Une esplanade

Une vaste esplanade faite de gravier comme on en trouvait souvent devant les grands lieux de passage. Beauxbatons ne faisait pas exception, et l'endroit était utilisé pour les rassemblements en extérieur. Cette esplanade n'était pas tout à fait dans l'école, puisque le portail d'entrée était juste à côté.

Le départ de Lindisfarne sonna bien vite leur départ du territoire anglais, ils longèrent la côte jusqu'au point le plus proche avec la pointe nord de la France avant de traverser la Manche, et purent de haut observer une activité navale bien portante. La délégation eut le plaisir de survoler la France, et de s'y poser pour passer la nuit, permettant à tous (dont les Sombrals) de se reposer. Ils avaient dans ces moments là du temps pour échanger sur un voyage qui commencait à devenir long, et qui avait pour l'époque des allures d'une véritable expédition. Mais les jours passant, ils approchaient de leur destination, qui n'était autre que Beauxbatons.

Après plusieurs jours de voyage et des escales, le convoi anglais se posa finalement sur la grande esplanade de Beauxbatons. En plus de découvrir l'école d'Egypte, les élèves de Poudlard allaient apparemment avoir un aperçu de l'école française, qu'Abigail connaissait déjà... Deux pour le prix d'une.

Les élèves avaient cependant des consignes: ils n'étaient pas conviés ici comme à Nedjet Ptah. La Direction avait autorisé que les élèves de Poudlard se baladent à l'entrée de l'école, mais cela était tout. A rappeler également qu'à moins d'avoir un interprète, la communication allait être ardue... Ils avaient entendu parler de potions qui seraient disponibles une fois en Egypte afin de comprendre les locuteurs étrangers, mais pour l'heure ils n'en avaient pas.

Pendant qu'ils se dégourdissaient tous les jambes et que certains aidaient à monter une fois de plus le camp pour la nuit, les adultes du Conseil rejoignaient une fois de plus les représentants français pour des salutations tout en diplomatie. Ils furent rejoints un peu plus tard par des groupes indépendants: des marchands anglais qui venaient présenter leurs marchandises à l'autre bout du monde. Il y avait des touristes, qui avaient payé cher pour assister au tournoi, même de loin...

William tente d'approcher des étudiants de son âge et malgré la barrière de la langue mime un balai; un souafle ainsi que des goals. Toutes les composantes d'un match de Quidditch.

Il n'y avait pas d'élève sur l'esplanade

Après avoir cherché il ne trouvit personne de son âge. Ne supportant plus de rester assis, le plus digne représentant des lions, fit des étirements comme avant un entrainement de Quidditch.

Des calèches du Conseil des Sorciers sortit un homme d'âge mûr, sobrement vêtu. Son apparente simplicité cachait son statut: Dwight Yaxley, Auror, Grade: Inspecteur Spécial, et actuellement responsable de la délégation anglaise et de sa sécurité. Il prit quelques minutes pour reformer ses rangs et retrouver ses Inspecteurs ainsi que la délégation diplomatique parmi les calèches. Une petite dizaine d'hommes et de femmes se détacha finalement du rang, ils étaient les premiers à s'avancer vers le grand portail de l'école Beauxbatons, personne n'avait été autorisé à les précéder et pour cause: ils se rendaient vers un autre groupe venu de l'école qui s'avançait aussi vers eux.

Les deux délégations diplomatiques, françaises et anglaises, s'avançaient l'une vers l'autre. Parmi ces deux groupes: des gradés des forces de sécurité, des représentants politiques et diplomatiques, ainsi que des interprètes. Ces derniers étaient en ces temps une ressource rare, par chance, Yaxley en aurait un à titre personnel, puisque son élève qui serait bientôt confirmé dans ses fonctions avait des origines...

Ils arrivèrent à hauteur de leurs homologues francs, Dwight s'avança, non sans souffler quelques mots d'un air moqueur à son interprète, avant que de part des d'autres, les différents envoyés importants de la délégation ne serrent des pinces à n'en plus finir.

Les voyages en calèches depuis les marais à l'Ecosse et inversement ont induit la sorcière blonde en erreur car ce qu'elle vie depuis plusieurs jours, constamment entourées de ses camarades à des altitudes inimaginables, lui demande un effort continu tout en offrant une vue imprenable sur l'hexagone. A l'instar de nombreux sorciers britanniques Nymeria entretien une sorte de rivalité injustifiée envers les français et leurs pays, pourtant lorsque son regard se porte sur une fenêtre de la calèche la lionne ne peut que comprendre la fierté des mangeurs d'escargots pour la diversité ainsi que la beauté des panoramas. En ce qui concerne les habitants elle ne peut rien en dire pour le moment mais de ce qu'elle voit les français sont comme l'écrasante majorités des être humains de ces temps, c'est à dire des paysans inéduqués, cependant l'arrivée à Beauxbatons à des chances de permettre à la jeune femme de rencontrer des personnes intéressantes.

Parmi les premiers étudiants à sortir Nymeria se dirige en direction du portail à la recherche de jeunes gens dont la similarité des habits des uns et des autres lui indiquerais leurs appartenance à l'école française, ceci dans le but avoué de faire connaissance grâce à l'unique phrase qu'elle connait, apprise des année auparavant lorsque qu'elle pensait pouvoir s'incruster dans la délégation. Manque de chance aucun élève ne vient à leurs rencontre, la rouge se contente alors de suivre les notables de sa délégation à distance respectable tout en tendant une oreille indiscrète.

Dans le cours monotone de son voyage en direction de l'Égypte, une brève halte fut accordée, offrant un répit bienvenu à Dante. Comme les autres membres du cortège, il saisit l'occasion pour étirer ses membres fatigués, arpentant les alentours dans une solitude momentanée. Son regard s'égara vers l'imposante silhouette de l'école de Beauxbâtons, s'attardant sur les détails architecturaux qui suscitaient son admiration. À l'opposé des tours imposantes de Poudlard, l'édifice se révélait d'une élégance plus raffinée, agrémenté de nuances subtiles qui captivaient l'œil averti.

Conscient que l'esplanade leur était temporairement accessible et qu'ils devraient y passer la nuit, Dante se dirigea vers les marchands anglais et les visiteurs étrangers, désireux d'observer de près l'enthousiasme que suscitait le tournoi chez les non-initiés.

De l'autre côté du no man's land les séparant de la délégation venue de l'Albion, les français s'avancèrent. A leur tête, Camelia Delestrange, directrice de la très respectable école de magie de Beauxbatons. Jonction fut finalement faite avec les anglais, et les mains serrées, Camelia prit la parole la première, en français bien sûr.

— Très chers amis de Poudlard, bienvenue en France, et bienvenue à Beauxbatons. Nous sommes heureux de vous accueillir.

La Directrice avait fait le minimum en matière d'interprètes. Eux avaient quelques Philtres de Babel en stock au besoin, et de toute façon, personne ne s'embêtait à parler anglais dans le pays du Roi Soleil.

Augustus jetait des coups d'oeil à gauche à droite, le fait qu'il ne soit pas invité dans l'enceinte du chateau n'allait pas l'empêcher d'essayer de s'y infiltrer... Mais pour l'instant, il ne faisait que suivre le troupeau de la délégation de loin...

Arlès Rayne, jadis Raine, avait affectivement dans le bagage familial de quoi s'exprimer dans un français tout à fait honorable, ayant été élevé dans les deux langues. Ce savoir avait été savamment transmis de génération en génération du côté de feu sa mère, il n'aurait pas cru qu'il serait aussi utile un jour. Il allait toutefois devoir servir de larbin linguistique jusqu'à temps que ceux d'en face aient le bon ton de proposer des potions à ses supérieurs et collègues. En attendant, il allait devoir assurer.

Hochant la tête aux propos de la Directrice, la saluant du même coup, il se pencha vers son supérieur et mentor au Conseil afin de lui répéter mot pour mot ce qui avait été dit - il était encore trop tôt pour s'amuser à créer des incidents diplomatiques, mais il eut été faux de dire que l'idée n'avait pas trouvé un écho tout à fait amusé dans la tête du Serdaigle - avant que la discussion ne continue et que la délégation anglaise soit invitée à se rendre à l'intérieur de l'école.

La journée allait être longue.

Après une bonne heure de réception de la délégation, un agent des Inspecteurs vint s'entretenir avec Néarque de Malpas pour l'informer que les élèves étaient autorisés à pénétrer dans le parc de Beauxbatons, mais que leur camp de base était ici.

Entrer dans le bâtiment était interdit et serait lourdement sanctionné, mais ils pouvaient arpenter le parc et ses jardins...

Dante vit une foule bigarrée: des marchands et leur convoi qui resserraient sangles et verrous. D'autres transportaient des animaux et des créatures magiques, et sortaient un peu les bêtes pour les nourrir et leur permettre de marcher un peu...

Abigail adorait cette posture. Celle ou elle était l'une des seules à connaître déjà les environs et qui lui permettait ainsi de répondre aux questions de chacun. A l'approche de l'arrivée en France, elle était peut être même devenue un poil insupportable au sein de sa calèche, tant elle avait réponse à tout sur l'école française... La préfète Serdaigle avait également indiqué à James qu'elle risquait de croiser des élèves avec qui elle avait fait connaissance lors de ses quelques mois en France.

Elle avait également appris à ses camarades de voyage, quelques mots français pour faciliter le dialogue et surtout faire connaissance.

Sans hésiter William se rue dans les jardins pour espérer voir d'autres étudiants, et surtout étudiantes, de Beauxbâtons.

Dans sa posture habituelle d'observateur taciturne, l'allemand parcourait la scène d'un regard à la fois scrutateur et éthéré, évaluant les différentes manifestations de magie qui pouvaient émaner des créatures et des curiosités exposées par les marchands. Bien qu'il n'eût pas encore franchi la barrière de la langue, il exprimait sa reconnaissance envers les étrangers présents par de simples hochements de tête, révélant ainsi une courtoisie irréprochable.

Quel dommage de ne pouvoir visiter l'école, ce que Nymeria met sur le compte de lois ou protocole diplomatique, ne laissant que les jardins ce qui est quand même intéressant. Il pourrait s'y trouver des fontaines astucieusement manufacturées pour que les jets hypnotise les curieux, peut être de ces statues placées en guise de point de repère ou mieux encore des étudiants français. La blonde se lance à la suite de ses camarades plus vifs jusque dans les jardins non sans finalement reconnaitre le traducteur de la délégation anglaise au passage qu'elle fixe du regard en se demandant si l'occasion de le saucissonner se montrera d'ici l'Egypte.

L'arrêt à Beauxbâtons fut plus que bienvenue: pouvoir se dégourdir les jambes après avoir passé des heures assise dans la calèche qu'elle occupait n'avait pas de prix. C'était dans cet optique précis que María-Esperanza descendit et aussi pour enfin découvrir la culture d'un autre pays. Elle avait étrangement hâte de rencontrer les élèves français.

James boudait dans son coin, feuilletant un livre sans en décoller les yeux. Il attendait la suite et n’avait pas trouvé grand intérêt à observer les environs très longtemps, subjectivement moins beaux que ses belles plaines des Highlands.

Dante ne remarque pas d'auras particulière, et au reste il n'y avait sur cette esplanade que des anglais. Il remarqua un Lévrier de Codrington qui vagabondait sous le regard attentif de son maître.

Suite à son entrainement Jude décide de se balader un petit peu.

C'est tout naturellement qu'il s'approcha de l'animal, s'abaissant légèrement à sa hauteur afin de faciliter l'échange. Une fois assez proche pour se faire remarquer, il lui tendra la main de manière à ce qu'il puisse s'approcher. Si celui-ci n'est pas craintif et qu'il décide de venir à sa rencontre, Dante lui caressera nonchalamment la tête, sourire naissant aux commissures des lèvres.

Après des jours de voyage c'était bienvenue de pouvoir s'arrêter et visiter un petite partie du domaine français. Eleanor était bien évidemment curieuse d'observer les environs, ce qu'elle fi en déambulant seule dans le parc en jetant des coups d'oeil à l'un ou l'autre marchand qui se trouvait là.

L'animal renifla Dante avant de s'en aller, il était visiblement assez désireux de se dégourdir les jambes et n'avait pas l'air de tenir en place...

- Canaille.

Murmura-t-il avec amusement en voyant l'animal s'éloigner, témoignant d'une complicité tacite. Se relevant avec souplesse, il adressa un nouveau signe de tête au maître, reconnaissant pour ce bref échange. Puis, poursuivant sa déambulation autour de l'esplanade, son regard attentif scruta les alentours à la recherche de nouvelles curiosités. Y avait-il autre chose qui méritait son attention ?

Hormis ce qu'il avait déjà vu, pas vraiment. Il vit simplement une caisse gigotter, comme si un animal particulièrement énervé se trouvait à l'intérieur, mais le propriétaire ne semblait pas s'en inquiéter.

Et la caisse ne dégageait pas d'aura particulière.

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