Wyvern Club

Curieusement, du à la pression de l'instant ou tout autre chose, Nymeria affiche un sourie niais.

-Comme nous sommes bénis de t'avoir Eleanor.. Mais tu te trompe. Je ne suis pas leur guide, pas même l'étoile filante, rien que Nymeria.

La situation s'étend en longueur et chaque minutes supplémentaire ajoute au drame.

-Nous allons faire ça simplement. Toi, Jude et Dante allez à l'orée de la foret, si vous croisez Augustus ou Rayne dans les couloirs amener les avec vous. De mon coté je m'en vais prévenir le professeur Lionheart que le club as pris la décision -sous mon impulsuin- de se rendre dans la clairière pour mettre fin à un danger imminent. Si vous ne me voyez arriver dans l'heure c'est que je rôti au fond du four que le professeur planque quelque part dans son bureau. Vous pourrez y aller sans m'attendre.


La messe est dite, la lionne contourne son amie quitte à la bousculer au passage puis sort de la pièce sans attendre.

Eleanor ne savait pas vraiment quoi penser de ce plan, si c'était une ruse pour la contourner ou si le but était vraiment de prévenir le professeur Lionheart. Le fait de vouloir se rendre à l'orée de la forêt n'était pas très engageant. Mais il s'agissait de Nymeria et ne pas lui faire confiance n'était pas une option envisageable. Cependant elle ajouta une condition qui n'était pas négociable à ses yeux.

- D'accord mais personne n'ira nul part si toi et Lionheart n'êtes pas là. Encore moins si on est que trois.

Déjà fatiguée par toute cette discussion, la rousse laissa passer son amie avant de se tourner vers les deux autres.

- Vous ne me lâchez pas d'une semelle.

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Alors que Jude prononçait ses mots, un vent de chaleur vint lui octroyer une drôle de sensation. Nymeria fut la première à le voir en ouvrant les portes, le grand Isidor Lionheart se tenant juste devant le seuil, les toisant de sa hauteur d'un regard d'un docile courroux.

"Avant l'expédition, Jude Leigh ?"

Ses yeux ambrés se posèrent sur Nymeria.

En son for intérieur la mèche d'une bougie prend feu pour éclairer sa conscience, un signal émis depuis le fond de son esprit primitif ayant pour objectif d'alerter la sorcière, une alarme qui se déclenche avec un inévitable retard. Un frisson remonte l'échine de la lionne malgré la vague de chaleur qui frappe les étudiants, la gorge soudainement sèche cherche à déglutir tandis que son regard monte peu à peu pour croiser celui du professeur. Cet instant qui ne doit excéder la seconde parait se suspendre indéfiniment mais devra toucher à sa fin sous peu.

- Professeur Lionheart.

Le constat est le seul effort que peut fournir l'esprit figé de Nymeria, depuis quand le sorcier se tiens derrière cette porte ou les suppositions au sujet de sa présence sont des interrogations légitimes qui ne trouverons naissances des lèvres de la blonde, cette dernière semble bloquée dans un espace sans pensées.

- Nous allons dans la foret. C'est important. Assez pour vous demander de nous accompagner.

La chose est dite comme un fait auquel le professeur n'aurait son mot à dire. De l'insolence ou de la bêtise personne ne saurai le dire, même pas Nymeria dont les paupières semblent impossible à fermer comme pour éviter à tout prix de quitter le géant le temps d'un souffle.

Ses yeux naviguèrent de Nymeria à Jude, et lorsqu'il eut finit de parler, ils naviguèrent sur le reste de la salle et donc Eleanor, puis Dante. Une fois cet état des lieux effectué, ses yeux se clorent. Et un soufflement presque imperceptible de son nez, trahit l'amusement qui semblait s'agiter en lui.

"Vraiment ?..."

Dit-il avec un dédain très léger, paternel. S'adressait-il à la déclaration peu crédible de Nymeria ou au montre-détermination de Jude ? Un peu des deux, sans doute. Et la température s'adoucit doucement alors qu'il passait le pas de la porte et observait les lieux. Il continua de s'avancer, les mains croisées dans le dos.

"L'audace de la jeunesse ne cessera jamais de me surprendre..."

Soliloqua-t-il tandis qu'un œil se posait sur le grand panneau et les affiches qui y étaient placardées.

"Mais la prudence a vaincu plus de démons que l'audace..."

Au milieu de la pièce, Lionheart se retourna et la porte se ferma.

"J'ai du mal à croire que vous comptiez m'informer de vos outrageux desseins. Mais je veux bien croire en l'urgence qui vous habite. Éclairez donc ma candeur sur cette histoire, sans omettre aucun détail. J'ose espérer que je ne regretterai pas de vous avoir accordé cette salle Schtauffen... Que le professeur Newcourt ne regrettera pas de vous avoir décorée de cette insigne et de l'accès à la réserve Folsham, et que le professeur Blackwine ne regrettera pas de vous avoir rendu vos baguettes, vous deux..."

Chaque protagoniste de cette histoire en prenait donc pour son grade. Et il ne semblait de toute évidence pas savoir qu'Eleanor s'était opposée à ses camarades. Après tout il avait clairement entendu Jude parler du Club de Potions... Isidor secoua doucement la tête, les yeux clos.

"Je vous écoute."

Du regard le vieux lion est suivi, d'une oreille presque distraite le blaireau est entendu, un souffle de panique envahit la blonde qui en pousse un autre pour le chasser en vain. La façon dont le professeur su qu'il se tramais une série de violation des règles est le cadet de ses soucis, que le club de la vouivre ferme ses portes n'as pas la couleur de l'urgence, Nymeria as l'esprit occuper d'une seule pensées, celle que la foret est condamnée.

Viens la grande décisions. Les camarades formant le noyau dur sont présent dans la pièces, savent en détails le déroulé des événements ayant conduis à l'expédition qui n'aura sans doute jamais lieu, tous ont la confiance absolu de la fille des paluds. Partager les secrets avec le professeur Lionheart est un pain sur lequel se casser les dents tiens un risque élevé, de fait la lionne essaie de mesurer quelles informations doivent être révélées mais la présence de l'aguerri sorcier trouble son jugement.

-Un songe m'est venu il y as une dizaine de nuit, un rêve terrifiant d'arbre noir et de serpent, intense comme si l'ignorer serai une faute impardonnable.

L'information quand au singeries nocturne de la quatrième année est éventuellement remonter jusqu'au directeur de maison, il pourrai ainsi faire le lien.

-Nous en sommes venu à la conclusion que la foret appelai à l'aide. Une fois en elle point de loup pour mordre, de chauve-souris pour arracher les cheveux ni aucun autre danger, la voie était libre comme jamais auparavant. Enfin je suppose..

Par reflex inconscient une main passe dans des cheveux d'or puis reprend pour noyer le poisson quasiment émergé.

-Une clairière, un arbre noir qui attendait, des mangemagies agglutinés dessus. Un spectre as commencer à prendre forme, avec le froid et tout ce qui va avec, la fuite était la seule issue mais le mort à poursuivis ses efforts pour être rejoins.

Cela deviens compliquer d'éviter l'usage de pronom afin de ne pas trahir l'effectif présent dans la foret ce soit là. Heureusement pour Nymeria – dont le regard effectué des aller-retour entre les yeux du professeur et un quelconque coin de la pièce- le récit touche bientôt à sa fin.

-Un centaure as abattu une accromantule aux yeux phosphorescents. Il as dis que la foret souffre d'un mal qu’eux-mêmes ne peuvent défaire, qu'elle se meurent et que les outils pour la sauvegarder sont hors de leurs portées cependant lorsqu'il as su que cela semblait provenir du spectre d'un sorcier ses espoirs d'être épauler par notre race se sont envolé. Comment ne pas le comprendre.

Un savoureux mélange d'aigreur longtemps marinée et de tristesse peut être gouté dans les derniers mots prononcé ainsi que dans la mâchoire crispée de celle qui les faits entendre.

- Si la foret n'avais fait appel à un adulte je ne voyais pas l'intérêt de le faire moi-même. C'est par la voix de Eleanor que mes pas m'amenai à votre bureau.

Le récit est fini, la conteuse droite comme un "i" et le front luisant rassemble son courage pour soutenir difficilement le regard de son directeur de maison.

Un frisson de peur lui parcouru l'échine quand le professeur mentionna son badge ainsi que son club, tout deux symboles et de ses réussites passées et de ses aspirations futures. Pendant un instant Eleanor eut envie de crier qu'elle n'avait jamais voulu se rendre dans la forêt et qu'elle s'était tenu contre ses amis pour les empêcher de faire de même mais ce serait une bien égoïste façon d'agir de se dédouaner de cette façon en n'arrangeant pas leur situation. Le silence s'installa au lieu des protestations, quand bien même c'était injuste.

Finalement Nymeria se lança dans le récit de son histoire qui les avait mené jusqu'ici, jouant l'honnêteté et la transparence en réponse à la demande du professeur. Son regard se releva vers la lionne quand se fut finalement celle-ci qui tenta de l'innocenter dans cette affaire, comme toujours son coeur était grand. Un léger hochement de tête vint confirmer la dernière phrase prononcée par la blonde. A son tour la Poufsouffle prit la parole pour intervenir en faveur du trio du Wyvern Club.

A son tour, son regard tenta de croiser celui du dicteur de maison.

- Monsieur je peux vous assurer que Nymeria comptait vous parler. Elle me l'a affirmé droit dans les yeux et je sais que jamais elle ne me mentirait.

Aux yeux de Lionheart ce serait peut être de la naïveté mais pour la préfète leur amitié était un argument bien assez fort pour y croire totalement.

-Nymeria, Dante et même Jude... Chacun d'entre eux est un parfait représentant des qualités inhérentes à la maison Gryffondor et leur envie de faire le bien est quelque chose qu'il est important de noter selon moi.

Finalement Eleanor ne faisait que dire ce qui était une vérité pour elle.

Il écouta patiemment le récit alambiqué de Nymeria, sans rien laisser transparaître sinon de ce qu'ils pouvaient interpréter du plissement de ses paupières et du froncement de ses sourcils à certains passages... Puis Eleanor intervint à son tour et c'est alors qu'Isidor parla :

"Et que fais-je de ce coupable tableau, Folsham ?"

Il était bien difficile de croire qu'ils comptaient l'avertir, alors qu'à son arrivée il les entendait parler de potions et d'expédition.

"Quant à faire le bien... les moldus disent que l'enfer est pavé de bonnes intentions."

Le vénérable professeur souffla lentement.

"Peu importe. Nous aurons tout l'heur de vous faire à tous la leçon une fois cette farce élucidée."

Il semblait y croire assez pour vouloir vérifier la chose, mais visiblement pas assez pour y porter la même importance que ces jeunes sorciers. Peut-être n'avait-il pas encore assez d'estime envers l'enfant des marais ? Ou bien Isidor avait ses propres conjectures sur l'affaire. Et il y avait encore bien des possibilités pour expliquer la distance de Lionheart, mais les élèves ne pouvaient que spéculer, peut-être se frustrer, peut-être poser des questions.

"Venez Lancaster, montrez moi le chemin vers cet arbre."

Et sans rien dire de plus, il s'élança de sa marche tranquille pour sortir de la pièce et se diriger vers la forêt. Que faisaient-ils ?

Malheureusement les derniers mots de Jude la rendaient plus coupable qu'autre chose aux yeux de Lionheart malgré sa position initiale et donc rendait peu crédible tout ce qu'elle pu dire par la suite pour prouver la bonne volonté de Nymeria quand à le rejoindre. A nouveau cette frayeur de perdre ses privilèges la gagna mais une autre peur encore plus importante s'empara d'elle quand elle comprit que la Gryffondor irait tout de même dans la forêt. Elle serait certes accompagnée par un sorcier d'exception mais ça ne suffisait pourtant pas à apaiser ses craintes totalement.

Elle marcha à son tour pour rejoindre l'enseignant qui quittait la pièce afin de s'entretenir avec lui, une certaine panique pouvant aisément se ressentir dans le timbre de sa voix.

- Monsieur, savoir que Nymeria va entrer là-dedans m'effraie beaucoup... S'il vous plaît pouvez vous me laisser venir pour m'assurer de sa sécurité ? Je sais que vous êtes en mesure de la protéger des dangers qui s'y trouvent mais je ne puis m'empêcher d'avoir peur tout de même.

La sécurité de la lionne était bien plus importante à ses yeux que toutes ces histoires de spectres ou de forêt.

Les jeunes cadets aussi téméraires et obtus qu'ils pouvaient être, avaient pourtant eu bien plus de lucidité qu'Eleanor. Le professeur s'arrêta, comme suspendu dans le temps, tant la demande ou peut-être plutôt la formulation l'avaient de toute évidence surpris.

"Si vous voulez tant être utile, mademoiselle Folsham, préparez donc des soupes chaudes pour tout le monde, nous serons de retour avant l'aube et vos amis auront peut-être attrapé froid."

Lionheart était donc enclin à laisser les autres suivre, et sans doute aurait-il été enclin à laisser Eleanor aussi, si elle avait un peu plus de... de bienséance, d'intelligence, de respect, d'humilité, de pudeur aussi... Ils s'en allaient donc.

Le Wyvern était désert en cette heure de l'après-midi ; les examens approchaient, et ceux qui fréquentaient habituellement l'endroit préféraient le calme studieux du Hall d'études à l’aventure de l’exploration. Dante franchit les portes de la pièce, le visage marqué par la fatigue d'une journée harassante, la tête lourde sous le poids du travail accumulé. Il se dirigea vers sa place habituelle, un large fauteuil proche d’un bureau, mais ses yeux tombèrent sur Jude, installé là, en train de réviser, semble-t-il.

— T'es ambitieux, lâcha-t-il en l'apercevant, avant de s'affaisser dans le fauteuil avec un râle de complaisance.

— Dire qu'il n'y a pas si longtemps, nous étions dans la Forêt Interdite, à lever une malédiction, ajouta-t-il, comme pour rappeler la folie des jours passés face à la monotonie qui reprenait place.

Il y avait, en vérité, tout un gouffre entre le tumulte de leurs récentes aventures et la quiétude trompeuse des couloirs de Poudlard. Ce vieux château, avec ses secrets et ses pierres usées par les siècles, paraissait presque fade en comparaison de l'intensité crue de leur passage dans la Forêt Interdite, comme si chaque arbre et chaque ombre avaient murmuré des vérités qu’on ne pourrait plus ignorer. Ce n’était pas seulement des souvenirs qu’ils ramenaient avec eux, mais une fêlure dans leurs convictions, une faille où s’engouffraient doutes et questionnements sur ce qui méritait d’être accompli ou évité.

Dante, de son côté, sentait en lui une gravité nouvelle, un écho lointain d’une innocence qui se délitait, tandis que ses compagnons subissaient le poids froid et implacable des vérités du monde – une coexistence entre sorciers et créatures, incertaine et fragile.

— Le Directeur des Gryffondor, c’est un personnage singulier… Peut-être même au-delà de toute compréhension. N’est-il pas fascinant de songer à ce qui a bien pu faire de lui un tel sorcier ? Certainement, ses expériences l’ont façonné, le sculptant en cet être stoïque, détaché, presque indifférent aux préoccupations des autres professeurs, Le Gryffondor se réajusta un peu mieux dans son fauteuil, regard posé sur le plafond en bois noir.

— Quoi qu’il en soit, Shane appartient désormais au passé. Un chapitre se ferme, et d’autres pages nous attendent. La prochaine étape est le Loch Ness. Te sens-tu prêt pour ce qui nous attend ?

Jude avait soulevé un point crucial, auquel Dante, dans la fièvre de l’aventure, n’avait pas prêté attention. La présence de Lionheart, silencieux et impassible, au pied de la porte, n’avait rien de naturel. Comment avait-il pu anticiper leur arrivée, comme s’il avait été mis au fait de leurs manigances ? Le souvenir de l’affiche placardée par Nymeria traversa soudain l’esprit de Dante, un appel aux membres du club pour rejoindre cette périlleuse excursion dans la Forêt Interdite. Peut-être l’information s’était-elle échappée d’un des membres, mais, après tout, l’idée d’annoncer publiquement cette réunion n’était pas son choix, et ce n’était pas à lui d’en porter la charge. Jude, peut-être Nymeria, en avaient bien plus à redouter.

— C’est possible. Mais voilà, une affiche a été affichée ici, et je ne connais pas les personnes à qui toi ou Nymeria avez confié l’information de façon plus personnelle. Ce genre de fuite échappe à mes capacités, je ne saurais donc dire qui a bien pu faire fuiter l’information.

Jude observa l'expression calme de son camarade. Il avait toujours vu son ami comme une sorte de figure inatteignable : courageux, direct, celui dont la prestance inspirait autant les plus jeunes que les aînés. Après tout, il est le fondateur du club d'exploration, le plus fort duelliste de sa promotion, malin, habile, représentant toutes les qualités de chaque maison. Mais cette réponse, ce désintérêt, cette distance presque nonchalante, fissurait l'image qu'il s'était toujours faite de lui. Le Poufsouffle baissa les yeux, tentant de cacher la pointe de déception qui le traversait. Pendant un bref moment, il sentit que le monde avait presque bougé.

- C'est vrai mais j'aurais pensé que ça t’intéresserait plus de savoir qui et pourquoi.

Il fit une pause avant de poursuivre sur un autre sujet.

- D'ailleurs, comment se déroule tes explorations ? Tu as été très occupé avec le sous-sols si je me souviens bien ?