Une esplanade

Son poignet s’abattit à nouveau en direction du sombral, cherchant à le calmer définitivement à l’aide de nouveaux Axii. Horacio lui semblait en effet hors de danger.

D’un pas calme, baguette rengainée, le professeur se dirigera vers le champion de Poudlard et ses sauveurs.

Baguette en main, James n’était maintenant plus bien loin des lieux du crime desquels il se rapprochait sans agir davantage. Ses yeux avaient voyagé jusqu’à son professeur de Divination et sa silhouette immanquable, qui lui ôtait, avec sa présence, les responsabilités du "champion" écroulé au sol. L’écossais avait fait sa partie du job et se contenta de caresser le sombral désormais calme.

Un simple signe de tête complice aura été échangé avec Dante, si ce dernier le regardait entre temps.

Le professeur visiblement irrité, arriva enfin au niveau des trois jeunes hommes.

- Au rapport, Schtauffen.

Arlès arriva à la hauteur de la scène, et sortit une chose qui primait sur le reste: son sceau d'Inspecteur du Conseil. Les gradés arriveraient sous peu, mais en attendant il était de sa responsabilité de mettre un peu d'ordre dans ce merdier. Il n'était plus à l'école, et la présence du professeur de Divination n'y changeait rien.

— Corps des Aurors. Dit il en s'avançant à pas rapide. Qu'une seule personne m'explique simplement ce qui vient de se passer.

Il regarda Horacio et s'en approcha, posant un genou à terre pour s'enquérir de son... état de vie ou de trépas.

— Et si quelqu'un a des compétences médicales qu'il se manifeste ! Et vite !

Une heure, pensa t-il. c'est tout ce qu'il a fallu pour mettre ce bazar.

Quoique les élèves se mirent, la voix du professeur leur coupa l’herbe sous le pieds :

- Rien qui ne requiert une intervention des aurors.

Imédiatemment le professeur se baissa afin de s’enquérir personnellement de l’état du malheureux.

- Enfer…

Quelques curae vinrent toucher le visage du malheureux, mais rien de bien efficace.

- L’intervention de médico-mages est nécessaire.

À ses mots, un Yrden fut conjuré autour de la tête d’Horacio, afin d’éviter que son sang ne continue à s’écouler tel un torrent.

Augustus eut du mal à en croire ses yeux en arrivant à hauteur de la scène, et accompagnant Arles comme un bon yesman. Horacio était dans un état lamentable, et tandis que toutes une série d'assomptions sur ce qui allait se dérouler défilaient dans son esprit, une pensée prit cependant le dessus

''putain Arles il a trop la classe avec son sceau''

Mais il fut vite extirpé de cette pensée, voyant son ami s'agenouiller et s'enquérir de l'état de leur Champion, il s'incanta un sonorus, fit quelques pas en arrière et essaya d'éloigner la foule un maximum afin qu'ils ne voient pas qui avait été la victime du lévrier, et qu'ils ne s'infligent pas ce spectacle.

- Messieurs dames reculez reculez, est ce qu'il y a un médicomage ?

La parole revenait naturellement à son collègue Gryffondor, qui détenait assurément des informations qui manquaient au serpentard, et qui se trouvait plus au cœur de l'affaire.

Voilà que Poudlard venait d’arriver et qu’ils se ridiculisaient déjà… L’humiliation prévisible, c’était l’une des raisons qui faisait que James ne souhaitait pas faire partie de cette délégation à la base. Mais là… C’était encore pire que prévu. L’écossais avait d’ailleurs agi au plus vite dans cet intérêt, celui de défendre le peu de dignité qu’avait l’école et son fabuleux "champion".

Les gradés Inspecteurs arrivèrent alors, parvenant à s'extraire de la foule, et ceinturèrent les lieux. Suite aux différentes sollicitations, différentes personnes capables de soigner le jeune Horacio se présentèrent à son chevet. Des médicomages indépendants, des médecins militaires appartenant aux Spécialistes des Aurors... Ils se déployèrent tandis que d'autres agents s'assuraient que le Sombral et le chien ne provoquent pas plus de dégâts.

— Il est vivant. Il va avoir besoin de soins immédiats, il a pris un sale coup à la tête ! Dit un médicomage.

Les collègues arrivèrent avant qu'il n'ait à se prendre la tête avec de Malpas, parfait. Il n'était qu'apprenti ici, il allait pouvoir passer la main.

— Inspecteur. Dit il en s'adressant au premier gradé qu'il vit. Je suis arrivé par l'école il y a quelques secondes et ai constaté la situation dans l'état où elle se trouve actuellement. Je n'ai pas encore pu interroger les témoins. Je vous passe la main.

Il n'avait pas besoin de le dire, mais le formaliser était toujours préférable.

— Je pense qu'il serait opportun d'aller alerter l'Inspecteur Spécial et de recquérir de l'aide des français. Argua t-il face à son collègue qui regardait un peu partout, ne sachant trop par quel bout prendre ce sac de noeuds. La proposition d'Arlès fut aussitôt accompagnée d'un "Bonne idée Rayne, procédez".

Il se rendit ainsi vers Beauxbatons, faisant signe à Augustus de rester là.

Il commence bien ce tournoi.

« Il est vivant. Il va avoir besoin de soins immédiats, il a pris un sale coup à la tête » le professeur aura arqué un sourcil suite à la remarque au combien obvious pertinente du médicomage.
« Eh bien proférez lui ces fameux soins ! » aura-il pesté…avant de soupirer suite à l’intervention des aurors « allons requérir l’aide des français » mais bien sûr, histoire de passer encore plus pour des cons…

- Un vrai préfet de la maison Gryffondor, hein ! Aura-il adressé à l’allemand, avant de lui demander ainsi qu’à l’écossais de s’éloigner un peu à ses côtés, afin de se diriger vers le lévrier enguirlandé.

- Que s’est-il passé exactement ?

Un peu plus loin, le professeur de botanique s’était éveillé et comme une fleurs, il était sortie de la calèche dans laquelle il somnolait jusqu’à lors. Il prit le point, et remarqua les 3 choses suivantes : Une foule s’était formée, Horacio était au sol entouré de médecins et Augustus beuglait à l’aide d’un sonorus…D’un pas énergique, il se dirigea vers le Serpentard :

- GRAAAAAAAAM !! DE QUELLE CALAMITÉ ÊTES VOUS ENCORE À L’ORIGINE ?!!!

Il ne savait guère comment interpréter la remarque de Néarque De Malpas, alors il opta pour le silence. Pauvre Horacio, il avait été rudement secoué, fauché à toute allure par un chien déchaîné. Dante suivit donc son professeur jusqu'au lévrier qu'il avait ligoté quelques instants plus tôt pour fournir des explications.

- Le chien s'est échappé de la caisse de son propriétaire qui l'avait enfermé. Il a couru en tous sens jusqu'à croiser le chemin de notre champion. J'ai assisté à toute la scène et j'ai donc pris en chasse le chien pour l'arrêter, mais il avait déjà renversé Horacio.

Son explication était limpide, une vérité qu'il répéterait à l'inspecteur si nécessaire.

- Pour la suite, James et moi avons pris en charge Horacio avant votre arrivée.

Arlès avait bien sûr précisé à son collègue qu'Augustus était avec lui au moment des faits.

Une explication que l'Inspecteur nouvellement chargé de l'enquête aurait chargé un de ses collègues de recueillir auprès de Dante. Les médicomages prenaient pendant ce temps là en charge Horacio, lui lançant des sortilèges en série pour tenter de le rafistoler en mieux tant au niveau du visage que de la jambe... Le jeune homme était inconscient et avait pris un sacré coup.

D'autres Inspecteurs ceinturèrent la zone afin d'empêcher quiconque d'entrer ou de sortir. Un Inspecteur s'approcha de Bagamba et Augustus.

— Il y a méprise, monsieur ... ? Argua un Inspecteur à l'adresse de Bagamba, quelque peu dubitatif face à l'apparence du bonhomme. Notre collègue nous a indiqué que ce jeune homme était avec lui à Beauxbatons, il est donc hors de cause.

Rayne ayant parlé pour Augustus, on lui signifiera qu'il pouvait partir. S'ils étaient ensemble, il n'avait pas d'information que l'Apprenti Inspecteur n'avait pas, inutile donc d'interroger Augustus.

Le pauvre petit augustus sursauta à la mention de son nom, il avait reconnu le ton de la ton de la voix, et se pensait cuit. Il se mit donc à regarder autour de lui paniqué, et se dit qu'il devait profiter de l'effet de foule pour échapper aux griffes du professeur... La patate de forain de ce dernier était encore toute fraiche, et instinctivement, il crut savoir ce qui l'attendait si ce dernier lui mettait la main dessus, une raclée devant le corps des aurors et la foule était ce qui lui faisait le plus peur. Mais ce fut sans compter sur un auror qui vint clarifier la situation pour lui... Après s'être évidemment préalablement finite, il lui dit en souriant et en se grattant l'arrière de la tête un peu gêné.

- Hehehe merci M'sieur vous m'avez sauvé la mise.

Puis essaya de se rapprocher des supposés faufifs de l'histoire c'est à dire James et Dantes qui avaient l'air d'être sur le point de passer un sale quart d'heure vu la mine de De Palmas... qui avait d'ailleurs toutes les raisons d'être faché, puisqu'ils venaient peut être de perdre la coupe par forfait, cette histoire était tellement ridicule...  Et bien qu'il avait ravalé sa fierté et n'attendait pas grand chose de ce tournois,la situation était réellement devenue catastrophique... Il grimaça une dernière fois en passant à coté du corps du Serdaigle massacré gisant au sol... Au moins, à présent une chose était sûre, il regrettait d'avoir été si froid et distant avec Horacio... Mais il ne put certainement aller bien loin, stoppé par les aurors, de toute façon Arles lui raconterait les tenants et les aboutissants de l'histoire... Il en profitera donc pour se glisser dans la foule afin d'y écouter les rumeurs qui couraient...

James, pris à part avec Dante, reprit à la fin des paroles du gryffondor.

« - De mon côté, je n’ai été alerté qu’au moment de l’attaque du lévrier. Comme vient de le dire Dante, j’ai aidé à protéger Horacio puis à calmer le sombral. Je n’ai rien de plus à ajouter. »

Voilà qu’ils avaient maintenant tous les détails. Rien de bien intéressant, finalement.