Les serres de Poudlard

Trop sucré, comme si ce sucre étais là pour masquer la composition du breuvage aux arrières gouts de réglisses fermenté, pourtant la britannique sent les effets venir et ne craint pas une nuit blanche. Il semble donc que le sérum fonctionne ce qui assène une gifle de bonne humeur à Nymeria qui hoche la tete à la remarque de son ainé.

- C'est vrai, elles viennent d'où d'ailleurs? Du continent du sud? Il faut faire attention avec ces choses là, certaine maladie peuvent.. S'accrocher.. Au..

La blonde se fige, la cervelle glacée par ce que son esprit lui murmure à travers le voile de la raison tandis que le regard marron clair comme un arbre à nu dévisage le professeur.

Le professeur eut le réflexe de reculer d'un pas, comme si les deux questions l'avaient...acculé. Mais il se reprit bien vite, et répondit, comme à la normale. Comme à la normale pour lui, évidemment.

- Et bien...C'EST...TRÈS SIMPLE, durant les dernières vacances elles se sont reproduites de manière EXPONENTIELLE et Dadis en bon compagnon de route les balades à droite à gauche afin de leur faire voir du paysage pour les rendre heureuses et améliorer leur vitesse de pousse, vous savez c'est comme lorsque les anglois font le thé, les graines de thé viennent de China, la menthe vient de Morroco et le sucre vient de Erstein en France, il ne faut donc pas verser le thé directement dans le verre mais laisser les graines de thé, la menthe et le sucre faire connaissance... Mais votre intérêt pour la botanique m'enchante jeune homme, +5 points pour serpentard !

Maintenant que le professeur s'était débarrassé de la question d'Alija, c'était au tour de celle de Nymeria.

- Ces plantes sont originaires d'ici, Dadis n'est pas retourné dans sa belle Africa depuis maintenant de nombreuses années... Disait-il en arborant une mine tristounette...

- Mais attendez...

l'Africain fit les gros yeux en direction du serbe.

- Est-ce que DADIS vous a demandé pourquoi les valises que vous avez sous les yeux augmentaient en volume d'années en années, ZVEROTIC ??!! DEHOOOOOORS !!

Le professeur désigna la porte au fond de la serre et se mit à faire des moulinets avec ses poignets tout en désignant la porte. Le circus.

- HORS DE MA VUE !!!!

D'un revers des deux mains, le serpentard et la gryffondor furent expulsés jusqu'à la porte d'entrée de la serre....

Nymeria ne fais plus attention aux mots de son professeur de botanique, une entité qui n'est nulle autre qu'elle même départie de la naïveté, des conventions sociale et du respect des institutions tente de lui communiquer un message qui ne trouve pas de réception. Les ingrédients sont pourtant simple: des fleurs carnivore qui se nourrissent de créatures magiques exclusivement, un professeur allumé qui fait croitre son élevage aux quatre coins du domaine, une épidémie de faiblesse magique, ces mêmes plantes qui s'agite en présence de sorciers.. Lorsque l'ont ne trouve pas autant demander et aucune question n'est réellement stupide n'est-ce pas, et c'est lorsque la lionne construit mentalement sa question que l'évidence lui apparait.

-Vous n'avez quand meme pas..

Doublement couper dans son élan, une fois par l'injonction de l'africain de quitter la pièce, une seconde en y étant éjectés par télékinésie. C'est une Nymeria outrée qui se tourne en direction du Serpentard:

-Dis moi que tu pense ce que je pense.

La tete blonde opine vivement puis hausse les sourcils aussi vite qu'ils se froncent.

-C'est exactement ce que je me disais! Attend, quoi?

Il faut une poignée de seconde à la jeune femme pour que les choses s'imbriquent, qu'elle encaisse la proposition puis la mette en contexte. Ils sont là, deux étudiants victimes d'un mal inconnu qui s'en prend à leur essence à l'heure où des centaines si ce n'est de miliers de moldus souhaitent les voir sur un bucher, pret à enfin découvrir le fin mot de cette histoire de maladie et c'est le moment que choisi le vert pour parler du bal de l'hiver. Nymeria reste hébétée un instant, les paupières plissées puis, sans que cela soit voulu, éclate soudainement d'un rire franc qui s'étend un temps indéterminé.

A dire vrai la blonde n'as plus pensé au bal depuis plusieurs mois et de moins en moins à mesure que les mystères et révélations se sont fait. La chute des Lucioles, les manigances de ce "Gaunt" dont elle ne connait ni le visage ni le prénom, l'épidémie magique.. Sans doute que prendre une soirée pour se vider la tete et ne penser qu'à danser et rire est une bonne idée. Le cavalier potentiel ne lui semble pas problématique, la Gryffondor n'as jamais eu mauvais vent d'un "Zverotic", le jeune homme ne s'est pas prêté au lynchage et comme noté plus tôt, est capable de patience et de minutie malgré son allure.

- Nous irons ensemble.

Le marché est conclu, ne manque qu'à une des partis d'honorer son engagement.

Le serpentard ne s'attendait pas à cette réponse...Il était un peu déçu...Mais d'un autre coté, il ne lui aurait pas proposé s'il n'avait pas, un minimum, envie de passer son bal de noël avec elle. En tout cas, l'étonnement mêlé à une petite pointe de déception pouvait être lu par Nymeria sur le visage d'Alija, et ça il le savait.  Il laissa échapper un petit sourire nerveux pour maquiller le fait qu'il esperait plutôt une réponse négative, puis n'ayant qu'une parole, il se mit à honorer celle-ci :

- Le mal qui nous frappe n'est pas dû à une maladie, mais à des petits insectes ou créatures magiques. Ou à une maladie véhiculés par elles, à creuser...Bagamba le sait et utilise les plantes carnivores magiques pour s'en protéger.

Il jeta un coup d'oeil vers Bagamba afin de s'assurer que celui-ci ne les observait pas de loin, et il invita ensuite Nymeria à le suivre dans le couloir.

- Reste à savoir, s'il est le responsable de cette épidémie, et si oui, était-ce volontaire ou involontaire ? Si non, qui l'est ? Et pourquoi n'a t-il rien dit ?

Il fixa Nymeria d'un regard noir.

- Dans tout les cas... Le serbe bouillonnait de l'intérieur.

- Lui être grand connard !

Oublier ses tracas, ses inquiétudes, ses insomnies et maux de tête dues aux premier, l'idée que cela se réalise sans même l'avoir espéré s'effrite quand est déchiffrer sans mal le sentiment qu'exprime le visage du vert. Il est clair que le serbe souhaitais une réponse négative mais dans ce cas pourquoi avoir inviter sa cadette.. La suite de la conversation lui apprend, Alija voulait tout simplement garder ses informations pour lui pour une raison que lui seul connait. Les dites informations apporte nombre de piste à la lionne qui hoche du chef sans grande conviction, tiraillée par la ruse manquée du Serpentard, se laissant voguer vers les mers du doute là où roule les vagues de la curiosité, de l'introspection et de la paranoïa.

Après avoir étudiée la première supposition Nymeria ne peut que se laisser allé à la betise, imaginant la demande du serpent comme gage d'un pari stupide entre camarade dont la finalité as échappée au contrôle du serbe à présent coincé avec une cavalière dont il ne veut point partager la compagnie. Ils seront entasser dans un coin de la Grande-Salle le soir du bal à moqué leur copain et sa partenaire sans le sou qui porte la même robe pour la troisième année consécutive, peut-être qu'une mauvaise plaisanterie ponctueras cette soirée, qu'elle sera la risée des élèves masculins de la Maison Serpentard pour le reste de l'année.

Attend. Ca ne fais pas sens. Alija n'aurait pas pris la peine de dire ce qu'il sait -et il semble en savoir un rayon- suite à un accord si ce même accord ne relevait que du canular. C'est évident, évident, alors la sorcière des paluds creuse plus loin encore et la réponse est simple mais difficile à digérer. Son premier bal s'est fait avec Dante car cela est aller de lui-même, le second en compagnie de Dante encore d'une part pour rattraper le fiasco du premier et d'autre part car Nymeria voulait sincèrement vivre son rêve avec celui qui est devenu un frère le plus naturellement du monde. Pour ce troisième la blondinette ne prévoyait rien quand tout à coup un ainé lui propose au bout de quelques minutes passée ensembles. Un garçon qu'elle ne connait pas l'aurait choisi elle parmi les dizaines potentielle. Rien de tout ça et même si Alija n'as fait que rusée pour parvenir à ses fins -à l'instar de la blonde quand elle le peut- la blessure est existante. Une plaie à cet égo qu'elle prétend ne pas posséder, masquant ses réactions derrière l'éthique ou un quelconque code de l'honneur.

Inspiration profonde suis ses réflexions qui n'ont durée qu'une poignée de battements de cils sont mis en retrait tandis que l'esprit de la Griffondor revient au sujet premier. Que le professeur est volontairement fait entrer les bestioles est probable mais pas certain, qu'il en profite en connaissant les faits l'est. Cette conclusion Alija n'as pas à l'entendre, c'est donc une Nymeria inexpressive qui se contente de lever les yeux vers son ainé.

- Effectivement.

Les lèvres s'étirent difficilement sur le pale visage de l'adolescente qui conclue:

- Nous nous revoyons en décembre.

Demi-tour dans une envolée de cape et voilà la rouge qui s'en vas à grands pas vers on ne sais où.  

-"Tiara !"

María s'approcha en souriant, si elle n'était pas vraiment proche avec la jaune, elle n'avait pas de raison de ne pas l'apprécier.

-"Puis-je te déranger quelques instants ? C'est un peu ... étrange comme question ... mais je voulais avoir des témoignages."

Tiara se retourna, ses longs cheveux blonds balayant l’air dans la continuité de son mouvement. Elle arqua un sourcil en voyant qui venait la réclamer.

- Salut Maria… elle croisa ses bras, posant son menton dans sa paume gauche, son index tapotant ses lèvres. Euuuh… oui si tu veux, mais t’es sûre que ça va?

-"Moi oui parfaitement bien t'inquiètes pas."

Quand à elle ? Rien n'était moins sûr.

-"C'est à propos d'Aslan ... je sais qu'il est ton partenaire pour ton devoir de botanique ... alors je ne voudrais pas que tu en pâtisses ..."

Sourire, tandis qu'elle s'était approchée.

Elle éclata de rire.

- Ahah non t’inquiètes je me débrouille!

En effet, Tiara était connue pour exceller en botanique, et c’était un euphémisme.

- Tu le fais avec qui ton devoir toi?

-"Je suis avec Cassandra Roberts ..."

Coup dur pour Tiara donc ... puisque les deux semblaient regarder avec insistance le même garçon de leur classe !

-"Enfin ... j'avais des questions à te poser à propos d'Aslan ... comme je te disais c'est un peu gênant. Je ne sais pas si tu as beaucoup discuté avec lui ?"

L’expression de Tiara restera neutre à la mention de Cassandra, et son sourcil qui était revenu à sa position initiale s’arqua de nouveau.

- Euuuh… bah non je lui ai jamais trop parlé, d’ailleurs j’ai même l’impression qu’il m’évite maintenant que t’en parles… m’enfin, c’est pas grave, je peux me débrouiller toute seule pour le devoir!

Elle tapa la terre de sa botte, une, deux fois.

- Pourquoi tu me demandes ça..? Tu..?

-"Tu n'as pas eu l'impression ... qu'il agissait étrangement ? Hormis t'éviter je veux dire ... ?"

Après si Tiara ne lui avait pas souvent parlé c'était difficile certes de relever ce genre de détails.

- Bah, euh… nan? Tu sais, si tu veux l’inviter au bal tu peux hein, je peux même t’aider vu que je travaille avec lui!

-"Ah ah ah ah non !!!"

Il fallait taire la rumeur avant qu'elle ne se propage.

-"Juste ... j'ai discuté avec lui parce que James devait travailler avec lui sur un devoir de sortilèges je crois et il n'avait plus de nouvelles du coup il le cherchait ... enfin. Et dans la salle commune, il n'a pas arrêté ... de fixer mes pieds ... c'était ... c'était assez déroutant."

Dans sa tête ça l'était suffisamment pour qu'elle le soit, déroutée.

- James?

Tiara avait totalement tunnel vision a la mention de son nom.

- Aslan connait James?

-"Euh ... enfin connaître est un bien grand mot mais oui."

Ils se voyaient puisque dans la même classe mais c'était tout.

James soupira à la vue de tout ce beau monde et glissa à son camarade :

« - On avait tout les deux tort, visiblement. » faisant référence à l'absence de l'aîné dont ils avaient besoin pour l'enchantement des sacs.