Premiers pas dans la forêt

Arlès suivait le professeur Bagamba, réfléchissant à sa question.

— Réduire sa masse ? Outre faire exploser cet être vivant pour lui retirer de la matière, je dirais qu'il n'existe que la transformation, ou la transfiguration humaine selon le jargon. En effet le sortilège Legerto ne fait qu'altérer le poids et donc l'influence de cette gravité sur la cible, mais ne lui retire pas fondamentalement de masse ?

Signe de son hésitation, il avait fini sa phrase d'une intonation interrogative. Tandis qu'ils avançaient, il baissa un instant la tête et la releva d'un geste vif, observant désormais les alentours avec attention.

Continuant à suivre le duo de sorciers Mac Poddrick tente au mieux de laisser une certaine distance entre lui et les deux humains, se repérant grâce au son de leur voix , tâche facile pour un nain. Néanmoins être discret s'avère plus complexe et c'est pourquoi le concierge les suivra en passant de couvert en couvert.

Arlès reconnut son erreur, et expliqua qu'il avait été concentré sur l'observation de la forêt sur l'instant avant de réajuster ses lunettes. Il croisa ensuite les mains dans le dos, toujours scrutateur, suivant Bagamba.

— Hum... Nous pourrions essayer d'utiliser le sortilège Ramuserpen pour le changer en branche. Mais si ce serpent est géant, soit le sortilège ne fonctionnera pas, soit nous nous épuiserons dans la manœuvre, ou bien nous n'obtiendrons rien d'autre qu'un tronc d'arbre, voire tout ca à la fois. Peut être que nous pourrions lui lancer des Glissendo pour le tirer plus facilement ?

Putain de malade mental. Pourquoi vouloir rameuter un gamin dans la capture d'un serpent géant ? Et surtout pourquoi vouloir capturer un serpent géant c'est à ni rien comprendre avec ses né...sorciers afriacains. Il se demande bien d'ailleurs pourquoi il a quitter sa hutte pour des terres plus civilisés de ses semblables sorciers. Poddrick continuera de les suivre..

Le concierge continuera à suivre les pas des deux dingues en restant à une distance respectable, assez proche toutefois pour intervenir au besoin.

Poddrick né remarquera pas les signes de présences hostiles, en revanche il remarquera l'agitation des deux sorciers et surtout une partie des propos de l'enseignant. Dégainant son bâton de son dos qui prends la forme d'un lourd marteau de guerre impossible pour un homme normalement constitué de tenir à la force de ses bras, le concierge commence à faire le tour de la position des deux sorciers en rempant sur les genoux. Prêt à surprendre la potentielle menace...

Remarquant bien évidemment les sortilèges lancés et l'agitation devant soit Poddrick bondira sur ses deux pieds comme un diable et tente de contourner le terrain marécageux pour se mettre à portée des menaces avec son marteau. Attendant la bonne opportunité pour intervenir au besoin.

Rayne s'executa, et pointa sa baguette vers la créature en toute diplomatie.

— Impedimentia, formula t-il diplomatiquement.

Après le message délivré au diplomate accromentule et ce dernier renvoyé dans sa capitale pour consultations, Arles prit la parole.

— Navré d'avoir pris une avance quant à vos directives professeur. Sur le coup, je les ai trouvé nombreuses, alors j'ai improvisé comme vous me l'aviez expliqué. Il faut croire que j'ai eu un allaitement de qualité moi aussi.

Autant Mac Poddrick n'apprécie nullement ce malade mental d'africain , autant celui-ci doit bien admettre que ses pouvoirs sont des plus impressionnants. Notamment sa capacité à se transformer en cette sorte de troll sans griffes et sans cuirasse aux grands muscles et au crâne élargi. Quarante ou cinquante ans plus jeune et plus inconscient Poddrick aurait volontier fait au mieux pour se retrouver dans une confrontation avec cette chose, mais aujourd'hui la réalité et la triste dureté d'être une sous espèce dans une société sorcière le rattrape. Même sa regretté Islande n'était pas libre du joug de la ségrégation et des politiques tyranniques des hommes à baguettes, que ne ferait t'on pas pour de la gnole et de l'argent pas vrai ? Au moins son métier d'homme à tout faire dans cette illustre école lui donne une condition de vie bien au delà de son peuple.

Repoussant sa nostalgie le nain s'avance vers l'enseignant, portant son immense marteau qui à vu d'œil devait faire au moins trente ou quarante kilos sans trop d'efforts.  


-Je suppose qu'un petit soutien ne sera pas mal venu Sir Dadis ? Jme trompe ? Vous je ne doute pas de vos moyens mais un jeune vierge comme lui ...

Dira t'il en louchant de l'oeil sur le Serdaigle...

Arles aura adressé ses salutations distinguées au Concierge avant d'écouter le discours de Bagamba, il mit un petit moment à réagir avant de secouer la tête suite à un éclair de semi-lucidité.

— Pour quelle rai... Ah ! Oui.  J'ai tué des créatures malfaisantes de la forêt, pour la première fois. Oui la première fois tout à fait.

Il tira un peu sur le col de sa chemise avant de souffler un coup en regardant Bagamba du coin de l'oeil, un peu gêné.

— Je crois ne pas pouvoir le lui annoncer en ces termes si je veux voir pointer l'aube du 10 novembre. Murmura t-il pour lui même

Reniflement

-Vos serpents géants, vous savez dans quelle zone de la forêt ils se terrrent ? Pas que je doute de vos capacités de ..... traqueur.  Mais la forêt fait au moins trente fois le domaine.

Répondra le nain d'un air blasé, il savait que essayer de convaincre Dadis de revenir sur son idée c'était comme vouloir faire d'un Gobelin une créature désintéressée, une perte de temps. En parlant d'intérêt, Mac Poddrick en possède bien un certain qu'il'il compte mettre à profit.

-Mais comme vous voulez. Je vais vous aider selon vos envies, mais je crois qu'il serait dans nos futurs intérêts commun de faire changer le Garde Chasse, vous n'croyez pas ?

Dira t'il avec un regard lourd de sens vers l'Africain.  La position de Garde Chasse..quel doux rêve.  Être payer autant que son travail actuel mais vivre presque systématiquement loin de ces sales gosses et avec trois fois moins de boulots. Et on gagne sa propre cabane en prime ! Que demandez de mieux ? Il retournera le salut au garçon d'un hochement de tête.