La Grande Roulette

Il n'est pas simple de reconnaitre s'être fait avoir, la blonde elle-même as du mal à avaler la pilule de dix mornilles dépensées dans les sois disant porte bonheur. Elle se dit cependant qu'au moins cela fait deux petits objets, visiblement inutiles mais concret, témoins de cet après midi partagé en compagnie de son amie et rien que pour cela la dépense en valait finalement le cout.

Ce qui ne semble pas valoir le coup en revanche est bien cette compétition de bras-de-fer, grapiller les pièces par paires prendrais un temps considérable et au final atteindre une somme comme dix mornilles ne lui servirais à rien, l'adolescente s'étant promise de ne pas faire tourner la roulette ou combattre dans l'arène. Alors la sorcière au cheveux d'or noués dans une large queue lâche s'écoulant jusqu'au bas du dos plonge la main dans sa sacoche pour en tirer les cinq pièces qui lui reste pour les tendre à la jaune.

- Oublions l'épreuve de force et prend. Avec ça tu peux relancer la roue sans dépasser ton budget et cela me débarrasse par la même occasion. D'une pierre deux hiboux comme dirait l'autre.

La proposition aux airs d'injonction est ponctuer d'un sourire avenant qui invite la londonienne à accepter de bonne grâce.

Pendant plusieurs secondes Eleanor demeura silencieuse alors que les 5 mornilles restantes de la bourse de Nymeria lui était tendus. La générosité du geste la laissa sans voix mais elle fini rapidement par retrouver la parole pour pouvoir refuser ce généreux cadeau qu'elle ne pouvait bien évidemment pas accepter. Un immense sourire vint accompagner sa réponse prononcée avec une pointe d'émotion.

- Non c'est beaucoup trop je peux pas accepter.

Si déjà perdre une partie de sa fortune ici était stupide, la jaune n'allait pas en plus embarquer une amie dans cet attrape nigaud. Il y avait en plus certainement pleins de choses à faire avec ces pièces comme faire une activité marrante ou s’empiffrer de pâtisseries et de bonbons.

- Je ne peux pas accepter de balancer ton argent dans du vide. Avec ça tu peux t’acheter un bon truc à manger ou faire une activité qui te donne envie !

C'était un plan qui lui allait tout à fait, c'était trop pour la rousse que d'utiliser l'argent de quelqu'un d'autre pour simplement le donner à quelqu'un d'autre, en l’occurrence le croupier, comme ça sans contrepartie.

Non est aussi difficile à dire qu'à entendre pourtant la Gryffondor ne souris pas moins, la main toujours tendue vers sa camarade et le ton toujours enjoué. Le refus était attendu mais Nymeria n'en démord pas pour autant, elle tient à quitter ce stand sans monnaie clinquante au fond des poches.

- Essaie une dernière fois. Si tu gagne cela te feras plaisir et c'est une activité à laquelle je veux contribuer.

A son attitude il est clair pour la rousse que la proposition n'est qu'une politesse et que refuser catégoriquement serai source de désappointement pour sa cadette.

C'était dur de dire oui car ça la gênait réellement de prendre cet argent pour son propre profit. C'est après une longue hésitation et un gros soupire que la Poufsouffle prit la somme qui lui était donnée, presque obligée de s'y résigner pour faire plaisir à Nymeria qui n'allait pas apprécier de devoir encore insister pour que la rousse accepte son présent.

- On va te payer un bon truc à manger quand on sortira d'ici.

Ce serait un minimum, ce serait à son tour d'être choyée. En plus des 5 mornilles de la Gryffondor, elle-même rajouta la même somme pour arriver aux 10 exigés.

- Une dernière partie Monsieur !

Ressentant à nouveau ce frisson d'excitation, Eleanor attendit le résultat.

La roue tourne, tourne, tourne…… elle semble s’arrêter sur le 87, mais, tout d’un coup, c’est comme si un coup de vent l’avait poussée pour continuer sa course… et s’arrêter sur le 97! L’ombre d’un grand désarroi traversa le visage du commerçant, avant d’être remplacée par un large sourire.

- Et bien mademoiselle, la chance vous sourit enfin, vous venez de gagner une baguette équivalant à 5 gallions! Quel dommage que nous n’en ayons plus en stock… vous vous contenterez d’un ticket pour manger gratuitement au restaurant..?

Il semblait retenir un rire.

Le sort et ses manigances incompréhensibles fait son œuvre devant l'adolescente franchement béate face au résultat de l'ultime lancé, clignant une bonne dizaine de fois des paupières afin d'être certaine de ne pas avoir la berlue avant de sautiller sur place un instant, son élan de joie amoindris par la proposition du scélérat.

-Hé! C'est soit la baguette, sois les cinq gallions!

Elle ne laissera pas Eleanor devoir se contenter d'un pauvre ticket de restaurant après les épreuves par laquelle la rousse du passer dernièrement, d'autant que Nymeria les connais les restaurants de la ville et qu'aucun ne sers de plats méritant ne serait-ce que le centième de la récompense.
Profondément irritée par cette tentative d'injustice, la blonde se tient prête à arracher le due de force si il le faut.

- OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOH !

Eleanor sautilla sur place en même temps que son amie tandis qu'elle ne pu réprimer un cri aigu de joie qui s'éteignit malheureusement assez rapidement quand l'homme lui fit part du petit "soucis" de la maison. C'était bien évidemment hors de question de se contenter d'un vieux bon pour un repas quand une baguette de qualité supérieure devait lui être dû. Les bras croisés, la rousse acquiesça fortement aux propos de Nymeria.

- Donnez moi directement les 5 gallions, vous n'aurez pas à vous embêter à refaire les stocks, j'irai l'acheter moi-même.

Et ça ne faisait aucun doute qu'il les avait, encore plus avec la promesse de pouvoir gagner 20 gallions. S'exprimant d'une voix un peu plus forte, pour que les gens autour puisse entendre, la Poufsouffle continua.

- Enfin je suis sûr que vous n'allez pas empêcher une jeune fille de gagner le prix qui lui ait dû n'est-ce pas ? Vous êtes une personne honnête je le sais !

Elle essayait de prendre à partie le publique autour, elle voyait mal le tenancier du stand avouer face à tous ces clients potentiels que c'était un escroc.

L’homme se frappa le ventre de la main, ne pouvant retenir un rire gras.

- Ahahahahah! Je vous ai bien eues! Evidemment que nous sommes d’honnêtes gens, nous ne sommes pas des sangs-de-bourbe!

Il siffla alors à l’attention d’un adolescent posté devant une sorte de grand coffre.

- Hey, Dylan, ramène-moi une baguette!

Le garçon en question, plus large que grand et aux oreilles battant au gré du vent, tendit à ce qui devait être son père un étui en bois avant de se retirer. L’homme se racla la gorge, les poils sortant de ses narines frétillant, avant de tendre l’objet à la rousse.

- Tenez jeune fille, même si une telle baguette est un vrai gâchis limitée à lancer des Recurvite et des Failamalle…

Il n’avait pu empêcher un léger rictus de déformer son air inquisiteur.

Eleanor répondit à la plaisanterie sur les sang de bourbe par un rire qui pouvait paraître un poil exagéré si on la connaissait bien. Il semblerait en tout cas que l'homme ne soit pas aussi malhonnête qu'il leur avait fait croire en premier lieux, juste un peu blagueur. Quoique si elle avait dit oui pour le restaurant ce n'était pas impossible qu'elle n'aurait jamais vu la couleur de cette baguette. Un nouvel immense sourire de joie naquit sur son jolie visage quand arriva face à elle le prix tant convoité.

- C'est grâce à toi Nan ! Merci beaucoup encore !

Ca s'était joué à tellement peu de choses. La rousse tendit son talisman en direction de son amie pour lui montrer et lui indiquer que ça avait eu son rôle à jouer finalement puisque la rouge avait pu transmettre toute sa chance.

- Tout à fait d'accord Monsieur ! Je compte bien m'en servir pour aller loin !

Sous le bonheur ressentis, la vanne misogyne lui passa clairement au dessus. Cependant elle posa tout de même des questions sur la fabrication du catalyseur, beaucoup trop curieuse d'en savoir plus.

- De quoi est elle composée ? Et d'où vient elle ?

Une sorte de déception sembla traverser les traits de l’homme, avant qu’il ne se racle la gorge.

- Ahem… humm… ce genre de détails, moi je n’en sais rien… J’ai juste fait une commande à Harding, si vous voulez des renseignements allez le voir lui…

- J'irai le voir sans faute, merci !

Eleanor se retourna puis bougea un peu sa baguette, placée dans sa dextre, dans tous les sens pour en déterminer la souplesse ainsi que le confort. Sa visée s'arrêta sur Nymeria à qui la londonienne "lança" des sorts sous fond de bruit de bouche plus ou moins convaincant.

- Piew piew ! POUUM !

Après avoir joué avec comme une enfant pendant plusieurs secondes, elle tendit la poignée du catalyseur à son amie pour qu'à son tour elle puisse la porter et la manier. Après tout sans elle il n'y aurait même pas de baguette alors elle avait plus que mérité le droit de s'en servir un peu aussi.

- Je te la prêterai quand tu veux tu sais ! Sans toi je ne l'aurais pas.

Prise pour cible par des sortilèges imaginaires Nymeria les esquives tous sans exceptions, effectuant même un tour sur elle même tel le roi de la pop puis ricane bêtement à leurs bêtises communes . Un sourcil se hausse lorsque la baguette lui est tendu, geste auquel elle répond en présentant le plat de sa main indiquant le refus.

- Non merci, hors de question de faire des infidélités à la mienne. Elle m'en voudrais, pour sur.

Plutôt que la baguette c'est le poignet de Eleanor qui est saisi par la lionne, qui l'amène à sa suite en direction de la sortie.

- Quittons cet endroit avant que trop d'yeux n'ai le temps de t'envier.

La jeune adolescente ne fit pas prier plus longuement et se laissa saisir le poignet pour être vigoureusement amené sur la place principale où la fête battait son plein.

- Je suis sûr que les deux s'apprécieront ! En tout cas je suis sincère, tu peux me demander pour t'en servir quand tu veux.

Après tout c'était aussi la sienne maintenant et dans tel cas Nymeria n'aurait pas à s'embrasser pour lui demander quoi que ce soit qui conserve la baguette qu'elles avaient gagné toutes les deux ensemble. Maintenant que le duo était de nouveau à l'extérieur, que pouvaient elles bien faire ? Une chose était sûre, c'était à la Gryffondor de décider cette fois.

- On va où ? On peut faire le jeu que tu voulais essayer avant ! Ou manger un morceau ? C'est moi qui paye !

Et de son côté non plus ce serait hors de question de voir son amie refuser son invitation.

Pour des gens de leurs âge il est compliquer de se faire plaisir autant que faire plaisir à l'autre à hauteur des sentiments ressentis, c'est pour cela que Nymeria se sait chanceuse d'avoir pu contribuer au bonheur de son amie avec l'aide d'une poignée de piécette, considérant donc le prix remporté comme propriété exclusive de Eleanor. De là à y voir un retour de karma pour ce que la rousse as subit il n'y as qu'un pas que la Gryffondor s'abstient de faire du moins à haute voix, préférant mettre cela sur le compte de la chance hasardeuse pour ne pas s'engouffrer dans la croyance d'une justice divine qui la rendrait trop passive sur les évènements à vivre et la façon de les gérer.

Manger un morceau est une tentation à laquelle la fille des paluds se vautrerai volontiers mais elle sait qu'ne fois repus il lui sera impossible de se motiver à arpenter la foire et profiter de son ambiance, alors elle propose autre chose pouvant les stimuler toutes deux:

- Il y as une compétition de duel plus bas, allons voir ce qu'il s'y passe si tu veux bien.

Observer des duellistes en action ne peut qu'être bénéfique pour leurs apprentissage tout en était divertissant. Bien sur aucun paris ne sera prix par la rouge qui mène sa camarade jusqu'au lieu dit: https://inquisitionem.forumactif.com/t573-larene