Poat Shop - Revente d'objets

Les portes du magasin s'ouvrirent et se refermèrent quelques instants plus tard, laissant entrer Dante. Il jeta un coup d'œil aux tenanciers, hochant la tête en signe de salutation, avant de commencer à explorer les différents rayons. Son objectif était clair : dénicher des objets dotés d'une forte signature magique.

- Messieurs.

Dante arriva alors que les 4 tenanciers étaient présents au comptoir. Le premier d'entre eux était vieux, et avait l'air un peu malaisable, il se déplacait avec une canne. Le second était bien enrobé et dégarni, il semblait en maîtrise et expérimenté, le troisième était plus jeune et ressemblait beaucoup au second, sans doute son fils. Le quatrième avait l'air un peu perdu et se faisait engueuler par le vieux. Un client était présent au comptoir, plongé en plein milieu d'une âpre négociations.

- 3 noises, c'est tout ce que je peux faire. Dit l'enrobé dégarni. J'ai une boutique à faire tourner vous savez
- Enfin... Balbutia le client. C'est de l'or pur quand même...

Le tenancier dégarni, Rock, c'était son nom, avait l'air embêté.

- Ah... 4 noises, c'est mon dernier prix.
- Vendu ! S'exclama le client.
- Parfait. Rock lui serra la main. Leechum, va faire les papiers !

Celui qui avait l'air perdu s'agita.

- OUI PATRON

La transaction fut achetée rapidement, et les tenanciers hochèrent la tête à l'adresse de Dante. Le client chanceux croisa la route de Dante et se mit à lui raconter sa vie sans aucun contexte.

- J'aurais pensé pouvoir tirer un peu plus de cette bague en or massif sertie d'une perle rare, mais je suis quand même content du prix. 4 noises, c'est une affaire.

Et puis il ressortit. Dante passait les vitrines sous son regard attentif... Il repéra un pendentif qui dégageait de l'énergie magique, sûrement était il enchanté. Hélas, le prix d'un gallion allait allait avec, sa valeur n'avait pas été sous estimée...

Témoin de la scène, Dante écouta les palabres du "chanceux" avant de l'interrompre avant que celui-ci ne décide de sortir de la boutique. Il le prit un peu à part et lui demanda.

- Dîtes, est ce que vous possedez d'autres bijoux que vous souhaiteriez peut être revendre ? Je recherche aussi à vrai dire différents ornements et je vous avoue être en mesure de payer peut être autant que la boutique du Poat Shop. 

Par ailleurs, le Rouge avait reperé le pendentif mais ne s'était pour le moment pas encore décidé à le scruter de plus près.

Il eut une mine désolée.

- Hélas non... tout ce que j'avais à revendre je l'ai redonné ici. Je n'ai plus de vieilleries chez moi...

- Ce n'est rien.

Dommage, il aura au moins tenté. À vrai dire c'était plutôt Dante qui était désolé pour l'homme qui venait de perdre une belle petite fortune. 

- Si jamais vous tombez sur une trouvaille, vous passez à la Baguette Miam'gique et dites que vous venez de la part de Dante.

Après quoi, il décida de retourner à l'intérieur et explorer de part et d'autres les différents rayons. Il passera finalement devant l'amulette et commencera à l'analyser en détail.

Des formes de bulles ? Voilà de quoi le laisser assez perplexe. Dante s'en saisira avant d'approcher les tenanciers, il déposera l'amulette sur le comptoir et demandera.

- Combien pour cette amulette ?

Ce fut Rock qui était au comptoir.

- Jeune homme ! Pour cette ci c'est 1 gallion. Une amulette de protection de bonne facture capable de parer plusieurs sortilèges. Certifiée fonctionnelle par mon ami expert en amulettes de protection de bonne facture capable de parer plusieurs sortilèges.

- Hm.. Ça peut s'avérer utile, mais j'ai bien peur que le prix reste assez élévé.

Il reconsidère un peu l'amulette, la sous-pesant dans sa main. Avisant aussi les motifs et la pierre protectrice qui orne le cadre.

- Vous feriez bien une petite ristourne pour le livreur de la Baguette Miam'gique ? Entre commerçants du coin.

Rock prit le même air embêté qu'il avait eu face au client, Dante pouvait le soupçonner le faire l'acteur.

- Hum...

Il s'apprêtait à parler, mais l'argument de la Baguette Miam'gique fit mouche.

- C'est vrai qu'entre commerçants... Jeune homme, ce serait possible d'ajouter un peu de jambon dans les sandwich que tu nous livres le week end ? Juste un peu plus épais...

- Plus épais, c'est noté ! J'en toucherais deux mots à ma mère.

Un léger sourire dessina la commisure de ses lèvres avant qu'il ne sorte sa bourse de sa poche. Il en extrait une trentaine de mornilles qu'il vient tendre à Rock.

- On part sur vingt-cinq mornilles ? Je peux monter à trente maximum.

Rock secoua la tête, plongé dans la réflexion.

- Va pour trente.

Dante avait fait une petite erreur dans sa négoce: on ne disait jamais d'emblée jusqu'ou on était prêt à aller, puisque ce prix serait dès lors le maximum.

Erreur de débutant, pensa-t-il, mais l'artefact semblait de bonne facture. Il l'examina avec sa vision d'éther, confirmant la présence de magie en son sein. La transaction fut conclue rapidement, et l'amulette trouva aussitôt sa place autour de son cou.

- Vous pouvez m'en dire un peu plus sur son utilisation ?

- C'est automatique, les sorts sont parés lorsqu'il sont censés toucher le porteur. Mais il y a une limite au nombre de sorts qu'il peut parer.

- Est ce qu'on peut savoir le nombre de protection restantes ?

Il avisa l'amulette à nouveau et tenta d'analyser un peu plus en détail la magie qui s'en échappe, pour en jauger lui même finalement.

- Ah, et je me demandais aussi, vous avez des objets que vous gardez en réserve ?

Dante ne vit rien qu'il n'avait déjà vu.

- Non tout est exposé. Et aucune idée de combien il reste de puissance en réserve. Mais apparemment, mon ami expert a dit qu'il était possible de le recharger.

- Je vois, dans ce cas j'irai voir du côté de Lo' Smith. À plus tard Rock.

Sur ces mots, le Griffon quitta la boutique et prit une direction tout autre, amulette logée sous sa chemise.