Speedster Shop

Un village modeste non préparé à l'arrivée massive de réfugiés ne peut offrir de divertissant que peu d'activité, moins encore lorsque le sou manque ce qui est le cas de la majorité des habitants il semblerais, y compris les résidents de passage tel qu'une sorcière blonde que les températures estivales affecte d'avantage ici qu'ailleurs. Les sols pavé, l'amas de pierre que forme les bâtiments ainsi que les tuiles de leurs toits reflètent la chaleur comme nullement dans les lieux ruraux, ceci provoquant un ressentit étouffant expliquant la faible densité de badaud en ces heures de l'après-midi. Des ruelles quasiment désertiques assiégés par les coups incessant du soleil qu'aucun nuage ne masque, des poignées de passants se hâtant de rejoindre leurs destination, un ou deux chiens errant puis une adolescente couverte de sueur. Tant couverte que sa peau en est moite, la chemise lui collant au corps comme une couverture imbibée rappelant le désagréable épisode vécu dans les profondeurs de Poudlard, c'est d'ailleurs avec l'impression de nager plus que de marcher qu'elle arpente la rue commerçante à pas lourds durant un moment avant de se décider à faire une pause. La première boutique venue feras l'affaire, rien qu'un ilot de fraicheur c'est tout ce qu'elle demande.

L'entrée dans le magasin de balai magique assène une gifle revigorante à l'enfant qui en aurait à peu de chose la tête qui tourne. Que le lieu soit un point de vente de balai, de lampe à huile ou de paillasson lui importe aucunement, l'essentiel étant de pouvoir profiter d'un peu du confort proposé. Cependant à l'image d'un naufragé illettré n'ayant qu'un livre pour seule compagnie Nymeria jette un œil presque curieux à la marchandise proposée, pas assez inculte pour ne pas remarquer les différences parfois subtils d'un article à l'autre mais trop pour saisir ce qui justifie les prix exorbitants de certains d'entre eux.  Certes les formes et les tailles varies, courbures et bois également pourtant ni la beauté - pour autant que l'on puisse qualifier un balais de "beau"- ni la qualité que ses yeux profane ne saurais jaugés ne finisse par lui chuchoter les raisons de ces écarts.

Vite lassée de ce lèche-vitrine mais pas encore de l'atmosphère frais, voir froid, la fille des marais poursuit son tour de boutique, faisant remarquer sa présence par un éternuement soudain du au refroidissement de ses sueurs. Sans être réellement gêner, parce qu'éternuer n'est à sa connaissance pas source de honte, la rouge esquisse tout de même un rapide tour des visages présent. La vue de l'un d'eux capte son regard sans qu'elle ne sache pour quelle raison, l'impression de reconnaitre une personne sans parvenir à la situer dans le temps la démange puis cela lui revient comme une évidence floue. Il s'agit de la cavalière de Run au bal de l'an passé, une file particulièrement petite pour son âge supposé, au faciès singulier dont les traits témoignent d'une ascendance indéfinissable à la blonde qui approche sa camarade l'air de rien avant de lui demander d'un ton léger tout en se penchant sur l'article qui attire son regard :

- Ce sont les balais qui sont ensorcelés ou le bois qui est magique? Quoique tant que ça marche, que ça vole plutôt, ce n'est pas bien important.

Parmi les "nombreux" articles disponibles en ces lieux l'Infante se demandait aussi quelles pouvaient être les différences notables entre les balais présentés à l'intérieur des vitrines et si ces différences étaient réellement remarquables une fois assis dessus en vol dans les airs ... María-Esperanza, clairement habituée aux pauvres balais que l'école voulait bien leur fournir, était rêveuse, oui, s'imaginant sans doute voletant au grès du vent sur l'une de ces pièces, avant de finalement plonger en piqué sur des dizaines de mètres, appréciant à chaque secondes d'accélération, qui devaient forcément être plus appréciables que celles qu'elle ressentait lors de ses matchs à Poudlard, et le vent fouettant son visage. Mais pas au point d'ignorer Nymeria non loin d'elle.

-"Je crois que ce sont les balais qui sont enchantés."

Le bois, nullement magique, devait être tout de même finement travaillé pour espérer être en capacité de pouvoir supporter la charge d'un sorcier dans les airs. Mais cette tâche était plus facile à faire que l'enchantement en lui-même devinait la jeune femme en se retournant vers Nymeria.

-"Pourquoi ? Tu souhaites en acheter un ?"

Oui, cela parait évident. Dans le cas où la lévitation serais due au bois, le premier moldu venu pourrait flotter d'un point à un autre, ce qui serait regrettable, contre-nature. Les cataclysme dont serais capable des moldus volant sont inimaginable, sans doute que ce ne serait qu'une question de temps avant qu'ils ne trouent le moyens de faire de cette prouesse une arme, un moyen de surveillance, quelque chose de mauvais dans tout les cas.

La lionne à l'épaisse crinière aimablement mais grossièrement tressée par une résidente de l'auberge peu après midi, tourne à son tour la tete en direction de celle qu'elle ne peux nommer pour le moment que comme "cavalière de Run au dernier bal d'hiver". Surprise par la question pour la simple raison qu'à ses yeux personne de raisonnable ne dépenserai autant d'argent pour l'acquisition d'un balai, Nymeria répond aussitôt comme si la jeune femme auprès d'elle allait lui en fourrer un entre les mains d'un instant à l'autre.

- Ce n'est pas mon truc, le vol. La terre me sied bien mieux.

Un réponse somme toute assez claire, la Gryffondor ayant déjà du mal à garder les pieds sur terre sans objet enchantée. La seconde suivante est occupée par une question réciproque.

- Et toi alors?

"La dernière cavalière de Run" opina du chef. Bien sûr que ce n'était nullement la priorité de la plupart des gens vivant ici ... trouver de quoi se nourrir et vivre convenablement l'étaient en revanche bien plus. María était aussi peu ou prou concernée par cela elle aussi, mais il y avait forcément une part d'elle qui ne pouvait s'empêcher de rêver posséder pareil objet. Quid de son utilisation ? Pour faire du quidditch, à un niveau plus élevé encore que le sien aujourd'hui. Peut-être que si elle demandait à son père ...

-"Non. Je n'en ai pas les moyens."

Une raison que la majorité aurait avancée sans nulle doute et qui passait partout. Mais qui fut aussi éclipsée par la remarque qu'elle ajouta par derrière.

-"Peut-être qu'un jour ..."

Car à la différence de la Gryffondor, voler semblait être sa seule passion dans sa vie jusqu'alors si guindée.

-"Mais sinon que fais-tu ici alors ?"

L'Infante trouvait à la réflexion curieux que Nymeria se retrouve au pied de la devanture d'un magasin vendant des objets dont elle n'avait que faire. Ou alors était-ce simplement qu'un prétexte pour venir se retrouver précisément ici ?

Il n'est pas rare pour les jeunes et moins jeune de nourrir des espoirs qui leurs sont propres et dans bien des cas ces dits espoirs en disent long sur les centres d'intérêts de ceux qui les nourrissent. Que l'un lorgne sur un ensemble d'instrument de potion pour devenir alchimiste tel Flamel, l'autre louche sur une baguette de troisième catégorie veux devenir maitre des enchantements à l'instar du légendaire Merlin, celle qui convoite un balai..

Nymeria ne répond pas à la question car concentrée à faire le point dans le méli-mélo de ses souvenirs. Ne manquant pas une rencontre opposant l'équipe de Gryffondor aux autres maisons, par tribalisme autant que pour soutenir Dante, la blonde se souvient difficilement avoir aperçu son interlocutrice lors d'un match, dans les gradins possiblement, sur un balai éventuellement. Si tel est le cas la brune n'est pas de l'équipe rouge ni jaune, les membres de la seconde étant également connu de la blonde qui se trouve toujours présente pour encourager Eleanor, ne reste que les aigles et les serpents.

-Tu es dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, pas de Serpentard sinon je me serais souvenue t'avoir huée à un moment ou un autre.

Fière d'avoir élucidée cette enquête qui n'en est pas une la lionne affiche un sourire en opinant un coup pour elle-même avant de finalement éclairé son ainée quand à sa présence dans la boutique.

- C'est la chaleur qui m'amène, enfin la fraicheur du magasin. Comment les gens d'ici parviennent à survivre à un pareil climat je vous le demande.

L'absence de choix permet des exploits, peu d'habitants de Près-au-Lard semble y être de plein grès, c'est en tout cas ce que pense la rouge. Ce qu'elle se dit aussi malgré elle est une remarque que Celonia n'aimerais surement pas entendre, le fait que d'après ses observations Nymeria reconnais une forme de comportement similaire chez la totalité des Serdaigle qu'elle pus rencontrer. Celonia donc mais aussi Arles, Lorcan ou encore Miller MacTarvis et à présent "cavalière de Run au dernier bal", une espèce de réserve qui n'invite pas à la conversation. Cependant la blonde as appris que les premières impressions n'apprennent rien de concret et poursuit donc les amabilités en se présentant rapidement tout en tendant une main moite.

-Nymeria Lancaster. Ca peut être Nan, ça peut être Nym ou ce que tu veux.

L'enquête de la jeune détective se montrera effectivement des plus simples puisque son interlocutrice répondra d'un mouvement de tête accompagné d'un simple. Il fallait aussi dire que celle-ci était peut-être facilitée par le fait que l'adolescente avait permis à la maison Serdaigle de remporter pour la première fois depuis de longues années la coupe de Quidditch. Mais, de ce qu'elle venait de dire, l'Infante devinait que la Gryffondor n'était pas une adepte de ce sport et qu'elle

-"Oui c'est cela !"

María-Esperanza observa un instant Nymeria, en fronçant les sourcils. Trouvait-elle réellement qu'il fasse si chaud en ces lieux pour venir quérir la fraîcheur de l'intérieur d'une boutique quelconque au point d'en choisir même une dont elle se moquait très clairement ? Bien sûr tout était qu'une question de perception : elle même trouvait cette journée quelque peu frisquet en témoignant l'épaisse pelisse entourant sa robe attachée à son cou.

-"Et bien ... je trouve qu'il fait plutôt froid personnellement ... Nymeria."

Elle s'en tiendrait aux rigueurs de la politesse formelle pour l'instant, à l'instar de presque tous ses camarades de maison oui, mais gardait dans un coin de sa tête l'utilisation possible des deux surnoms que son interlocutrice lui donna -sa réserve naturelle en était la cause aussi-. Tandis qu'elle prenait tout de même la main de la Gryffondor pour la serrer ? C’était du moins l'intention qu'elle devinait de sa part.

-"María-Esperanza ... mais tu peux m'appeler María, comme la plupart de mes camarades." Sourire. "Mais tu as fais une activité sportive avant de venir ?"

Ce qui expliquerait sa moiteur ?

Les mains s'agites un instant et voici les présentations faites, un prénom de plus à ajouter dans le carnet mental de Nymeria qui se demande d'où le prénom de la sportive peut provenir, celui-ci sonnant presque comme un sortilège. C'est peut-être le cas, une malédiction qui rendrais la porteuse  de ce prénom intolérante au bienfaits de la soupe de légumes.

L'interrogation stupide est oublier au profit d'une autre émanant de la petite femme, une question tout aussi étrange que celle posée par la rouge à elle-même et lui provoquant un haussement de sourcil dubitatif.

-Eh ben, non. Je marche depuis midi mais c'est tout.

La main qui en serrait précédemment  une autre cherche à passer dans la chevelure blonde sans trouver d'accroche, ceci ne faisant qu'ajouter à la gêne ressentie par la lionne qui redouble d'énergie dans un effort pour ne pas que le sentiment de malaise s'allonge.

- Enchantée Maria, mais dis moi, c'est un genre de mononyme "Maria-Esperanza"?

Il est effectivement rare que l'ont réponde à une présentation par un simple prénom à moins d'être un personnage important, ce qui supposerais que le dis nom soi connu de tous et toutes.

-"Depuis midi ?! Tu as du en voir des paysages autour du village alors ..."

L'Infante avait un peu perdu le fil du temps écoulé en flânant comme rarement elle le faisait. Aussi son étonnement n'était malheureusement pas vain et puisqu'elle ne se doutait nullement que Nymeria, ou "Nym" du coup, n'était pas forcément habitante de Pré-Au-Lard, la fillette s'imaginait que son interlocutrice s'était forcément promenée aux alentours depuis midi donc. Ce qui aurait fait une sacrée belle promenade certes quoiqu'un peu redondante de son avis mais assez longue pour justifier de son état et la nécessité de chercher un endroit à l'ombre pour s'abriter d'une chaleur qu'elle ressentait moins. Et qui enfin expliquait sa remarque ...

-"C'est mon prénom oui."

Celui que son père, béni était-il, lui avait donné devant Dieu. En souvenir de la Vierge Marie et de l'espoir qu'elle apportait sur Terre du temps de son vivant. Mais puisque religion et magie ne faisaient jamais bon ménage, la fillette ne pouvait expliquer cela à une inconnue. Et c'était ce même paternel qui lui avait interdit de se présenter avec son nom de famille, ce qui, en tant que jeune fille docile et obéissante, était facile à respecter pour elle.

Effectivement ce qui devait être une simple et sympathique promenade s'est muer en randonnée improvisée pour diverse raison, la première étant que les habitudes prises deviennent des reflexes et, la rouge ayant passée le mois précédent à gambader à travers les marais cela ne lui as pas parut délirant de pousser sa marche un peu plus loin à chaque carrefour. La seconde plus terre à terre est le sens de l'orientation désastreux de la blonde lorsqu'elle se retrouve dans un environnement peu connu, en témoigne ses retards répétés durant sa première années de scolarité.

A l'affirmation donnée par Maria, sa cadette ne fait qu'opiner innocemment sans pousser l'indiscrétion d'avantage, la brune doit avoir des raisons qui lui sont propres et Nymeria ne souhaite pas au final en savoir d'avantage. Des religions moldus d'ailleurs elle n'y connait rien, rien que l'existence d'un homme-croix disparu il y as fort longtemps dans un pays fort lointain, les tenants et aboutissants de cela reste pour elle un mystère si ce n'est l'adoration de cette homme. Elle ne juge pas et ne saurais juger, personne jusqu'à maintenant ne l'ayant jugée elle pour ses prières au pied des arbres.

- A vrai dire je me suis perdue. Avec un balai magique cela aurait été plus simple de retrouver ma route..

Alors peut-être que son inconscient l'as mener à cette boutique une fois le chemin retrouvé, pertinent de sa part mais inutile au vu des prix proposés, ce qui ne retient pas la lionne penchée en avant de passer un doigt sur le manche d'un article tout en poursuivant le ton léger:

- Ou que je me perde plus encore. Tu es du coin?

Les probabilités que la Serdaigle sois native du village sont maigre d'après la rouge possiblement victime de la limite de ses connaissances, sans doute en raison du prénom de sa camarade qui sonne un peu comme celui de son cadet ibérique.

La remarque de "Nym" la fit sourire: il était certain qu'avec un balai celle-ci aurait pu retrouvé sa route vers le village, ne serait-ce grâce aux fumées s'élevant des cheminées ou bien des bougies et autres lampes des maisons. A condition bien sûr de ne pas voler au-dessus des nuages ...

-"Sûrement oui ! Mais où es-tu allée pour te perdre ainsi ? Tu ne te promenais pas le long du lac noir ?"

"Sans aucun doute dans les massifs forestiers qu'il pouvait y avoir dans les reliefs bordant Pré-Au-Lard et Poudlard" pensa l'Infante. C'était en effet la seule explication possible au fait que Nymeria ait longtemps eu des difficultés à retourner ici. L'arrivée massive des réfugiés fuyant l'Inquisition et leurs agents -dont l'Infante faisait elle même partie- ayant permis une développement et un agrandissement très rapide des lieux.

-"Cela dépend de ce que tu appelles "du coin". Je suis née à Londres, dans ses environs, mais avec ce qu'il s'est passé il y a quelques années avec les persécutions contres les sorciers, j'ai du fuir ici."

L'ampleur de la menace pesant sur la capitale doit être bien plus lourde que ce qu'imaginais Nymeria pour qu'autant de ses habitant ai fuit en aussi grand nombre et dans le même laps de temps. La jeune fille se promet de faire quelques recherches dans les archives de la bibliothèque afin de trouver les journaux qui relatent les événements, pour en comprendre le dérouler et l'organisation et tout le reste et ainsi voir comment se prémunir des fautes ayant couté à ceux qui ne sont pas parvenus à fuir.

Une fois encore, rien qu'un mouvement du chef pour accueillir la réponse avant de reprendre sur le sujet plus léger, histoire de ne pas faire de cette première rencontre un mouvais moment pour la brune en l'interrogeant sur les drames vécus.

- Si je savais où je me trouvais en étant perdue je ne serais pas perdu.

La rouge se redresse avec un sourire amical sur le visage, soulignant par celui-ci la volonté humoristique derrière la réponse donnée.

- Dans le cas où une prochaine envie de promenade me prendrais, peut-être accepterais tu de me faire la visite. Cela pourrait éviter que l'ont retrouve mon squelette à deux pas du village parce que je n'aurais su après quel arbre tourner pour rentrer.

L'Infante fronça les sourcils un instant devant la réponse de Nymeria. La question qu'elle venait de lui poser était-elle aussi stupide que cela pour que la rouge lui ait répondu ceci ? Après une courte réflexion María-Esperanza jugea que oui.

-"Ma question était un peu ... idiote."

Fort heureusement la touche d'humour que la Gryffondor avait ajouté lui permettait de le prendre avec bonne humeur.

-"Mais pourquoi pas oui. Je ne connais pas très bien les environs mais je pense qu'à deux nous arriverons à ne pas nous perdre parce que nous n'avions pas su qu'il fallait tourner à droite après ce chêne."

En faisant référence à ce que venait de dire Nym, la fillette aussi, malgré ses airs prudes et réservées, savait manier l'humour. En quelques occasions.

Une bouffée de remord s'insinue dans la poitrine de la blonde, son objectif étant un trait comique et non pas insulter l'intelligence de sa camarade qui au moins se contente de juger la question et pas elle-même. Avec un soupir silencieux mais existant la lionne entend sa proposition être accepter, ceci élargissant le sourire déjà présent sur son visage tout en y ajoutant quelques plissement aux coins des narines.

- Ce n'est pas les chênes qu'il faut craindre, certains sont de bons amis. Ceux dont il faut se méfier en revanche ce sont les hêtres, ils ont l'air amicaux aux premiers abord mais ce sont de vrais hypocrites.

Combien de fois la blonde as manquer de se briser le cou après avoir prise appuie sur la branche d'un de ces arbres elle ne le sait pas, mais un nombres de fois assez important pour qu'une méfiance naisse, une méfiance évidement à sens unique.
La Gryffondor se félicite ensuite de ne pas s'être laisser avoir par l'impression "rigide" que lui as donner la Serdaigle aux premiers échanges, impression sans nul doute accentuer par ses préjugés envers la maison bleue, cela aurait pu la faire passer à coté de cette jeune femme qui mine de rien semble avoir un certain gout pour l'aventure. Après tout, peut on virevolter dans tout les sens sur un balai au point d'apporter la victoire à sa maison sans avoir en soi un penchant pour le risque..

- J'amènerai mon crapaud, il n'est pas magique et ce n'est pas un prince -j'ai vérifiée plus d'une fois- mais cela nous feras quelque chose à manger si l'on se perd.

Une blague de plus, décidément cela n'arête pas, Nymeria préfèrerais grignoter sa main de baguette plutôt que faire du mal à son ami pustuleux. Possible qu'elle préfèrerai croquer un bout de Serdaigle mais cette partie de la réflexion n'as à être partager avec la concernée.

Tant de connaissances de la flore ne pouvait montrer que Nymeria était une passionnée. Mais en revanche, l'Infante n'avait -jusqu'alors- ouï dire que les arbres puissent "parler" à des être humains, ce qui pouvait la surprendre forcément.

-"Comment ça ? Les arbres ... te parlent ?"

Elle n'était pas certaine que le mot "parler" soit le bon ici, María-Esperanza doutant qu'un arbre puisse s'exprimer avec la même locution qu'un humain. Ou alors était-ce là une nouvelle touche d'humour de Nym dont elle semblait tant friand ? Tout comme l'histoire de son crapaud ?

-"Tu as un crapaud ? C'est l'animal que tu prends avec toi à Poudlard ? ..." L'école autorisant les élèves à avoir un animal de compagnie à travers des choix très restreints dont les batraciens faisaient partis. " ... Dans ce cas peut-être qu'il ne faudrait pas le manger le cas échéant ?"

L'innocence que manifeste la brune inspire une bouffée de sympathie légèrement taquine à sa cadette qui retient un sourire afin de ne pas avoir l'air de se moquer, puis fais le tri dans les questions pour y répondre une à une.

- Je m'abstiendrai de le manger oui, de plus il n'as pas très bon gout même si cela reste agréable d'une certaine façon.

Avoir gouter un crapaud et visiblement à plusieurs reprise pourrais expliquer un bon nombre de chose en ce qui concerne la Gryffondor qui retourne la question car jusqu'à présent peu d'étudiants exhibe ou mentionne leurs animaux domestiques.

- Tu es plutôt souris? Chat? Non.. Corbeau c'est sur.

Avec sa chevelure  de jais et ses yeux de nuit, c'est à ce volatile que fait penser Maria, une corneille agile et discrète. La réflexion fais sourire la rouge qui s'évente d'une main tout en reprenant:

- Si ce n'est pas le cas il te serais surement possible d'en rencontrer un lors de tes vols. Un petit peu de Axii, beaucoup d'attention et voilà. Tu t'imagine un peu, voler à travers les cieux avec un ami à plume?

L'image fait rêver la blonde un court instant, imaginant que la sensation dois s'approcher de ce qu'elle-même ressent en nageant avec son crapaud puis, se souvenant de la première interrogation de son ainée, répond enfin avec le plus grand sérieux du monde:

- Les arbres, les rivières, les vents et même les pierres nous parlent. Il suffit de tendre l'oreille.

Malheureusement, María-Esperanza n'avait jamais mangé de crapaud de sa vie. Elle savait que, parfois, certains français mangeait des cuisses de grenouilles, cousines éloignées du crapaud, mais jamais la fillette n'avait entendu parler de plat à base de crapaud. Aussi, même si elle reconnaissait là une nouvelle fois l'humour de sa camarade, elle pensait suffisamment fort pour ne pas croire l'inverse, l'Infante ne pouvait s'arrêter de penser que oui, manger un crapaud ne pouvait être que peu ragoûtant.

-"Ni l'un ni l'autre." Sourire. "Une simple chouette qui me permet de correspondre avec mes proches lorsque nécessaire."

Somme toute classique, rien d'extravagant. Au moins la chouette était un rapace, ce qui s'approchait le plus de l'emblème de sa maison si l'on cherchait une quelconque symbolique.

-"Et j'ai déjà volé avec celle-ci une fois." Une nouvelle fois, un sourire à ce souvenir agréable. "Bon, elle volait bien mieux que moi mais c'était agréable d'essayer de la suivre alors que la nuit commençait à tomber."

María était venu sur le terrain que personne n'utilisait un soir avec sa chouette et s'était amusée à la poursuivre sur l'un des vieux balais que Poudlard prêtait à ses élèves pratiquant le Quidditch, bien sûr le rapace ne s'était jamais laissé approcher par la bleue.

-"Juste tendre l'oreille ?"

Dubitative, l'Infante ne pensait pas que cela soit réellement possible, mais soit, elle essaierait de faire attention une prochaine fois.

Une chouette bien sur! Tout aussi discrète que le corbac mais nettement plus intelligente, un signe éventuelle sur les capacités de la Serdaigle qui confie s'être essayer au vol en compagnie du rapace. De toute évidence l'expérience lui plut, il suffit à Nymeria de constater l'expression du visage de la londonienne pour le savoir et ceci en fait naitre un autre par ricochet chez la blonde qui peut donc noter la proximité qu'entretient Maria avec le monde animal. Un fait rassurant car si celui qui n'aime pas les bêtes n'aime pas les gens alors celui qui aime les uns aime les autres.

La lionne opine ensuite, n'ayant pas l'impression que cela soit une science si compliquée que cela à appréhender.

- Tendre l'oreille et la main, ouvrir l'œil et c'est tout. Je doute de pouvoir te l'apprendre, tu te connais mieux que personne mais il ne fait aucun doutes que tu y parvienne aisément.  

Nouvel acquiescement pour appuyer l'affirmation suivis d'une grande respiration.

- Je me sent mieux mais l'appel d'une douche froide me casse les oreilles maintenant.

Une ultime risette témoigne du contentement ressenti par la sorcière des marais d'avoir fait une nouvelle rencontre, suivi d'un geste de la main certes plus discret que ce dont était capable Nymeria les années précédentes puis cette dernière prend congé.

- On se revois bientôt!

La seconde suivante les rares passants peuvent apercevoir une adolescente trottiner en direction de l'auberge.

Suivant les conseils que Nym venait de lui donner, l'adolescente tâcherait d'essayer de les appliquer la prochaine fois qu'elle croiserait un hêtre, une chêne ou bien tout simplement lorsqu'elle quitterait la bibliothèque pour parcourir les rives du lac noir. Mais elle restait encore dubitative quant à ceci.

-"Bien sûr ! Profite bien du frais Nymeria et à une prochaine fois !"

Pour cette fameuse promenade. Elle laissera la Gryffondor s'éloignait avant de partir à son tour.