Une rue secondaire

- Non non ne t'en fais pas ça va aller.

Remarquant le mouchoir usagé en soupirant, elle s'empara du sien et Eleanor tenta d'enlever le maximum de confiture de sa robe sans en étaler partout.

- Il faut aller jusqu'aux puits mais c'est pas à côté. Ne t'en fais pas je ne vais pas en mourir.

Eleanor lui sourit faiblement pour lui signifier qu'il n'y avait pas de soucis. Même si ça l'embêtait un peu quand même.

-Bon ben... Il faut que je parte, j'ai, euh, un rendez vous important, oui voilà, un rendez vous important.

Il remballe précipitamment ses affaires, enfonce le beignet en boule dans sa poche et le mouchoir morveux dans le sac de friandises, réalise son erreur, lâche un sale juron zélandais.

-Hem, c'est un plaisir, Ellie. Par contre je suis excusé pour euh, je veux dire... Euh. Au revoir.

- A bientôt Jo' c'était sympa ! C'est pas grave.

La situation avait l'air de l'avoir fait fuir et Johannes partit aussi vite qu'il était arrivé. Quelle bien étrange rencontre mais au moins elle s'était bien amusée jusqu'au regrettable accident. Ils se reverraient à Poudlard et elle serait curieuse de le voir faire de la magie, ça risquerait d'être marrant.

Pendant qu'il partait la rousse lui fit un signe de main sans se défaire de son sourire avant de partir vers chez elle pour changer de vêtements et profiter de son beignet qu'elle avait à peine entamée.

Un trio de marchand poussant de conserve une mule implacablement immobile, de grosse gouttes de pluie s'écrasant dans la rue, insensibles aux plaintes des arrosés. Deux enfants de peu ou prou dix ans d'age se course en riant de tout leurs coffre, l'un poursuivant l'autre les mains en coupe emplie d'eau pêchée dans un abreuvoir environnant. L'un manque de s’étaler au pied d'une fillette aussi vieille qu'eux, ne prend pas la peine de prononcer quelconques formes d'excuse avant de repartir aussi bruyant que précédemment.

La jeune fille ne prête pas un semblant d'attention à l'incident tant concentré qu'elle est sur son repas, le regard si profondément plongé dans celui-ci qu'on y croirais écrit les plus merveilleux mots du monde.
Un bol de bois empli de flocons d'avoine parfumé au miel. Oh elle en raffole la jeune fille, à en manger des tonnes à la suite dans l'éventualité de provisions conséquente. Deux semaines consécutive en guise d'unique repas as en revanche toute qualité à en dégoûter les plus goinfres de l’île, d'autant que les effluves de la besace ou sont conservé son unique met tend à singulièrement se corser.

« De la truite aux amandes pilées. »

Le croassement rauque d'un crapaud blanchâtre lové au creux de son cou répond à la gamine qui acquiesce vigoureusement, validant les pertinents propos du batracien.

« Si fait. Mes deux yeux pour de la truite. »

L'enfant considère le fond du bol avec dépits dans un regard qu'accompagne un soupir las. Le pécule cédé par son père en quittant le domicile familial lui permis de jouir d'une chambre chauffée au bois et d'un douillet lit de plume mais faisant fis d'aucune denrée autres qu'un sac d'avoine et d'un pot de miel. Au choix du luxe, la gamine aurait privilégié la nourriture si son géniteur ne s'était égosiller à prétendre qu'il est préférable d'afficher des chaussures propres à un ventre vide, « pour le regard des autres tu entend. » Elle avait entendue, sans comprendre de quelle façon le regard des autres puisse-t-il importer d'avantage que sa satiété. Aussi ces « autres » ne différèrent jusqu'ici aucunement de l'idée que la blonde se faisait des gens de la ville. Grands, petits, fins ou larges, aucun des regards croisés depuis son arrivé à Près-au-Lard  ne s'était attardé sur elle plus que de raison, chacun vacant à ses propres occupations. Bien que le terrifiant sentiment de ne pouvoir différencier les moldus des sorciers pris son temps à s’évaporé, restant tout de même tapis derrière l'aisance afficher par Nymeria, la future étudiante se sent ici aussi semblable qu'ailleurs.

Le nombre d’âme était allé croissant au fur et à mesure de son périple depuis son marécage natal, tant de gens qu'elle perdis le fil avant le point de la première semaine. Ce fut source de joie que voir de si nombreux visages inconnu, source d'inquiétude également, de frustration aussi. « Les sorciers devraient porter un signe distinctif, un signe que seul les autres sorciers pourraient déchiffré. Ou mieux, marqué les moldus afin de les répérer et ainsi évité tout contact. » Cette pensée l'accompagnant un bout de chemin, toute persuadée de sa sagacité qu'était la fille qui l'avait imaginer. Quel fut sa déception quand après avoir partagé son idée auprès du cocher, le vieil homme n'y répondit que par un reniflement gras. Un souvenir rouvrant la plaie à l'ego dont souffre la sorcière, achevant sont appétit.  

Ses couverts déposés dans le foutoir de sa besace aux airs de sac à pomme de terre, plus d'autre activité que l'observation des passants ne lui est possible. Vivement que le soleil se cache encore, puis revienne, puis reparte... Jusqu'à la rentrée des classes.

Au rythme des rires et des plaintes, le pas léger de la petite troupe s'amena derrière la construction d'un nouvel aménagement non loin de la Rue commerçante de Pré-au-lard.

Basile, Lukas & Jade composait ensemble l'entièreté du groupe une fois additionné à notre protagoniste. Le premier était un enfant chétif et à l'œil hagard, ses vêtements rapiécés et ses chaussettes longues d'un coloris différent attestaient à elles seules de sa triste condition. Le deuxième était tumescent de sa propre estime, autant que ses poches et son ventre pouvait y laisser à penser. Potelé et lent, d'ores et déjà quelque peu dégarni pour son jeune âge, il était à bien des égards le dernier à suivre mais trop souvent le premier à l'ouvrir. Quant à la dernière, effacée et esseulée, elle fuyait probablement l'ennui aux côtés des joyeux lurons en qui elle avait pu percevoir un moyen de briser son quotidien chronophage.

La neige était abondante en ce jour. Quelques elfes semblaient travailler d'arrache-pied autour de cette bâtisse qui prenait doucement forme, mouvant à l'aide de leurs pouvoirs les différents matériaux dont ils allaient avoir besoin. Les planches de bois se soulevaient pour s'encaster contre un sol fraîchement cimenté et à la surface lisse tandis que le béton, rugueux, coulait entre des murs soutenus par plusieurs poutres en acier. Les petites créatures aux oreilles pointues s'orchestraient toutes sous les consignes d'un chef aux allures de brigand. Ses yeux étaient immenses, pochés de cernes qui allaient de pair avec son derme crasseux. Il fumait à la pipe. Grommelant lorsque tout allait bien, fustigeant des railleries et autres ordres directs quand tout allait moins bien.

La toiture prenait lentement forme sous le regard de nos héros. Un squelette de bois s'y dessinait pour contenir en son sein, quelques entrailles ou y seraient lotit une poignée de personnes. Dante qui cherchait à combler le vide des préparatifs formulé par leurs parents, voyait en cette entreprise un moyen d'évacuer leurs tracas infantiles. Il s'arma d'un peu de neige en amassant celle qui se trouvait à ses pieds, formant une boule-de-neige compacte avant d'abdiquer à ses compères d'en faire de même.

- "De quoi lui rafraîchir les idées ..!" Commenta alors le plus empoté, Lukas, tassant les flocons sous ses doigts, paraissant être pris d'engelures tant ils avaient l'air gonflés.

Basile de son côté fit un petit tas de neige difforme, ramassant dans son sillage quelques cristaux à la teinte usée, offrant à sa sphère de glace des allures grisâtre. Pour ce qui est de Jade, dans son coin, elle se sera dépêchée de modeler une jolie pelote blanche de neige, plus douce et harmonieuse dans sa forme qu'aucune des autres ayant été façonnées. Lorsque notre quatuor en aura eu terminé avec leurs préparatifs, Dante aura soufflé le décompte d'une petite voix, les yeux brillants d'une lueur d'excitation à mesure que le temps défilait.

Sa respiration était courte, les volutes de chaud expirées sous ce froid embué leurs visions. La tête à viser était bien évidemment celle du chef de chantier, leurs faisant maintenant dos.

- "Trois.. Deux.. Un.. Tirez ! " S'écria alors notre chérubin cornu, jetant le premier sa boule-de-neige avec élan et force, celle-ci finissant sa course en pleine nuque de l'homme qui sursauta, pris de court, bien qu'ayant été alarmé par le signal quelques millisecondes auparavant. Alors que son visage commençait à grimacer et que la fureur lui montait à la tête, il dût éviter la deuxième, celle de Lukas qui finira par rejoindre la pointe de ses pieds, s'étalant un peu sur ses bottes. La troisième de Basile fut manquée elle aussi, rejoignant le sol un peu plus à l'est de sa position et pour finir.. La pelote de neige, élégante et gracieuse tel un flocon qui descendit des cieux pour se poser sur une fleur profane de toute blancheur, cueillit l'homme en plein visage. Il eut un mouvement de recul, chancelant avant de retomber sur les fesses dans un bruit sourd.

-"SALOPARDS, bande de vermines. Attendez qu'j'vous attrape !" Hurla l'homme qui se tenait le nez de sa sénestre.

Une marque violacée prenait forme sur son visage rouge, bouffi de colère qui dépeignait son courroux. Alors qu'il retira sa main de son nez comme pour constater de l'ampleur des dégâts reçus, il vit un écoulement rougeâtre significatif couler de sa narine.

Une simple boule de neige n'aurait pas eu un pareil effet, pensa tout de suite le chef sous le regard des Elfes avoisinant qui avaient cessés leur besogne. Pour cause, il sonda le reste éclaté du dernier projectile et fût pris de court quand soudain, sous les gravas blancs de la neige se trouvait là, une pierre aux angles pointus. Cœur de la discorde et objet de ses souffrances. Son visage se décomposa tandis qu'il cherchait à mettre un visage sur les vils garnements qui avaient poussé la blague un peu trop loin.

Notre groupe malheureusement pour lui était déjà bien loin, perdu dans les ruelles cryptiques du village magique ; essoufflé à souhait sous l'adrénaline, fuyant le regard des passants et surtout la débandade d'après-folie. Ils se laissèrent glisser dans un coin, à l'abri des indiscrets avant de tous se fendre de rires et de balbutiements, racontant chacun l'épopée vécue à sa manière. Sous les esclaffes des uns et les complaintes des autres.

Dans son cas Nymeria se contente d'un "au revoir" en passant la porte d'entrée afin de minimiser les risques puis attend que la boutique soit bien derrière elles pour répondre à la question de sa camarade quelque peu terre-à-terre.

- C'est une expression, comme "casser sa pipe" ou "manger les pissenlits par la racine", "passer l'arme à gauche", "dormir avec les poissons"..

Macabre comme discussion, rien ne coute de passer à autre chose d'autant que l'après midi touche à sa fin dans une atmosphère rafraichie par l'immanquable révérence du soleil qui ne manque pas cette fois encore de teindre les cieux à l'ouest d'une douce nuance de rose puis d'orange. Les heures et obligations ont drainées les rues de la majorités des passants ne laissant que les clients sérieux et autochtones pris par leurs habitudes, offrant ainsi aux deux adolescentes le loisirs de déambuler sans avoir à slalomer entre les badauds.

- Il parait que le Lac Noir trempe jusqu'à Près-au-Lard, ça me dirait bien de pêcher une carpe ou deux. Ta mère pourrait les cuisiner et qui sait, trouver un trésor dans les entrailles de l'unes d'elles comme une bague magique du roi des tritons ou l'œil manquant de la sorcière borgne. Je ne vois pas vraiment ce qu'on pourrait faire d'un truc pareil mais ce serais amusant quand même.

Ces expressions là la jaune les connaissait en revanche, Nymeria avait décidément un vocabulaire très élargis pour évoquer la mort. Quand au plan qui lui était exposé, cela se vit à son visage que l'idée sembla beaucoup lui plaire.

- Peut être que la sorcière borgne nous révélerait un endroit secret de Poudlard ! Et je pense que la bague magique nous permettrait peut être de communiquer avec les poissons ou n'importe quelle créature qui se trouve dans des lacs.

Voilà qui serait un formidable pouvoir mais malheureusement il y avait peu de chance que la chance leur sourit à ce point là. Réussir à pêcher quelques carpes serait déjà un bien bel exploit et un très bon trésor à ramener.

- Par contre je te laisse la joie de fouiller dans les entrailles...

Un léger frisson et une mine de dégoût passa sur le visage d'Eleanor qui n'était pas prête à se salier les mains de telle façon. Après tout elle restait toujours une fille un peu maniérée qui n'aimait pas vraiment ce genre de chose, ce serait prendre le risque de la voir vomir. Et de ce côté là la Poufsouffle avait bien assez donné.

- Je ne sais pas si on peut trouver facilement de quoi pêcher mais ça me plairait bien qu'on le fasse ! Au pire on improvisera un plan avec nos baguettes pour sortir quelques poissons du lac !

Avec toute la myriade de sort qu'on leur avait appris il devait bien y en avoir qui puisse puissent les aider dans leur tâche.

Communiquer avec des créatures aquatiques, pourquoi pas bien que l'on puise s'interroger sur la qualité de leurs conversations qui ne doit tourner qu'autour des algues, des autres animaux ou encore des disparitions régulières au sein de leur communauté. Un endroit secret cela pourrait être intéressant pour le club d'exploration mais il s'agit toujours de suppositions farfelues. Suit un ricanement étouffé à la vue de la grimace qui traverse le visage de la rousse, rien de méchant là, juste l'amusement d'une campagnarde à la réaction d'une citadine aux mains encore immaculées.

-Immobilus et le tour et jouer. Ensuite on les sort gentiment par la queue, on leurs dis comme nous sommes reconnaissantes de leurs sacrifices ,on trouve un rocher et BAM!

L'onomatopée est accompagner d'une claque de Nymeria contre sa propre cuisse, histoire d'ajouter du réalisme à l'image mentale que la londonienne dois se faire mais n'ayant pas finie de taquiner son amie la blonde reprend:

- Hop on coupe sur la longueurs, on plonge les doigts dedans et on enlève le tout, suffit de gratter la peau avec un bon couteau et c'est près. A moins que tu ne mange pas la tête.. C'est ce qu'il y as de meilleur, ça croustille sous la dent.

La description de la Gryffondor en plus de ses bruitages semblent faire effet sur la jaune qui ne peut cacher une nouvelle fois son dégoût. Ca lui rappelait la fois où, par peur, elle avait elle-même éclaté le crâne d'un strangulot avec un seau. Un geste non contrôlée qu'elle avait beaucoup regretté ensuite. Son visage se contracta en même temps qu'elle secoua la tête en signe de négation.

- Beurk... Je te la laisse alors. Mais stop, j'ai eu assez de détails comme ça...

Eleanor n'avait aucunement envie de manger la partie avec les yeux et que son poisson croustille.

- En tout cas tu as l'air de t'y connaître ! Tu as souvent pêché ? Tu as chassé aussi ?

Pour elle ce serait une première. L'avantage d'avoir une vie aisée à la capitale c'est que le poisson, ou même tout type de viande, on le trouvait sous sa forme mangeable directement sans avoir à le dépecer ou le vider de ses entrailles. Ca ne lui ferait sûrement pas de mal d'apprendre à le faire mais ce serait sans aucun plaisir. Heureusement qu'à Poudlard il y avait les elfes de maison pour s'acquitter de ces tâches là.

Les épaules secoués par un ricanement indéfinissable qui pourrait être traduis à l'écrit par "krkrkrkr", la Gryffondor se moque de sa camarade tout en l'imaginant se débattre avec une bestiole. Pour la chasse la réponse est négative, la rouge ayant déjà bien du mal à s'en prendre rien que sportivement à ses camarades, mettre à mort un animal terrestre est une idée qui lui déplait d'autant plus, ce qui n'est étrangement pas le cas vis à vis de la poiscaille.

- Effectivement mais n'y as pas grand chose à pêcher dans les marais, les poissons sont pleins de vases et vraiment peu ragoutants. Si tu ne sais pas ce qu'est un silure crois bien que cela n'est pas une mauvaise chose.

Certain parviennent pourtant à peupler les rivière de River. Nymeria se remémore les piques de stress vécues lorsqu'elle doit traverser un cours d'eau, imaginant à chaque fois qu'une armada de poissons géants se tiennent prêt à l'attaque puis reprend:

- Mais je peut t'apprendre des choses quand même, comme lire l'heure d'après la position du soleil, siffler avec un brun d'herbe ou grimper aux arbres.

A peu de chose prêt la lionne semble avoir toutes les qualités nécessaires pour vivre à l'âge de pierre et, pour une fois, l'occasion de frimer auprès de quelqu'un susceptible d' en être impressionner.

- En échange tu pourrais m'apprendre des choses que j'ignore comme.. Jouer de la flute.

Siffler avec une brindille d'herbe mise à part, c'était des chose qu'il était toujours utile de savoir faire si un jour Eleanor devait se retrouver seule dans la nature. Certes elle ne voyait pas comment cette situation pourrait arriver mais il y avait des tas de raisons qui puissent conduire à un imprévu. De toute façon elle aurait accepté la proposition de lui apprendre à jouer de la flûte même si il n'y avait rien eu en retour, cela suffisait à lui faire plaisir. Elle aurait même aimé lui proposer d'elle-même avant mais la rousse avait toujours crainte de vexer son amie en lui faisant comprendre que son jeu avec son piccolo n'était pas des plus aboutis.

- Ca me plairait beaucoup ! Même si j'ai toujours eu un peu peur de monter aux arbres et de tomber.

Elle n'était pas vraiment ce que l'on pouvait appeler une casse-cou et s'arrangeait en général pour éviter tout ce qui pouvait lui causer des blessures ou des douleurs physiques. Ce qui avait plutôt bien fonctionné jusqu'à présent même si ces problèmes avaient fini pat arriver jusqu'à elle sans que la jaune ne les cherche.

- Je ferai de toi une super flûtiste ! Et toi tu feras de moi quelqu'un qui peut se débrouiller dans la nature.

Finalement les connaissances et les talents de Nymeria étaient certainement bien plus utiles que les siens qui servaient surtout à briller en société ou en cours pour le moment.

Se débrouiller sans ressources est à la portée de tous, d'autant que les sorciers peuvent faire appel à la magie, ceci compense aisément l'accès aux ressources. Avec l'aide d'un peu de jugeote, n'importe quel mage habile peu vivre en autarcie, y compris la rousse aux yeux de ciel.

Pour ce qui est de l'instrument et de la capacité qu'à Nymeria de s'en servir, ces derniers mots lui ont ouvert les yeux sur se sujet comme sur tant d'autre.

- Très bien. D'ici quelques temps j'espère pouvoir jouer correctement.

La place principale est en vue, les deux jeune femme y serons d'ici moins d'une minutes.

- Nous pouvons nous revoir bientot, la rentrée n'est pas pour tout de suite.

- On s'y mettra sérieusement, tu verras que tu vas vite devenir une maestro de la flûte !

Comme toujours, la jaune comptait bien s'y lancer à fond. Ca lui faisait bien trop plaisir d'avoir une autre musicienne avec qui partager sa passion à l'avenir. Peut être même qu'elle pourrait devenir un super duo et jouer ensemble.

- Oui, hésite pas à passer chez moi pour qu'on se retrouve !

Eleanor expliqua à Nymeria le chemin qu'il fallait faire depuis la place principale, ça n'avait rien de très compliqué. Elle n'avait rien de grand chose de prévu et serait donc ravie de passer une bonne partie du reste de ses vacances en compagnie de son amie.

- Tu es la bienvenue quand tu veux.

L'itinéraire est entendu et retenu, dans le pire des cas la Gyffondor n'aurai qu'à beugler le prénom de son amie jusqu'à ce que celle-ci l'entende. Le moment est venu que chacune reprenne sa route et Nymeria aimerais que ce moment dure mais comme nombres d'autre fatalité, il lui faut l'accepter et faire en sorte que cela se passe de la meilleure des manières. La soirée qui viens sera sans doute longue avant que le sommeil la cueille, des heures qui ne serons comblées que par le souvenir de cette après midi, c'est pourquoi la fille des paluds tiens à exprimer son contentement afin que Eleanor sache le bien que sa simple présence peu faire.

La place est embrasser d'un regard bien trop long pour ne pas être un pitoyable moyen d'allonger cet instant en compagnie de la jaune, sa cadette n'ayant finalement pas d'autre choix que de faire ses au revoir sur ce ton détaché qui est le sien.

- Il y as des jours où tout me parait sombre malgré un soleil radieux, comme si tout était terne et sans saveur. Ce matin étais un de ces jours jusqu'à te croiser et maintenant je ne parvient même pas à te tourner le dos de crainte que les couleurs s'en aillent avec toi.

Une inspiration profonde ponctué d'un soupir bruyant et voici qu'un sourire brille sur le visage barré de mèches dorées.

-Alors prépare toi à me voir sur le pas de ta porte plus rapidement que tu le pense!

Rapidement une main viens au contact de l'avant bras de la rousse avant de se retirer comme si jamais elle n'y fut puis la rouge s'en vas, d'abord à reculons de quelques pas puis à grande enjambée après un demi tour.

Cette rencontre imprévue en ce bel après-midi lui avait fait tout autant de bien, cela faisait longtemps que la rousse n'avait pas rigolé autant et c'est maintenant qu'elle se rendait compte à quel point c'était important. Durant ce moment, elle avait pu oublier un peu ce qui lui était arrivé en fin d'année derrière et ce n'était pas un mince exploit quand on savait que ça occupait son esprit chaque et ses songes chaque nuit.  Ca lui rappelait aussi qu'il y avait de bonnes raisons de retourner à Poudlard et son amie en faisait partie.

Une nouvelle fois Eleanor se voyait abreuvée de compliments et de mots gentils mais elle ne s'en laissait pas du tout, bien au contraire, c'était bien venu en telle période. Cela déclencha son sourire le plus éclatant En même temps que ses joues s'embrasèrent légèrement.

- Il va falloir faire très vite alors.

Elle comptait bien voir la Gryffondor toquer à sa porte dès le lendemain d'ailleurs. La Poufsouffle prit un léger moment d'hésitation, cherchant quoi répondre face à tant de gentillesse à son égard.

- Je suis contente que tu sois là. Et merci tu sais, j'en avais besoin.

Ce n'était peut être pas à la hauteur des mots qu'elle avait reçu quelques secondes plus tôt mais c'était prononcé avec toute la sincérité qu'elle pouvait exprimer. Si le merci pouvait être compris comme un remerciement face aux gentils mots que lui étaient adressés, c'était en fait pour lui dire que ce moment passé ensemble lui avait été très bénéfique pour son moral. Le geste de Nymeria accentua son sourire avant qu'elle ne la regarde partir tout du long en lui faisant de grands signes de main jusqu'à ce que la présence disparaisse au détour d'une maison. Après quoi Eleanor repartit chez elle où sa mère devait sûrement l'attendre.

De retour dans la rue, James grimaça.

« - C'est une fille de ma classe, et elle est d'humeur fouineuse cette année... J'avais pas envie de lui parler de ça. On part faire un tour chez le chasseur ? »

C'était la seule idée que l'Ashworth avait actuellement.