Dortoirs des garçons

"Bon je n'ai pas envie de faire partie de cette piece de théatre que sera le révelation, mais pas le choix"

Dira t'il à Drekavac alors que il se prépare en baillant devant son miroir. Les cernes naturelles en couple avec les surnaturelles lui offrent vraiment un air de mort vivant, pense Aslan en soupirant.

La bouche de l'infâme jaillit sur sa joue - le dernier élève outre Aslan était sorti.

— Si c'est toi leur champion gamin, tu me laisseras faire les épreuves hein ? Si je tue tous les autres champions pendant les épreuves alors ce sera vite fait !

Aslan laisse son miroir sur le coté alors qu'il observe son visage perdant au fil du temps les traits de l'enfance , il remarque que mine de rien il commence à prendre source sur l'apparence de son paternel.  Un physique plus masculin et imposant se forme, depuis ces derniers mois. mais loin de l'image que Aslan voudrait de lui. Au moins il ne sera plus  un gringalet efféminé avec son visage ferme  et son ossature plus prononcée  avec l'âge qui se rapproche de ceux de son ethnie se rassure t'il. Sans doute ne remarqua t'il pas ses changements avant de part sa nouvelle situation plus que hors du commun.

"De quoi tu parle ? C'est impossible. Je n'ai jamais approché cette putain de coupe et tant mieux"


Dira le Croate de nouveau dans son esprit alors que il enfile ses derniers attirails.

Il grimaça.

— Ah ouais... C'est vrai... Tu devrais dormir davantage gamin, tu t'arranges pas et l'état déjà pas grandiose de ton corps de gringalet me rend pas net non plus.

Aslan devient soudainement suspicieux, pris d'un mauvais présentiment. S'il  était possible de parler avec un ton d'exaspération spirituellement c'est sans doute ce que l'ancien Croate entendra.

"De quoi tu parle Drekavac ? Je n'ai jamais approché cette coupe. N'essaye pas de me faire crore que je deviens fou avec le manque de sommeil, le manque de sommeil je l'ai depuis que je t'ai TOI."

Archibald Evans, un camarade de promotion d'Aslan, passa alors sa tête dans le dortoir. Drekavac fit disparaitre sa bouche.

— Tu parles tout seul Aslan ?

-Non je parle avec mon démon intérieur connard. 

Répondra Aslan furibond de s'être fait interompre. Entre l'humiliation de Nymeria et le manque de sommeil qui se marque de plus en plus , Aslan commence vraiment à ne plus du tout se soucier de retenue. Tout le monde l'agaçe et en plus pour couronner le tout Drekavac se décide à l'humour sachant parfaitement le sujet source de stress pour Aslan. Le Serdaigle marche à grands pas vers la sortie du dortoir.

— Ou alors tu parles avec les deux sacs d'encre que t'as sous les yeux, tu dois avoir de quoi faire. Rétorqua Archibald, visiblement énervé avant de d'en aller lui aussi, ca lui apprendrait à être gentil.