Adadas Wizardwear

La réaction à sa découverte accentue l'expression de la lionne qui sourit plus encore, laissant échapper un rire à la réflexion de sa camarade au sujet des colories proposés, Eleanor semble s'être imposer la règle non-dites à l'instar de nombreux étudiants ne souhaitant porter que les couleurs de leurs maisons. La rouge compte parmi ceux là, se disant que le vert et le bleu ne lui irait pas contrairement au jaune qui ne ferais que sublimer sa chevelure, réflexion vaines vite chassée de ses pensées pour répondre dans l'ordre.

-Je vais bien, mon séjour s'est.. passé, le voyage est long comme d'habitude mais il y as de moins en moins de gens sur les routes.

Moins de gens et plus méfiant surtout, les regards autrefois curieux se sont mués au fil des été en observations soucieuses poussant la sorcière à ne plus mettre un pieds hors de la calèche en dehors des escales prévus, là où résident encore des sorciers en nombre.

-Ca ne fais que quelques jours que je suis ici et c'est déjà beaucoup, je n'aurais pu imaginer pouvoir m'ennuyer autant tout en n'étant jamais vraiment seule.

Le charme des villes et villages, lieux où la solitude ne se fait que plus présente, chaque passant faisant semblant de ne pas vous voir n'étant qu'une brique supplémentaire au mur d'esseulement bâtis à mesure des rencontres muettes. Pourtant il arrive que ça et là une personne pose le regard, perce la muraille avec un sourire ou un mot, dans le cas de Eleanor c'est par un coup de massue bien placé que s'effondre cette muraille.  La dernière question de la Poufsouffle est d'ailleurs reçu par un rire léger, sa cadette ne pouvant dissocier la demande de la maison à laquelle appartient son amie.

-A l'auberge oui, ça n'as pas vraiment de gout mais ça comble les creux.

Comment des cuistots aidé par la magie peuvent se montrer capable de servir des plats aussi fade, une énigme si absurde qu'elle en devient tristement risible. A son tour Nymeria interroge son interlocutrice d'autant de question:

-Et toi donc, à part les emplettes? Tes parents se portent bien? Est-ce que tu vas bien..?

Malgré le chaos de ses questions, Nymeria avait prit le temps de répondre à chacune d'elle sans en oublier, une belle performance. Finalement peu de nouvelles surprenantes, comme c'était le cas pour elle-même, c'était des vacances on ne pouvait plus classique. A l'exception que cette fois-ci elles avaient été bienvenue et lui avait permises de faire une pause qui lui aura fait beaucoup de bien et malgré l'ennuie elle n'avait pas hâte que la rentrée arrive. La remarque sur la cuisine des Trois Balais lui arracha un petit sourire, il valait mieux que jamais Ana n'entende ces commentaires au risque de provoquer son terrible courroux.

- Ma mère et moi on se porte bien oui. On a passé un été agréable sans trop d’événements perturbateurs. Elle a continué de me donner mes cours de bulgare !

C'était l'avantage dans ces longues vacances, la rousse pouvait avancer dans son apprentissage de la langue natale de sa mère, bien plus rapidement qu'en cours d'année. Il y avait aussi eu beaucoup d'entraînements au combat. Au moins son temps avait été utilisé à très bon escient. Si d'habitude la jeune adolescente passait pas mal de temps avec ses connaissances et amis de Poudlard, ça avait été bien moins le cas cette fois ci. Johannes et Jude étant les seuls à venir à la voir, au contraire d'Ana qui continuait de l'éviter sans qu'elle ne sache pourquoi. Un mystère qu'elle comptait bien résoudre prochainement.

L'arrivée de la Gryffondor aux cheveux d'or était donc une excellente nouvelle car ça allait lui changer un peu ses journées jusqu'à ce que la rentrée arrive. Après un rapide moment de réflexion, la londonienne lui fit une proposition qui devrait ravis tous les parties.

- Si tu n'aimes pas manger là haut alors viens manger chez moi un de ces soir ! Je suis sûr que ma mère sera très heureuse de te rencontrer ! Je ne sais pas si c'est une grande cuisinière mais elle se débrouille et au moins tu auras de la compagnie, ça rend les plats encore meilleurs !

La Poufsouffle attendait avec impatience la réponse, même si elle ne voyait aucune raison qui puisse justifier un refus.

Comme cela parait étrange de voir Eleanor telle qu'elle est tout en la sachant d'ici et d'ailleurs, très loin en Europe dans un pays dont la blonde n'as découvert l'existence que par le biais de son amie. Si des sorciers bulgares ses sont fait connaitre à travers l'histoire leurs hauts faits ne sont parvenues jusqu'à Nymeria qui se demande un instant si les sorciers de ce coins là utilise les mêmes sorts que les anglais étant donné la différence de prononciation. Alors l'adolescente se demande pourquoi les anglais eux-mêmes prononce les sort en latin, puis est-ce que le monde entier dépend du latin pour faire de la magie, comment se débrouille les habitants des Amérique ou d'extrême orient.. Il lui faudra interroger la venimeuse professeure de sortilège pour répondre à ces interrogations, pour le moment c'est à elle de se faire entendre:

- Volontiers! Mais je ne sais pas parler le bulgarien moi..

Se faire comprendre en s'exprimant en anglais est une tache ardu pour la Gryffondor, devoir échanger avec une personne ne le maitrisant pas ou peu lui semble une barrière difficilement franchissable. A part cela, la fille des paluds constate avec soulagement l'état de son amie tout en prenant garde de ne pas paraitre trop observatrice car ne voulant pas que la jaune se sente prise de pitié, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas. Rien qu'une empathie sincère ainsi qu'un lourd sentiment de culpabilité causé par la faillite de sa promesse, celle d'être présente pour son amie en cas de difficulté.

Une main vas nonchalamment cueillir un chapeau sur un présentoir pour le tripoter distraitement tandis que la blonde poursuit:

- Pourquoi ta mère as choisi l'Ecosse plutôt qu'ailleurs? Le climat n'est pas génial et il y as un paquet d'écossais en plus.

Eleanor ne pu réprimer un léger rire en entendant la Gryffondor se tromper dans en disant bulgarien tout en la corrigeant par la suite et en la rassurant sur les capacités linguistiques de sa mère avec qui elle pourrait discuter comme avec n'importe qui d'autres.

- Le bulgare. Et je te rassure ma mère parle parfaitement l'anglais.

Il subsistait peut être un accent de l'est mais pour le reste son vocabulaire n'avait rien à envier aux locaux. Pour le reste Nymeria avait déjà pu l'entendre parler de sa vie à Londres, c'était donc là que s'était installée sa mère en premier lieu avant que l'assassinat de Sa Majesté ne complique les choses pour les sorciers. L'Ecosse n'était clairement pas un endroit où elle se serait posée si elle avait eu le choix.

- Ma mère vivait à Londres depuis avant ma naissance déjà. Elle n'avait plus vraiment de famille en Bulgarie et vivait dans la pauvreté alors elle a voulu changer de vie et est partie dans la capitale pour trouver une vie meilleure. Ce qui a été le cas en rencontrant l'homme avec qui elle m'a donné naissance. Et puis après on a dû s'enfuir quand nos identités de sorcières se sont fait connaître et nous voilà ici. Si elle le pouvait, elle irait certainement ailleurs !

Dans les faits elle s'était surtout servis de ses charmes de descendante de vélane pour se trouver un homme fortuné qui prendrait soin d'elle et c'était malheureusement tombé sur un moldu qui était devenu une personne mauvaise avec le temps. La rousse se saisit aussi d'un chapeau de soie rose, sur laquelle séjournait une belle orchidée bleu, et la posa sur sa propre tête tout en enfilant une belle écharpe beige autour de sa nuque. La jaune se tourna ensuite vers osn amie munie de plus beau sourire.

- Tu pourras lui demander si tu veux, elle est très gentille tu verras !

Sans laisser transparaitre de ses pensées, la blonde note l'usage des termes dont se sers sa camarade pour mentionner son paternel, définissant d'avantage sa fonction qu'un attachement quelconque. Il semblerais de plus que le géniteur en question n'ai pas accompagner ni sa fille ni son épouse, assez d'information en une phrase pour faire savoir à la lionne que le sujet doit être évité, du moins pas aborder de son initiative. Quand au pays d'origine de la mère Folsham, l'étudiante aux yeux maronnés veux bien croire ce que son amie lui en dis, une nation portant un nom pouvant être porté par une créature magique de genre goblin ne peut qu'être aussi pauvre que repoussant. Ce qui en revanche est loin de pouvoir être qualifié ainsi se couvre le chef d'une coiffe et d'une écharpe avant d'afficher une risette éclatante ayant pour effet de provoquer la même expression chef la blonde qui acquiesce.

- Je n'en ai pas l'ombre d'un doute.

Pour la seconde fois cet été Nymeria se surprend à admirer le courage dont font preuve ses camarades malchanceuses, hoche la tête pour une raison qui la concerne puis tente d'enfiler le chapeau tenu en main sans y parvenir, bien assez large pour sa petite tête mais trop peu pour l'épaisse chevelure qui la couvre.

- J'espère pouvoir apprendre un sort qui ajusterai tout à ma taille, les chapeaux et les armures et la masse de bêtise qui me trotte à l'esprit. Pourquoi pas grossir mon cerveau pour apprendre plus, quoique cela poserai de nouveau problème de chapeau..

A deux mains l'adolescente force, sans succès encore avant de reposer l'habit d'où il provient.

Ce serait une bien formidable invention que de ne plus avoir à chercher sa taille et encore mieux : d'avoir du sur mesure peu importe le vêtement que l'on trouve. La jaune sembla pensive face à l'idée lancée par la Gryffondor avant qu'à voix basse elle fasse part des fruits de sa réflexion, comme si il s'agissait là d'un lourd secret qui ne devait pas tomber dans d'indiscrètes oreilles. Avec l'arrivée de la blonde, il semblerait que la rousse retrouve un certain humour.

- Les couturiers et les vendeurs feraient vite faillite ! A mon avis ils complotent pour ne pas qu'on nous l'enseigne.

Eleanor observa les différents couvres chefs pour en trouver un que puisse enfiler son amie et son imposante chevelure. Son regard se porta ensuite vers Nymeria à qui elle appuya doucement sur sa tempe avant d'afficher une moue plutôt impressionnée.

- Ce cerveau m'a l'air fort bien constituée ! Je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour y insérer pleins de connaissances. Bien sûr il faudra peut être se séparer de quelques chansons grivoises au passage... Mais tu as de grandes capacités n'en doute pas.

Après lui avoir répondu avec humour et légèreté, Eleanor fini par une vérité qui lui semblait nécessaire d'être dite. Se retournant chers les chapeaux, elle en choisit un assez large en paille entouré d'un joli ruban noir et bleu. Elle déposa ensuite sa trouvaille, avec beaucoup de soin, sur la tête de Nymeria comme si c'était une couronne avant de reculer pour contempler le résultat, visiblement satisfaite.

Il faut une dizaine de secondes de considération pour que la rouge finisse par opiner, imaginant qu'une guilde de commerçant puisse entretenir des accords secret avec le Conseil pour afin que les lois aillent dans leurs intérêts, se demandant ensuite combien de ces accords hypothétique il peut exister. De toute évidence les marchands de lampes à huiles ne sont pas parvenu à obtenir un contrat, ni les vendeurs de serpents, pour peu que cela existe.

Le contact contre sa tempe la surprend un peu, espérant que cette manœuvre ne permette pas à la rousse d'entrer dans son esprit comme Sun le fais avec les portes mais cela s'avère bientôt œuvre de son imagination une fois de plus, alors l'adolescente sourit tout en passant une main à travers une mèche de ses cheveux en entendant la suite. Il lui faudra sans doute oublier des tas de chansons, d'ailleurs certaines brides de celles-ci se font déjà absente de sa mémoire ce qui attriste Nymeria plus que de raison, pensant que si elle les oublies personne ne les chanteras jamais plus.

Ainsi chapeautée par les soin de son amie la sorcière des marais prend une pose semblable à celle que prenne les grandes dames sur les illustrations vu ici et là, à cela est ajouté quelques mots presque distraitement:

- Des connaissances qu'il me faudra trouver par moi-même je le crains. Hors de question que je mette un pieds en cours tant que l'affaire n'est pas élucidée et, avec un peu détermination, d'autre me rejoindrons dans la grève.

Eleanor applaudit discrètement la pose prise par Nymeria comme cela serait fait dans la haute bourgeoisie. Ca ne faisait aucun doute que de par son élégance et sa grâce, elle magnifiait le chapeau qui se trouvait d'un coup être bien plus vendeur encore.

- Nul doute que quand tous les élèves sauront pour cette honteuse manipulation ils te rejoindront.

Pendant que les deux jeunes filles discutaient, la sorcière aux cheveux automne continua de se servir de son amie comme d'une poupée géante. Elle attrapa une cape rouge flamboyante qu'elle était maintenant en train de nouer autour du cou de la blonde après s'être placé derrière elle, visiblement pleinement investit de sa mission de relooking.

- Vous avez déjà une piste inspecteur Lancaster ? Vous pensez que le gratin de Poudlard puisse être impliqué ? Monsieur Black en personne peut être ? Il faudra faire attention ça remonte peut être très haut.

La Poufsouffle réajusta la cape avant de poser ses mains sur les épaules de Nymeria pour la faire tourner lentement et observer le résultat à travers différent point de vue. Un léger hochement de tête et son regard se porta vers d'autres textiles qui semblaient l'inspirer. Apparemment elle n'en avait pas fini avec son petit exercice de mode qu'allait devoir supporter encore un peu la Gryffondor.

Il serait plaisant à la blonde de se voir avec les yeux de son amie car en matière d'élégance et de raffinement, Nymeria est au chic ce que Bagamba est à la normalité et alors qu'elle s'apprête à déclamer un discours sur la force du nombre unis sous la bannière d'une noble cause, la voici épaules couvertes d'un tissu certes joli mais surtout hors de ses moyens.

-Monsieur Black ne semble pas au courant de ce qu'il se passe devant sa porte, d'un complot alors..

Un tour à gauche, un autre à droite, le mannequin improvisé se laisse faire par sa camarade qui à l'air prise d'inspiration soudaine. Le chapeau va encore mais en ce qui concerne la cape, ses chances de rester propre si en possession de Nymeria sont maigre, boue et sueur faisant au bout d'un moment pleinement partie de la dégaine de la rouge qui ne peux retenir un rire.

- En quoi essayez vous de me transformer, miss Folsham? Malgré tout tes efforts tu ne pourrais faire d'un épouvantail une gravure de maitre.

A vrai dire la Gryffondor se plait à être épouvantail, paille et guenilles risque moins à la chute que marbre et argile.

Eleanor décida qu'il fallait effectuer un petit changement puisque maintenant elle faisait face à une Nymeria policière, dès lors c'était ridicule d'arborer un chapeau de paille. Qui avait déjà vu un représentant de la loi combattre le crime avec un tel accoutrement ? Elle prit le couvre chef de la chevelure blonde pour le ranger et à la place se saisit d'un béret en tweed couleur bordeaux, kaki avec de fines bandes noirs ça et là. Avant de le placer sur la tête de son amie, elle s'en servit pour lui mettre un petit coup sur le bras en l'entendant se dévaloriser tout en lâchant un petit râle.

- Une detective de votre stature se doit d'avoir une tenue à la hauteur de son rang. Et surtout de sa beauté ! A la limite vous êtes un épouvantail à la laideur qui vous fuit comme la peste !

Un hochement de tête vint approuver sa propre repartie qui lui semblait bien pensée. La rousse continuait de danser au milieu des étalages et se saisit d'un châle orangé qui semblait être la pièce manquant et vint recouvrir les épaules de la rouge.

- Quelle allure ! Vous allez faire des ravages autant dans le monde du crime que dans les cœurs agent Lancaster.

Une pipe aurait été drôle à ajouter mais malheureusement il n'y avait pas ce genre d'accessoire ici.

La pâlotte paires de lèvre mimes un "aouch" muet et surjoué quand le coup est reçu, épaulé par un froncement de sourcils inversé afin de manifester une douleur imaginaire auprès de la rousse à la langue bien pendue qui ne cesse l'espace d'un instant de louer l'apparence de sa cadette. L'intention est emprunte de gentillesse à l'image des agissements habituelle dont la jaune fait preuve, c'est bien là l'unique raison du sourire qui se dessine discrètement sur le visage de la sorcière blonde qui, avec son front haut, ses lèvres fines et son nez bossue, ne se trouve rien d'une joliesse notable. Pour ne rien manquer, sa voix semble prendre peu à peu le chemin du contralto tandis qu'aucune forme de courbe ne dessine sa silhouette, ceci pouvant être du à sa taille comme à tant d'autre paramètre. Quoi qu'il en soit Nymeria se positionne loin des critères pouvant justifier les compliments de son amie, raison pour laquelle cette dernière peut constater la moue dubitative tirée par la blondinette.

- Dommage que cette boutique ne vende pas de lunettes.

Après une rapide recherche, un miroir à taille humaine est trouver à sa droite, permettant à l'adolescente de se mirer de longues secondes sans oser faire de commentaires avant d'enfin faire savoir son avis.

-C'est pas si mal. Un peu formel mais assez convainquant.

Se prenant finalement au jeu la voici qui dégaine sa baguette avec une adresse remarquable pour la pointer sur le reflet lui faisant face tout en déclarant à voix haute, trop haute pour ne pas attirer les regards de la poignée de clients potentiels arpentant le magasin:

- Dis bonjour à mon petit copain!

Pour une raison ou une autre la lionne s'est dis qu'emprunter l'accent de señor Carlos rendrais la chose plus crédible.

Pour elle son amie était très jolie et n'avait aucune raison de complexer pour quelle raison que ce soit. Peut être aussi car elle-même n'y avait jamais été vraiment confronté. En tout cas, qu'il s'agisse d'un jugement objectif ou une simple habitude de toujours voir le beau chez ses proches, la rousse était tout à fait sincère dans ses compliments. Parfois de la confiance et de l'assurance pouvant complètement transformer une personne, pour elle c'était surtout ça le problème premier. Le rendu était à la hauteur de son avis, l'ensemble lui allait ravir et si elle avait pu elle lui aurait volontiers acheté chacun des vêtements mais malheureusement c'était impossible.

Si Eleanor ne connaissait le senor Carlos, elle pu tout de même deviner ce qui ressemblait à un accent hispanique, enfin tout du moins dans la bouche de quelqu'un qui ne l'était pas. C'était déjà amusant mais la volume de la voix de la rouge la surprit et ajouta au comique de la scène. Le résultat ne se fit pas attendre c'est un franc rire bruyant qui s'échappa de sa bouche face à la facétie de Nymeria qui n'avait pas perdu son humour après ces longues semaines de vacances.

- N'oublions pas son frangin !

Se plaçant aux côtés de son amie, la Poufsouffle dégaina également son catalyseur. Elle s'essaya aussi à l'accent espagnol mais il fallait avouer que c'était un terrible échec et que ça rendait plus ridicule qu'autre chose. Cependant si quasiment tous les clients remarquèrent leur présence, c'était évidemment aussi le cas du vendeur et propriétaire des lieux qui voyait d'un mauvais oeil qu'on se serve de son magasin et de ses articles comme terrain de jeu. Son visage légèrement rougit par l’énervement, il s'adressa aux deux adolescentes d'une voix forte et autoritaire.

- C'est pas des jouets alors reposez ça ! Si vous abîmez quoi que ce soit vous payez !

Et visiblement elles ne comptaient acheter tous ce qu'elles venaient de se mettre.

L'imitation ratée d'un accent rarement entendu, la pose soudaine à ses coté faisant du miroir un cadre parfait pour que les deux consœurs ai presque l'air -ridiculement- menaçante, la colère du commerçant qui comme tout bon adulte apprécie d'abimer la moindre trace de joie qui l'entour, l'addition de tout cela fais de cette scène un prétexte à fou-rire. Contenu autant que possible le rire est pourtant audible, en fait le simple fait de vouloir se retenir ne fait qu'en accentuer l'intensité c'est pourquoi le teint habituellement pale de la lionne se montre présentement plus rouge que celui de l'ours mal léché. Il faut peu de temps pour que Nymeria parvienne à reprendre le contrôle sans que son teint ou ses yeux brillant de larmes qu'à n'aspire qu'à couler ne sois toujours visible.

-Nos excuses monsieur Adadas.

Concentration maximum afin de ranger les articles sans croiser le regard de Eleanor, ceci risquant de provoquer de nouveaux rires que la blonde n'aurait cette fois ci pas la force de retenir. Un dernier regard pour l'image que le miroir lui renvoi puis le béret est enlever ainsi que les autres accessoires avant d'être remis en place.

- Nous devrions partir avant que l'autre tache son pantalons.

Si d’ordinaire Eleanor se serait contenter de s'excuser, gênée, et de partir le plus discrètement et rapidement possible, c'était bien différent dans cette situation partagée. Le visage rougit de Nymeria en plus de ses yeux brillants étaient contagieux et lui donnait également envie de se marrer sans vraiment savoir pourquoi. Les excuses données au nom de Monsieur Adadas n'était pas pour l'aider et des bruits nasaux de quelqu’un qui essaye de contenir un rire se fit entendre avant que la jaune ne simule un toux pour s'arrêter et couvrir qu'elle commençait à craquer. Reproduisant la technique de son amie qui consistait à ne pas croiser son regard, elle ôta son chapeau ainsi que l'écharpe qu'elle rangea soigneusement exactement là elle les avait pris.

- Oui il vaut mieux... Au revoir Monsieur et désolé !

Un sourire poli fut adressé au propriétaire des lieux avant de se diriger vers la sortie pour recouvrer une liberté qui allait lui permettre d'extérioriser son amusement enfin. La rousse reviendrait un autre jour en solo pour se faire une petite folie. Cependant une interrogation demeurait après la remarque de la Gryffondor, quand bien même c'était futile. A voix basse elle posa donc sa question.

- Comment ça tâcher son pantalon ? On peut se faire pipi dessus quand on est trop énervé ?

Tout en questionnant la blonde, elles passèrent les portes de la boutique. https://inquisitionem.forumactif.com/t59p25-une-rue-secondaire#4152

Il n'y avait pas qu'Eleanor ayant besoin de refaire sa garde robe: sa camarade de classe rentra quelques minutes après dans la boutique, forcée par Sophie -qui y trouvait là le moyen de la sortir, elle et sa tête, des bouquins dans lesquels l'Infante s'était plongée depuis la fin de l'année scolaire, soit bon nombre de jours maintenant. En entrant dans la fameuse enseigne de prêt à porter pour la première fois depuis son arrivée à Pré-Au-Lard, María-Esperanza ne s'attendait pas à se trouver devant autant de choix possible. Si bien que ces pas l'amenèrent non loin de la demoiselle Folsham, au rayon souliers.

-"Tu cherches de nouvelles chausses ?"

Fera-t-elle en préambule alors qu'elle s'approchait des fameux escarpins que l'adolescente observait intriguée: qui pouvait bien porter cela ?

Qu'est-ce qu'il y avait de mieux que de faire un peu de shopping ? Et bien de faire du shopping à deux. C'est sans mal que fut reconnu la voix familière de la superstar Serdaigle à qui un grand sourire fut accordé, toujours contente de retrouver une tête connue en dehors de Poudlard. Délaissant les chausses, son regard se porta sur Maria et sa servante.

- Oh salut Maria !

Un petit signe de la main fut lancé en direction de la brave Sophie, toujours fidèle à son poste quand la capitaine des bleus n'était pas au château.

- Et oui j'en cherche de nouvelles mais aussi une nouvelle robe, une nouvelle coiffe, un tricot, des gants, une écharpe, enfin à peu près tout ce qui peut se porter !

Cependant c'était un rêve pour lequel Eleanor allait devoir se montrer particulièrement patiente car son porte monnaie n'avait pas la capacité de subvenir à son gros appétit. Repensant à cette dure réalité, la rousse soupira.

- Malheureusement je n'ai pas les moyens de mes ambitions... Alors ça sera sûrement qu'un vêtement ou deux.

Un mouvement de tête, compréhensive de la part de l'Infante: le renouvellement de sa garde robe était un sujet obligatoire pour l’entièreté des élèves à mesure qu'ils passaient le cap de l'adolescence ... et comme la presque entièreté des élèves, si ce n'était quelques privilégiés, beaucoup devaient faire des sacrifices parmi la longue des listes des effets à racheter.

-"Elles ne doivent pas être confortables ces chaussures."

Simple commentaire à la vue de tous les escarpins présents: avec leurs faibles moyens, elles devaient faire des choix pratiques et ces chausses ne faisaient clairement pas un achat rationnel et nécessaire au vue de l'utilité qu'elles pourraient en avoir. Sauf si Eleanor avait des besoins particuliers ?

-"Mais je comprends ce que tu ressens. Ce n'est pas facile de devoir rafistoler à chaque fois nos robes et ce que nous chaussons parce que nous grandissons, il nous faut bien choisir selon nos besoins du moment et avec l'argent que nous avons."

Si son enfance s'était déroulé dans un faste et un luxe qu'elle n'avait pas oublié, l'Infante comprenait maintenant la nécessité du mot "économie", forcé par sa nouvelle vie à agir de la sorte.

-"Et qu'as tu choisi parmi cette -longue- liste ?"

Une peine partagée par tous mais fort heureusement la magie permettait de rendre le rafistolage un peu plus digeste que si il fallait le faire à la main. Quand à ce qu'elle voulait choisir... C'était là une question à laquelle la rousse ne pouvait pas répondre. Sûrement même que sa réflexion se ferait tout au long de l'été pour arrivée à un choix qui la satisferait totalement.

- Non pas encore...

Elle aussi avait eu l'habitude de manquer de rien quand elle vivait chez les moldus, l'un des rare aspect qui devait lui manquer au fond. Mais c'était un bien maigre sacrifice face à tout ce qu'elle avait gagné en rejoignant le monde magique.

- J'aimerais bien une belle robe pour le prochain bal mais c'est très cher... Il faudrait peut être que je demande à Celonia.

Après tout il lui fallait une tenue qui sied à son futur rang de préfète. Ce que pourrait comprendre Maria à travers sa réponse c'est que la Poufsouffle recherchait avant tout quelque chose de beau plus que confortable.

- Tu sais si celles faite par son père sont chers ?

Une belle robe pour le prochain bal. Le rêve de toutes les adolescentes et fillettes de Poudlard : ressembler à une princesse le temps d'un soir aux yeux de son galant. Un haussement vain d'épaules approuva ses dires, María aussi rêvait de cela, d'autant que ses toilettes, souvenirs de son ancienne vie, n'étaient plus de sa taille et étaient devenues usées. Un coup d'aiguille et de magie et celles-ci se retrouvèrent en des robes que l'Infante portait tous les jours, quand bien sûr elle n'était pas à Poudlard.

-"J'ai demandé à Celonia quel pourrait être le prix pour deux robes que je pourrais mettre quotidiennement, mais je ne pourrais pas te dire pour le prix d'une robe de bal."

Sans doute horriblement cher puisque ces modèles-là possédaient des détails et autres fanfreluches ornant les coutures d'une facture bien plus qualitative qu'à l'ordinaire.

-"Tu devrais lui demander directement. Bien que forcément le charge de travail n'étant pas la même ... je pense que tu devrais aussi t'attendre à ce que le prix suive."

Elle se retourna vers un autre rayon. Peut-être Adadas possédait ce genre d'objet pouvant donner un premier indicatif à la demoiselle Pousfousffle ?

Une grimace douloureuse se manifesta à l'entente du prix qu'il y aurait sûrement à payer, brisant déjà ses rêves qui étaient voués à l'être de toute façon.

- Oui je crois que je vais partir sur quelque chose de plus raisonnable.

Et ça ne le serait pas de balancer toutes ses économies pour une robe qui ne serait utile qu'une fois par année, si jamais elle avait assez pour. Une moue un peu déçue fit son apparition en réalisant cela. Eleanor attendait avec impatience le jour o il n'y aurait plus besoin de compter les mornilles pour se faire plaisir, ce qui arriverait forcément au bout d'un moment tant ses talents seraient prisés.

- Je crois que ça va faire comme tous les ans et que je vais au final rien prendre pour ne pas avoir de regret si je me rends compte que mon choix ne me convient plus.

Tout en discutant, la rousse déambulait entre les étagères et se saisit d'un chapeau violet avec une grande et belle plume rose qui se retrouva entre les mains de la jaune avant de se retrouver sur la tête de Maria. Elle recula pour admirer le résultat et ce n'était pas fameux. Cependant ça lui arracha un petit rire, c'était là tout le but de l'opération.

- Et toi tu recherches quoi ?

Le chapeau à la plume violette sur la tête, ses yeux se haussèrent puis observa Eleanor et sa réaction: sa moue peu convaincue la satisfit de ce mauvais choix, et de toute façon l'Infante n'aimait guère le violet. Aussi elle reposa le chapeau là où la demoiselle Poufousffle l'avait trouvé.

-"Tu fais bien, autant allier l'utile et le nécessaire. Et les robes de bals ne le sont pas vraiment. Enfin si mais le temps d'une soirée et le reste de l'année elle reste au placard."

Cela rentrait clairement dans la catégorie achat compulsif regrettable oui. En suivant María haussa encore une fois les épaules: elle venait de lui parler des robes qu'elle pourrait faire coudre par le père de Celonia, couturier de profession, mais elle avait aussi, certes forcée par Sophie, envie de voir ce que le magasin de Pré-Au-Lard pouvait fournir. Peut-être y trouverait-elle le nécessaire ?

-"Ma liste n'est pas aussi vaste que la tienne heureusement. J'ai besoin de robes que je peux mettre tous les jours, en dehors de Poudlard évidemment, et d'une paire de gants à cause du froid. Pour les robes j'attends la réponse de Celonia bien sûr mais rien ne m'empêche de voir ce qu'il y a ici et pour les gants ... je pourrais les coudre bien sûr mais autant venir voir ce qu'il y ici encore une fois avant de me décider."

Elle ne s'y était toujours pas habituée, les températures d'hiver en Écosse n'étaient toujours pas supportables à ses yeux, d'où sa volonté d'avoir des gants.

Comme chaque fois que la Poufsouffle se retrouvait dans une boutique du genre entre copine, elle se sentait un peu obligée de jouer à la "poupée" et c'est bien évidemment Maria qui jouait le rôle d'Ambroise. Ainsi ce fut maintenant une belle écharpe et une cape de la même couleur qui rejoignirent le coup et les épaules de la Serdaigle qui était apprêtée aux couleurs de sa maison. C'était assez rare mais ces moments là Eleanor se permettait de se montrer enfantine. C'était aussi sa façon de gentiment taquiner sa camarade de classe.

- Je vois, c'est pas bête... Mais...

Alors que la jaune était en train d'ajuster la cape qu'elle avait accroché soigneusement, elle en profita pour aller un peu à la pêche au ragot.

- Tu ne veux rien trouver du tout pour le bal ? Même pas pour en mettre pleins les yeux à ton cavalier ?

James avait beau lui avoir dit que ses invitations étaient dans un but purement noble pour la protéger, elle se demandait tout de même si il n'y avait pas un peu plus comme motivation derrière. Et tant qu'à faire autant essayer d'en savoir plus du côté de la belle espagnole.

- Même si tu as déjà eu son attention apparemment...

Habillée maintenant d'une écharpe et d'une cape aux couleurs bleus et argent, María-Esperanza prit cette fois le temps d'admirer son reflet quand elle le put ainsi habillée et décida qu'elle était bien mieux ainsi qu'avec le chapeau à la corne violette d'il y a quelques instants. Le bleu allant de pair avec sa chevelure de jais, l'Infante nota dans un coin de sa tête ces deux objets si un jour elle ressentait le besoin d'acheter une cape ou une écharpe.

-"Il me reste quelques robes que j'avais quand j'habitais encore à Londres."

D'un geste de la main elle se désigna de haut en bas.

-"Et puisque je n'ai pas vraiment grandi elles me vont encore ..." Un sourire entendu se dessina sur son visage: avec sa taille, menue, elle passait encore bien souvent pour une enfant. " ... c'est pour cela que je ne ressens pas le besoin d'avoir une nouvelle robe de bal."

Et puisqu'elle ignorait la conversation qu'avait pu avoir la demoiselle Poufsouffle et James, l'adolescente ne répondit sûrement pas dans le spectre de ce qu'attendait Eleanor.

-"Hmm ? Qu'est ce que tu as dis ? Je n'ai pas entendu."

Il était vrai que Maria n'avait pas beaucoup grandis car même Eleanor qui n'était pas bien grande la dépassait de quelques centimètres. Cependant Eleanor sourit sans plus, elle ne voulait pas donner l'impression de se moquer de Maria qui devait déjà avoir eu son lot de boutade sur le fait qu'elle soit petite. Cependant il semblerait que la bleue soit passée au travers du vrai sujet de la conversation, à moins que ce soit fait exprès. Eleanor n'allait pas abandonner son enquête pour autant.

- Non je disais que tu n'avais peut être pas besoin d'une nouvelle robe vu que tu as déjà un cavalier qui t'a invité plusieurs fois...

Cette fois la Serdaigle comprendrait qu'elle parlait de James.

- Vous allez y retourner ensemble au prochain bal ?

Ca ferait trois fois tout de même et vu les rumeurs que ça avait suffit à lancer la concernant elle et Johannes... Mais du coup la Poufsouffle savait aussi que ça ne voulait pas forcément dire quelque chose, c'est bien pour ça qu'lele voulait savoir de la part de l’intéressée directement.