Bureau d’Isidor Lionheart - Professeur de Défense contre les Forces du Mal

Aslan frappe furieusement contre la porte du bureau de Isidor Lionheart. Il avait l'air des plus sur les nerfs, enfin plus que d'habitudes ces derniers temps.

La porte s'ouvrit encore plus brutalement qu'Aslan n'avait tapé dessus. Dévoilant Isidor qui resta muet cinq bonnes secondes.

— Entrez Aseric. Et dans le calme

Si Aslan pouvait s'énerver, Isidor pouvait le calmer.

Aslan semble presque pour l'espace d'un instant aussi improbable que cela puisse paraître dévisager Isidor comme s'il avait du mal à croire à ce qu'il voyait , que le démon le laisse venir ici sans opposition. Reprenant ses esprits en secouant sa tête le garçon suivra la consigne et entrera dans le bureau.  Le visage marquant un certains stress, peut-être une apréhension.

-Est t'il possible de battre un démon comme le mien dans un combat spirituel ? De Malpas  me forme pour que je ne tombe pas sous son influence.  Mais dans le cas ou votre sceau serait brisé, existe t'il une chance réaliste que je domine de par ma propre magie de l'esprit , que je puisse le soumettre en combat de magie de l'esprit ?

Il regarde Isidor dans les yeux, celui-ci devrait comprendre assez vite que la situation demande urgence. Vu la tonalité de la question.  Aslan semble d'ailleurs ne pas s'être lavé ou avoir dormi correctement depuis quelques jours, au vu de son état physique, de grosses cernes surplombants celles du démon et de son odeur.  La partie du pacte "Drekavac et lui seul peut amender le présent pacte dont les conditions seront déterminées lors d'un combat, seulement si Isidor Lionheart est en mesure d'observer Aslan" laissant une marque importante de psychose dans l'esprit du noble. La peur de la mort, la peur de perdre son esprit, la peur de perdre son corps.

— C'est possible, en effet. Le sceau est dans votre cas une sécurité supplémentaire, puisque pour une raison qui m'échappe vous parveniez à restreindre le démon de vous même avant que je n'appose le sceau. C'est justement dans l'optique que vous vainquiez cette âme étrangère en vous que vous apprenez l'Occlumencie. S'est il passé quelque chose ?

-Oui. Le démon à eu le dessus sur moi mentalement, vous l'avez empêché de me nuire physiquement avec votre sceau ainsi que spirituellement, mais pas de ne pas me rendre fou. Il est intervenu plusieurs fois publiquement, devant d'autres individus de l'école.

Il regarde Isidor quelques instants, jaugeant la réaction. Pour dire vrai, ce ne fut pas totalement un mensonge, le démon avait en effet poussé Aslan au bord de la crise de nerf. Mais, Aslan ne pouvait se mentir à lui même, si le pacte fut brisé c'est car Aslan l'avait voulu lui aussi.

-Il m'a offert une partie de ses pouvoirs. De façon permanente, je suis désormais capable de faire usage de toute sa magie spirituelle, mais pas encore avec la même faculté que lui. En échange il aura le droit, un jour, je ne sais quand, à me demander un combat spirituel pour changer notre relation l'un envers l'autre. Votre sceau n'est plus effectif, mais par le   fait de ce contrat j'ai imposé certaines conditions.

Aslan ajoutera d'ailleurs, avec un peu plus de retenue, hésitant clairement de faire cette concession sur son échec, honteux.

-Il à aussi le droit de me demander, sans que je puisse refuser ou intervenir d'une façon quelconque, de faire acquisition et de user à sa guide de 4 objets de son choix. Objets qui lui sont directement liés, magiquement je suppose.

Lionheart considéra les paroles d'Aslan pendant un long moment, avant de rendre son verdict.

— Il vous a offert quelque chose que vous auriez fini par posséder au moins en partie. Il occupe votre corps, cela n'a rien d'anodin. Votre magie assimile la sienne.

Il reprit.

— Savez vous la nature de ces 4 objets ?

-Non. Mais cela manque de sens, il aurait pu me demander de lui laisser mon corps, du moins dans des cours laps de temps de part l'obligation magique du contrat. Je n'avais pas le pouvoir de dire non.  Il ne l'a pas fait, les seules conditions qu'il à imposé sont celles-ci, ainsi qu'une autre insignifiante ayant pour but de jouer de moi.

Il marque une pause puis ajoute.

-Par conséquence. Je crains pour la sécurité des autres élèves. Je suis incapable de garantir ce qu'il fera avec les objets.

— En effet. Toutefois, s'il n'a pas déjà changé de corps ou possédé le votre, c'est qu'il en est incapable pour l'instant. S'il attaquait des élèves, nous devrions tuer son réceptacle, c'est à dire vous. A sa place, il serait urgent de ne rien faire.

Isidor statuait rarement sur la qualité de la réponse des élèves qu'il recevait en dehors des cours. Le démon avait cependant révélé une information sur ses intérêts à courts-moyen terme, à savoir la conquête de ces mystérieux objets.

— J'en parlerai avec le professeur de Malpas. Etant écoutés, nous vous tiendrons à l'écart de nos conclusions. Si la créature venait à se montrer trop bavarde ou perturbatrice, nous vous enfermerions, et elle avec.

Aslan grimace gravement en crispant du regard devant les propos de Isidor. Se faire tuer ou enfermer ne font pas part de ses idées, mais ce sont des circonstances qui ne sont pas de son plein pouvoir. Aslan savait les conséquences en acceptant le pacte.

-Je pense qu'il me faut un suivit quotidien avec de Malpas, si vous approuvez.  Pas seulement pour être prêt pour ce combat , mais pour aussi commencer à me familliariser avec les pouvoirs spirituels qui sont désormais miens, je ne voudrais pas en faire usage sans avoir des certitudes sur les coûts et revers.

Aslan rajoutera d'ailleurs une précision d'importance pour finir.

-Vous devez savoir que parmis les obligations du démon, l'une d'entre elles oblige le démon à initier le combat en question seulement devant votre présence visuelle. Donc je vous conseille d'être sur vos gardes vis à vis de "moi".  Il ne peut vous tuer, mais du moment que vous êtes en capacité de me voir, il ne rompt pas le contrat.

Donc même un Isidor aux portes de la mort mais conscient et observant respecte les lois magiques  du pacte. Mais comme Isidior l'avait sans aucun doute compris, cela donne un avantage sur le démon du moins du point de vue de Aslan. Si le démon prends le dessus sur Aslan Isidor pourra alors....faire ce qu'il devra.

— C'est entendu.

Aura t-il dit en fin d'explication. Parlait il de l'entrevue quotidienne ? De la clause ? Des deux ? S'il ne l'avait pas précisé, c'était sans doute ce dernier cas qui s'appliquait.

— Il va de soit que si j'avais mention d'une utilisation de magie spirituelle dans cette école, vous en seriez directement tenu responsable.

Aslan marque une pause de quelques instants avant de répondre.

-Je ne sais pas ce qu'il fera avec les objets. Peut-être que cela lui permettra de faire de la magie de l'esprit sans que j'approuve.

Façon de dire que si incident il y'a , Aslan ne le fera pas volontairement.

— Nous aviserons si d'aventure cela devait arriver.

-Entendu Monsieur.  Autre chose ?

Si Isidor n'avait rien d'autre à dire sur la question, Aslan s'en ira.

— Ce serait plutôt à moi de vous poser cette question. Vous pouvez disposer.

Répondant ainsi du même coup à sa question.

Schtauffen Dante viendra toquer à la porte de l'albâtre.

Et la porte s'ouvrit.

— Schtauffen.

- Lionheart.

D'un regard, il jaugea l'aura du maître des Gryffondors avant de prendre place sur une chaîse. Il l'observera un court instant avant de s'énoncer à son égard.

- Je viens vous voir car je pense avoir développé une particularité.

Dante avait naturellement ajouté "Monsieur" en introduction, sans quoi il aurait pris la porte et perdu son badge.

— Développez.

L'aura d'Isidor était... étrangement moindre que ce à quoi Dante aurait pu s'attendre. Elle égalait celle d'un sorcier moyen, ce qui avait de quoi franchement étonner le préfet.

Un doute s'immisça alors chez le préfet à la vue de l'aura magique du professeur.

- Si je vous dis que je suis capable de percevoir à moindre mesure la magie qui émane de ce monde, celle qui, normalement, devrait être invisible au commun des sorciers...

Il laissa un court instant de silence avant d'ajouter.

- Et la votre, monsieur, est anormalement basse... voir maitrisée ?

Il émit directement au directeur sa supposition, peut être que de cette manière il le croirait.

— Je dirais que vous avez raison, et que vous disposez d'un certain talent à percevoir la magie comme vous l'avez décrit. Incluant les enchantements et la magie émanant des sorciers, à moins que celle ci ne soit dissimulée ou camouflée.

Ce qui était apparemment deux choses différentes...

- Comment diable faites vous pour camoufler votre magie professeur ? Je pense qu'en apprenant à le faire, cela me permettrait d'améliorer ma compréhension de celle-ci.

Visiblement, Lionheart semblait pour une raison qui le dépasse vouloir faire s'émaner de son corps une aura assez moyenne. Cela trahissait peut être que d'autres sorciers étaient en mesure de ressentir les auras, sans les voir.

— Modérez votre enthousiasme Schtauffen.

Le préfet commençait à parler de plusieurs choses en même temps.

— Les chasseurs de créatures et les Aurors apprennent cela afin d'être évité d'être repérés, et être sous estimés si tel était le cas. Je vous donnerai quelques leçons lorsque j'en aurai le temps.

- Avec joie.

Rétorque t'il alors, tempérant son enthousiasme à la demande du professeur tandis qu'il ajoute à la suite.

- En parlant de créatures, il se peut qu'en Egypte nous soyons amenés à en rencontrer. Est ce que par hasard vous savez quelles sortes de dangerosités s'y trouvent ?

— Pas plus que ce que nous pouvons en savoir en Angleterre. Reportez vous au livre du professeur Bagamba, il est disponible à la bibliothèque.