Les serres de Poudlard

Une serre pleine de plantes, rien de moins anormal, une serre pleine de plantes carnivore l'est bien plus. Un coup d'œil à gauche, un autre à sa droite, pas d'adulte à l'horizon, quoique la silhouette qui se découpe à quelques pas est assez imposante pour être celle d'un homme fait. Avec révérence la Gryffondor approche l'étranger qu'elle prend pour un éventuel chercheur, un apprenti professeur ou un septième année:

-  Dite moi, sommes nous là pour arroser les plantes ou leurs servir de diner?

Un langage qui n'as rien de celui d'un professeur et une mention aux cours de botaniques traitant des plantes carnivores, un sujet au programme des troisième années si la blonde ne se trompe pas. Il lui est rapide de déduire que le gaillard est également élève et loin d'être aussi âgé qu'il parait pourtant la lionne ne parvient pas à se le dire. Certes elle tutoie des ainé tel que son préfet, Sun et d'autre mais aucun ne lui semble si mature, de ce fait la jeune fille banni le vouvoiement mais garde une certaine distance de crainte d'offenser le serpent.

- Elles se nourrissent de créatures magiques, il n'est pas impossible que nous lui ouvrons l'appétit de part notre nature.

Tentée d'y risquer un doigt Nymeria renonce à l'idée immédiatement alors qu'une des plante fait démonstration de la puissance de sa mâchoire avec un "clac" sonore.

- Le professeur Bagamba ne devrait pas tarder à passer par ici je pense. Je nourrie l'espoir qu'il accepte enseigner à mes amis et moi-même quelques secrets de chez lui.

Le souci avec l'homme à la peau brune est sa versatilité plus prononcée qu'un ciel d'Avril. Pour elle-même la blonde hausse les épaules, rien d'autre à faire que croiser les doigts de toute façon, puis lève les yeux en direction de l'inconnu.

- Tu semble investi dans ces cultures, ce n'est que pour ça que tu es ici?

A l'instar de Miller MacTarvis, Alija se prête à des activités qui demande une finesse et une attention particulière, peut-être est-ce là une des raisons ayant poussée Nymeria à ce tourner vert le serbe malgré sa stature.

- On a le droit chaque années à quelques ingrédients gratuits pour fabriquer des potions, donc je me débrouille pour obtenir moi-même les ingrédients qu'il est possible d'obtenir par soit-même, afin de prendre à l'école des ingrédients que je ne pourrais pas obtenir autrement.

Il allait oublier :

-Et puis les serres sont jolies et il y fait chaud.

Le serbe en avait fini pour aujourd'hui avec la botanique, il préparait désormais son paquetage.

- Au fait, tu comptes apprendre quels secret de Bagamba ? Demandait-il sans un regard pour Nymeria.

Prendre à l'école, le terme est étrangement utilisé. Nymeria acquiesce puis répond, le regard pris par les affairement du vert:


- La menace moldu se fait de plus en plus pesante. J'espérais que le professeur Bagamba ai l'amabilité de nous apprendre à nous servir de la magie dite.. "Primaire"? Ce n'est pas impossible que dans un futur proche nous soyons contraint de jouer au moldu, de faire semblant pour sauver nos vie. Dans ce genre de situation, savoir lancer un sort de cordage ou rien qu'un petit Expeliarmus.. J'ai conscience que les sorciers pouvant maitriser cette magie sont peu, mais qui ne tente rien..

- Jouer au moldu pour survivre ? À quoi bon vivre après pareil humiliation ?

Le serbe semblait déçu par la jeune fille qu’il connaissait pourtant à peine.

C’est ce moment là que le seigneur des serres avait choisit pour faire son entrée. Une entrée des plus remarquée comme à son habitude, en effet il tenait, ou plutôt il tirait par l’oreille un certains Jimmy Proton, élève Serpentard de 3ème année. Le professeur le tira jusqu’au milieu de la Serre, il claqua alors des doigts et c’est un bruit de boulet de canon qui émana de ceux-ci, si bien que la poignée d’élèves présents se tourna instinctivement vers Bagamba.

- Ce petit olibrius, ce fauteur de troubles, cet ANARCHISTE que vous voyez présentement giser aux pieds de Dadis et de ses chaussures d’une valeur marchande et commerciale estimée par lui-même à plus de 300 gallions, s’est amusée à NOYER une plante dans l’une des Serres de Dadis !

l’Africain avait visiblement une certaine tendance à s’accaparer les biens que l’École avait mis à sa disposition….En tout cas, son regard se faisait sévère à l’encontre du malheureux dont le seul tord fut de lancer un aguamentis mal dosé sur une plante de Dictame…

- En tant que professeur, en tant que sorcier, en tant qu’homme, et en tant que membres de la lignée des BLACK je dois vous confier être un défenseur du vivant et de la nature et ne peut par conséquent laisser impunis ce genre de maladresses au risques qu’elles ne se reproduisent telles les punais…

Le professeur s’était stoppé net, visiblement un peu mal à l’aise, prit le temps de se racler la gorge puis reprit :

- En résumé vous allez arroser prestement ce garnement !

D’un geste de la main, il fit léviter à environ 1m du sol Jimmy, puis se mit à marcher vers le petit bureau improvisé au fond de cette Serre. Tout en marchant il ajouta :

- Et Dadis vous conseil de vous exécutez si vous ne voulez pas finir la soirée dans les CACHOTS du petit être MOCHE que mon bien aimé cousin a nommé concierge dans un geste humanitairement humanitaire !

Bien vite, deux élèves malfaisants de 5ème année et des Poufsouffles plus jeunes se ruèrent autour du malheureux Serpentard et se mirent à l’arroser…

Si il y as une chose que l'incident du festival as appris à la jeune fille, c'est que vivre pour une cause à plus de valeur que mourir pour elle et à bien y réfléchir; il n'y as que ceux qui n'ont rien qui se sacrifie volontairement, espérant racheter une existence sans valeur par une mort héroïque. Certes une vie sans honneur n'est qu'une demi-vie mais dans le cas dont parle Nymeria c'est de sauvegarde de l'espèce dont il est question, mourir en martyr c'est mourir quand même, à l'image de ces dizaines de sorciers tombés sous les lames et les balles des hommes de Cromwell. Alors l'adolescente hausse les épaule une fois de plus, ne craignant pas le jugement d'un serpent au nom inconnu, puis se tourne en direction du nouvel arrivant aussi bruyant qu'on puisse en attendre de lui.  

Une histoire de plante excessivement arrosée il semblerait, difficile de comprendre l'intégralité du discours du professeur, un forfait commis par un camarade de promotion de la lionne. Le malheureux se met à flotter au dessus du sol tandis que les uns et les autres se défoulent sur lui. Comme on peut s'y attendre, Nymeria tire sa baguette de sa manche pour la pointer à son tour vers Jimmy:

-Finite Incantatem

Que son initiative fonctionne ou non la Gryffondor fait savoir son avis aux élèves prenant part à l'humiliation collective:

- Bande d'abruti! Ce sera quoi al prochaine fois, des pierres?

Ses oreilles fonctionnaient bien, le nubien avait tout entendu et était déjà entrain d'accourir à grandes enjambées jusqu'à l'amas d'élèves. Une grosse flaque d'eau et d'autre chose s'était formée et arrivait jusqu'aux bottes de la plus part des élèves...

- Dadis vous a donné la consigne d'arroser Monsieur Proton et non d'INONDER  les Serres !! Vous savez dans la vie, et Dadis connait bien cette gourgandine..Il faut savoir se contrôler, LE CONTRÔLE est une PRÉROGATIVE sur laquelle notre discipline doit prévaloir sur notre nature profonde !

Il fixa alors Nyméria.

- Vous êtes intervenue à temps jeune fille, plus 5 points pour Gryffondor ! Dadis est également ravit d'apprendre que vous vous êtes portée volontaire pour nettoyer tout ceci !

Le savant Bagamba sourira, mais cette fois-ci ce n'était pas son sourire habituel, ce sourire enzymatique qui suintait tantôt la folie tantôt la bienveillance, c'était plutôt un sourire sadique, comme s'il se délectait à punir Nymeria de cette manière.

- Dadis veut pouvoir manger sur le sol ! Et sortant de sa bouche, il était possible que ça ne soit pas qu'une figure de style...

- Vous autres, sortez d'ici ! Le semi-être de la conciergerie s'apprête à venir fermer les Serres...

Il regarda satisfait les quelques élèves qui commençaient à partir, mais son regard s'arrêta sur Alija.

- ZVEROTIC ! Criait-il en tendant ses deux bras et en pointant le serpentard des index de ses deux mains.

- En lieu et place de bailler aux CORNEILLES, vous êtes immédiatement réquisitionné pour apporter toutes les plantes carnivores magiques sur le bureau de votre estimé professeur, moi-même !

Les ordres étaient donnés. Le professeur de botanique se remit tranquillement en marche, les mains dans le dos, vers son bureau.

Sans une once de crainte dans le regard la rouge défi les harceleurs, les plus observateurs d'entre eux peuvent même déceler une pointe de mépris à travers ses yeux mais bien que rien ne soit visible Nymeria attend une contre attaque imminente.  Coup de chance ou non c'est le professeur qui refait son apparition à grands pas, qui accorde des points à la Maison au lion, puis sanctionne la blonde et tout cela dans un temps record. La troisième année hoche donc la tête sèchement, à quoi bon regretter les conséquences d'une action spontanément exécutée, et se permet de répondre avec un demi sourire amical:

-Tout de suite professeur Bagamba.

Puis à mi-mot pour elle-même:

-Cet homme est fou..

Est noté l'absence de réaction aux ordres de la part du Serpentard qui s'est abstenu de s'en prendre à la victime malgré l'invitation du professeur à le faire, preuve supplémentaire que la couleur d'un blason ne défini pas une personnalité, ainsi que le nom du dis serpent. Zwetoric, Zverotic, quelque chose dans ce gout là, un étranger à n'en point douter. Avec Carlos et Maria-Esperanza c'est donc le troisième que la lionne rencontre bien qu'à ses yeux, irlandais et écossais et gallois lui sont au final tout autant étranger.

Evanesco est lancé à répétition sur la flaque de flotte puis Recurvite pour le reste et durant ce temps là Nymeria s'adresse au quatrième année dont elle n'est déjà plus sure du nom:

- C'est de ma faute si tu es de corvée, mes excuses. Et c'est fichu pour ma requête.. Enfin je crois, ou peut-être pas. A ton avis?

Que le jeune homme lui propose d'amadouer l'imprévisible professeur éclairci l'humeur de rouge qui affiche une risette ravie à l'attention du serbe, risette dont elle se départie peu à peu à mesure que les sortilèges lancés semble exiger des efforts plus poussés l'un après l'autre. Ceci n'inquiète pas la blonde outre mesure dans un premier temps mais alors qu'elle pense en avoir finie avec sa tache la blonde réalise comme cela est anormal. Deux repas dans la journée comme chaque jours, céréales-légumes-laitage comme l'exige son métabolisme, pas de folie de son corps ou de son esprit.. Ce n'est peut-être qu'un coup de fatigue, de froid ou de chaud ou les prémices d'un rhume, rien de grave la Gryffondor en est certaine. Quoique.

Nymeria attend donc que son ainé est accompli sa sanction due au simple fait d'avoir été là au cours d'un sursaut de Bagamba, se demandant quel peuvent être les effets de Revigor sur une personne qui ce lancerait le sortilège à elle-même, avant d'évoquer ses craintes à voix haute:

- Je suis à bout de force, ça ne m'étais jamais arrivée auparavant. Bien sur il m'est arriver de ne plus avoir de souffle, d'avoir l'impression de pouvoir m'endormir en moins d'une minute, ce genre de chose.. Mais jamais de cette façon.

Pourquoi dire cela à Alija alors que ni l'un ni l'autre ne se sont adressés la parole avant ce soir, la réponse qui semble convenir est simple, la fille des marais souhaiterais être rassurer ou mise en garde ou simplement faire connaitre son état dans le cas où ses forces la fuie si soudainement qu'elle en perde connaissance. Bien vite la lionne doit faire face à deux pénibilité: s'inquiété de sa faiblesse magique et repousser par toute sa volonté l'angoisse qui cherche à s'emparer de son esprit.

Le diagnostique est clair, la lionne n'en est pas étonnée mais doit quand même faire face à une bouffée de chaleur, de celle qui qui vous provoque une inspiration involontaire si profonde qu'elle en est douloureuse. Egoïstement, que son camarade admet être également souffrant la rassure, comme un sentiment de ne pas être seule dans le malheur ce qui détend significativement l'étau d'angoisse qui la prend aux tripes. Inconsciemment l'adolescente porte une main à son front pour y prendre la température puis se souvient qu'elle n'as aucunes notions de médecine et c'est au cour de se laps de temps que le Serpentard informe le professeur de leurs état de santé.

Entendre à trois reprise sa condamnation à mort crispe la blonde qui déglutit difficilement - gosier sec ou gorge qui gonfle?- et rafraichi ses sueurs -chute ou montée de sa température?- et du bout des doigts ressent la moiteur de ses mains- ça y est la voilà condamnée.. Ces pensées paniques fusent, l'étudiante n'as le temps et l'esprit de capter autre chose que les derniers mots de l'africain en particulier "re-energigoré" qui ne compte pas dans son vocabulaire. Ou peut-être que si, qu'elle l'as su mais l'as oublié en raison de cette maladie qui de toute évidence s'en prend également au cerveau, ceci expliquerai pourquoi le professeur de botanique est aussi étrange CEPENDANT la preuve qu'il existe une façon de vivre avec est en train de s'agiter devant elle, de lui proposer un remède. Alors la sorcière au cheveux beaucoup trop long saisie une des fioles avec la vivacité du pendu à sa corde puis sa réfléxion lui murmure une supposition qu'il lui est impossible de garder pour elle:

- C'est grâce à cet élixir que vous pouvez vous passer de baguette?

Pas le temps d'attendre de réponse car même si d'après Nymeria les probabilités que le sérum l'endorme sur le champ, la pousse à se déplacer en équilibre sur les mains ou la guérisse sont à peu de chose pres équivalente, elle se doit d'essayer. D'une traite la fiole est vidée.