Re: La Grande Salle

Le cadet semble étonné. Il s'attendait à se faire gronder, voir engueuler. Mais, comme d'habitude, Peter reste quelqu'un d'étonnant qu'importe les circonstances.

- Je préfère éviter j'aurais l'impression d'être un Serpentard si je fais ça.

Dis-t-il avant de poursuivre.

- Suis-je toujours admis au club de duel ?

Au cercle fermé, évidement.

Peter arqua un sourcil, puis rit.

- Aaah... c'était donc ça !

Il le poussa avec le poing contre l'épaule.

- Bien sûr Jude. En revanche, je peux pas te promettre que tu hériteras du club plus tard...

Jude le laissa faire reculanr légèrement. Avec un leger souriee en coin il répondit.

- Ne t'en fais pas pour ça. Je laverai mon nom en gagnant plusieurs tournois de duel.

- J'espère bien Jude.

Il se leva.

- Vas-y bonhomme, je vais y aller moi. Sois prudent dans les cachots, ou... tu veux que je t'accompagne ?

Avait-il l'air tant besoin d'aide que ça ? Ou peut-être que Peter s'inquiète de possibles agressions parce qu'il n'a pas de baguette ? Il est partagé entre avoir avoir l'air faible ou faire le bonhomme qui n'a même pas peur.

- Non, merci Peter. T'en fais pas !

Malgré sa petite taille, il n'est plus un enfant sur lequel il faut veiller et Jude compte bien faire passer le message à Poudlard.

- Bonne journée !

- Je dois y passer de toutes les façons, donc autant le faire maintenant.

Il l'accompagnera donc, si c'était bien là bas que Jude allait. Ils discuteraient peut-être de mondanités avant de se séparer ensuite.

Dimanche matin, comme tous les matins et notamment les dimanche, Arles venait chiper de la nourriture dans la Grande Salle pour la manger ailleurs. Il trouva qu'il y avait moins d'élèves que d'ordinaire ce matin là, mais ne sut pas si cela était fondé ou si ce n'était qu'une impression. Il sera reparti par la suite, bien inconscient de ce qui s'était joué cette nuit.

Une Grande-Salle peu peuplée mais beaucoup trop aux yeux de la Gryffondor assise devant une assiette pleine visiblement intacte, le regard fixe posé dessus pouvant laisser croire que l'ustensile est porteur d'une beauté fascinante ou recèle un précieux secret entre morceau de viande froide et poignée de navet. Le visage creusé de cerne se lève un instant au passage du Serdaigle qui reconnait son ainé sans parvenir à poser un prénom dessus, quelques chose comme Miles, Clive ou peut-être bien Charles. Un élève dont la blonde se souvient pour la simple raison qu'il semble lui aussi entretenir une pseudo relation avec Sun, ce qui est assez rare pour être notable et en dis long sur lui, du moins assez pour que la troisième année de nouveau sans baguette l'interpelle:

- Monsieur, vous pouvez manger ici à présent que le mal est passé.

L'autre raison pour laquelle le bleu se saisisse de nourriture sans la consommer sur place serait un tempérament solitaire, éventualité probable que Nymeria décide d'ignorer car son besoin de communiquer se fait soudainement pulsion.

Voilà qu'on l'alpaguait dès le petit déjeuner, la journée avait pourtant bien commencé. Arlès papillonna des yeux.

— Oui et je peux manger dehors si j'en ai envie aussi.

Il continua son chemin.

Apathique est l'image qu'affiche la sorcière, difficile de déterminer si il s'agit de stupeur, de lassitude ou d'autre chose encore.

-Dans les escaliers aussi, une salle commune, devant la statue de la sorcière borgne, le couloir aux torches.. Un tas d'endroit pour sur mais je vous conseil les alentours de la salle commune Poufsouffle, on dit qu'un des blaireaux peut vous trouvez n'importe quoi et il semble évident qu'il vous faut un meilleur comportement.

Arles, qui avait stocké ses victuailles dans un baluchon à carreaux rouge à l'esthétique cochonou, balança ce dernier dans son dos avant de répondre à la lassitude par l'indolence.

— Ca marche, j'en ferai part à qui de droit. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'aimerais manger seul.

Avant de repartir comme il était venu, s'il n'était pas retenu de force.

La rouge se redresse sur ses deux jambes tout en rebondissant immédiatement:

- Père dis que celui qui mange seul s'étouffera seul. Nous pourrions ajouter: et finira par jeter son dévolu sur la seule personne ayant tenté de le sortir de sa solitude, par l'enlever puis mourir assassiné dans une foret lugubre sans personne pour le pleurer.

Une théorie montée de toutes pièce par une jeune fille ayant passée les dernières heures de la nuit à comprendre les agissement d'un déséquilibré. Une main viens saisir une miche de pain pour la faire sautiller dans la paume, une tentative de sourire échoue sur une moue donnant l'air à la lionne de retenir un éternuement puis celle-ci reprend:

- Où va-t-on? Le bord du lac est joli mais il fait encore très froid.. A vous de choisir, je vous suis.

Arles ne s'était pas arrêté, pas plus qu'il n'avait attendu Nymeria, et avait accéléré le pas en la voyant le suivre, sortant de la Grande Salle.

Il faudra plus que de grandes enjambées pour se défaire de la sorcière qui ne quitte pas son ainé des yeux tout en le suivant en tentant de se caler sur son allure. Si Arles veut se départir de Nymeria il lui faudra fournir d'avantage d'effort.

-Je disais : Le lac est joli mais il fait froid...

Les deux camarades se retrouve donc dans le Grand-Hall.

Ils arrivèrent ici https://inquisitionem.forumactif.com/t727-couloir-du-premier-etage#23789

L'appétit s'était emparé du Griffon, incitant celui-ci à franchir les immenses portes de la Grande Salle afin de se retrouver parmi les siens à la table des Gryffondors. À cette heure particulière de la journée, le lieu demeurait paisible, dépourvu de la foule habituelle. Les mets exposés étaient modestes, quelques en-cas et des fruits secs, éphémères tentations pour apaiser les faims du moment. Ainsi, le jeune sorcier s'adonna à grignoter ces maigres offrandes, plongeant dans une déambulation mentale, son regard errant sur les contours de son environnement.

Dante ne l’avait visiblement pas remarqué avant, et c’était réciproque chez celui qu’il venait de remarquer. James Schmidt, bon pote de Dante, profitait du calme des lieux pour lire la dernière gazette.

À ses côtés, c'est son fidèle ami, son Freund allemand, qui le tira de sa rêverie. Ils partageaient la plupart de leurs cours, une camaraderie indéfectible qui transcendait les frontières des maisons. Son compagnon était là, assis à proximité, plongé dans la lecture de la Gazette récemment parue. Un sourire léger éclaira le visage du jeune Rouge, avant qu'il ne décide d'extraire discrètement sa baguette, lançant furtivement un sortilège, comme une malicieuse parenthèse dans leur quiétude apparente.

- Spumae...

Dante n’eut aucun mal à incanter un flot de petites bulles qui vinrent flotter jusque James pour lui éclater en pleine face. Enfin, les dégâts restaient minimes, un coup de serviette et le problème était réglé. Son journal par contre… ah non, il n’avait rien eu.

- Owow??!

L’allemand posa son journal sur la table tout en fronçant les sourcils, tourna la tête, à droite, à gauche, et remarqua enfin le chenapan. Il ouvrit alors la bouche pour dire quelque chose, mais il ne fit qu’avaler une bulle. Il grommela, et tentera de souffler le plus fort qu’il le pouvait pour renvoyer les projectiles liquides vers leur envoyeur.

- Allons, ce n'est pas quelques petites bulles qui vont te contrarier tout de même !

Rétorque alors le Griffon, semblant amusé de la situation alors qu'il range prestement sa baguette pour se caller aux côtés du blond. Il le salua d'une petite tape derrière le dos avant de piquer quelques amandes dans une corbeille. Son regard bifurquera ensuite des yeux de son camarade au journal qu'il feuilletait, curieux, il lui demandera alors.

- Qu'est ce que tu lisais de manière si attentive ?

Il secoua vivement la tête avant de se passer la dextre sur le pan droit de son visage.

- Ah la prochaine fois que tu seras sans défense j’vais t’asperger moi on verra, grommela-t-il, sans pour autant sembler vraiment remonté, alors que Dante s’installait.

Ses pupilles firent alors chemin vers son camarade, et sa main droite vint s’emparer du journal, qu’il tendit au rouge sans un mot, avant de lui aussi chiper quelques amandes.

Une réponse silencieuse sera offerte à son camarade alors qu'il réceptionnait le journal tendu. Ensuite, d'un regard froncé, il avisera la première page, puis les suivantes. Cherchant à savoir ce qui pouvait bien rendre son camarade aussi perplexe.

Il put lire ceci ;

SCANDALE !
L’annonce officielle de la sortie du prochain opus de Gringotts Theft Auto fait grand bruit !

C’est officiel, Gringotts Theft Auto sixième du nom, ce sera pour 1655 !

La saga lancée en 1627 se poursuivra, ont annoncé ses auteurs lors d’une réunion en grandes pompes. En plus des extraits et annonces déjà disponibles, nos sources fiables se sont procuré des leaks et autres informations croustillantes, alors place à l’info!

Gringotts Theft Auto s’est fait connaître pour sa proposition tout à fait décalée et unique: un monde où le lecteur est libre de commettre toutes les plus basses exactions. Le premier opus s’était concentré sur des ”missions” consistant à cambrioler la banque de Gringotts, mais, au fil des sorties, l’expérience proposée s’est diversifiée pour proposer une palette effarante de tout ce qu’il se fait de pire ; pyromanie, meurtres, agressions, destructions à grande échelle… la liste est longue comme un bras, de quoi dérouter!

Continuant sur sa lancée d’innovations technologiques et narratives, le prochain opus devrait proposer une expérience de lecture moins poussive, un réalisme plus poussé, des sensations plus palpables… En bref, une interactivité et une immersion inédites, si l’on en croit les auteurs.

Le processus d’écriture et de développement serait en bonne voie ; le produit fini sera bientôt dans toutes vos librairies, au grand dam des gobelins, qui n’ont pas manqué de se plaindre. Ces derniers arguent que ce livre encourage à la délinquance, notamment à leur égard, et au banditisme.

”Honteux! Scandaleux! Cette horreur sans pareil témoigne parfaitement du délitement de la communauté magique et ses valeurs!”
déclare ainsi Grukgott, gobelin travaillant à Gringotts.

”GTA VI”, de son acronyme, va encore plus loin dans l’innovation. Non content de permettre à ses lecteurs de pouvoir saccager le Chemin de Traverse, la carte du livre va désormais s’étendre en dehors des barrières magiques, jusque chez les moldus, dans la ville de Londres. Au programme: pillages, destructions et meurtres de masse. Des sources confidentielles nous murmurent même qu’un pan secret du livre proposera une infiltration au sein de l’Inquisition dans le but d’abattre son chef! Autrement, le livre proposera de nouveaux outillages et armements, notamment des armes moldues.

L’annonce s’inscrit dans un climat délétère pour le monde du livre interactif, dont le médium est accusé de corrompre la jeunesse, encourageant au crime et poussant à la violence. Une mère de famille anonyme nous a par exemple déclaré que son fils aurait sombré dans l’addiction aux livres interactifs, le menant à fréquenter des personnages peu recommandables… Résultat des courses? Dans les geôles du Conseil!

A ce sujet, nous avons tenté de contacter des membres éminents du Conseil, mais aucun n’a souhaité répondre à nos questions…

Qu’en est-il alors? Des témoignages, vos avis… n’hésitez pas à partager votre histoire ; envoyez un courrier aux locaux de la Gazette du Sorcier!

par Pascal Pro, pour la Gazette du Sorcier

Au fil de sa lecture, les traits du visage de Dante évoluèrent. Bien qu'il eût déjà entendu parler des livres narratifs, le concept semblait demeurer quelque peu énigmatique pour lui. Cependant, face à l'engouement suscité par le prochain opus de GTA VI, son intérêt grandissait irrémédiablement pour la franchise. La promesse de liberté, d'immersion, et de violence avait de quoi enflammer l'imagination de tout enfant de son âge. Il tourna le regard vers son camarade, ravalant légèrement sa salive, manifestement un brin décontenancé par l'annonce.

- Tu... Tu penses te l'acheter ?

James secoua la tête, dépité.

- J’aimerais bien, mais ça coûte une blinde… A sa sortie GTA V il coûtait cinq gallions apparemment.

Dante, qui vivait à Pré-au-Lard, savait que cinq gallions était l’équivalent de cinq revenus universel.