Sur la place principale

Que la proposition témoigne de gentillesse cela est certains, qu'inconsciement la sorcière des paluds souhaite avoir de la compagnie les soirs où un étau d'angoisse la saisi l'est également. Quand aux populations que l'on risque de rencontrer dans la chaleur de ce genre d'établissement Nymeria est d'accord, voir autant de personne venus d'autant de contrées différentes est stimulant, invitant à rever de voyages et d'aventures.

Une expression désolée se lis sur le palot visage lorsque la fille auquel il appartient jette un oeil à sa nourriture qu'elle sait à présent imangeable, il lui faudras trouver un chien, un cochon ou un Poufsouffle sur le trajet du retour afin d'éviter le gaspillage.

- Cela te fais quoi d'entrée en seconde année? Hate sans doute, on y apprend des sortilèges utiles comme euh, Expeliarmus par exemple. Tu le maitrise peut-être déjà cela dis.

Des fois où le regard noisettes se pose sur la brune de façon fortuite, celui-ci permis à la rouge de constater comme sa cadette semble avoir le contact facile auprès des étudiants de tout ages, ce qui rend plausible la supposition précédente.

-Quand à ceux que j'apprendrais cette année, sois sure que je t'en partagerais les secrets aussi vite que possible!

L'année passée se fut Jude qui pu profiter de l'avance de la lionne, pour l'an qui viens Nymeria se dis que c'est au tour de la Serdaigle. Rien de certains quand à l'avantage que cela peut donner mais d'une façon ou d'une autre la blonde veut aider ses jeune camarade autant que faire ce peux.

Celonia était, également, angoissée lorsqu'elle dormait à l'auberge, mais elle essayait de surmonter cela. Après tout, c'était normal, non ? A cet égard, le soulagement de Nymeria était totalement partagée par la jeune Harpis quoiqu'aucune d'entre elle n'eut besoin d'en parler pour établir ce consensus. En ce qui concernait le sortilège de désarmement Celonia surprendra peut être Nymeria, mais elle ne le maîtrisait pas encore :

- J'ai commencé à l'étudier, oui ! Mais en ce qui concerne l'aspect pratique, je n'ai encore jamais testé ce sortilège ! Il faudra que je m'entraîne à l'occasion, je n'aurai qu'à demander à l'un de mes cadets de s'armer d'un bâton et on verra bien si ça fonctionne !

Effectivement, Celonia avait toujours eu le chic pour s'attirer la sympathie de ses aînés. La plupart d'entre eux ; En tout cas. Restait ce sale poufsouffle qui allait entrer en quatrième année et avec lequel il faudra qu'elle règle ses comptes, à un moment ou à un autre.

- Oh c'est très gentil, merci ! Dit elle en accordant un sourire enjoué à son aînée. James Ashworth s'est déjà proposé de m'entraîner lui aussi, on avait sympathisé au début de l'année dernière parce que je l'avais aidé à retrouver une de ces bagues ! Tu le connais ? Il a gagné le tournoi deux fois déjà !

Effectivement, James comptait prendre Celonia sous son aile. Sans doute que James avait décelé du potentiel chez la jeune fille, ou alors il souhaitait choisir lui même les cadets qui domineraient leur promotion. Dans un cas comme dans l'autre, Celonia n'avait cure des intentions de James, elle appréciait le serpentard et appréciait d'être guidée dans l'usage de la magie.

A l'instar de tout duellistes ayant participés aux tournois nymeria s'est pencher sur les vainqueur de chaques années mais bien qu'elle ai effectivement vue le nom du serpent, il lui est impossible d'y accorder un visage. Les seules images qui lui apparaissent étant celle d'un sandwich au pain passé, d'un attroupement d'étudiant et de Luçao, rien de concluant en somme. L'importance de l'information peux paraitre dérisoire cependant la blonde note tout de meme dans son calepin mental un rappel, celui de vérifier les antécédents de ce garçon afin de s'assurer qu'il ne soit responsable d'aucun forfait à caractère violent. C'est aussi cela veiller sur ses amis.

-Tu progresseras vite avec un champion pour mentor, pour sur. Tu m'accordera une démonstration en fin d'année j'espère, avec une victoire au tournoi pourquoi pas.

Un sourire avec plissement de narines en supplément est affiché, la rouge sachant que les non-vainqueurs, mot de son cru pour ne pas avoir à se qualifier de perdant, ont besoin d'encouragement.

-C'est possiblement toi qui m'apprendras des choses, enfin d'avantage que ce que tu m'as déjà enseigner.

Toujours cette manie de parler de faits à autrui comme si cet autrui  pouvait lire dans ses pensées.

- Je vais devoir retourner à l'auberge avant que tombe la nuit. Ce n'est pas que j'ai peur hein, juste que le village peut être un peu inquiétant quand il est tard.

Un exploit que la lionne parviennent à déambuler au milieu de moldu potentiels, ce serai un miracle d'y arriver de nuit alors que les adultes pris par l'ivresse s'y balade.

La jeune Harpis hocha la tête, d'accord avec l'analyse de sa camarade rouge puis, finalement, salua les encouragements qui lui étaient adressés par une petite mine autant reconnaissante que joviale.

- Ce serait avec plaisir ! Commenta-t-elle avec enthousiasme, Celonia était, plus que tout, impatiente de récompenser les efforts de ses aînés à son égard par des résultats concrets et, à ses yeux, Nymeria ne faisait pas exception.

- J'aimerais énormément pouvoir rendre à tous mes amis un peu de l'aide qu'ils m'ont apporté. Quand j'en aurai la possibilité, c'est vers toi que je me tournerai en premier !

Commenta-t-elle en hochant la tête, comme pour apporter encore plus de solennité à cette promesse. Evidemment, la jeune Harpis ne partagera certainement pas ses secrets auprès du premier venu, mais il y avait déjà un certain nombres de camarades auprès desquels elle s'estimait reconnaissante. Finalement, Nymeria exprima son désir de se retirer, la nuit approchant ; Effectivement.

- Oui, tu as raison ! Je vais devoir rejoindre mon père de toute façon ! En tout cas, ça m'a fait plaisir de te voir ! Je t'enverrai un hibou pour te dire quand je reviendrai, si ton offre pour l'auberge tient toujours !

Reconnaissance et gratitude sont des sentiments agréables lorsqu'exprimé à sa personne, Nymeria ne fais pas exception à la règle pourtant la palette d'émotion ressenties présentement est plus vaste alors qu'elle réalise, prise d'un besoin irrépressible d'inspirer profondément, comme échanger avec Celonia lui apporte un bien être visiblement capable de chasser les émotions négatives qui la parasitait. L'impression de hiérarchie du à la différence d'âge n'as pas lieu avec la brune, quand à l'aura intimidante qui émane de cette dernière c'est muer en autre chose aux yeux noisettes de la rouge qui as depuis compris que cela fais partie intégrante de sa cadette, une forme de dignité qui invite au respect autant que responsable du respect témoigné aux autres.  

Aussi douée pour masquer ses humeurs qu'elle l'est sur un balai, la fille des paluds sent son visage se fendre d'un sourire semblant contenir assez de dents pour trois personnes puis reprend sans se départir de la risette:

-Tu es la bienvenue, à toute heure et de tout temps. Sauf entre onze heure et midi, c'est là que je m'entraine à jouer de la flute et d'après les coups qu'assène les autres résidents dans les murs cela as tendance à plaire.

Certes la nuit ne tardera pas, il serait donc pertinent de ne pas trainer dehors mais Nymeria ne compte pas non plus laisser sa camarade retrouver son paternel seul autant pour des raisons de sécurité que de politesse.

-Je t'accompagne c'est plus sur, pis une occasion de rencontrer un artisans renommé ne se manque pas! Ta mère aussi travaille dans le milieu de la couture?

La "dignité" dans laquelle la jeune Harpis aimait se draper n'était qu'une façade qui permettait à la jeune fille de laisser son esprit voguer sans craindre d'avoir pour son image. C'était son masque social dont elle se parait en toutes circonstances et qui, elle devait bien l'admettre, lui convenait parfaitement. Pour ce qui était de Nymeria, la jeune Serdaigle ne l'appréciait pas que pour sa légèreté. Il était aussi facile qu'agréable de converser avec elle, elle était espiègle, mais guère méchante comme le serait serpentarde, intelligente mais pas rébarbative comme le serait Serdaigle et amusante sans être fate comme le serait un poufsouffle. Gryffondor était la maison que Celonia parvenait la moins à cerner car elle n'avait jamais trouvé Dante ou son amie ici présente spécialement exubérants, mais elle avait l'impression d'un peux mieux la cerner, à présent.

La plaisanterie sur les prouesses musicales ; Qu'elle imaginait aussi cacophoniques que les siennes, eut son effet. La jeune aiglonne gloussa, imaginant une petite auberge trembler tandis que Nymeria s'époumonait en tâchant d'obtenir un semblant de note. C'était une scène qu'elle n'était pas certaine de vouloir voir de trop près, mais dont la projection l'amusait singulièrement.

- J'espère qu'ils te sont reconnaissants ! Tu leur offres un orchestre gratuitement !

Continua-t-elle sur le même ton que sa camarade avant de considérer la proposition qui lui était faite.

- Avec plaisir ! Pour ce qui est de ma maman, elle aidait un petit peu, oui, plus pour s'occuper qu'autre chose... Mais elle est un peu fatiguée ces temps ci et, de toute façon, il n'y a plus autant de travail qu'avant !

Conclut elle avant de reprendre la marche, se dirigeant vers la place principale où son père devait se trouver.

Nul besoin de réfléchir à s'en faire fumer les méninges, l'évidence que le mode de vie d'une famille forcée par la fuite fut chambouler se présente à la blonde qui ne sais quoi dire sinon hocher le chef en se demandant l'espace d'une seconde comment font tous ces gens, parfois plus jeune encore que la fille de tailleur, pour trouver la volonté de vivre après avoir traverser l'épreuve qu'est la perte d'un foyer. De relancer la boutique dans le cas de Harpis père ou la mère Schtauffen, mimer la normalité, résister à l'envi de garder pres de soi ses enfants, apprendre et vivre les futilités de l'enfance dans le cas des sorciers en âge d'effectuer leurs scolarité. Rien que pour ça Nymeria ne peut se permettre l'apitoiement sur elle-même et, sachant à présent quand faire taire sa curiosité, ne poursuit sur ce sujet que de quelques mots.

- Tu as parlé d'un cousin, il est à Poudlard lui aussi?

D'après sa maigre connaissance des autres élèves elle n'as aucun savoir au sujet de membre de la même famille au sein de l'école, quand bien même nombre de ses camarades se ressemble étrangement, comme ces irlandais qui semblent fabriquer en série ou encore les cheveux blanc qui caractérise les individu étranges.

Celonia non plus ne se plaignait pas. D'abord parce que ça n'était pas le style de sa maison, mais surtout parce qu'elle savait que d'autres avaient été bien plus mal lotis qu'elle. Sa famille aimante et qui avait toujours pris soin d'elle était toujours là et un toit et un couvert l'attendait hors de Poudlard. Il était aisé de vivre dans de telles conditions et la jeune Harpis en était pleinement consciente. Malgré cela, un petit caprice, une insoupçonnée gaminerie ronflait dans les recoins les mieux gardés de son esprit, cette petite frustration, piquante et embrasée, d'avoir été privée de sa "liberté" par les récents évènements.

- Non il a fini ses études, c'était notre livreur à l'époque où tout allait bien. Il connaît drôlement bien les chemins de tout le pays ! Sans lui, on aurait sans doute eu beaucoup de mal à éviter l'inquisition pendant notre traversée du pays !

De petits savoir faire qui avaient été utilisé avec parcimonie et avaient permis aux Harpis d'éviter le statut de réfugiés. Repliés sur des terres au Nord du pays, ils pourront au moins se targuer de s'en être sorti avec un certain panache, même si Celonia comprenait le coût que pourrait avoir cet isolationnisme.

- Tout le monde a été très bien. Dit elle avec une petite fierté, les Harpis s'étaient serrés les coudes avec beaucoup de loyauté les uns envers les autres, même si certaines pertes étaient à déplorer, notamment le père du fameux cousin... Mais moi ça m'a beaucoup ennuyée ces longs voyages, surtout que tout le monde était trop nerveux pour parler, les journées étaient longues...

Possiblement parce qu'elle y fut confronté d'une façon ou d'une autre Celonia n'as aucun mal à prononcer le mot qui lui vient naturellement et sans hésitation, ce mot que pourtant bien peu de personne ose dire à haute voix tant l'aura de malheur qui en émane suffit à rendre l'atmosphère électrique et opaque. Un privilège dont Nymeria se passe très bien, "les moldus fous" suffisant à les désigner de son point de vue d'épargnée. Un coup d'œil peu discret est lancer à la brune, son ainée enregistrant les informations sans un mot encore une fois, compatissant autant qu'en est capable une adolescente n'ayant pas vécue de péripétie de ce genre. Pour ne pas se quitter sur une note déprimante la rouge change de sujet presque subtilement:

- Si ce cousin as tes yeux, cela ne m'étonnerai pas que nombre de clients lui ai ouvert leurs portes à travers le pays.

Est-ce un compliment pour la Serdaigle ou la lionne insinue qu'une floppée de batard Harpis se promène à travers la Grande-Bretagne.. Ni l'un ni l'autre, rien qu'une réflexion sotte venue d'une sorcière qui l'est autant. L'imbécile reprend sans attendre passant définitivement du coq au sombral:

- Il s'est passé des événements étranges au château dernièrement, tu as remarquer des comportements hors du commun chez les jaunes de ta promotion?

La jeune fille ne craignait pas les mots, sauf les gros, mais celui-ci n'en était pas un à sa bouche. Ils se faisaient appeler ainsi alors elle les appellera ainsi, tergiverser c'était perdre du temps ; Du temps dans leur réduction à néant. D'une façon ou d'une autre, de manière pacifique ou violente, Celonia le souhaitait. Non pas par rancune personnelle ou par vengeance, mais par ambition. Toutes les aspirations que les espoirs de la jeune osaient à peine effleurer se réunissaient en un centre : L'absence de l'inquisition car, avec celle-ci dans les parages, il n'y avait pas de liberté pour les sorciers.

Le changement, presque, subtil de conversation sembla surprendre Celonia qui se fendit d'une expression que Nymeria n'avait sans doute jamais pu observer jusqu'à ce jour. Ses yeux s'écarquillèrent, dévoilant d'avantage encore leur teinte jadéite, tandis que pendant un instant ; Subreptice mais bien coupable, elle se permit de peser le pour et le contre de ce qu'elle venait d'entendre.

- I...Il a les yeux bleus, oui ! Mais il n'a aucun mal à se faire accueillir, je te l'assure ! Dit elle en hochant fébrilement la tête, comme pour se convaincre que là était bien l'objet de la conversation. Finalement, Nymeria changea de sujet et Celonia eut un certain mal à contenir un ricanement, presque gênée par sa propre réaction, mais le retour à un sujet plus grave lui imposait une certaine tenue.

- Pas plus que d'habitude... J'ai appris pour Eleanor, la poufsouffle de troisième année, je crois qu'on lui a joué un mauvais coup dans les couloirs ?

La jeune Harpis n'avait pas la moindre idée de la violence de l'agression subie par son aînée. En l'état, elle pensait plutôt à une plaisanterie ayant légèrement mal tourné. Du reste, pour elle, le coupable était tout trouvé. Cela ne pouvait qu'être une agression menée par un jaune jaloux d'Eleanor qui se donnait pourtant du mal pour rehausser le niveau de sa maison.

- On est bientôt arrivées !

Commenta-t-elle tandis que son regard se portait au loin, se fixant sur une silhouette précise.

Un sacré mauvais tour d'une lâcheté délirante, une attaque à plusieurs et par derrière, un comportement digne de.. Et bien de l'inquisition. Comme pour le cas Stampleton il est à prévoir que rien ne sera fait pour éclaircir cette histoire, la simple pensée que les enfants ne soient pas plus en sécurité dans l'enceinte de Poudlard qu'à l'extérieur sidère la blonde, qu'aucun professeur ne prenne cette série d'agression au sérieux lui fait bouillir les sangs. Lionheart, Newcourt, Blackwine, Lestrange, la Gryffondor ira tous les voir un par un afin d'exiger justice et, dans la possibilité prévisible qu'on l'envoie paitre, prendra le taureau par les cornes quitte à faire plonger la maison rouge et or. Comme elle le dis à Sun, les règles sont pour tout le monde et l'autorité se fait garants de leurs maintiens sous peine de sanction, il est donc légitime à ses yeux d'adolescente de ne plus respecter cette autorité quand celle-ci n'accomplie pas sa part du contrat.

Le court laps de temps séparant la question de sa cadette et la déclaration qui suis Nymeria enchaine une série de grimace, comme en plein conflit avec un adversaire invisible, avant de retrouver son expression habituelle, mi amusée mi sérieuse. Celonia n'auras pas de réponse à son interrogation, la blonde tentant de suivre le regard de sa camarade tout en la mettant en garde sur un ton assez léger pour ne pas faire de son inquiétude une panique contagieuse.

- Tu feras attention à toi hein, quoique avec un champion de tournoi à tes cotés il est peu probable qu'il t'arrive une bricole.

Puis les mains placée en porte-voix la sorcière aux cheveux de soleil se met à crier comme le ferai un marchand de journaux:

-Monsieur Harpis! Livraison pour monsieur Harpis!

Trop insouciante, trop populaire et, surtout, trop "tranquille", Celonia n'imaginait pas un instant que quelqu'un puisse penser à s'en prendre à elle. Par ailleurs, moins tête brûlée que ne l'était Nymeria, en bons termes, c'était le moins qu'on puisse dire, avec la maison Serpentard et avec un système moral sensiblement plus flexible que celui de Jude, elle ne s'était jamais sentie inquiétée des conséquences de la "guerre des maisons"... Peut être tombera-t-elle de haut, mais d'ici-là, elle continuera de nager dans sa confortable insouciance.

Malgré cela, elle rassura son interlocutrice d'un bref hochement de tête :

- J'espère en tout cas, mais je n'imagine pas la pauvre Eleanor cherchait des ennuis à quiconque, alors je vais quand même me tenir sur mes gardes.

Conclut elle avec sobriété ; La témérité n'était pas forcément signe de sagesse.

Finalement, Nymeria haussa le ton, ce qui surprit la jeune fille mais ne la surprit pas, c'était bien son style !

Un homme de taille moyenne leva le menton, il sembla particulièrement réactif à l'interpellation de Nymeria et chercha du regard l'auteur de cette interpellation inopinée. De taille et d'âge moyens, c'était un homme aux traits marqués, au regard vif et aux airs amènes et courtois. Ses cheveux portaient la même teinte ambrée que ceux de sa fille et son faciès était surmonté d'une fine moustache aussi bien entretenue que taillée. Il était habillé "drôlement" pour son temps, voire même avant-gardiste. A une époque ou tuniques et pourpoints formaient le paysage, celui-ci portait un vêtement qui semblait une révision de ce dernier tout en empruntant des traits du premier. Certains tailleurs développaient déjà leurs prototypes et celui-ci ne faisait pas exception. Cet habit se singularisait par une forme légèrement évasée, qui unifiait la silhouette masculine plutôt que de l'éparpiller comme il était plus d'usage, et soulignait son aplomb ce qui donnait à l'homme, en dépit de son léger embonpoint, une allure plus assurée ; qui tranchait avec la plupart des autres gens autour de lui. Drapé de laine bleu, aux étoffes et aux brides solides et aux boutons en bois recouverts de passementerie en soie, le vêtement était évidemment fait sur mesure et, pour peu que Nymeria ait l'oeil pour ça, il lui sera aisé de comprendre que la tenue de cet homme avait été produite avec les mêmes "mains" que celles qui avaient élaboré les tenues dont Celonia se pârait le weekend à Poudlard.

Le regard noisette de l'homme capta finalement les cheveux dorés d'une jeune fille qui semblait, à peu de chose, du même âge que sa fille et il aperçut sa progéniture suivre le pas juste derrière elle. Un sourire lourd et apaisé traversa son visage tandis qu'il avançait vers Nymeria.

- Hé bien, vous venez me livrer cette chipie, mademoiselle ?

Questionna monsieur Harpis d'une voix aimable, qui rappelait vaguement l'engouement que Celonia aimait montrer quand elle était en bonne compagnie.

Comme un nez au milieu de la figure, monsieur Harpis se détache de la foule anonyme par son allure avant l'interaction, sa tenue détonant avec le reste de la populace rendant son apparence singulière, ceci stupéfiant la blonde qui se demande comment cela n'as pu lui sauter aux yeux. Elégant et propret, la ressemblance avec sa fille se fait plus subtil que Nymeria l'aurais cru malgré un je-ne-sais-quoi de familier qui ne peut tromper, dans sa façon de se tenir ou sa geste.  Avenant et en rien inquisiteur pour l'amie de son enfant, le tailleur présente involontairement une image agréable des gens de son milieu, à des siècle des préjugés comptant majoritairement des tares que propage les gens des campagnes sur les commerçant de la ville. Ni regard hautain, ni réflexion pédante sur la tenue certes propre mais datée de la blonde qui sourie en retour.

-Si fait, Monsieur Harpis. Votre Celonia as fait de mon ennuyeux après-midi un moment fort agréable, comment se passer d'elle un seul instant est un mystère qu'il vas hélas me falloir résoudre.

Une jolie phrase à peu près correcte au relents de flagorneries pourtant la véracité de la déclaration ne peut être contredite, la lionne s'interrogeant franchement sur le comment retourner à l'auberge et ces bouffonneries après la légèreté d'une conversation en compagnie de la Serdaigle.  Un sourire où est discernable une pointe de regret est afficher à l'intention de la petite sorcière brune avant que son ainée reprenne la parole.

-On se revoit très bientôt n'est-ce pas. Merci pour ta bonne humeur.

Monsieur Harpis, qui répondait au prénom d'Archer, n'avait jamais été homme à faire des vagues. Consciencieux et travailleur, trop modeste pour se prêter aux jeux des autres sang-purs et trop fier pour se considérer comme réfugié, il était un personnage plus ambigüe que ce que le commun des mortels ; Ou même sa propre fille pouvaient penser. Aussi bon commerçant que tailleur, il pouvait se targuer de posséder le charme qu'on s'attendrait à trouver auprès de tout maître de bonne famille. Dévoué aux siens, les décisions qu'il avait eu à prendre au cours des dernières années n'avaient pas été faciles, mais il dormait bien, conscient que s'il n'avait peut être pas agi parfaitement, il pouvait au moins se targuer d'avoir bien agi.

Considérant les belles paroles de la camarade de sa fille, il hocha la tête avant de poser sa grande main contre l'épaule de Celonia, qui l'avait rejoint. Il avait été le premier étonné que sa fille s'avère populaire ; Chose qui l'avait singulièrement ravi car cela démontrait qu'en dépit de ses doutes, son travail éducatif portait ses fruits.

- Que d'éloges, mademoiselle, que d'éloges ! Mais je sais ma fille suffisamment habile pour s'entourer de gens de valeur. Aurai je l'heur de connaitre votre nom ?

Un langage soutenu et une éloquence travaillée, l'un comme l'autre avaient été transmis, autant que faire se peut, à l'aiglionne. Par ailleurs, cette dernière reporta son regard vers Nymeria en souriant avant de répondre à sa place :

- C'est mon amie Nymeria ! Nymeria Lancaster. Merci à toi aussi !

Monsieur Harpis hocha sobrement la tête, considérant sans doute ce nom que sa fille lui avait déjà donné. Finalement, il adressa un bref signe de tête à la gryffondor ; Une formelle révérence, avant de reprendre :

- Un plaisir, mademoiselle Lancaster.

Terminer a-t-il, toujours avec une amabilité digne.

Un plaisir qu'etre appeler "ami", décupler quand le qualificatif est prononcé dans une situation comme celle-ci, une présentation formelle devant un parent de ce standing. Reste à savoir comment saluer, une poignée de main serait familier, une révérence exagérée, alors un hochement de la tête plus prononcé est effectuer accompagner d'une légère mais notable inclinaison du buste. Pour une raison qu'elle ne saurait définir la blonde ne peut imaginer le tailleur autrement que comme un Serdaigle, sans doute la minutie ainsi que la patience nécessaire pour vivre de se métier n'est accessible qu'au plus sage d'après l'image qu'elle s'en fait.

-Un honneur, monsieur Harpis. Il m'est maintenant évident d'où Celonia tiens son bon gout pour l'habillage.

A de nombreuse reprise la rouge s'était prise à rêver qu'une bonne fée lui apparaisse pour faire de ses tenues d'un autre temps des œuvres de haute couture, elle n'aurais pu imaginer que pour certaine personne ce rêve est réalité, moins encore que pour une camarade la bonne fée se trouve être un père. Il est possible que là se situe l'origine de cette air aérien que dégage la brune, d'avantage fée que libellule après réflexion, et c'est à cette jeune fille aux yeux de jade que son ainée s'adresse ensuite:

-Ma porte t'est ouverte, ne me fais pas attendre trop longtemps!

Un large sourire pour chacun des Harpis présent, un signe de la main pour la plus jeune et un second salut respectueux pour le patriarche puis Nymeria va se mêler à la foule de passant, l'esprit nettement plus tranquille que l'heure d'avant, la hâte de faire sa rentrée vivace comme jamais depuis l'an passé.

La petite demoiselle continuait de chercher un visage familier, furetant par-ci par-là. La plupart des personnes autour d'elle ne semblait nullement inquiètes -ou alors ne le montrait pas- et la foule des badauds se pressant dans les rues du village magique n'était nullement différente des autres jours, mais l'atmosphère paraissait plus sombre, plus lourde aussi. L'Infante continuait ses recherches lorsqu'enfin elle crut entre apercevoir une silhouette familière bien que de sa position il était difficile de confirmer ou non cette affirmation. Elle tâcha donc de se rapprocher jouant des coudes et des mains pour se déplacer à travers le flux, compact, pour se rapprocher d'elle.

-"Abi !? Abi !"

María tentant aussi de s'aider mais malheureusement sa voix fluette et menue ne l'aidait nullement dans cette situation. Il y avait peu de chance que son amie ne l'entende.