Re: Devant la salle de classe de DCFM

"Ça serait sympa de passer du temps ensemble, peu importe l'événement," répondit William avec un simple sourire.

Son insistance à passer du temps ensemble en dehors des cours et à privilégier des moments en tête-à-tête laissait William perplexe. Il ne pouvait s'empêcher de se demander si Eleanor avait des sentiments pour lui. Cette volonté de se retrouver dans des contextes plus intimes lui laissait penser qu'il y avait peut-être quelque chose de plus profond dans les intentions de la Poufsouffle. Cependant, il préférait ne pas sauter aux conclusions trop rapidement et attendre d'avoir des signes plus clairs avant de tirer des conclusions. Hors de question de commettre une nouvelle fois la même erreur.

"A condition que tu paies la première tournée de bièreaubeurre" ajoute-t-il.

C'était aussi sa façon de se rattraper et de montrer que le bal n'était pas une fin en sois. Sa proposition semblait avoir marché et calmer la déception de son camarade de classe, ce qui la rassurait un peu. Eleanot fit ensuite mine de réfléchir et d’hésiter quand à la condition imposée par William qui se savait en position de force avant de hocher de la tête en signe d'accord.

- Allez ça marche.

En espérant que les suivantes ne seraient pas pour elle. Une bierraubeurre n'était jamais aussi bonne que quand elle était offerte et permettait de garder quelques sous en poche.

- Tu me diras quel week-end ça t'arrange.

Il faudrait aussi voir selon ses horaires de travail chez l'apothicaire/

"Entendu," répondit William, tentant de masquer son trouble par une apparente décontraction.. "Généralement Jack nous fait subir les pires entrainements pendant l'hiver. « Un véritable joueur de Quidditch vole même quand les flocons tombent» il nous disait l'année dernière."Même si ce ne fut pas un bon souvenir, la souffrance était telle que le Gryffondor avait pu, pendant un bref moment, oublier les problèmes causer par des rumeurs infondées.

"A partir de janvier je suis plus dispo"

Eleanor avait peut être bien fait d'être mauvaise au quidditch pour ne pas avoir à subir de tels entraînements finalement. En tout cas les explications de William furent entendues et elle acquiesça.

- Pas de soucis, tu me diras quand tu seras dispo !

Les minutes s'écoulaient et le prochain cours n'allait pas tarder, hors de question d'arriver en retard.

- Bon on y va avant de se faire enlever des points ?

William acquiesce d'un signe de tête et sourit. « Absolument, on se voit plus tard. » puis se dirigent tous deux rapidement vers leur prochain cours pour éviter tout retard.

Tout allait de travers, c'était terrible. Terrible. La jeune Harpis avait un peu l'impression de passer à côté de tout, le bal, l'épidémie et tout le reste. C'était comme si elle n'avait aucune prise sur ce qui lui arrivait et cela l'enrageait intérieurement. L'incommensurable manque de goût masculin combiné à des petits parasites invisibles, voilà deux adversaires que la jeune fille n'avait aucun moyen de combattre pour l'instant.

Qu'était elle supposée faire maintenant ? Tout laisser tomber et restait dans son lit jusqu'à noël en se lamentant ? L'idée était séduisante, mais ne lui ressemblait pas. Il fallait qu'elle s'accroche au peu qu'elle pouvait avoir et, en l'occurrence, la "conspiration" des trois zigotos pouvait bien lui servir d'exutoire, au moins jusqu'à la fin du bal. Malheureusement, elle n'était pas parvenue à vraiment en apprendre plus et le temps manquait cruellement...

Sa seule chance était de tenter de suivre l'un des trois zigotos et d'espérer le prendre sur le fait de quelque chose d'intéressant. Comme toujours, elle espérait croiser Bertolt qui était, selon elle, celui avec le plus de potentiel. Toutefois, sa nervosité était aussi son arme la plus dangereuse, alors il fallait faire attention...

Elle était assise sur un banc de l'étage depuis un moment déjà et surveillait du regard les allées venues de tous. Arrivera-t-elle à en repérer un ? Si oui, elle commencera à le suivre en tâchant d'être aussi discrète que possible.

Après de longues minutes d'attente vaines, il lui vint à l'esprit un flash de lucidité : il serait bien plus efficient d'attendre Berthold à la salle commune et le suivre ensuite. Ou bien à la grande salle, là où tout le groupe avait sans doute des chances d'être réunis...

Elle descendit en grande-salle, peut être sera-t-elle plus chanceuse là-bas.

Son périple de plusieurs heures la mena finalement ici, où elle vit le groupe se séparer. Berthold semblait s'en aller vers les escaliers, tandis que le groupe restait planté là, en le regardant partir. Ils semblaient parler du Serdaigle. Que fait-elle ?

Cette histoire lui avait déjà coûté une bonne partie de sa journée et elle était maintenant confrontée à un choix qui pourrait tout lui faire perdre. Suivre le timide Berthold ou écouter le reste de son groupe ? Il lui sembla plus pertinent de prendre son aîné en filature, mais qu'arriverait il s'il se contentait de remonter dans son dortoir pour ne plus en redescendre ? Mince, elle n'avait pas le temps d'y réfléchir, il fallait qu'elle le fasse. Elle se décida à suivre Berthold.

Celonia put suivre Berthold jusqu'assez loin dans le domaine, si elle se tenait suffisamment loin pour ne pas être repérée. Ils arrivèrent ici.

Resté un peu plus longtemps puisqu'il avait une question à poser, James sortit en dernier du cours de DCFM qui venait de finir. Une bonne partie de sa classe s'était déjà volatilisée dans les couloirs, ce qu'il s'apprêtait à faire en voyant qu'Abigail et Alija n'avaient pas eu la patience de l'attendre, sûrement la faute au serbe. L'Ashworth prit donc la direction du club de Divination sans perdre plus de temps.

Jo n'avait pas de club requérant son attention ; s'il s'était attardé ici c'était pour refaire son lacet, tout simplement, bah oui. Accroupi dans le passage, il se décala pour laisser passer son camarade.

Camarade qui d'ailleurs,, était visiblement seul.

-Psst !

Johannes... James jeta un coup d'oeil furtif aux alentours, par pur réflexe lorsqu'il parlait à des poufsouffles, avant de répondre.

« - Hm ? »

L'écossais se doutait de la raison de cette interpellation, mais préférait attendre d'en être certain avant d'entamer une quelconque discussion.

-On peut se parler ? Y en a pour cinq minutes.

Jo s'était relevé. Entre ses mains, il faisait nonchalamment tourner un oblong morceau de bois taillé qui n'était pas sa baguette. Si James avait choisi la spécialité botaniste, il aurait pu reconnaitre du bois de sureau.

« - Ouais, bien sûr. Qu’est-ce qu’il y a ? »

James se mit à marcher, invitant son camarade à faire de même.

Il le suivit sans se presser.

-Rapport à l'histoire de l'autre fois, sur les bouquins.

Il comptait bien rester vague. Tous deux savaient ce qu'il en était réellement.

-Tu voudrais que je te donne ça comment ? J'ai pas envie que ça traîne trop chez moi.

« - Dans le parc. On se voit deux minutes, on fait l’échange et voilà. »

Les yeux du serpentard regardaient le fond du couloir, droit devant.

« - T’as quoi, du coup ? Et combien tu veux ? »

Fallait-il encore que le deal soit assez intéressant pour être conclu.

-Deux livres.

Des livres, livres hein, l'objet du deal, pas le prix.

-Je sais pas encore quoi, j'attends mon fournisseur. Pour le prix, tu vois d'abord si ça te convient et on discute après.

« - Ok, ça me va. »

Rien à redire, la réputation de Johannes était fondée, un vrai professionnel.

« - Demain 18h dans le parc, c’est bon pour toi ? Je serai vers le grand arbre près du lac. »

Il n’y en avait qu’un d’assez grand pour être appelé ainsi.

-Demain ? Hmm, oui ce sera bon. J'ai des préparatifs à faire alors. Je te laisse.

Il ralentit le pas.

« - Parfait, à demain. »

James s’en alla sans plus de politesses.

Fin des cours en cette journée, l'Infante passait forcément par là pour rejoindre la bibliothèque pour travailler.

Elle avait rejoint la bibliothèque depuis bien longtemps.

William est un homme occupé, il a une grosse soirée à organiser. Il n'est plus comme tous ces élèves qui errent sans but en ne pensant qu'à leurs futures buses. Lui est, à présent, un homme différent. Un futur unificateur même mais même Alexandre le Grand a eu besoin de l'aide de ses généraux pour conquérir jusqu'en Inde.

C'est donc pour cette raison qu'il cherche la personne la plus intelligente de leur promotion : Abigail.