Ciel de la Foret Interdite

Le ciel au-dessus de la Forêt Interdite.

Dans la nuit noire, James tranchait l’air à la recherche d’un indice très spécifique : Une fumée ou une lueur chaleureuse parmi les arbres. Il savait en effet Shane et Abigail autour d’un feu, mais plus important encore, l'écossais avait une idée de l'endroit où ils se trouvaient grâce à sa vision. Le temps comptait et chaque seconde le rapprochait de sa cible, il en était persuadé.

L'Ashworth avait suivi le chemin autant qu'il le pouvait, mais gêné par l'obscurité et par la cime des arbres, il ne pouvait continuer sans pénétrer la forêt interdite. Cela rimait avec une prise de risque inconsidérée, qui annihilerait toutes ses chances de sauver son amie. Toujours sur son balai, l'adolescent fit un demi-tour et posa ses yeux sur l'académie magique au loin. Sa dextre se leva direction le ciel et deux periculum partirent dans l'instant. Bouffé par la nervosité, James attendait des renforts qui ne devaient plus trop tarder avant de continuer sa folle aventure.

Comme un poisson dans l'eau, malgré l'urgence de la situation, William adore voler sur un balai. Sentir l'air frais passer dans ses cheveux, en pleine pénombre, lui redonne le moral mais il vit au loin deux periculum. Sans hésiter, abandonnant probablement ses deux camarades du lion derrière, le Gryffondor ainé fonça en direction du Periculum pour reconnaitre au loin James. Il agit son bras pour signaler sa présence.

"Tu as vu quelque chose ?"

L'arrivée des renforts eût le mérite de rassurer l'écossais. Il attendit que les camarades un peu plus lent que l'Hamilton ne le rejoignent pour prendre la parole. Sa mine était grave, peu enjouée à l'idée de prononcer les mots qui allaient suivre, mais il se devait d'énoncer la vérité pour prévenir ses camarades.

« - Shane retient Abigail non loin d'ici. »

Son regard bondit de visage en visage, comme s'il souhaitait retenir à jamais les valeureux sorciers qui avaient volé jusqu'ici sans se poser de questions. Ils lui faisaient confiance, c'était à son tour de la leur rendre.

« - Je connais le chemin, je sais exactement où ils sont, mais j'ai besoin que l'on descende pour les trouver. D'ici, je ne vois rien.»

Ses yeux parcoururent un instant la masse verte en contre-bas.

« - Je ne vous forcerai pas à me suivre, mais j'ai besoin de votre aide. Elle a besoin de votre aide. Si jamais vous n'avez pas le courage, vous pouvez toujours attendre ici et prévenir les prochains qui arriveront. Qui me suit ? »

Un à un, ses interlocuteurs furent jugés par le regard du serpentard, dont l'inquiétude faisait vaciller la flamme toujours présente au creux de ses yeux.

La suite des opérations semble finalement promettre une chance de sortir Abigail des griffes de son camarade de maison d'après ce que James prétend, à condition de plongée dans les abysses de la foret et des dangers qu'elle abrites sans quoi les choses seraient trop simple. Le regard de la lionne se pose sur les cimes quand celui de son ainé vert fait de même puis revient au visage de ce dernier pour en croiser le regard. Nymeria ne réfléchie pas un instant, prend une profonde inspiration puis déclare à mi voix:

-Ce n'est pas ce soir qu'une Lancaster se fera risée des dieux.

Une vie est en jeu, peut être deux bien que l'écossais parait d'avantage inquiet qu'en colère, du moins en comparaison avec Zverotic. La sorcière des marais passe une main dans son dos pour vérifier la solidité des nœuds qui maintienne l'épaisse tresse puis reprend calmement mais assez fort pour que le brun entende:

- A ta suite, James Ashworth.

Toujours la même salade de mots incompréhensible de la part de la blonde. Il laissa échapper un bref soupir. Bon, au moins, elle ne possède pas de baguette mais est-ce pour autant qu'elle sait utiliser un balai ? Cents points perdu à Gryffondor, ce n'est pas rien et, surtout, pour les raisons évoquées par les rumeurs. Toute façon, William n'a aucune envie de jouer les babysitter. Cependant, si elle s'écrase dans la forêt interdite en pleine nuit, elle sera morte à coup sûr et Travis le fera chier en disant qu'elle était sous sa responsabilité.

Il cherche du regard Dante et lui pointera du doigt Nymeria, lui indiquant de faire attention à elle. L'autre Gryffondor sait utiliser un balai et fait parti de l'équipe de Quidditch, il devrait pouvoir s'en charger.

Après avoir entendu le discours de James, et ses doutes concernant à ce qu'on le suive, William répondra d'un ton sec "Tu parles trop, James." Dis-t-il d'un ton sec avant de poursuivre "Abigail, nous attend" il attendra donc que le Serpentard lui montre l'endroit où sa princesse prisonnière.

La forêt interdite paraissait d'autant plus impressionnante une fois au-dessus et si dangereuse ... Que Shane ait choisi d'emmener son amie ici montrait sa grande connaissance et culture des lieux pour trouver un abri loin des bêtes sauvages ou bien sa folie de les sous-estimer et de se sur-estimer ce qui était dans les cas tout de même dangereux. Arrivant à la toute fin du discours de James qu'elle n'avait pas entendu, l'Infante le fixa comme si elle connaissait le plan de l'Ecossais, qui devait de toute façon être facile à deviner puisque les solutions restantes pour retrouver Abigail étaient limitées.

-"Attendez avant de partir !"

Fixant l'imposante forêt, l'aiglonne n'avait soudainement pas très envie d'y mettre le moindre orteil mais ce n'était pas pour autant qu'elle se défilerait dans cette quête devenue mystique, elle avait bien d'autres moyens d'aider.

-"Je pense que je peux m'approcher suffisamment près de la cime des arbres pour vous suivre depuis les hauteurs." Ce qui n'était pas non plus négligeable même si cela deviendrait de plus en plus difficile à mesure qu'ils pénétreraient au plus profond de la forêt. " ... Et vous aider de là."

Les rouges faisaient honneur à leur maison. Nymeria et Dante auront même réussi à toucher l’écossais, et ses signes de têtes avaient suffi à prouver sa reconnaissance. William, lui, fut ignoré pour son plus grand bien. Le serpentard se décala légèrement à l’arrivée de Maria, la laissant rejoindre l’espèce de cercle qu’ils formaient.

« - Tu ne pourras pas nous suivre longtemps, on voit que dalle d’ici. Allez, on y va. »

L’Ashworth se mit alors à voler en direction du dernier point du chemin qu’il avait repéré sans plus attendre. C’était de là que nos protagonistes allaient partir. James était confiant dans sa capacité à mener le groupe, sa vision encore fraîche en tête.

"Le plan de Maria est bon" dis-t-il à l'encontre de la Serdaigle qu'il voit arriver à toute vitesse "Occupe toi de les couvrir du côté gauche et moi je m'occupe du côté droit" William ne semble pas vouloir poser un pied à terre. Il sera plus efficace à partir d'un balai de toute manière, non ? "Et si James a raison, on vous rejoindra à pied".

Alija et Augustus étaient les derniers à se joindre à l’équipe de sauvetage. La faute à Augustus qui avait du mal à tenir l’équilibre sur le tapis volant du serbe, mais qui pouvait lui en vouloir ? Plus d’un seraient tombés du tapis pour leur première fois, surtout avec un pilote comme Alija qui n’était pas très consciencieux quant au bien être de ses passagers….

- Augustus, on y va pour sauver Abigaïl mais n’oublie pas qu’on est des Serpentard, toi moi et James, c’est les uns sur les autres que l’on doit veiller en propriété…. Aura-t-il glissé à Augustus lorsqu’il aperçu les autres au loin, espérant que celui-ci ait compris le message.

Lui et Augustus se mettront donc à suivre le groupe, après avoir rapidement fait répéter à James ses instructions. En vérité, c’était d’ailleurs plutôt lui qu’ils suivaient.

Qui aurait cru qu'il fallait dompter un

tapis comme on dompte un cheval ? Le tapis n'aurait même surement pas laissé augustus poser ses fesses sur sa propriétée sans l'urgence de la situation, il parvint pour finir a se trouver une position confortable, il appréciait cette nouvelle l'expérience. Mais c'était sans compter sur son son acolyte qui lui donna d'ultimes conseils

- Ouai t'inquiète, on est vraiment beaucoup de toute façon il a aucune chance ce shane

Il était d'accord avrc lui et ne remarqua pas qu'Alija s'était enroulé les pinceaux, puisqu'il commença à parler alors que ce dernier finissait de prononcer les dernières syllabes. Puis il se mit a observer la foret interdite. Puis une chose lui revint

- vaut pas mieux lancer un periculum pour que les gens voient qu'il est là bas ? Genre les profs aussi ?

Sans objection c'est ce qu'il s'empressera de faire...

Une partie de Celonia avait espéré que Jude se ferait la voix de la raison, à titre exceptionnel, mais il n'en fut rien. Faire un periculum maintenant, alors qu'Eleanor venait tout juste de partir, était parfaitement inutile et Celonia en savait quelque chose, puisque le sien n'avait pas servi à grand chose lors du combat contre le golem. Que faire ? Elle avait effectivement aperçu le petit groupe s'enfoncer dans la forêt, mais étaient ils les mieux placés pour sauver Abigail ? Ne valait il pas mieux tout miser sur les adultes ? C'était un pari que la jeune Harpis refusait de prendre... Ne pas suivre Jude, c'était aussi le mettre LUI en danger, car il sera seul là dedans... Il se pourrait qu'elle porte deux morts sur la conscience ce soir... Pourtant, elle préférait amplement le plan d'Eleanor, plus raisonnable et sensé... Elle eut un pincement au coeur, une telle initiative la dégoûtait plus que tout, mais le coeur avait ses raisons. Celonia leva sa baguette dans le ciel pour lancer un nouveau periculum.

- D'accord, on les suit... !

Elle essaya de se donner du courage, mais elle avait très peur. Pourquoi s'étaient ils tous séparés ? Ces fichus poufsouffles...

Voilà qu’arrivait enfin son meilleur allié, son meilleur ami. James et lui purent échangé un court instant sur la distance qui les séparait encore de leur point d’entrée : Là où la cime était encore trouée de manière éparse, permettant aux protagonistes de voir à travers et ainsi de pouvoir pénétrer le bois maudit.

« - Allons-y. » fit-il simplement une fois certain d’avoir retrouvé la trace du fameux chemin.

L’écossais plongea sans plus attendre, menant sûrement une espèce de file indienne derrière lui qui s’immisça dans la forêt. La lumière qu’émettait sa baguette lui permettait de s’orienter, tandis que son rythme de vol avait évidemment diminué pour s’adapter à une navigation entre les arbres. Son regard analysait l’espace à la recherche de la voie à suivre, s’enfonçant toujours plus profondément en enfer. La perte d’une amie chère demeurait impensable, mêlant sa colère à sa peur pour ne former qu’un carburant qu’on appelait communément le courage.