Salle commune des poufsouffles

-Voilà ce que tu pourrais acheter avec de l'argent. Maintenant imagine comment les types de serdaigle doivent avoir la flemme d'aller aux cuisines... Ils doivent descendre de leur tour, puis remonter tout là-haut... Eux, ils seraient prêts à payer encore plus. Je te laisse réfléchir à ce qu'on pourrait faire...

Il se leva pour aller chercher le casse-croûte promis. C'était l'affaire de quelques minutes ; les cuisines n'étaient pas si loin de la salle des jaunes. Lewis aurait le temps de retourner ça dans sa tête.

Et quelques minutes ne furent pas de trop pour que Lewis retourne quelque chose dans sa tête. Il se mit à tourner dans la Salle Commune en réfléchissant à la proposition de Johannes... Il faudrait qu'il en parle à ses copains, cela valait le coup.

Lorsque Johannes revint, il n'eut même pas le temps de donner l'assiette à Lewis que ce dernier lui donna son verdict.

— Vendu !

Après tout, même si Lewis était stupide, il n'en était pas moins un Rosen. D'ici plusieurs siècles, sa famille contribuerait au uprise de la plus goatesque des entreprises... Lewis avait forcément un instinct d'entrepreneur en lui... Il songea d'ailleurs à un petit personnage qui courrait très vite dans les couloirs pour aller chercher à manger, mais chassa cette idée de sa tête.

Il hocha la tête en tendant l'assiette au glouton.

-Pour tester le principe, on peut commencer par se poster nous-mêmes devant la salle Serdaigle... C'est moins risqué que chez les Serpentard. Si ça marche bien, on pourra demander à des première année de faire le boulot contre un peu d'argent... Ce qu'il faut en premier lieu, c'est faire connaître notre service.

Il répondit après avoir avalé ce qu'il mâchait.

— Humph... Et on fait payer ca combien selon toi ? Faudrait trouver un système pour avoir des commandes depuis le bas du château, histoire qu'on ait pas à faire tout le trajet de descente.

Pour économiser de l'énergie, Lewis était malin.

— C'est possible selon toi ?

-Ah oui c'est pas bête ça Lewis...

Il se gratta la tête, perplexe. Il n'avait jamais été un partisan du moindre effort, mais là il devait reconnaitre que Lewis était dans le vrai.

-Je sais pas comment on pourrait faire ça... Par hibou ? Ca me semble trop compliqué... Je ne vois pas de sortilège qui serait utile. Il faudrait demander au professeur de sortilèges. Ca va lui faire bizarre de nous voir rester à la fin du cours.

Il éluda la question du prix. Il serait temps plus tard de voir ce que les flemmards étaient prêts à débourser.

-On peut toujours tester le concept en attendant. Il est un peu tard pour faire ça ce soir, mais demain ?

Il hocha la tête.

— Demain ca me va. On pourrait essayer en balançant des papiers par la fenêtre non ? Un copain en haut note les commandes, et un copain en bas récupère le tout et fait la transmission !

Lewis était il un génie de la flemme ? Non, il était un Rosen.

Ca lui semblait un peu aléatoire comme méthode, mais on verrait bien.

-À tester. Peut être qu'avec des avions en papier... Enfin, on verra. Rendez vous demain, fin d'après-midi ?

Il tâchait de se représenter les diverses étapes du processus. Deux en particulier posaient problème. D'une part, cette question des messages. D'autre part, il s'inquiétait de la capacité d'un poufsouffle à convoyer une assiette pleine de bonnes choses sans taper dedans au passage. Il faudrait régler tout ça pour que la machinerie fonctionne.

Il auraient encore à inventer les autocollants pour sceller les paquets.

— Ca marche ! Je serai là !

Lewis zonait dans la SC

Non loin de lui, zonait aussi Freyja.

- Coucou !

Lui lance t’elle, souriante.

Il se tourna vers elle.

- Ah salut tu vas bien ? Moi en tous cas ca va super.

Top.

- Super aussi. Je ne crois pas t’avoir déjà rencontré en personne.

Elle s’incline légèrement.

- Moi c’est Freyja, je viens d’arriver je suis en troisième année. Et toi ?

- Ah mais si Freyja dite Frey, on s'était vus dans la Grande Salle avec les copains je crois. Moi c'est Lewis.

Lewis était un amateur de copains mais surtout un Rosen de surcroit, il n'oubliait pas les membres de son vaste réseau.

Elle avait oublié rolalah

- Ah mais oui, très bien, je m’en souviens.

Freyja ajoute en plaçant ses mains derrière son dos et en arborant un large sourire.

- Je voulais te poser une question importante.

- Ah bon ? J'espère que c'est pas en rapport avec les cours parce que j'aurai sans doute pas la réponse...

- Pas du tout, c’est pour savoir si tu accepterais de t’entraîner un peu avec nous après les cours.

Elle garde son sourire

- on a une petite bande qui a vraiment envie de passer plus de temps ensemble. Je pense que ça peut être une bonne idée ! C’est à fond dans les valeurs de notre maison.

- Oui si tu veux après je sais pas si j'aurai trop le temps je gère un truc avec Johannes en ce moment mais on se relaiera avec les copains si tu veux.

L'appel du business commençait à se faire grand chez Lewis.

- Oh ? Tu fais quoi avec Johannes ?

Ose t’elle demander.

- Et super, je te donnerai le lieu et l’heure.

— On transporte des trucs, éluda Lewis, ca marche bah dis moi juste et je viendrai écoute.

- Si vous avez besoin d’aide, je suis là.

Ajoute elle avant de passer un morceau de papier à Lewis.

- A bientôt !

Elle s’en va.

Il prendra le morceau de papier.

— Ca marche à bientot.

Il retournera zoner dans la SC

Depuis derrière la porte il semblait entendre une dispute.

- …ête de… la… orte, putain!

- … sont là!!

- … fous! Dé… la porte!

- NON! NON!

- … veux sor… ordel!