Sur la place principale

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- Trois à deux pour Dante. Sixième question: quelle est la plus ancienne des familles sorcières du Royaume-Uni?

— DANTE ! DANTE ! DANTE ! DANTE !

Gaunt

Lestrange

Black

Malfoy

ROsier

- Trois à trois, Gaunt était la bonne réponse. Dernière question: qui est le fantôme de la maison Gryffondor?

Nick quasi sans tête

- Sir Nicholas de Mimsy-Porpington

Il fronça les sourcils, les deux répondant à la suite, et regarda sa fiche, avant de s’exclamer:

- Victoire pour Eleanor Folsham!!

La foule semblait mécontente, la plupart ayant misé sur une victoire d’Abigail ou Dante. Le présentateur sortit de derrière son pupitre, sourire aux lèvres. Il sortit un gallion, scintillant, d’une de ses poches.

- Mademoiselle Eleanor, félicitations pour votre victoire. Désormais, deux choix s’offrent à vous ; vous pouvez repartir avec ce gallion, ou revenir le mois prochain et mettre en jeu votre titre, dans l’optique de gagner deux gallions! Mais, si vous échouez, vous repartirez bredouille…

La protestation de Run viendra tâcher les célébrations.

— Mais c'est Dante qui a raison ! Ce jeu est truqué ! C'est honteux !

Il cracha par terre et s'en alla en rageant avec le vrai vainqueur: Dante, et pas cette tricheuse de poufsouffle et ses airs de pimbêche.

- Honteux.

Il avait pu faire de la pub à sa mère, c'était le principal. Il rejoindra ses camarades Gryffondors qui étaient venus le supporter. Il n'était d'humeur à être beau joueur, vexé par le non professionnalisme du présentateur. Il l'avait flairé de toute façon quand il avait répondu bon à l'insectoïde mais qu'il ne connaissait pas la réponse. Un vrai jeu de charlatan.

- OUHOUUUUUUU

Après un long moment de tension la victoire lui revient finalement. Elle leva les bras en l'air en guise de joie et fit quelques bonds sur place avant de pointer du doigt sa mère à qui elle dédia cette victoire. Une partie d'elle était également contente de faire rager cette audience qui n'avait pas cru en ses capacités. Elle se dirigea vers Dante.

- Bien joué.

Elle fit un signe de main à Abi également avant de rejoindre le présentateur qui tenait le gallion qu'elle ne quittait pas des yeux. C'est la première fois qu'elle pouvait en avoir un.

- C'est dur ce que vous me faites Julien... Je crois que...

La jaune laissa passer au moins 10 secondes, regardant le ciel puis l'horizon en faisant mine de réfléchir intensément.

- Je vais être raisonnable et repartir avec l'argent !

Eleanor prendrait la pièce avec un grand sourire. Elle allait pas prendre le risque de perdre un gallion !

- Bien bien, une sage décision. Dans ce cas, tenez !

Il lui tendit la pièce puis tapa dans ses mains en se tournant vers le public.

- Chers amis, sur ce se clôture cette première édition de question pour un gallion ! Soyez à l’affût de la prochaine édition !

Petit à petit, la foule se dissipa, l’estrade se mit à être démontée, et la place principale retrouva son allure habituelle.

La jeune Harpis continuait sa visite estivale dans le fameux village magique. Les rues étaient "un peu" plus calme que dans ses souvenirs de l'an passé et cela lui permettait de considérer le lieu sous un autre oeil. Les nom séculaire de l'hameau côtoyaient les nouveaux arrivants et la structure même du village avait été modifiée pour mieux s'adapter aux nouvelles réalité de l'époque. Celonia repensa à ce que lui avait dit Ana à propos des difficultés rencontrées par sa famille. Cela paraitrait presque anecdotique en comparaison de tous les drames des dernières années, mais elle comprenait l'aigreur de sa camarade. Son regard jadéite se porta sur une place, sans doute qu'à une telle époque de l'année, elle serait clamée par des enfants jouant à la balle qui profiteraient allègrement d'un grand espace vide. Malheureusement, c'était un portrait tout autre qui se dessinait sous les yeux. Des adultes battaient le pavé, certains parlaient forts, d'autres fuyaient le monde en lui jetant un regard anxieux et cette agitation lassa instantanément la jeune fille ; Plus habituée à la quiétude de la campagne qu'à l'agitation d'une petite ville devenue, malgré elle, le centre de son monde.

Bifurquant dans une rue plus calme, elle capta une chevelure éblouissante qui semblait se laisser bercer par le soleil estival. Elle n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour en reconnaître la propriétaire et ce fut avec un sourire enthousiaste qu'elle salua son amie et aînée :

- Oh salut Nymeria ! Tu es de passage, toi aussi ?

Rester tranquille, ne pas faire de vague pour ne pas attirer l'attention, car c'est présentement la dernière chose que souhaite l'adolescente mais pourtant aucun agacement de se savoir reconnue et alpaguée par l'aiglonne, une certaine joie en vérité que de croiser une amie alors que le monde entier semble lui en vouloir. Au sourire que lui présente sa cadette, Nymeria par un autre tout aussi enjoué tandis qu'elle se rend compte comme le temps passe vite en réalisant que la brune n'est déjà plus une novice.

-Celonia Harpis! Je suis là jusqu'à l'an prochain, il faut croire que l'école me manque!

De mémoire Nymeria ne se souvient pas avoir connaissance du lieu de vie de la Serdaigle, se souvenant juste qu'il ne s'agit pas du village.. Un camp peut-etre, un hameau hors des terres de Près-au-Lard? Malgré ses efforts la blonde ne parvient à mettre le doigt sur la réponse, passant donc dessus pour reprendre derechef:

-Tu viens faire les boutiques?

Même une élève aussi studieuse et appliquée que la jeune Serdaigle n'aurait pas pu dire que l'école lui manquait. Poudlard avait beau être grande, se dépayser un peu et sortir de sa routine quotidienne faisait toujours du bien ! Ainsi, elle accueillit la plaisanterie de sa camarade par un petit ricanement enjoué.

- Oui moi aussi ! Ne plus entendre monsieur de Malpas affabuler et madame Lestrange claquer la langue me manque terriblement !

Il allait de soi qu'elle respectait profondément chacun de ses professeurs, mais, de nature taquine, elle savait aussi plaisanter à leur égard. Loin de se douter qu'un quelconque soucis pourrait accabler l'esprit de sa camarade, elle était juste heureuse de croiser une amie. A la question qui lui fut posée, elle secoua doucement la tête avant de compléter sa réponse :

- J'ai déjà acheté ce qui me faut pour l'année prochaine, mais j'irai peut être me prendre une sucrerie à la boutique de la maman de Dante un peu plus tard !

A son tour la blondinette ricanne sans réelle méchanceté bien que ni l'un ni l'autre des proffesseurs cités ne bénéficie de son affection, l'un étant vantard comme un paon et l'autre aussi vicieuse que le laisse croire son surnom de reine des serpent.

C'est sans surprise qu'elle constate la prévoyance de sa camarade, se demandant meme si il est possible que celle-ci suive des cours à domicile durant les congées d'été, ce qui ferais de sa bonne humeur un exploit dont peu serais capable. Quoiqu'en y pensant à deux fois il est sur que des gourmandises venues d'une confiserie comme celle de la mère de Dante puissent avoir le pouvoir d'alléger tout tourment. Quelle idiote elle fait d'avoir dépenser son maigre pécule restant dans une viande de piètre qualité plutot que là bas..!

-J'imaginais te voir ici t'approvisioner en tissus ou quelque chose comme ça. Tu es venue seule?

Malheureusement, la famille de la jeune Harpis n'était pas ou, plutôt, plus assez fortuné pour offrir à leur fille de tels luxes. Heureusement, Celonia n'avait pas besoin de telles choses pour continuer de travailler. Loin de la plupart des distractions qui pourraient affliger les esprits encore candides des jeunes de son âge, elle se trouvait avec assez peu d'autres occupations que la lecture et l'exercice ce qui lui convenait très bien, dans tous les cas.

- Non, je suis venue avec mon papa et mon cousin, c'est un sacré trajet jusqu'ici !

Celonia était bien trop jeune pour se lancer dans de pareils périples. Heureusement, son cousin était aussi impatient qu'elle de "bouger" un peu et son père avait sans cesse besoin de se réapprovisionner; D'ailleurs :

- C'est mon papa qui s'occupe de ça ! Généralement, il fait deux voyages par an pour se réapprovisionner ! Il vient aussi livrer quelques commandes, il en profite pour faire les deux ! Elle hocha la tête, il y avait un tout nouvel aspect "logistique" au business familiale à réinventer et le père Harpis semblait en pleine expérimentation. Et toi alors ? Tu es avec ta famille ou tu es venue seule ?

Pour une raison inéxplicable la Gryffondor peine à modeler une image mentale des parents de ses camarades qui ne relève pas du ridicule. En l'occurence, le père de Celonia lui apparait comme un homme de petite taille aux cheveux brun et aux pupilles de ce vert précieux qui sertis le regard de son amie, à la gestuelle et au parlé identique. Idem pour le dit cousin, un portrait que Nymeria n'aurait manquée de vouloir apprécier de ses propres yeux il y as encore quelques semaines, une idée qui aujourd'hui ne lui éffleure meme pas l'esprit.

L'imagination toujours vive, la rouge imagine un jour pouvoir elle aussi se vetir d'habits griffés Harpis. Une pensée dont la nature superficielle lui saute aux yeux à l'instant où cette dernière lui passe en tete sans pourtant qu'aucunes culpabilités ne l'accompagne, rever de belles choses n'as rien de condamnable en sois il semblerais.

-Ton père à l'air très occupé, j'espère que les affaires se déroule comme il l'entend.

Que Monsieur Harpis gagne des centaines de galions lui importe peu, que son amie puisse vivre dans un confort minimum beaucoup plus.

- Père ne quitte pas le chateau, ça lui est.. Désagréable. C'est seule que je viens tout les ans , c'est un peu long en calèche mais je croise les doigts pour que cette nouvelle magie de cheminée se développe assez vite.

Promenant son regard un instant de part et d'autre de la place la blonde indique une ruelle d'un geste vague.

-Je loge dans une auberge par là bas, si tu viens seule et en avance à la rentrée tu es la bienvenue. Les repas y sont passables mais les tenanciers plutot sympathiques.

Se souvenant de la brochette tenue en mains Nymeria la tend à sa camarade tout en regrettant de ne pas l'avoir fait avant que la viande refroidisse.

En réalité, le père Harpis peinait à s'occuper. Loin, très loin de sa clientèle habituelle, il s'acharnait d'abord informer son aimable clientèle qu'il était toujours en vie et bien portant. Heureusement, la présence de Celonia à Poudlard faisait, malgré lui et elle, une bonne publicité. En l'état et outre le conseil des sorciers, l'école était sans doute le meilleur endroit où se faire voir et, Celonia, se baladant chaque weekend emmitouflée dans les oeuvres de son père était une aubaine aussi honteuse qu'inespérée. La jeune fille, elle, n'y pensait même pas. Elle savait son paternel débrouillard, mais regrettait simplement son isolationnisme. S'il avait osé s'installer à Pré-Au-Lard, les clients afflueraient par dizaine chaque jour, mais il n'avait pas été suffisamment ambitieux et avait préféré un cadre plus propice au bon développement de ses enfants. La jeune fille accusait toujours, non pas sans un soupçon de honte, l'idée qu'elle aurait pris une décision différente.

- Certaines familles sont d'une fidélité tenace. Commenta la jeune fille qui hocha la tête avant de se fendre d'un petit sourire. Mais les hiboux ne sont pas des moyens de livraison fiable, il réfléchit à de nouveaux moyens d'atteindre ses clients !

Elle hocha la tête, écoutant la remarque de Nymeria avec grande attention. Elle se souvenait de leur première conversation et des conclusions qu'elle en avait tirées. Le nom de Lancaster lui disait quelque chose et son père lui confirma que, lui aussi, en avait déjà entendu parler. Toutefois, elle n'avait pas plus d'informations que cela à leur sujet.

- Oui, cette invention a l'air extraordinaire ! J'ai entendu dire que ça prendrait un certain temps d'être mis en place, mais je me languis !

Jeune et curieuse, elle ne vouait guère d'hostilité à cette innovation, quoiqu'elle s'était tout de même décidée à ne pas être la première à l'essayer... Finalement, elle suivit les indications de Nymeria et enregistra la ruelle dans son esprit. Il ne devait de toute façon pas y en avoir des dizaines au même endroit.

- Oh c'est très gentil de ta part ! Je devrais, effectivement, arriver quelques jours à l'avance ! Mon père me glisse toujours quelques sous pour que je puisse loger ! J'aime bien faire de petites escales en auberge, on y croise tout un tas de gens intéressants !

En dépit de tout, les Harpis ne semblaient pas appauvris au stade où Celonia pouvait le laisser entendre, loin s'en faut.