Les jardins d'entrée

Le premier heurt sensoriel est évidement la vision, des fleurs et des fleurs disposées de façon à ravir la vue mais une fois parvenu sur le chemin la vague de parfum floral frappe agréablement l'odorat, de quoi ravir la Gryffondor qui pose un long regard sur ce qui l'entour comme pour ne rien manquer de ce qu'il y as à admirer. Dans les buissons fleuris elle souhaite plonger son nez, dans la fontaine y baigner les pieds mais c'est en directions du rassemblement que mènent ses pieds et avec un sourire avenant est déclaré:

-Bonne-Jou, comotaléviou?

Lorsqu’Augustus sourit à Dietrich, ce dernier ne manqua pas de lui rendre son sourire et de briser la glace :

- Yooo face de kneckess !

L’accent du jeune homme était un accent à tirer au couteau, britannique, européen de l’est, africain, français…il ne ressemblait à rien de tout ça…Celui-ci tenait d’ailleurs entre ses mains une étrange pâtisserie parsemée de morceaux de sel. Et visiblement, il l’avait déjà entamée.

Parmi les élèves présents dehors à ce moment, il y avait ce jeune homme à l'allure timide et... gentil, il avait juste l'air du jeunot gentil un peu timide rapidement dépassé par la situation. Pourtant, il fit digne accueil à Nymeria, et de la manière la plus inattendue. Il sourit, quelque peu gêné avant de prendre une inspiration et de s'élancer.

— Nice to meet you ! How are you ?

Il y avait de quoi être sous le choc: personne, hormis Dietrich qui avait connu des mésaventures avec un Philtre de Babel, ne parlait anglais en France.

Ses yeux se posèrent sur le français, puis sur son snack, puis enfin sur le français. Il s'approcha de lui et articula lentement afin que son interlocuteur le prenne

- Bonjouuuwwdit-il avec français approximatif, puis il revint au bon vieil anglais tu sais bien parler anglais on dirait, je m'appelle Augustus Graam et toi ?

Il mit alors la main dans une poche intérieure de son manteau, et se mit déjà chercher sa sacoche magique, contenant sa bourse.

La surprise illumine le visage de la lionne et pour cause, elle ne pensais entendre de l'anglais que de la bouche d'un membre important du personnel et encore, de fait son sourire s'élargi d'avantage alors qu'elle répond dans sa langue natale :

- Très bien merci.

Un instant de réflexion durant lequel la rouge cherche la dernière formule qu'elle connait, celle-ci est trouvée puis déclarée après une très légère génuflexion- l'étiquette française est ignorée alors la sorcière improvise.

- Nymeria Lancaster, achane-té!

Voilà la totalité de son français déballé, il n'y as plus qu'à espérer que le charmant jeune homme ai une maitrise plus poussée des langues étrangères.

- Oh c’est difficile ça, je vais t’appeler Auguste ! Au moins un qui fait l’effort de s’intégrer ! Disait-il en toisant du regard un de ses camarades français au teint un peu plus basané que la moyenne…

- Moi c’est Dietrich ! Dietrich Heggenhauser !

Ne laissant pas le temps à Augustus de sortir la main de sa poche, il enchaîna :

- Tu veux taper un croc ?! Lui proposait-il en lui collant quasiment son bretzel contre la bouche.

Un petit instant avant que Merlaux ne réponde:

— De même, André Merlaux, enchanté.

Il eut ensuite un moment de réflexion, de vide, une hésitation, bien qu'à l'aise avec la langue, il ne savait sincèrement pas vraiment quoi dire, la faute à une nature maladroite.

— Hem... Welcome to France, I hope the travel was not too long.

Il sourit à la mention de son nouveau surnom, qui ne lui paraissait pas déplaisant. de plus, ils étaient habitués aux étrangers à Poudlard, pas étonnant donc qu'à Beauxbatons il en soit de même, c'est pour cela qu'il demanda

- ça ne sonne pas très french Dietrich, tu viens d'allemagne ?

A peine eut-il finit sa phrase qu'Un bretzel arrivait tout droit sur sa tête, par pur réflexe, il ouvrit la bouche afin de taper un gros croc, arrachant la moitié du bretzel avec lui.

- Mngmgngn c'est.. mgmmngnm very good, ça s'appelle comment ?

Quant-a-lui il lui aurait bien donné un beignet à la citrouille, mais... Ils avaient déjà tous été mangés.

Un rapide haussement de sourcil en entendant le prénom du garçon, la jeune femme sait qu'il lui sera imprononçable correctement, puis opine de la tete en guise de première réponse avant de verbaliser:

- Merci beaucoup, c'est un très beau pays dans lequel vous vivez.

Le cortège ayant eu le loisir de traverser le pays du nord au sud, la Gryffondor pense pouvoir parler sans mentir.

-Le voyage fut long et nous n'en sommes qu'à la moitié mais du reste vous nous accompagner n'est-ce pas.

Rien qu'un bras de mer sépare les deux nation, les peuples s'y ressemble pourtant Nymeria as l'impression des premiers voyages, celles d'être dans un lieu qui n'existe pas vraiment peuplés de gens tout aussi irréel.

- Votre anglais est parfait, je peux vous demandez par quelle chance il vous fut appris?

Pendant qu’Augustus savourait son morceau de bretzel, il pouvait remarquer que son nouvel ami commençait à devenir tout rouge…

- JE NE SUIS PAS ALLEMAND !! JE SUIS ALSACIEN !!

Quelques têtes s’étaient retournées, mais bien vites elles s’étaient détournées, ce n’était que Dietrich qu’un étranger avait encore prit pour un allemand.

- Je viens de Vendenheim en Alsace, c’est entre Mittelhausbergen et Oberhausbergen ! Mais je pense pas que tu connaisse, tu es trop jeune pour ça…

Dietrich ayant plus ou moins le même âge qu’Augustus, sûrement que l’alsacien par « trop jeune » entendait « trop con ».

- Mais bon c’est pas grave ! Au moins tu ne m’a pas prit pour l’un de ces pédoncules yo !

Il frappa amicalement l’épaule d’Augustus, visiblement l’alsacien pouvait très vite passer du chaud au froid….

- Bref, tu veux aller boire un shlouk de schnaps ?!

L'ingratitude avait parfois du bon.

Les discussions diplomatiques et mondaines se poursuivaient à l'intérieur, et les français avaient eu la diligence de partager avec les anglais des Philtres de Babel. Dès lors qu'ils avaient compris le français, la présence d'Arlès s'était révélée superflue, aussi s'était il permis de sortir, avec certes moins de cérémonie que lorsqu'il était entré, mais sous le regard curieux des élèves tout de même.

Franchir la porte de l'école lui avait rendu un anonymat relatif qu'il appréciait plus que tout, être au centre de l'attention ne lui plaisait guère. Mais là encore, il était remarqué au même titre que les élèves de Poudlard, puisque les français savaient bien que sa tête ne leur disait rien. Il avait en plus le malheur de sortir du château, signifiant donc qu'il faisait partie du premier cortège.

Mais l'essentiel était là: il avait pu sortir, et parcourut quelque peu l'assemblée d'un regard égal à lui même. Il remarqua Augustus en train de parler avec un allemand qui criait qu'il n'en était pas un et s'approcha d'eux dans l'espoir d'éviter tout incident diplomatique avec le Serpentard qu'il ne connaissait que trop bien.

André eut un léger rire de circonstance.

— Eh hem well... J'aimerais travailler aux Relations Etrangères et à la Diplomatie au Magistère. Dit il en anglais. J'ai donc cherché à apprendre l'anglais, j'ai pour cela du acheter des livres à l'étranger et j'ai pu apprendre avec des membres de votre délégation lors du dernier Tournoi.

Apolline ne vit pas Jude arriver jusqu'à elle, puisqu'elle avait préféré détailler la sortie du grand jeune homme, mais son examen détaillé de sa personne fut interrompu par Jude. Elle le regarda un instant avant qu'un fin sourire ne strie son visage.

— Apolline, répondit t-elle en devinant qu'il se présentait. Mes excuses, je ne comprends pas un mot d'anglais !

Elle mit sa main devant sa bouche pour étouffer un petit rire.

Les notes d'Augustus étaient bien piètres en Histoire de la magie, il n'avait donc aucune idée de ce qu'était l'alsace, mais il s'imaginait que c'était une région à cheval entre l'allemagne et la france. Mais... le temps que son nouvel ami ait finit de parler, il avait lui aussi finit d'avaler le bretzel. Il n'avait d'ailleurs pas parut plus interloqué que ça par les regards qui s'étaient posés sur eux, ni l'enervement de Dietrich...Puisqu'il n'avait pas quitté des yeux l'Alsacien

- hmm, j'te comprends t'inquiète faut défendre son honneur et sa patrie, c'est aussi ça être un homme.

plaça-t-il entre deux des tirades de son nouvel ami, puis, à l'invitation de ce dernier, un large sourire vint se greffer sur son visage, il était curieux de gouter aux spécialités de la région, en grand et fin gourmet qu'il était.

- Grave ! J'te suis ! Et dis moi tu viens aussi en Egypte j'espère ?

Mais c'était sans compter sur l'arrivée de son vieil ami,  Augustus ne laissa alors pas le temps à Dietrich de répondre.

- Arles ! J'te présente dietrich ! Il est alle- alsacien mais il parle aussi bien anglais ! on va boire un verre là tu nous accompagnes ?

Arlès hocha la tête à l'adresse d'Augustus, puis à celle de Dietrich.

— Enchanté Dietrich. Tu as oublié que tu n'avais pas le droit d'entrer dans l'école Augustus ?

- Ah…

Les paroles d’Arles avait calmée l’enthousiasme de l’alsacien…Visiblement, le fait que les élèves de Poudlard ne pouvaient entrer dans l’enceinte de l’école lui avait échappé.

- Opla, je vais y aller quand même, je dois aller voir ma tchaayy !

Il commença à s’éloigner, puis se retourna et adressa à Augustus :

- T’en fais pas Auguste, je ramènerais du schnaps pour la traversée en bateau !

Le Serpentard pouvait être rassuré, son nouvel ami était du voyage.

Il sourit en direction de son nouvel ami aussi, de manière très chaleureuse.

- Merci bro ! J'te rendrais l'argent t'inquiète ! donc prends en moi plein !

Puis il se retourna vers son ami, l'aigri originel... et mit ses deux mains sur ses hanches

- Tu lui as fais peur, regarde... et j'ai pas oublié t'inquiète, on aurait juste pu se poser quelque part dans le parc tranquillou...

il secoua sa tête et souffla du nez, puis proposa à son ami de visiter les Jardins avec lui d'un mouvement de la main, Arles n'était plus un élève, et bien trop de regards se posaient sur eux, de plus il connaissait son ami un minimum et se doutait que cela l'incommodait.

- Sinon, t'as déjà finit ta visite on dirait, il est comment leur chateau ?

Elle regarda la fleur en question, ayant à moitié compris ce que voulait dire Jude, avant d'être frappée par un éclair de compréhension.

— Ah, celle là? Un Œillet d'Inde ! Œillet d'Inde !