Re: Un banc quelque part sur le domaine

- Tes parents doivent sans doute connaitre les miens. Ils avaient les mêmes projets pour moi.

Elle vient hocher la tête une petite fois avant de reprendre la parole.

- Mes parents ont disparu l'année dernière alors mon tuteur m'a envoyé ici le temps qu'il les retrouve. Ca ne devait prendre que quelques semaines mais ça a l'air de s'éterniser..

Freyja ponctue à la suite de la déclaration d'Ivy, visiblement très surprise.

- Une personne a été enlevée dans cette école l'année dernière ?! Vraiment ?

Ivy était prête à rire sur la remarque sur des parents mais son visage se ferma directement à l’écoute de l’histoire tragique de sa camarade. Ne sachant pas trop quoi dire, elle lui fit une réponse qui manquait un peu de tact compte tenue de l’inquiétude de Freyja pour ses parents.

- J’espère qu’il ne leur ai rien arrivé de grave qui ferait traîner leur découverte.

Elle hocha ensuite doucement la tête, une pointe d’inquiétude assombrissant son regard clair.

- Oui, un fou a d’abord volé la magie des autres élèves, puis quand une fille a voulu le raisonner, il l’a enlevée pour l’emmener dans la forêt pour faire on ne sait trop quoi…

Elle marqua une pause dans son récit pour jauger les réactions de sa camarade puis continua.

- Heureusement, il est mort aujourd’hui. Mais si tu veux mon avis tu devrais faire attention à toi. Cet endroit n'est pas aussi sûr qu’on voudrait nous le faire croire.

Elle répond, en posant son regard sur la "verte et noire".

- On m'a dit qu'ils allaient bien donc je ne m'inquiète pas.

Faux et son intonation trahit son mensonge éhonté : elle est inquiète mais moins elle y pense, mieux elle se porte.

- Volé la magie ... ?

Freyja pose instinctivement une main au niveau de son cœur, comme par dégout.

- Et cette fille ? Elle va bien aujourd'hui?

Cette école n'était donc pas un endroit sur...

Elle avait sorti les mains de ses poches pour les frotter l’une contre l’autre peinant à les réchauffer. Une expression de dégoût sur son visage fit écho à celle de sa voisine lorsqu’elle précisa :

- Il a utilisé des insectes dégoûtants qui volaient la magie des gens c’est ce qu’on m’a raconté.

Elle eu un petit haussement d’épaule, à vrai dire elle n’avait même pas posé la question à Celonia.

- Je crois, elle est préfète de Serdaigle maintenant alors j’imagine que ça doit aller. Je ne l’ai pas encore croisée.

- ... C'est horrible cette histoire. Et répugnant.

Elle affiche une grimace de dégout.

- Si une préfète peut se faire enlever dans l'école... Personne n'est vraiment à l'abri. Ils sont les élèves les plus doués, non ?

Déjà que ses parents lui manquait... alors savoir que cette école n'était pas un lieu sur vient davantage lui saper le moral.

Elle ne pouvait qu’être d’accord avec la remarque de sa camarade, c’était tout bonnement dégoûtant. En revanche, concernant la suite elle était d’un tout autre avis.

- Je pense surtout que ce sont les préférés qui ont cette place. Ceux à qui les professeurs pensent pouvoir faire confiance.

Elle aurait pu penser comme Freyja il y a quelques heures mais sa rencontre avec Eleanor lui avait permis de constater que cette dernière jouissait de beaucoup de privilèges.

- Les préférés ?

Cela semblait être à l’opposé de toute logique et bon sens.

- Soit. C’est un peu idiot non ?

Son rapport a l’école et à la vie ici en règle général prend une tournure tout à fait singulière.

Ivy, était occupée à foudroyer d’un regard glacial, un groupe de poufsouffle qui faisait une bataille de boule de neige plus loin dans le parc.

- Oui, je pense pas que ce soit une histoire de notes. Les préfets informent les professeurs de ce qui se passe dans le château alors je pense qu’ils choisissent simplement celui avec qui ils s’entendent le mieux.

Ses mains arrêtèrent de frotter l’une contre l’autre une seconde, pour laisser le temps à Ivy de souffler dessus.

- Tu connais le préfet de ta maison ?

Il acquiesce les dires d’Ivy, elle avait bien plus de connaissances sur Poudlard que la Slypher.

- Et aussi, est ce que tu es dans un club ?

Elle fit non de la tête.

- Je l’ai aperçu mais je ne lui ai jamais parlé encore…

Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu’elle repensa à l’inévitable discussion à venir.

- J’ai rencontré la tienne par contre, je suis sure que vous vous entendrez à merveille toutes les deux.

Même si cela raisonnait comme un compliment, il n’en était rien.

- Non je n’ai pas rejoins de club. Tu en as un qui te fais de l’œil toi ?

Elle hoche la tête et répond, avec une légère grimace.

- Eleanor ? C'est ce que je pensais au début..

Freyja souffle un peu dans ses mains afin de se les réchauffer.

- Mais avec ce que tu viens de me dire, j'ai l'impression qu'elle a juste camouflé toutes les horreurs qui se passent ici.
..
- Je suis déçue d'elle.

Un sourire étrangement satisfait vint fendre le visage d’Ivy. Chaque pion avancé était un pas en plus vers la chute d’Eleanor, qui, il fallait l’avouer, la faisait un peu jalouser. Alors elle dissimula sa satisfaction derrière un air faussement grave.

- C’est vrai qu’elle aurait pu te prévenir quand même, c’est même pas une fille de ma maison qui m’a prévenue…

L’après-midi filant et le soleil s’apprêtant à toucher l’horizon avait fait encore chuter la température déjà glaciale. La petite verte commençait a grelotter.

- Tu as froid toi aussi ? Moi je suis gelée ! Tu peux rester si tu veux mais moi je rentre.

Libre choix à Freyja de la suivre pour continuer la discussion ou de se séparer ici.

- Je vais rester un peu ici...

Elle avait besoin de prendre un peu l'air toute seule, digérer ce qu'elle venait d’apprendre.

- Merci pour ta sincérité, vraiment.

Alors elle se leva en lissant les plis qui s’était formé sur sa robe d’un revers de main. Elle remercia la jaune d’un sourire chaleureux.

- Je t’en pris c’est normal ! On se recroisera en classe.

Elle s’éloigna ensuite en direction du château avec la satisfaction du devoir accompli.

Freyja reste donc seule sur ce banc.
Agacée par le vent froid, elle vient plaquer sa mèche blanche en arrière et l'attacher un morceau de tissu.

- Ou est ce que je suis tombée...

Dit Freyja, à voix haute, à elle-même.
Sa voix est vacillante, ce château, ces gens, ces comportements, ces remarques et regards... Le monde était bien plus triste que dans son imagination. Aujourd'hui, plus que jamais, elle comprenait ses parents. Le monde est sale, triste, insalubre.

- Vous me manquez tant...

Ajoute t-elle, en regardant le ciel, quand est ce qu'ils allaient revenir ? Etaient-ils vraiment en forme comme son tuteur l'affirmait ?

Après le pluie vient le beau temps - "vivement que cette pluie cesse". Se dit-elle.
Ils ne sont pas là et il faut agir en adulte, en Slypher. Il faut que tu te rappelles de ce que tu es, une Slypher.

"Impavide dans la tempête et impavide dans les déboires, s'absoudre à la Créantion."

Cette phrase ne veut pas rien dire, bien en contraire, elle guide notre famille depuis des siècles, elle guide mes parents, elle guide mon frère, alors à mon tour, elle va aussi me guider.

De son sac, la dernière des Slypher sort son petit carnet et avec sa plume, elle écrit la devise des Slypher puis chaque mots clef, un par un, verticalement.

Impavides : Ignorer, attendre, faire preuve de patience, de calme, se préparer.

Tempête : Ce qui est en ce moment. La tempête va, elle me met au défi, me renforce. Il faut naviguer avec, dans son sens.

Déboires : ...

Elle s'arrête d'écrire, déchire la page et la jette au sol.

- ...

"J'ai besoin de temps... J'ai besoin de lui aussi.. C'est ca qui est le plus dur depuis le début, se réveiller seule".

"Pourquoi est qu'ils m'ont fait ca ? Pourquoi partir ? Humpf..... Ils n'avaient pas le droit"

Elle se lève direction le chateau, la tête en vrac, des larmes perlant ses jours creusées par la fatigue.

Il était devenu rare de la voir flâner dans le parc. Ses soucis personnels avaient eu tendance à la forcer à s'isoler dans les tours du château qu'elle connaissait plus que bien et qui lui donnait l'intimité nécessaire pour qu'elle puisse s'évader plus haut que quiconque. Pourtant, après avoir picoré seulement quelques minutes, elle s'était trouvée l'envie de renouveler l'air devenu âcre qui circulait dans ses poumons.

Cheveux au vent et baguette levait, elle révisait ses conjurations et venait de faire jaillir de sa nouvelle baguette un piaf, ma foi, bien vener. Ce dernier tournait en cercle, guidé par la baguette de la jeune fille qui le regardait sans le voir, elle semblait soucieuse.

Si Celonia cherchait de la quiétude, elle sera déçue de voir arriver un Griffondor avec qui elle va devoir partager pendant quelques secondes, minutes, voir heure le même air. Ce dernier était vêtu de manière inhabituelle, portant un pantalon ainsi qu'un par dessus de cuir qui laissait bien plus à penser qu''Adam allait se lancer dans une activité physique plutôt que de flâner au parc. L'état de ses chausses était loin de remettre en question cette attitude, considérant l'épaisse croute de boue les recouvrant. Heureusement pour lui, Adam conservait un visage bien proportionné ayant miraculeusement évité des affres de l'adolescence.

L'homme prendra quelques secondes pour assister à l'invocation de l'"Angry bird" originel par Celonia, se demandant quel genre d'application il pouvait y avoir à un tel sort, avant de finalement se diriger vers cette dernière, visage avenant et léger sourire aux lèvres :

- Mademoiselle Harpis, quelle surprise de vous voir en ces lieux, j'espère ne pas vous déranger.

Depuis leur première rencontre, Celonia aura pu voir quelques fois Adam étudier studieusement au club de divination, à défaut de pratiquer cette discipline. La plus part du temps, ce dernier se contentait de saluer poliment les quelques curieux, engageant la conversation seulement si il sentait que les arrivant le souhaitait. Respectant la demande de James, il se contentait d'apprécier l'opportunité qui lui était donné en faisant le nécessaire pour ne pas être une gêne pour ses comparses, sachant pertinemment que sa place en ces lieux n'avait pas encore été méritée.

Curieusement, il arrivait que certains élèves aperçoivent la jeune Harpis emprunter l'étrange escalier qui menait au club de divination mais, une fois en haut, celle-ci s'évaporait totalement. Ainsi, quoiqu'il n'était pas rare de l'apercevoir sur le chemin, son assiduité n'était que rarement à la hauteur de ce que le premier fait sous entendait. Quoique toujours en uniforme pendant la semaine , et donc en ce moment même, Adam aura pu remarquer, pour peu qu'il eut prêté attention à la chose, que la jeune fille était particulièrement bien habillée le weekend. Elle portait des robes faîtes sur mesures aux coupes particulièrement bien ajustés et aux tissus comme aux ornements particulièrement recherchés. Heureusement, elle n'était pas de ceux à fustiger autrui pour la qualité de leur tenue quoiqu'il y aurait à dire concernant l'attirail du petit lion.

L'avia conjuré parti se poser sur une branche tandis que le regard jadéite de la Harpis dévia avec une lenteur maîtrisée vers son improvisé interlocuteur.

- Nullement.

Rétorqua-t-elle avec cette sobriété avenante qui était tout à elle. La jeune fille n'avait pas spécifiquement fait attention aux prouesses scolaires de son contemporain. Quoique très certainement la meilleure de sa classe en une majorité de matières, elle ne semblait pas véritablement rompue à la compétition.

Elle abaissa sa baguette et termina de pivoter vers Adam.

- Vous pouvez me tutoyer. Comment ça va ?

Reprit elle en se fendant d'un sourire de circonstance avant de jauger la future réponse du jeune homme par un hochement de sourcil.

Un effort vestimentaire qui a défaut d'être partagé, sera apprécié à sa juste valeur par Adam. Le costume avait ses vertus, mais la créativité et l'élégance apportée par une tenue taillée avec soin lui manquait. C'est d'un oeil appréciateur, mais pas pervers, que le jeune homme fera défiler son regard sur les coutures portées par la jeune femme avant de lui répondre, une moue quelque peu gênée pointant sur sur son visage :

- Comme vous le souh... comme tu le souhaites.

Sa moue se renforcera pour laisser place à une certaine contrariété :

- Au temps pour moi. J'ai pour habitude de vouvoyer les femmes. Mis à part les intimes. Question de décence.

Il se corrigera rapidement :

- Non pas que vous êtes indécente, au contraire, votre tenue vous va à ravir, manifestement du sur mesure.
Sa brève hésitation s'envolera rapidement alors qu'il retombait sur un terrain qu'il maîtrisait
- Et ces ornements apportent un réel équilibre à l'ensemble.

Il s'accordera deux brève secondes de réflexion avant de conclure avec fermeté cette fois ci :

- Sans doute le terme de respect aurait été plus adapté.

Nul doute qu'il croyait dur comme fer à ce principe, cependant, il semblerait bien qu'il allait devoir faire quelques concessions avec Celonia, et sans doute bien d'autres résidents de Poudlard. Il ajustera sa coiffe d'un geste rapide de main, épongeant par la même quelques goutes de sueur avant de finalement répondre à la question de la Harpis :

- Ma fois, je me porte plutôt bien. Je profitais du temps clément pour m'exercer. Je constate que je ne suis pas le seul à avoir eu cette inspiration, bien que nos entraînements diffèrent indéniablement. Qu'en est il pour v... toi ?

La gêne manifeste d'Adam était toujours amusante à voir. Un garçon pétri dans la bienséance, mais qui ne l'avait pas encore aussi bien domptée qu'un Dante qui la trimbalait comme s'il s'agissait d'un oiseau moqueur sur son épaule. Néanmoins, il n'était pas pour autant étouffé dans celle-ci comme d'autres l'étaient... Si elle n'abhorrait spéculer, elle aurait volontiers essayé d'imaginer à quoi ressemblerait ce petit garçon une fois devenu adulte. Pour l'heure, son sourire se contenta de s'agrandir jusqu'à ce qu'un éclat verni de goguenardise ne chatoie sur son minois.

- Moi aussi... Je vouvoyais en arrivant ici, je vouvoierais sans doute de nouveau en partant d'ici. Malheureusement, les bonnes manières ne sont pas la priorité de nos camarades, je le crains.

Roucoula-t-elle avant de tapoter doucement le manche orné et légèrement évasé de sa robe du bout de sa baguette.

- Merci. C'est mon père qui les coud et moi je les porte pour que les gens n'oublient pas que la famille Harpis est plus vivace que jamais.

Concéda-t-elle avec pédagogie. La famille Harpis était, effectivement, relativement connue dans le pays, surtout par les autres familles de sang-pur et/ou assez fortunées pour se payer ce genre de biens. La famille était, jusqu'à récemment, installée dans le Warwickshire, mais avait été contrainte à la fuite dans le Nord du pays.

- Un entraînement ? Elle secoua vivement la tête avant de lever un index pour venir caresser l'arrête de son nez. Non... Je n'oserais m'entraîner avec une telle tenue ! J'ai quelques amies dans notre promotion, Winona et Alicia, avec lesquelles nous répétons ce que nous voyons en cours et monsieur Ashworth me forme aux duels.

Adam secouera la tête de dénégation à la réponse de Celonia, il n'appréciait guère ce genre de discours dont les implications étaient quelques peu vicieuses. Il tenait à conserver ses valeurs, au rang duquel une certaine forme de politesse et de galanterie s'imposaient. Le tutoiement était une forme de concession qu'il était prêt à faire si elle pouvait aider ses camarades à se mettre à l'aise, au milieu de milliers d'autres, mais il refusait de totalement se dédire.

- Cela ne doit pas nous empêcher de cultiver cet héritage, d'autant plus en présence de personnes en capacité d'apprécier ses subtilités. A moins que vous ne vous en soyez accommodé, ce que je comprendrais.

Fera remarquer Adam. Quelque chose le gênait dans l'attitude de son interlocutrice, dans cette manière qu'elle avait de toujours sembler en contrôle. Il manquait d'une certaine spontanéité et même ses expressions de joie semblaient enrobés d'une certaine dramaturgie, comme si elles étaient le fruit d'une réflexion qui lui était inaccessible. Cela ne devrait pas tant le perturber, il avait connu plus d'une personne au comportement similaire dans sa précédente vie et lui même pouvait posséder un certain goût pour se représenter et pourtant il n'arrivait pas à se sentir parfaitement à l'aise en ce moment même. La vie à Poudlard avait peut être plus déteint sur lui qu'il ne voulait bien l'avouer.
Adam aura écouté avec attention les paroles de Celonia, comme il le seyait, avant de prendre à son tour la parole :

- Avec Monsieur Ashworth lui même ?
Un léger sourire se dessinera sur les lèvres d'Adam, mélange d'amusement à la constatation que le nom du Serpentard revenait finalement bien souvent quand ils conversaient ensemble, mais également à la fugitive pensée que la règle du tutoiement ne semblait pas s'appliquer à son professeur.
- Je ne lui connaissait pas ce talent. Existe t'il seulement un domaine dans lequel il n'excellerait pas ?

Le refus de tutoyer la jeune fille ne sembla pas l'émouvoir plus que de raison. Bien au contraire, la goguenardise espiègle qui, jusqu'alors, régissait ses traits sembla s'adoucir en une bouille plus contentée. La deuxième fois avait été la bonne, semble-t-il. Il était trop poli pour reprendre une jeune fille affligée d'un tic de langage, mais assez indépendant pour refuser une familiarité qu'on essaierait de lui suggérer... Un vrai petit gentleman ! Toutefois, elle se demandait s'il n'y avait pas plus à gratter... Les griffes de la Harpis ne manquaient pas de vigueur. Elle pouvait tout voir et elle verra tout.

- Une résolution qui vous honore plus qu'elle ne m'honore.

Répondit elle avec juste assez d'entrain pour qu'une touche de complaisance ne vienne s'ajouter aux tonalités de cet échange. Elle considéra en suite la question qui lui était posée et laissa ses pupilles décollaient vers les cieux, comme pour s'accorder un, factice, moment de réflexion.

- Je ne suis pas certaine qu'il apprécie être idéalisé. En tout cas, je ne l'ai jamais fait à titre personnel. Il est un danger sur pattes en ce qui concerne les potions.

Rétorqua-t-elle avec amusement avant de reporter son attention sur son interlocuteur.

- Mais oui, c'est un grand duelliste ! Il a déjà remporté plusieurs tournois et je compte bien lui faire honneur cette année.

Le fait qu'il refuse d'être idéalisé n'était qu'une raison de plus de l'idéaliser. Après tout personne n'aimait les vantards imbus d'eux même~~. En revanche ses échecs répétés dans la création de potions étaient rédhibitoire, quel homme incapable de correctement touiller une marmite pouvait se targuer d'être une protagoniste ?~~

Et puis, James était visiblement également une sommité quand il s'agissait de duel, et le jeune griffondor aura à affronter son dauphin au cour de l'année. Celà promettait. Alors que cette perspective germait dans l'esprit du jeune homme, il se surprenait à se demander quel genre de perdante pouvait être Celonia. Sûrement une très mauvaise perdante si il devait la juger, bien qu'elle était sans aucun doute capable de faire illusion pour ne pas perdre la face. Non qu'Adam avait la prétention de se croire supérieure à la protégée du grand James, les cours de DCFM avaient eu le bon goût de lui apprendre une certaine humilité. Il avait accumulé un retard titanesque dans bien des domaines qui lui demandera énormément de travail et de temps à combler. Ce qui ne l'empêchera pas de tenter sa chance. C'était dans l'adversité que l'on progressait.

Un léger sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu'il répondra à sa future adversaire :

- Et à défaut de pouvoir vous souhaiter la victoire, ce sera avec plaisir que je vous y retrouverai.

En parlant de question et de confrontation, et d'impressionner le dames, une interrogation lui venait soudainement à l'esprit.

- Par ailleurs, que pensez vous de Jude Leigh. Jai fait sa connaissance dernièrement. Un homme assez authentique, du genre à porter haut et fort ses convictions. Pensez vous qu'il sera un concurent sérieux pour vous ?

Il était rare de croiser quiconque n'étant pas encore au fait de la réputation de l'Ashworth. Une réputation frustrante tant elle était prestigieuse et la jeune fille savait d'ores et déjà qu'elle ne brillera jamais autant aux yeux de ses camarades que son mentor béni. Cependant, cela ne l'empêchera pas de faire son propre chemin. Elle jaugea silencieusement l'assomption du garçonnet, sans pour autant laisser présager d'une quelconque opinion. Elle n'était pas plus férue de confrontation d'idées et que de chevalerie. Toutefois, bienséance oblige, elle salua la future participation du lionceau d'un sourire moulé dans une amabilité de circonstance avant d'enrouler une de ses mèches ambrée entre ses doigts.

- Le plaisir sera partagé ! En ce qui concerne monsieur Leigh...

Elle s'interrompit avant que ses lèvres ne s'étirent sur le côté pour déployer une moue circonspecte.

- Il est l'actuel champion. C'est un duelliste de grand talent, je pense, sa seule faiblesse réside dans son matériel...

Presque aucun élève ne pouvait se vanter d'avoir une baguette de qualité supérieure... Presque personne, sauf la jeune Harpis.

- Mais vous avez dressé là un fidèle portrait du personnage, effectivement.

Conclut elle sur un air qui n'avait rien d'ibillique... Idyllique !

Il restait un invariant consubstantiel à toutes civilisation humaines. L'argent permettait de tout acheter, pouvoir, félicité, et même magie. Seul le salut de son âme ne pouvait être racheté, et ce bien que plus d'une tentatives aient put être faites en ce sens. C'est le regard se posant instinctivement sur la baguette sortie de Celonia qu'Adam répondra :

- Et j'imagine que vous avez déjà une longueur d'avance à ce sujet. Vous n'êtes pas de celles qui ne viennent pas préparer

Bien qu'il n'ait en vérité pas la moindre idée de quel matériel pouvait bien parler Celonia, si Adam était capable de distinguer de la soie d'orient du tissu lyonnais, il ne saurait pas différencier une baguette de maître d'un bout de bois sculpté. Il reprendra alors après cette affirmation dont il n'attendait pas particulièrement de réponse.

- Il s'agit donc de l'actuel champion. Je ne m'en serais pas douté. Il semblait assez fébrile, j'aurais pensé qu'il manquait de la discipline nécessaire à ce qui perfectionnaient leurs arts. Par ailleurs, je dois également avouer que je suis également surpris de vous voir autant attaché à la pratique du duel. J'aurais pensé que vous préfériez les pratiques plus intellectuelles.

Un innocent sourire d'excuse se dessinera sur son visage

- comme vous voyez je peux être bien mauvais juge.