Re: Volière

La surprise fut encore plus grand en entendant que la belle Carla n'avait pas de cavalier. Comment était-ce possible ? Sa forte timidité apparente devait jouer mais pas au point de n'avoir personne.

- Quoi ? Mais comment ça se fait ??

Eleanor essaya de comprendre ce qui pouvait clocher chez la Serpentard sans vraiment comprendre.

- Personne ne t'a invité ? Pourtant tu es super jolie !

Elle espérait que ces mots lui feraient un peu de bien au moins.

Les joues de Carla s’empourprèrent de plus belle, ses épaules se haussèrent comme si elle cherchait à cacher son visage et elle se mit à triturer ses mains.

- Hummm… euh… si… enfin, euh… elle déglutit.

Le compliment était peut être de trop pour quelqu'un d'aussi timide, ce qui se vit dans sa réaction. Au moins elle était rassurée de voir que la pauvre Carla n'avait pas été ghosted.

- Ils ne te plaisaient pas ?

Un petit sourire bienveillant lui fut adressé pour l'encourager à s'exprimer sans crainte.

Elle se gratta machinalement l’avant-bras, et répondit d’une voix hésitante.

- Hum… ce… c’est pas important ahah…

Elle se racla la gorge tout en se passant une main sur le visage.

- Hum… elle pointa du doigt la lettre qu’Eleanor tenait toujours en main. Tu devrais la poster avant d’oublier, conseilla-t-elle avec un petit sourire.

Machinalement Eleanor porta sur la lettre qu'elle avait dans sa main et se rendit compte qu'elle ne l'avait toujours accroché suite à cette curieuse et agréable rencontre.

- Oh oui c'est vrai j'avais presque oublié !

Cependant le sujet du bal l'intriguait toujours car elle ne comprenait pas le pourquoi du comment. Et la rousse aimait savoir.

- Du coup tu peux me dire ce qui ne va pas par rapport à ceux qui t'ont invité tu sais, je leur dirai rien ! Enfin je comprends si tu n'as pas envie t'en fais pas !

L'idée était surtout de l'amener à lui parler sans la forcer non plus. Elle entreprit d'enfin attacher cette lettre avant d'oublier à nouveau.

- Hum…

Carla déglutit, frottant le lobe de son oreille droite entre son pouce et son index.

- Bah… je… je voulais juste pas…

- Tu as raison tu mérites de trouver un garçon chouette et mignon !

C'était peut être l'occasion de lui faire rencontrer William ? Bien qu'elle ne le connaisse pas assez encore. Mais ça pouvait être une idée à avoir. Ce qui lui en donna une autre qu'elle exprima avec un certain enthousiasme.

- Sinon on peut te trouver un cavalier ! Il y a quelqu'un que t'aimes bien ?

Le genre de ragot dont raffolait Eleanor.

Le visage de Carla vira instantanément au pourpre.

- Hum, euh… non, non… euh… je dois y aller!

Carla se retourna alors et tentera de partir à toute vitesse.

En voyant la réaction et la fuite de Carla, elle se sentit instantanément coupable et tenta de la retenir.

- Non attend !

Pour une fois qu'une Serpentard ne l'insultait pas ce serait dommage de s'arrêter là-dessus, d'autant que c'était peut être une des seule discussion qu'elles auraient.

- Désolée je ne voulais pas te gêner !

Cependant Eleanor n'entrava pas physiquement sa sortie, la laissant s'en aller si c'était ce qu'elle voulait.

Elle se sera retournée un simple instant, et aura lancé ;

- Hum, on… à plus tard!

Sur ces semblants d’aux revoirs, la verte se sera ensuite éclipsée.

- A plus tard...

Quelle curieuse Serpentard. La prochaine fois il faudrait sûrement se montrer moins avenante, en tout cas en parlant du bal. Un soupire et Eleanor parti à son tour.

Le serpentard s'immisça dans la volière et choisit un piaf qui lui semblait en bonne santé. Il attacha une enveloppe à sa patte, un doux air mélancolique au visage.

Cher frère, Helig,

J'espère que cette lettre te trouve en bonne santé et plein d'aventures ! Les couloirs de Poudlard sont un peu plus sombres depuis ton départ, tu nous manques vraiment. Comment se passe la vie à Durmstrang ? Les cours sont-ils aussi intenses qu'on le dit ? J'imagine que le froid ne te déplait pas plus que ça, même s'il est assurément plus féroce qu'ici.

Prends soin de toi, mon ami, et n'oublie pas que Poudlard ne sera jamais vraiment pareil sans toi.

À bientôt je l'espère,

James Ashworth

Un dessin d'Abigail était joint au courrier.

L'oiseau s'envola.

Durant les vacances de fin d'année, Jude avait reçu une missive signée par Isidor Lionheart. Le vieux professeur avait été absent de toute la fin décembre, on savait qu'il avait eu beaucoup à faire notamment avec l'histoire de la tour écroulée. Et il semblait que son absence était aussi liée à autre chose...

"Jeune Jude Leigh,

Je vous écris pour vous informer que j'ai enfin des nouvelles de votre mère, Ariel Leigh. Elle est détenue dans une prison du Conseil, pour une durée indéterminée en attendant son procès. L'enquête du Conseil n'est pas terminée, c'est pour cette raison que les informations étaient difficiles à trouver. Votre mère va bien cela mis à part, et elle vous demande de patienter pour son retour, et elle promet qu'elle vous expliquera tout de vive voix sans rien vous cacher.

À bientôt,

Isidor Lionheart."

Jude se retrouve face à une lettre inattendue provenant du professeur de Défense contre les Forces du Mal. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale à la vue de l'enveloppe. Ses doigts hésitèrent quelques instants avant de se décider à l'ouvrir, redoutant de bien mauvaises nouvelles.

Cependant, à mesure qu'il parcourt les mots, une bouffée de soulagement l'envahit. Sa mère était apparemment encore en vie, retenue prisonnière par le Conseil des Sorciers en attendant un procès. Plus d'un an avait passé depuis son emprisonnement, imaginer les conditions de détention de sa mère lui glaçait le sang.

Pourtant, la lettre semble terminer sur une leur d'optimisme. Ariel, semblait relativement positive malgré les circonstances, promettant de tout lui expliquer de vive voix quand tout sera fini en personne. Jude lut la missive à plusieurs reprises, se raccrochant à l'espoir d'un jour retrouver sa mère, tout en ressentant une angoisse persistante face des épreuves à venir.

Suite à cette lecture, Jude s'attela à l'écriture de deux lettres : une pour Isidor et une autre pour quelqu'un de la maison du professeur.

"Cher Professeur Lionheart,

Je tiens à vous remercier sincèrement pour vos recherches.
Apprendre que mère est encore en vie, malgré les circonstances, apporte la lumière dans cette obscurité.
Il n'existe pas de mots pour vous dire à quel point je vous suis redevable.
Merci encore.

A très bientôt,

- Jude Leigh"

Jude envoie une lettre et repart parler avec Sun, la seule personne intéressante pendant les vacances.