La maison des Fernandez

Certaines colonnes de bois en chêne sont brisées, les marches maculées d’éclaboussures donnaient pour évidence l'entrée principale comme étant une porte dérobée : l'accès à l'un des plus vieux édifices du quartier des réfugiés. C'était aussi l'un des plus grands, et des plus peuplés – des étrangers principalement, qui provenaient en majorité de l'Est.
Pour y dénicher le logis de Carlos Fernandez et de ses pairs, il fallait emprunter deux cages d’escaliers, mais aussi longer des balustrades qui menaçaient d'être emportées par le vent. Au fond d'un corridor du quatrième étage, sous le vacarme partagé par un chien errant et une scène de ménage en russe, on pouvait y découvrir une porte couleur aubergine, protégée par des glyphes aux formules lointaines.