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- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Dim 25 Aoû - 22:54
- L'entrée de l'académie sera bien suffisant.
Guère discourtois, Diego se plia aux attentes de son rôle et la jeune Harpis fut ravie de répondre à son invitation. Son minois s'inclina tandis que ses traits s'engaillardissaient. Diego n'était pas tout à fait de ses gens à elle, de sa horde d'accointances sur laquelle elle comptait pour rendre son quotidien à Poudlard plus aisé, mais il n'en demeurait pas moins, selon ses obscurs critères, fréquentable. Accrochée, elle laissera le roublard sous couverture entamer la marche. Le menton haut et les yeux rivés sur l'horizon. La clarté, douce et délicate de l'atmosphère enveloppait l'air d'un voile léger qui se substituait à cette chaleur accablante dont elle sentait la pression s'exercer jusqu'en son sein.
- Vous ne savez pas ?
Questionna-t-elle d'une voix à la pureté si convaincante que même les plus diligentes des oreilles peineraient à y déceler le moindre grief.
- Mon père était considéré comme un des plus grand tailleur pour sorciers Elle semblait vouée à cette précision. du pays! Aujourd'hui encore, certaines grandes familles éprouvent leurs coffres pour se faire livrer une robe ou une chemise signée des Harpis!
Guère discourtois, Diego se plia aux attentes de son rôle et la jeune Harpis fut ravie de répondre à son invitation. Son minois s'inclina tandis que ses traits s'engaillardissaient. Diego n'était pas tout à fait de ses gens à elle, de sa horde d'accointances sur laquelle elle comptait pour rendre son quotidien à Poudlard plus aisé, mais il n'en demeurait pas moins, selon ses obscurs critères, fréquentable. Accrochée, elle laissera le roublard sous couverture entamer la marche. Le menton haut et les yeux rivés sur l'horizon. La clarté, douce et délicate de l'atmosphère enveloppait l'air d'un voile léger qui se substituait à cette chaleur accablante dont elle sentait la pression s'exercer jusqu'en son sein.
- Vous ne savez pas ?
Questionna-t-elle d'une voix à la pureté si convaincante que même les plus diligentes des oreilles peineraient à y déceler le moindre grief.
- Mon père était considéré comme un des plus grand tailleur pour sorciers Elle semblait vouée à cette précision. du pays! Aujourd'hui encore, certaines grandes familles éprouvent leurs coffres pour se faire livrer une robe ou une chemise signée des Harpis!
- Arles Rayne
Re: La grande allée
Lun 26 Aoû - 0:58
Si d'aventure ils regardaient ce qui se tramait dans le secteur, ils verraient un ex-aiglon devenu Aigle à part entière fureter auprès de divers marchands, notamment des marchands d'armes venus d'ailleurs étant arrivés en Egypte pour montrer leur art aux sorciers de tout l'Ancien Monde. Etonnamment, il semblait même engager la conversation avec les marchands. Les instruments de castagne étaient ils seuls à même de lui délier la langue ? Bel exploit pour un simple bout de métal.
Tout au loin qu'il était, il ne les verrait pas, et disparaitrait d'ailleurs bien vite de leur vue, avalé par la marée de badauds.
Tout au loin qu'il était, il ne les verrait pas, et disparaitrait d'ailleurs bien vite de leur vue, avalé par la marée de badauds.
- Diego Cuevas
Re: La grande allée
Lun 26 Aoû - 20:21
- Vos déssirs sont des ordres. Ma’moisselle Harpis.
Sourcil levé et sourire en coin : Diego mena la marche en gardant un œil sur sa cavalière. Pour leur frayer un chemin au centre de la cohue, il bouscula ce qui aurait semblé être un gosse plus petit encore que Celonia, mais ce fut le supplice d’un vieillard qui encaissa le coup, aussitôt étouffé par la masse. Le Serdaigle connaissait des raccourcis, il les fit bifurquer de l’allée à un passage moins fréquenté. Le soleil frappait toujours autant, alors que les poteries et curiosités - avec plus ou moins de valeur - avaient laissé place aux lames coupantes entreposées sur le lin. Diego avançait d’un pas plus léger, prêt à s’arrêter aux besoins de sa partenaire.
L’air tout innocent, il semblait du moins boire les paroles de celle qu’il accompagnait.
- Était ? L’ibère s’arrêta pour prendre un air grave, qu’il ne pouvait lamentablement dissocier de ce brin d’ironie, dû à son accent ou un geste que l’on jugerait exagéré. Yé sous déssolé, yé sous soûr qué c’était un grand hombre. Paz sur son âme, et sour sa mémoire. Mais alors… Dites-moi, Ma’moisselle Harpis. Qui a reprit les affaire?
L’oeil tâché d'hazel brilla d’un éclat. Diego pensait avoir reconnu quelqu’un sur les lieux, mais il ne réagit pas sur l’instant.
Sourcil levé et sourire en coin : Diego mena la marche en gardant un œil sur sa cavalière. Pour leur frayer un chemin au centre de la cohue, il bouscula ce qui aurait semblé être un gosse plus petit encore que Celonia, mais ce fut le supplice d’un vieillard qui encaissa le coup, aussitôt étouffé par la masse. Le Serdaigle connaissait des raccourcis, il les fit bifurquer de l’allée à un passage moins fréquenté. Le soleil frappait toujours autant, alors que les poteries et curiosités - avec plus ou moins de valeur - avaient laissé place aux lames coupantes entreposées sur le lin. Diego avançait d’un pas plus léger, prêt à s’arrêter aux besoins de sa partenaire.
L’air tout innocent, il semblait du moins boire les paroles de celle qu’il accompagnait.
- Était ? L’ibère s’arrêta pour prendre un air grave, qu’il ne pouvait lamentablement dissocier de ce brin d’ironie, dû à son accent ou un geste que l’on jugerait exagéré. Yé sous déssolé, yé sous soûr qué c’était un grand hombre. Paz sur son âme, et sour sa mémoire. Mais alors… Dites-moi, Ma’moisselle Harpis. Qui a reprit les affaire?
L’oeil tâché d'hazel brilla d’un éclat. Diego pensait avoir reconnu quelqu’un sur les lieux, mais il ne réagit pas sur l’instant.
- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Lun 26 Aoû - 22:29
La démarche cavalière de Diego s'avéra rapidement intrépide. Plus qu'intrépide, même, elle se trouva agressive et les enfants comme les vieillards en firent les frais. La foule hagarde se transformait petit à petit en des masses inconscientes dont la substance comme la bruyance s'en réduisaient aux échos occultables d'un paysage à la dérive. De quoi donner le tournis à la discrète jeune femme dont les cils papillonnaient à mesure qu'elle se rétrécissait pour éviter de finir en ornement de poterie. Heureusement, un semblant de quiétude gracia leur désir de conversation lorsqu'ils bifurquèrent dans une allée où les aboiements des camelots avaient laissé leur place aux sifflements des chineurs.
- Mon père est toujours de ce monde, mais votre considération est appréciée.
Répondit elle en réprimant un gloussement amusé tandis que son regard glissait un instant vers son cavalier avant de dériver vers l'horizon ensoleillée.
- C'est simplement que lorsque l'inquisition a flairé notre trace, nous avons eu à fermer boutique et à nous enfuir dans le Nord, alors les affaires se sont corsées, si vous me permettez l'expression.
Loin des souvenirs fanés, ses lèvres esquissèrent un léger sourire, à peine perceptible, comme un écho délicat d'une tendresse évanouie et pourtant porteur d'une étonnante aigreur, affranchie des masques dont elle se parait.
- Renouer avec notre clientèle a été difficile. Surtout pendant les premiers mois. Heureusement, les choses vont un peu mieux chaque jour.
- Mon père est toujours de ce monde, mais votre considération est appréciée.
Répondit elle en réprimant un gloussement amusé tandis que son regard glissait un instant vers son cavalier avant de dériver vers l'horizon ensoleillée.
- C'est simplement que lorsque l'inquisition a flairé notre trace, nous avons eu à fermer boutique et à nous enfuir dans le Nord, alors les affaires se sont corsées, si vous me permettez l'expression.
Loin des souvenirs fanés, ses lèvres esquissèrent un léger sourire, à peine perceptible, comme un écho délicat d'une tendresse évanouie et pourtant porteur d'une étonnante aigreur, affranchie des masques dont elle se parait.
- Renouer avec notre clientèle a été difficile. Surtout pendant les premiers mois. Heureusement, les choses vont un peu mieux chaque jour.
- Diego Cuevas
Re: La grande allée
Mar 27 Aoû - 4:03
- Oh, vous mé voyez rassouré Ma'moisselle. Un momento y'ai crou qué... Un your, si l'occassion sé préssente, y'aimérais rencontrer votre père.
Un jour, au détour d'un corridor, Aslan avait suggéré au grenadien de se méfier des filles qui avaient grandit sans leur père ; et Diego, qui prenait tout conseil légué par ses égaux en haute estime, se sentait ici soulagé. Le compagnon de Celonia arrêta leur marche devant l'un des stands où un assortissement de différents couteaux luisaient de leurs métaux sous des filets d'or sur plomb. L'occasion, aussi, pour eux de marquer une pause après avoir échappé à la pléiade. L'occasion, pour Diego, d'en apprendre plus sur l'une des rares filles à avoir rejoint la maison de la Dame Grise en même temps que lui.
- L'Inquissition nous a fait dou mal à nous aussi. Les cheveux d'un noir comme la soie, mais emmelés par le vent telle une rebellion déjà condamnée devant l'essaim, la bonne bouille de Diego alternait à tire-d'aile entre malice et passion.
Mais nous leur férons payer cé qu'ils nous ont volé.
Seulement lorsqu'il aura capté à nouveau l'attention de sa consoeur, le grenadien l'invitera à observer la collection de dagues et autres poignards qu'ils avaient à présent devant leurs yeux. Il se libérera doucement le bras pour joindre les mains derrière son dos, comme en attente d'une réaction de la part de Celonia ou d'une démonstraton de bagou venant du marchand.
Un jour, au détour d'un corridor, Aslan avait suggéré au grenadien de se méfier des filles qui avaient grandit sans leur père ; et Diego, qui prenait tout conseil légué par ses égaux en haute estime, se sentait ici soulagé. Le compagnon de Celonia arrêta leur marche devant l'un des stands où un assortissement de différents couteaux luisaient de leurs métaux sous des filets d'or sur plomb. L'occasion, aussi, pour eux de marquer une pause après avoir échappé à la pléiade. L'occasion, pour Diego, d'en apprendre plus sur l'une des rares filles à avoir rejoint la maison de la Dame Grise en même temps que lui.
- L'Inquissition nous a fait dou mal à nous aussi. Les cheveux d'un noir comme la soie, mais emmelés par le vent telle une rebellion déjà condamnée devant l'essaim, la bonne bouille de Diego alternait à tire-d'aile entre malice et passion.
Mais nous leur férons payer cé qu'ils nous ont volé.
Seulement lorsqu'il aura capté à nouveau l'attention de sa consoeur, le grenadien l'invitera à observer la collection de dagues et autres poignards qu'ils avaient à présent devant leurs yeux. Il se libérera doucement le bras pour joindre les mains derrière son dos, comme en attente d'une réaction de la part de Celonia ou d'une démonstraton de bagou venant du marchand.
- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Mer 28 Aoû - 20:29
Rencontrer son père ? Rien que ça ? Ce matois déguisé en gentleman aurait il des ambitions cachées ? Peu importait. De telles pensées ne remontaient même plus au gouffre à occultations qu'était l'esprit de la Harpis.
- Ma foi, il n'est jamais trop tard pour renouveler sa garde-robe, trop de ces messieurs considèrent cela comme une tâche surérogatoire.
Répondit elle en se détachant d'un sourire dont la goguenardise se trouva joliment contenue entre sa bienséance habituelle et son tact inné. Elle observa les ouvrages étalés et qui luisaient péniblement sous les timides rayons qui trouvaient leur chemin jusqu'à eux. Son humeur s'obombra un instant tandis que son camarade clamait ses griefs contre l'inquisition. Toutefois, ça n'était guère de la mélancolie qui affligeait ses traits qui ne demandaient qu'à chatoyer. Pas même une de ces silencieuses passions qu'on ne percevait que dans les yeux les plus expressifs. Non, seulement un silence qui lui même semblait peiner à trouver des raisons à son existence.
Elle contempla les poignards et son regard passa entre leurs manches grossièrement décorés et le faciès du grenadien qui semblait attendre une quelconque réaction de sa part. Un roucoulement siffla alors entre ses lèvres tandis qu'elle se penchait doucement vers l'un deux.
- C'est amusant. Murmura-t-elle avant d'hausser un peu la voix. Comme sorcière et comme femme, j'ai souvent pensé que je n'aurais jamais nul besoin d'une arme aussi rudimentaire. Elle se redressa doucement et déplaça une des mèches ambrée échappée de son voile derrière son oreille. Le jour où nous sommes partis sauver Abigail dans la forêt interdite, une acromentule m'a prise à partie. Je pensais pouvoir me sortir de ce mauvais pas, mais ma baguette s'est retournée contre moi et je me suis vite retrouvée avec la vile créature au dessus de moi. J'ai alors tenté de percer son coeur avec la baguette qui venait de me trahir. L'entreprise fut désastreuse, mais avec une de ces choses en dernier recours...
Elle hocha mollement les épaules, comme pour chasser toute considération qu'elle pourrait porter à cet évènement puis accorda à Diego un regard pétri d'une sincère curiosité.
- Vous seriez capable de juger de la qualité de ces ouvrages ?
- Ma foi, il n'est jamais trop tard pour renouveler sa garde-robe, trop de ces messieurs considèrent cela comme une tâche surérogatoire.
Répondit elle en se détachant d'un sourire dont la goguenardise se trouva joliment contenue entre sa bienséance habituelle et son tact inné. Elle observa les ouvrages étalés et qui luisaient péniblement sous les timides rayons qui trouvaient leur chemin jusqu'à eux. Son humeur s'obombra un instant tandis que son camarade clamait ses griefs contre l'inquisition. Toutefois, ça n'était guère de la mélancolie qui affligeait ses traits qui ne demandaient qu'à chatoyer. Pas même une de ces silencieuses passions qu'on ne percevait que dans les yeux les plus expressifs. Non, seulement un silence qui lui même semblait peiner à trouver des raisons à son existence.
Elle contempla les poignards et son regard passa entre leurs manches grossièrement décorés et le faciès du grenadien qui semblait attendre une quelconque réaction de sa part. Un roucoulement siffla alors entre ses lèvres tandis qu'elle se penchait doucement vers l'un deux.
- C'est amusant. Murmura-t-elle avant d'hausser un peu la voix. Comme sorcière et comme femme, j'ai souvent pensé que je n'aurais jamais nul besoin d'une arme aussi rudimentaire. Elle se redressa doucement et déplaça une des mèches ambrée échappée de son voile derrière son oreille. Le jour où nous sommes partis sauver Abigail dans la forêt interdite, une acromentule m'a prise à partie. Je pensais pouvoir me sortir de ce mauvais pas, mais ma baguette s'est retournée contre moi et je me suis vite retrouvée avec la vile créature au dessus de moi. J'ai alors tenté de percer son coeur avec la baguette qui venait de me trahir. L'entreprise fut désastreuse, mais avec une de ces choses en dernier recours...
Elle hocha mollement les épaules, comme pour chasser toute considération qu'elle pourrait porter à cet évènement puis accorda à Diego un regard pétri d'une sincère curiosité.
- Vous seriez capable de juger de la qualité de ces ouvrages ?
- Diego Cuevas
Re: La grande allée
Jeu 29 Aoû - 22:59
Pour toute réponse, Diego s'accorda le temps d'une introspection critique sur ses effets. Il rajusta le foulard couleur abricot qui le protégeait du soleil, et paumes tendues devant lui constatait ses propres choix avec appréciation et une certaine dignité que ne pourrait lui contredire Celonia. En effet, le pourpoint ocre n'avait rien à envier aux plus charmants des marchands du Souk, et ses sandales inspirées à la mode Bagamba étaient d'une rareté qui faisait la différence. L'érudit pensait que sa consoeur avait peut-être une trop haute estime des talents de son père. Rendre le grenadien plus beau qu'il ne l'était déjà serait une tâche rude.
Il répondit au sourire de la Harpis par un autre, un brin impacté. Puis, il profita que sa partenaire se détourne vers la marchandise pour cligner d'un oeil à l'attention du commerçant.
- C'est oune arme un peu broutal pour une démoisselle dé bonne famille comme vous, yé lé conçois. Le ton se voulait des plus affables, d'une certain réserve insoupçonnée. Les yeux de Diego suivèrent ceux de Celonia, il s'approcha lui aussi des couteaux.
Dama Fortuna vous a pardonné la vida oune fois. Il faut éviter dé la défier, autant qué possible.
Le cadet des Cuevas fit défiler doucement sa main gauche sur les poignards. Contre toute attente venant d'un garçon aussi fantasque, la plus belle des lames n'attisa guère ses faveurs puisqu'il opta pour celle dont la poignée était des plus rudimentaire, un fil brun mal cousu laissé libre. Somme toute, lorsqu'il l'empoigna le soleil venait réverber ce qui ressemblait bien à de l'acier.
- Oh vous savez Ma'moisselle Harpis, plous qué la qualité dé l'ouvrage, c'est lé maitre qui compte. Comme avec les baguettes. D'un regard furtif, il semblait chercher l'approbation du marchand alors que d'un tour entre ses doigts il fit rouler l'acier sur sa senestre. Un peu plus et le serdaigle donnait l'impression d'avoir risqué de se couper, mais il ne montra pas le moindre signe d'embarras. Diego avait probablement choisit le couteau le plus léger.
- À Castelobruxo, les élèves apprennent à se defendre avec une baguette et une dague dans l'autre main. Pour éviter qué dé sitouations comme la vôtre dans la forêt interdite. Il regardait Celonia d'un air innocent, un discourt des plus honnêtes. Y'aimérais pouvoir vous apprendre à vous en servir Ma'moisselle Harpis, mais moi yé n'ai pas les moyens.
Il plaça le couteau là où il l'avait prit, d'un air un peu maussade comme s'il venait de renoncer à une proposition pour laquelle il ne pouvait être à la hauteur.
Il répondit au sourire de la Harpis par un autre, un brin impacté. Puis, il profita que sa partenaire se détourne vers la marchandise pour cligner d'un oeil à l'attention du commerçant.
- C'est oune arme un peu broutal pour une démoisselle dé bonne famille comme vous, yé lé conçois. Le ton se voulait des plus affables, d'une certain réserve insoupçonnée. Les yeux de Diego suivèrent ceux de Celonia, il s'approcha lui aussi des couteaux.
Dama Fortuna vous a pardonné la vida oune fois. Il faut éviter dé la défier, autant qué possible.
Le cadet des Cuevas fit défiler doucement sa main gauche sur les poignards. Contre toute attente venant d'un garçon aussi fantasque, la plus belle des lames n'attisa guère ses faveurs puisqu'il opta pour celle dont la poignée était des plus rudimentaire, un fil brun mal cousu laissé libre. Somme toute, lorsqu'il l'empoigna le soleil venait réverber ce qui ressemblait bien à de l'acier.
- Oh vous savez Ma'moisselle Harpis, plous qué la qualité dé l'ouvrage, c'est lé maitre qui compte. Comme avec les baguettes. D'un regard furtif, il semblait chercher l'approbation du marchand alors que d'un tour entre ses doigts il fit rouler l'acier sur sa senestre. Un peu plus et le serdaigle donnait l'impression d'avoir risqué de se couper, mais il ne montra pas le moindre signe d'embarras. Diego avait probablement choisit le couteau le plus léger.
- À Castelobruxo, les élèves apprennent à se defendre avec une baguette et une dague dans l'autre main. Pour éviter qué dé sitouations comme la vôtre dans la forêt interdite. Il regardait Celonia d'un air innocent, un discourt des plus honnêtes. Y'aimérais pouvoir vous apprendre à vous en servir Ma'moisselle Harpis, mais moi yé n'ai pas les moyens.
Il plaça le couteau là où il l'avait prit, d'un air un peu maussade comme s'il venait de renoncer à une proposition pour laquelle il ne pouvait être à la hauteur.
- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Ven 30 Aoû - 20:39
Avait elle jaugé voire jugé l'apparat de ce presqu'homme aux accents chantant ? Sans doute, mais elle se garda de tout commentaire. En dépit de tout et sans mot dire, elle partagea l'opinion du grenadien ; Son père aurait un sacré chantier. Elle opina à la remarque, somme toute, bien dans son temps. L'arme était brutale.
- Je gage d'avoir retenu les leçons qu'il y avait à retenir.
Répondit elle d'une voix dont la lassitude s'ouvragea en une curieuse amertume. Son regard suivit la main gauche du grenadien et ne la quitta que lorsque les reflets de la lame ne vinrent l'éblouir. Instinctivement, elle recula d'un pas pour regagner l'ombre, mais aussi pour laisser un peu plus de marge à l'expert improvisé en coutellerie. La métaphore qui lui fut exprimée et dont elle ne doutait pas de la bienveillance peina pourtant à illuminer son regard. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire défiant tandis qu'elle adressait au visage tanné de Diego un hochement de menton.
- Vous me rappelez quelqu'un quand vous vous exprimez ainsi.
Roucoula-t-elle avec une curieuse complaisance avant de saluer d'un revers de main l'aveu de son camarade.
- Cela dit, j'apprécie votre honnêteté. Certaines fanfaronnades peuvent être malvenues.
- Je gage d'avoir retenu les leçons qu'il y avait à retenir.
Répondit elle d'une voix dont la lassitude s'ouvragea en une curieuse amertume. Son regard suivit la main gauche du grenadien et ne la quitta que lorsque les reflets de la lame ne vinrent l'éblouir. Instinctivement, elle recula d'un pas pour regagner l'ombre, mais aussi pour laisser un peu plus de marge à l'expert improvisé en coutellerie. La métaphore qui lui fut exprimée et dont elle ne doutait pas de la bienveillance peina pourtant à illuminer son regard. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire défiant tandis qu'elle adressait au visage tanné de Diego un hochement de menton.
- Vous me rappelez quelqu'un quand vous vous exprimez ainsi.
Roucoula-t-elle avec une curieuse complaisance avant de saluer d'un revers de main l'aveu de son camarade.
- Cela dit, j'apprécie votre honnêteté. Certaines fanfaronnades peuvent être malvenues.
- Diego Cuevas
Re: La grande allée
Sam 31 Aoû - 18:42
La belle bouille du matois sentait le vent tourner malgré la chaleur insulaire. Cette petite virée dans le terrain de niche de l’un de leurs aînés ne tournait plus trop en sa faveur. La conversation tournait au moribond, et à la nostalgie. Le grenadien, encore immature pour son âge, n’aimait guère s’attarder à évoquer les regrets. Il voulait laisser son empreinte dans cette rencontre fortuite. Et quoi de mieux pour cela qu’un souvenir à emporter. Mais sa consœur ne semblait pas l’entendre de cette oreille. La dague ne devait lui représenter qu’une opportunité amère de corriger le tir, mais seulement au besoin.
Diego s’époumona de son sourire le plus fringant et de geste amples pour accompagner ses mots.
- C’est cé qui fait dé nous dé érudits pas vrai? On apprend dé nos errors, pour pas qu’elles sé réprodouissent plous tard.
Il hochait de la tête sans se désarmer de son sourire pour autant, l’air un peu distrait.
- Oh vraiment. Qui ça? Yé sous soûr qu’il n’est pas aussi beau qué moi.
Et qu’il né peut pas vous apprendre cé qué moi yé pourrais vous apprendre. Le grenadien jeta un nouveau coup d’œil vers les couteaux, sans une once de discrétion cette fois.
Diego s’époumona de son sourire le plus fringant et de geste amples pour accompagner ses mots.
- C’est cé qui fait dé nous dé érudits pas vrai? On apprend dé nos errors, pour pas qu’elles sé réprodouissent plous tard.
Il hochait de la tête sans se désarmer de son sourire pour autant, l’air un peu distrait.
- Oh vraiment. Qui ça? Yé sous soûr qu’il n’est pas aussi beau qué moi.
Et qu’il né peut pas vous apprendre cé qué moi yé pourrais vous apprendre. Le grenadien jeta un nouveau coup d’œil vers les couteaux, sans une once de discrétion cette fois.
- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Lun 2 Sep - 21:33
Loin des manigances qui germaient dans l'esprit de son interlocuteur, la jeune Harpis se contentait d'apprécier l'instant, quoique ses véritables pensées se trouvèrent bien mieux voilées que ses cheveux qui ne cessaient de glisser hors de son voile.
- C'est ce qui fait de nous des érudits, oui.
Répéta-t-elle en détendant son sourire tandis que son regard jadéite zyeutait les expressions de son camarade.
- Je serais bien malavisée de me livrer à ce genre de comparaisons. Toutefois, je dois reconnaître que je vous trouve de bien meilleure compagnie.
Glissa-t-elle sur un ton exagérément péremptoire, mais dont la goguenardise un brin puérile atténuait la solennité de la sentence. Elle avait, naturellement, volontairement occulté la question qui lui était posée, mais libre à Diego de réitérer. Elle suivit le regard du grenadien qui s'attarda une nouvelle fois sur les dagues.
- C'est ce qui fait de nous des érudits, oui.
Répéta-t-elle en détendant son sourire tandis que son regard jadéite zyeutait les expressions de son camarade.
- Je serais bien malavisée de me livrer à ce genre de comparaisons. Toutefois, je dois reconnaître que je vous trouve de bien meilleure compagnie.
Glissa-t-elle sur un ton exagérément péremptoire, mais dont la goguenardise un brin puérile atténuait la solennité de la sentence. Elle avait, naturellement, volontairement occulté la question qui lui était posée, mais libre à Diego de réitérer. Elle suivit le regard du grenadien qui s'attarda une nouvelle fois sur les dagues.
- Diego Cuevas
Re: La grande allée
Mer 4 Sep - 0:11
- Ma’moisselle Harpis est dé meiyor compagnie qué la princessa Helena elle même.
Un compliment qui n’était pas à prendre à la légère chez les Serdaigle, mais que Diego lui octroya sans la moindre gêne. Reliefs de pierre et de sable accompagnaient ses mots alors qu’un liseré de feu venait découper d’un éclat une nouvelle dague en possession du grenadien. Absorbé par le tranchant qu’il effleura du bout des doigts, il en oublia presque de réitérer. Il observa la Harpis plus longuement, ses yeux noisette dégageaient une expression sagace du renard qui pensait avoir flairé quelque chose et qui n’était pas prêt de lâcher le morceau.
- Et qui est donc cé garçon moins beau et moins sympathique qué Diego Cuevas, mais qui fait tant raisonner Ma’moisselle Harpis ?
Il lui tendit sur ses mots la dague qu’il venait d’enlever à la collection du marchand, étrangement pas le moins du monde impatient.
Un compliment qui n’était pas à prendre à la légère chez les Serdaigle, mais que Diego lui octroya sans la moindre gêne. Reliefs de pierre et de sable accompagnaient ses mots alors qu’un liseré de feu venait découper d’un éclat une nouvelle dague en possession du grenadien. Absorbé par le tranchant qu’il effleura du bout des doigts, il en oublia presque de réitérer. Il observa la Harpis plus longuement, ses yeux noisette dégageaient une expression sagace du renard qui pensait avoir flairé quelque chose et qui n’était pas prêt de lâcher le morceau.
- Et qui est donc cé garçon moins beau et moins sympathique qué Diego Cuevas, mais qui fait tant raisonner Ma’moisselle Harpis ?
Il lui tendit sur ses mots la dague qu’il venait d’enlever à la collection du marchand, étrangement pas le moins du monde impatient.
- Celonia Harpis
Re: La grande allée
Jeu 5 Sep - 19:25
Diego avait le mérite d'être aussi direct que frontal dans les compliments qu'il lui adressait. C'était audacieux et confiant, deux traits que la jeune Harpis admirait. Le compliment, Ô combien solennelle pour une Serdaigle lui arracha un sourire décontenancé mais pas moins charmé tandis qu'un début de gloussement sifflait entre ses lèvres. Clairement, elle avait été prise de court.
- Voilà un compliment d'érudit! Merci !
Clama-t-elle, tout sourire tandis que ses lèvres peinaient à contenir un rictus dont la jovialité n'aurait pu être ébranlée. Elle leva une main et se caressa l'arrête du nez avant de reprendre :
- Je faisais référence à monsieur Leigh. Lui aussi tient ce genre de discours à propos des baguettes...
Un discours que la jeune Harpis ne partageait évidemment pas et pour cause ! Contrairement aux deux garçons, une baguette de mauvaise qualité avait manqué de lui coûter la vie. Un fait dont Diego n'était pas conscient. Son regard quitta alors un instant le visage de son accompagnateur improvisé pour se poser sur le fer tranchant de la dague qu'elle récolta délicatement dans la paume de la main avant d'en jauger grossièrement l'équilibre.
- ...Mais on peut parfois mésestimer l'importance d'un bon matériau... Continua-t-elle tandis alors que son pouce glissait sur le plat de la lame comme pour en jauger la substance.
- Voilà un compliment d'érudit! Merci !
Clama-t-elle, tout sourire tandis que ses lèvres peinaient à contenir un rictus dont la jovialité n'aurait pu être ébranlée. Elle leva une main et se caressa l'arrête du nez avant de reprendre :
- Je faisais référence à monsieur Leigh. Lui aussi tient ce genre de discours à propos des baguettes...
Un discours que la jeune Harpis ne partageait évidemment pas et pour cause ! Contrairement aux deux garçons, une baguette de mauvaise qualité avait manqué de lui coûter la vie. Un fait dont Diego n'était pas conscient. Son regard quitta alors un instant le visage de son accompagnateur improvisé pour se poser sur le fer tranchant de la dague qu'elle récolta délicatement dans la paume de la main avant d'en jauger grossièrement l'équilibre.
- ...Mais on peut parfois mésestimer l'importance d'un bon matériau... Continua-t-elle tandis alors que son pouce glissait sur le plat de la lame comme pour en jauger la substance.
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