Re: Une enseigne Bagmag

Il fronça les sourcils devant la réaction de Jude.

- Bah… pour faire la conversation… vous allez pas att…

Il souffla, s’interrompant, préférant se tourner vers Celonia qui lui paraissait moins hostile.

- Ah, deuxième année… c’est bien. Moi je vais rentrer en cinquième année.

Suite à de nombreuses histoire, Jude a pris l'habitude d'être méfiant envers tout le monde mais son regard dur s'apaise, se rendant compte que son comportement avait peut-être été trop loin.

- Oh trop bien ! Et tu es dans quelle maison ?

Tente-t-il sympathiquement. C'est une tentative, bien évidemment, et peut-être que sa voix n'est pas aussi sympa qu'il le croit.

La jeune fille adressa un sourire au vendeur, il ne l'avait peut être pas remarquée parce qu'il était, comme beaucoup d'autres de sa maison, trop plongé dans ses études. C'était en tout cas l'excuse qu'elle lui prêtait, elle en avait besoin.

- Tu vas avoir de gros examens cette année alors ! Bonne chance en tout cas !

Elle lui adressa un sourire avant de reprnedre, rapidement.

- Je suis à Serdaigle aussi, mais on s'était jamais parlés, je crois ? Moi c'est Celonia Harpis, ça me fait plaisir de te rencontrer.

Elle avait, de fait, répondu à la question de Jude avant même que le vendeur n'eut besoin de s'embêter à le faire.

- Serd… ah bah! Et merci, bonne chance vous aussi avec votre deuxième année.

Il se gratta de nouveau la tempe.

- On s’est parlés? Hum… peut-être, je sais pas… C’est vrai que beaucoup sont venus nous parler à moi et Arles, mais… on a pas gagné la coupe cette année alors bon…

Ce sera au tour de Jude de prendre le siège de spectateur. Il semble ravit que Celonia ait fait des connaissances au sein de la Serdaigle. Elle se souvient, qu'à une époque, cela lui minait le moral et ce souci semble avoir été résolu.

- Merci.

Se contenta-t-il de dire, regardant avec insistance le père du garçon en espérant qu'il ait bientôt fini.

Effectivement, Serdaigle n'avait pas gagné mais, pire, ils avaient été derniers. Une position que Celonia avait jugée on ne peut plus humiliante et embarrassante et elle préférait ne pas avoir à trop s'attarder dessus. Toutefois, lorsque son aîné le tournoi de duel et Arles, elle comprit qu'il était sans doute le second membre de sa maison à l'avoir emporté. Un sourire enthousiasme se dessina sur son visage tandis qu'elle répondait :

- Oh tu es Stewart Harding, pas vrai ?

Elle avait, naturellement, retenu les noms des gagnants appartenant à sa maison. Cela n'était pas vraiment difficile, ils n'étaient généralement pas très nombreux...

- Félicitations pour le tournoi en tout cas !

Il hocha la tête.

- Ouais c’est ça, et merci…

Il se gratta la tête, alors que le client avec lequel son père parlait s’en allait.

- Ah, je crois que c’est votre moment…

Cela a le don de rendre Jude de mauvaise humeur. Dans ses souvenirs, Celonia ne l'avait pas félicité pour le tournoi.

- Merci pour tout Stewart, on se voit à Poudlard ?

Dis-t-il avant de se diriger vers le père et propriétaire de l'établissement.

- Bonjour monsieur. Pouvons-nous vous poser quelques questions concernant un certain type de baguettes ?

La conversation avait été plus courte qu'elle ne l'aurait espéré, mais ça valait sans doute mieux. Son camarade de maison avait sans doute beaucoup de travail et il serait malpoli de s'imposer... Surtout en tant que clients qui n'ont pas les moyens d'acheter quoique ce soit. Elle suivit donc Jude, mais son attention était un peu moins focalisée sur la conversation. Son regard balayait les alentours, admirant les ouvrages qui pourraient être exposés ou une quelconque décoration qui attirerait son oeil curieux. Elle suivra tout de même la conversation d'une oreille.

L’œil distrait de Celonia fut comme aimanté par l’accoutrement d’un nouveau client venant d’entrer alors que Jude hélait le commerçant - l’homme était affublé d’un chapeau pointu rose bonbon. Stewart s’occuperait de ses demandes, mais la conversation se perdrait dans le flot de celle de Jude et l’autre Harding ; si bien que Celonia devrait choisir qui écouter.

Le - vraisemblablement -patron de l’établissement se gratta sa mâchoire mal rasée, et laissa un léger silence s’installer avant de répondre.

- Hm, oui oui vous pouvez évidemment.

Jude s'approche de l'homme le plus âgé. Il ne semble pas savoir ce qui l'attend tandis qu'il ouvre la bouche.

- -Que pouvez-vous me dire sur les baguettes en ébène avec un cœur de sang de vampire cristallisé ? Est-ce un type de baguette qui choisisse leur utilisateur ? Et si, oui, quel type ?

Les mêmes questions qu'à son collègue, en somme.

Une couleur anormalement vive chatoya sur tous les contours de l'espace visuel de la jeune fille. Un homme coiffé très drôlement venait de faire son entrée. Etait-ce une mode dans une quelconque ville ou une quelconque contrée de s'attifer de la sorte ? Celonia jeta un regard à Jude, constatant qu'il avait d'ores et déjà entamé la conversation avec le tenant des lieux. Si un détail d'importance lui échappait, le jaune le lui répèterait surement. Pour l'instant, elle craignait que la réponse de Stewart ne soit pas spécifiquement différente de celle de son père. Ainsi, elle s'approcha discrètement de l'olibrius, faisant mine de s'intéresser à une quelconque chose dans les parages tout en tendant l'oreille ; Elle était curieuse de savoir pourquoi un tel personnage viendrait vadrouiller ici !

Celonia tendrait donc l’oreille, et glanerait ceci ;

- … on fils, il a confondu sa baguette avec… une baguette. Voyez le résultat.

L’homme tendit au jeune homme une baguette toute mordillée, presque découpée en deux, tenant en un ensemble par un simple bout qui menaçait de ployer. Stewart plissa les yeux, puis souffla du nez.

- Ah… oui… bon, comme c’est une bagu… enfin… vous permettez que je fasse un commentaire?

—-

De son côté, Jude provoqua une certaine réflexion chez le commerçant d’un âge plus avancé. Il se caressa le bouc à son menton, pensif.

- Hmmm… des baguettes ayant un cœur tiré d’un vampire..? Ça me semble… farfelu… On dit que les vampires viendraient de l’est, mais, je n’en sais rien non… Ce ne sont que des légendes de toute façon.

De l'est. Un nouvel indice pour l'Europe de l'est. Il semblerait qu'il va devoir s'intéresser à cette région qu'il ne connait absolument pas.

- Merci, pour votre aide monsieur. Bonne journée.

Dis-t-il s'inclinant légèrement avant de chercher Celonia, en vue de sortir du magasin, mais la vois-t-elle ?

L'absurdité de la scène qui sifflait à ses oreilles lui en aurait presque fait oublier la raison première de sa présence ici. Un bonhomme avec un chapeau rose pointu venait de débarquer parce que son fils avait grignoté sa baguette. Elle en aurait presque ricané, si l'état mental dans lequel se trouvait la plupart de ses camarades de la maison jaune ne la préoccupait pas autant car, oui, un élève capable d'une telle gaffe ne pouvait qu'être un blaireau ; Pour la bleue, c'était l'évidence même. Impatiente d'entendre la réplique de Stewart qui avait été suffisamment aimable, ou sarcastique, pour demander l'autorisation de faire un commentaire, elle continua de tendre l'oreille jusqu'à réaliser que Jude en avait fini avec le père de son camarade de maison.

Dommage, ça avait été rapide. Son regard porté sur son ami, ses oreilles, elles, étaient toujours vouées à la conversation qui se tenait juste à côté d'elle.

Le commerçant aura souhaité une bonne journée à Jude. Ce dernier put voir Celonia qui semblait… attendre?

— -

Celonia continue sa mission de ragoteuse du troisième âge.

- Hum… ouuuiii…?

- Et bien, votre fils est peut-être un peu jeune pour avoir une baguette s’il fait….. ça. Non?

- Il a neuf ans.

- Ah.

L’homme au chapeau rose hocha la tête de manière grave.

- Vous comptez l’envoyer à Poudlard?

- Ce serait bien, oui.

- Bonne chance.

- Merci.

Jude fit un signe de la main à Celonia, signifiant qu'il est prêt à partir.

Celonia, écouta avec grande attention ce qui allait se dire et, Jude, pour la première fois sans doute, la verra se mordre la lèvre. Chaque trait de son visage fin semblait prêt à exploser tant elle se retenait de ricaner. Finalement, hocha la tête à son camarade et sortit de la boutique en sa compagnie, elle attendait avec impatience l'arrivée de ce petit garçon à Poudlard.

Jude sort du magasin de baguette.

Eleanor entra durant la journée dans le magasin de baguette. Maintenant qu'elle avait sa nouvelle baguette, la rousse avait très envie de connaître sa composition et ça tombait bien puisque c'était cii-même qu'elle avait été créé selon l'homme qui lui avait donné à la roulette. Son regard se posa un peu partout, curieuse, avant de se concentrer au niveau du comptoir où se trouvait certainement Harding.

Harding était comme d'habitude présent au comptoir, en train de parler à un client, tandis qu'Eleanor attendait, un jeune homme vint à sa hauteur.

- Bonjour, je peux t'aider ?

Peu lui importait à qui elle pourrait s'adresser tant qu'on pouvait lui apporter des réponses. Un sourire poli vint accueillir l'assistant.

- Bonjour ! Voilà en fait je viens vous voir car lors de la fête qu'il y a eu j'ai gagné une baguette qui provient de chez vous au cours d'un jeu.

Eleanor se garderait bien de dire via quel stand, elle n'était pas très fière d'avoir succombée à l'envie de dépenser de l'argent dans un jeu de hasard même si au final ça lui avait été favorable. La jaune sortit donc sa précieuse récompense qu'elle montra au jeune homme.

- J'aurais aimé savoir ce que vous pouvez me dire dessus et sa fabrication si ça ne vous gêne pas.

Après tout ça serait maintenant son compagnon de magie, c'était normal de devoir et vouloir en savoir plus.

- Hum. Fit le jeune homme, qui s'il était au courant quant au jeu n'en laissa rien paraitre. Bien sûr.

Il tendit la main vers la baguette, Eleanor reconnaitrait Steward Harding, un des deux champions de Serdaigle au tournoi de duels

- Je peux ?

Eleanor tendit sa baguette au champion Serdaigle. Était il capable de connaître une baguette au toucher et à la vue ? Certes c'était le fils d'un fabricant de baguette mais ce serait déjà impressionnant pour un élève de Poudlard. Il possédait décidément bien des talents. Ça changeait des crétins qu'elle avait l'habitude de croiser dans sa maison.

- Bien sûr.

Elle-même s'était essayée à tenter de reconnaître au moins le bois mais son grand manque de connaissance en la matière ne l'avait pas aidé.

Le fils Harding examina ladite baguette un instant, avant de la rendre à Eleanor.

- De l'aubépine, plus travaillée que les baguettes de base. Elle n'a pas de coeur, ceux ci sont reservés aux baguettes raffinées vendues par Ollivander à Londres.