Profondément dans la forêt

L'air interdit, lèvres serrées, Arlès enverra un Confondus vers le serpent géant. Il jettera ensuite un œil au concierge, et fit un pas en arrière sur sa branche, se préparant à évacuer de l'autre côté de son perchoir qui délimitait la zone de "combat".

Oui, je vais utiliser mon sortilège de désintégration de serpent géant. Pensa Arlès en grinçant des dents suite aux propos du concierge. Je n'y avais pas pensé avant, heureusement qu'il est là celui là.

Un hurlement.
Un hurlement de douleur.


De la douleur, comme il n'en avait peut-être jamais ressenti.
Pas de la douleur physique, non, la douleur de comprendre que peut-être il allait enfin, faire la rencontre de la mort...
La mort, mais pas celle à laquelle il s'attendait, la mort en une terre étrangère devant ceux qui, et il le savait au fond de lui, n'étaient pas vraiment les siens...
Il se remémora les faits les plus marquants de sa vie, ses échecs, ses réussites...Tout ça pour ça ? Lui qui pensait être pour les sorciers l'équivalent de l'inventeur du feu ?
De quoi se souviendra-on de lui dans les livres d'histoire ? De pas grands choses assurément...Il ne pouvait se résoudre à laisser la mort le saisir...
Mais la mort elle, ne lui pendait pas au nez, c'est lui qui pendait littéralement au nez de la mort...Ou peut-être ?


Pendant ces quelques secondes qui paraissaient dans sa "cabeze" dans de longues heures, la main de Fidel Dadis Bagamba, parcourrait doucement le long de son manteau, à la recherche de quelque-chose, d'un objet qu'il n'avait jamais considéré, sa baguette.  Le "bout de bois" comme il se plaisait à l'appeler, l'ironie de la chose était que la baguette du sorcier à la peau ébène, était d'un blanc immaculé...Il parvint à la dégainer, lentement....et à la pointer droit sur la gueule du monstre....


Peut-être était-ce bien la mort qui pendait au nez...de ce léviathan ? Peut-être que oui...il était, il était lui ce lui qui allait donner la mort car IL ÉTAIT LE PRODIGIEUX L'ILLUSTRE LE BEAU GARÇON LE REDOUTABLE LE SAVANT AUX 7 DOCTORATS FIDEL DADIS BAGAMBA LA MONTAGNE DU TCHAD NGALA GALOUUUU AOHZAHSHOXOPAJIOXJIOIJS !!!!!!!!!!!!!!!!!!


Un hurlement.
Un hurlement de rage.

Spoiler:

Poddrick crache un gros molard sur le cadavre du Serpent, pensant également à Banana avec un tel geste. Bien que le frisson froid terrible et le geste primaire de dégoût face à une telle magie le désorienta quelques instants, sa dérive laissa rapidement place à un autre sentiment, la colère. Utilisant de sa force prodigieuse pour les standards humains Mac Poddrick ira arracher le sorcier de la mâchoire du monstre, quitte à le brusquer.

-Vous êtes assez amoché pour être convaincu de repartir ou vous voulez encore un peu d'adrénaline ? Crache t'il avec une certaine vémence.

Le temps passant, d'autres émotions s'étaient mêlées à la peur, formant quelque chose qu'Arles peinait à comprendre, générant pour l'instant une sorte de fascination à laquelle il songeait en reprenant ses esprits. Il sauta de sa racine, usant d'un Amortissio au besoin, et alla prêter main forte au nain. De loin tout d'abord, puisqu'il le regarda faire pour s'assurer que le serpent était bien mort, puis en s'approchant et en faisant levier de son épée au besoin pour ouvrir la gueule du monstre et dégager la jambe de Bagamba pendant que le concierge l'en extrayait.

— Attendez... Allez y tirez ! Hg ! Grogna t-il en poussant sur la poignée de son épée. On va devoir assurer pour la suite, monsieur Poddrick. Siffla Arlès en constatant l'état de la jambe et de son propriétaire. La bonne nouvelle, c'est que ce sortilège a sûrement incité toute la zone à décamper.

Il jeta un œil vers Fidel.

— Vous m'entendez professeur ? Vous êtes pâle, enfin, façon de parler.

Extirpé par Mac Prodrick et Arles, des râles plaintifs émanaient du chasseur de créatures magiques, sa jambe droite était en effet en piteux état…Cela dit son esprit était comme….absent, comme si son cœur s’était figé par le sortilège de qu’il venait de lancer, pire qu’un sortilège de mort, un sortilège d’anihilation de l’âme. C’était loin d’être le premier être vivant qu’il avait tué, mais c’était le premier duquel il avait mis fin à l’existence sur tout les plans d’existence…Peut-être n’avait-il pas d’autres choix ? Mais peut-être que si il était resté au château, et avait laissé ce serpent-géant en paix, tous deux seraient en vie et bien portant ? Certainement. « Je l’ai fait pour la science » tentait-il de se justifier, mais son cœur lui connaissait la vérité, ce n’était pas tant pour la science que pour la gloriole, la sienne.

Le sorcier noir fixa de la tête tour à tour Poddrick puis Arles….Puis s’exclama laborieusement .

-Soyez témoin du sort réservationné à ceux qui osent se dresser face au pouvoir de Dadis..et de sa magie NWARE !

Il se tourna alors vers le cadavre de la bête, et l’observait d’un air satisfait….Puis se tourna vers Poddrick qui devait sûrement à minima le regarder d’un regard furieux :

- Nous avons encore du travail, Poddrick ! Le travail est une alternative auxquels les hommes succombent lorsque leurs subsistance ne leur permet pas de….

Il se stoppa dans sa diatribe et se mit à tousser, visiblement il était trop mal en point pour continuer.

- M.Rayne, cours pratique de médico-magie. Veuillez réparationner ma jambe provisoirement de manière PROVISOIRE ! Il était clair que tout soin effectué ici ne serait que du provisoire, le prodige africain allait avoir besoin d’une grosse intervention et d’une bonne période de repos….

Le blessé farfouilla dans sa sacoche et en sorti une fiole de red jumbo. C’était plus pour avoir quelque chose en bouche que pour les effets du breuvage. Le coeur de Fidel continuait de battre fort, ses pensées les plus profondes étaient encore focalisés sur l’acte qu’il venait de commettre.

Rayne planta son épée dans la terre et posa un genou au sol, regardant la jambe de Bagamba, baguette en main.

— J'ai fort heureusement une certaine expérience de ces situations. Expliqua t-il. Je vais la replacer au mieux et la bloquer, ca risque de faire mal, je vous serais gré de ne pas m'envoyer rejoindre le serpent géant professeur.

D'un geste de baguette, il tenta d'user de magie libre pour conjurer les composantes essentielles d'une attelle, à savoir un support rigide dans lequel il pourrait enfermer la jambe de Fidel. D'un geste précautionneux, il enferma la jambe du professeur dans l'attelle, serrant fort afin de la bloquer. Arlès n'était pas quelqu'un de très empathique, mais il grimaça tout de même, puisque s'étant déjà retrouvé à la place de l'estimé professeur.

— Il va falloir faire vite. Je n'ai pas vu de sang sur vos vêtements, mais je n'ai aucune idée de l'état à l'intérieur et ma spécialité est plus de casser que de réparer. Si on veut prendre des choses sur ce serpent ou son nid, c'est maintenant ou jamais. Revenir après risque d'être compliqué, l'agitation attirera sûrement du monde ici une fois le souffle de la mort retombé.

Il regarda son professeur, expectatif.

Aussi amoché soit il, visiblement l'africain n'avait pas perdu de sa "témérité" pour ne pas dire de sa folie suicidaire.  Mac Poddrick ira prendre position quelque mètres devant Arles pour se tenir prêt à le défendre au besoin,  regardant avec attention la forêt pendant que le garçon use de ses capacités médicales. En entendant l'échange de mots des deux sorciers le nain répondra avec une colère à peine dissimulée sans détourner ses yeux des arbres alentours.

-Si vous vous attendez à ce que je vous aide à découper la peau du Serpent ou que je porte des putains d'oeufs vous pouvez toujours vous gratter les bourses. Nous devons partir au plus vite.

Le professeur Bagamba avait écouté sagement les explications d’Arles et l’aura même gratifié d’un « J’ai confiance, fais dont, mon enfant » une manière de parler qui était loin d’être sa manière habituelle de parler, sûrement son affreuse blessure l’avait un peu adoucis…Il aura tenté de cacher sa douleur mais celle-ci se faisait toujours ressentir….

Il n’avait pas répondu à Mac Poddrick et s’était d’abord tourné vers Arles.

- Vous avez raison Rayne, allez dans le trou et chercher des œufs de serpents…je vais rester ici et marquer la peau du serpent aux endroits où se trouvent son cœur et sa poche à venin.Il s’était en effet saisi de sa baguette.

Bagamba degna enfin s’adresser au nain :

- Comme vous le voyez, nous allons rester ici encore un peu que vous le vouliez ou non, Poddrick ! Donc vous pouvez soit aider Dadis et le jeune Arles en arrachant quelques dents de ce serpent et en essayant de le dépecer un peu…SOIT RESTER ICI À VOUS TOURNER LES POUCES ET À NOUS FAIRE PERDRE DU T…. Sous le coup de la douleur, il s’arrêta brusquement….

Mac Poddrick se résigne finalement à aider. Découpant à l'aide de la lame les crocs du serpent et récupérant son venin dans des fioles non sans cracher quelques insultes envers Banana.

Arlès revint en premier, les mains vides.

— Rien dans le trou à part des tas d'os. C'est sans doute préférable, si c'est une femelle, la présence d'oeufs aurait signifié celle d'un mâle.

Sur cette pensée et voyant le concierge s'affairer, il décida d'être proactif, et conjura une nouvelle épée pour aller assister le concierge et finir plus vite. Si Mac Poddrick utilisait ses habitudes de nain, Arlès employait son expérience à l'épée pour faire sauter écailles et crochets

Arlès désinvoquera les épées après leur tâche "accomplie".

— J'ai pu en retirer quelques unes en faisant levier, ce n'est pas très propre mais c'est toujours ca. Nous n'aurons pas plus, il faudrait des compétences, des outils et du temps. Au moins l'une de ces trois choses, et nous n'en avons aucune.

Il tourna son regard vers la forêt.

— On devrait décamper désormais. Suggéra t-il. Nous ne pourrons pas gérer plus d'imprévus sans y laisser des plumes, et monsieur Bagamba a besoin de soins immédiatement.

Mac Poddrick laissera donc Dadis faire, en espérant que celui-ci ne fasse pas un malaise en épuisant l'ensemble de ses réserves magiques ou son énergie, vu son état . Enfin quoique , il ne pourra plus donner d'ordres farfelus. Le concierge montera la garde en attendant que cela se fasse.