Aux abords de la Forêt

Arlès fronça les sourcils et leva la tête pas réflexe vers le ciel avant de se retourner pour guetter la cime des arbres. Quelle ne fut pas sa surprise en apercevant le professeur Bagamba perché dans l'un d'eux. Par réflexe, il ne sut pas trop pourquoi, lui même approcha à pas de loups en essayant d'être discret jusqu'à arriver en dessous de son professeur dissimulé.

— Bonjour professeur ! Dit il un peu à voix basse, comme lorsqu'on essayait de crier et de chuchoter en même temps quand bien même cela n'avait aucun sens. Belle imitation, j'ai failli m'y méprendre !

Comme à son habitude le brave Mac Poddrick n'avait pas le choix que de faire le boulot du garde chasse à sa place , pourquoi ? Car tout simplement si il arrive malheur à un petit con de sorcier sur le domaine de Poudlard ce n'est pas le tire au flanc de Garde Chasse qu'on prendra pour coupable ! Non ! Mais bien le pauvre nain , comme cela à toujours été depuis le début de l'histoire de cette perfide société. Gromelant des jurons entre ses dents le concierge avance à grands pas , du moins aussi grands que ses jambes puissent le porter vers la cabane de ce pitre de Garde Chasse, cette fois il allait lui en tirer deux mots !

Arles papillonna des yeux en voyant l'estimé professeur se changer en gorille pour descendre mais reprit vite constance, sans doute d'ailleurs un peu vite pour qui était témoin de ce genre de choses pour la première fois.

— Ah mes excuses. J'ai ma baguette ainsi que cette paire de lunettes enchantée à ma vue et qui me permet de voir bien mieux dans la forêt.

Il avait désigné les lunettes de Quidditch autour de son cou.

— A part cela c'est tout.

-Enculé payé à rien foutre.. j'y crois pas... sorcier de merd.. pouvait on entendre le concierge marmonner dans sa barbe avant que celui-ci remarque un élève de Serdaigle drôlement proche de la forêt, cette maison était censée être celle de la sagesse et des érudits, mais elle semble plutôt être celle des illuminés et des inconscients trop curieux pour leur propre bien selon Mac Poddrick, il se souvient notamment de l'histoire du gamin de Serdaigle et du banc hanté qu'il a fallut traiter d'un exorcisme.. pauvre lunatique en manque de coups au cul ces gosses.  Le concierge commence à suivre le brun ténébreux...

Rayne prit soin d'enfiler ses lunettes pendant l'explication du professeur afin de camoufler la circonspection se faisant plus forte sur son visage à chaque mot du professeur.

"Ne jamais allaiter, c'est noté" Pensa Arlès.

— Aucune professeur. Dit il en regardant dans sa main la fiole et son contenu. Hum... En fait si, y'a t-il des choses à savoir sur les créatures que nous allons traquer ? Des techniques de chasse ou de défense particulières qu'elles emploieraient ? Une morsure venimeuse ?

Le concierge rattrape rapidement le jeune garçon et remarque instantanément la figure de l'enseignant à la peau d'ébène. Clignant plusieurs fois des yeux l'air surpris , le nain se cache rapidement derrière un arbuste qu'il aperçu, ce fou furieux ne va pas de nouveau tenter une balade en forêt motivée par ses drogues de sauvages lui bouillant le cerveau ?! Il savait les negros pas très malins, mais pas au point de refaire exactement la même erreur deux fois !

- Il existe plusieurs espèces de serpents-géants différentes. Certaines sont venimeuses et d'autres ne le sont pas, mais n'ayez crainte, DADIS A TOUT PRÉVU ! Je dispose dans ma sacoche des antidotes pour chaque types de venins. Annonçait-il fièrement. Le seul problème est qu'il ne savait pas vraiment quel antidote correspondait à quel type de serpent, mais ça il se garda bien de le révéler à Arles...

- Les serpents ont tendance à essayer de mordre...Mais une fois que vous lui retirez cette possibilité, alors il ne peut plus faire grand chose...Si ce n'est s'enrouler autour de vous et vous BROYER VOUS CHICOTER VOUS DESINTEGRER !

Il adressa un sourire...inquiétant à Arles.

- Mais ça ne devrait pas arriver aujourd'hui. Rappelez vous bien que l'objectif est de capturer le serpent, pas de le tuer ni de le blesser gravement.

Se rendant compte que son discours n'était pas très rassurant, il décida tout de même de signifier à Rayne qu'il avait tout de même l'autorisation de prendre des mesures létales s'il sentait sa vie en danger...

- Bien sûr si vous sentez votre vie en danger, que votre enveloppe charnelle se sent menacée dans son intégrité physique et morale...Alors n’hésitez pas Rayne ! Dadis a besoin d'écailles de serpents pour se faire tailler par un artisan local un ensemble en écailles de serpent pour aller avec ses nouveaux souliers ! En marche !

Il ouvrit donc la marche.

Arlès se contenta d'acquiescer aux explications du professeur Bagamba. Il rangea la fiole confiée par ce dernier dans sa poche avant de sortir sa baguette.

— C'est compris professeur. Me concernant, je suis prêt désormais.

Quoi ?! Putain, par la barbe de tous les ancêtres, cet sauvage est complètement avachi du cerveau, des serpents géants ? Des bottes en écailles ? Et pourquoi un pauvre élève se retrouve mêlé à ses histoires de addict aux plantes ? Putain de merde, c'est un grand foutoir. Son fidèle bâton magique rattaché à son dos Poddrick tentera de les suivre, discrètement dans la mesure du possible. Il savait d'expérience que l'enseignant ne changera pas d'avis, il fallait donc être discret. Ce serait peut-être l'occasion de le faire exclure si un élève se fait blesser sérieusement... Un sourire mauvais se dessine derrière sa barbe.

James se baladait aux abords de la forêt. La cabane du garde-chasse étant vide, il s’était lancé à sa recherche et fouillait du regard entre la cime des arbres.

Agile, l’écossais se sortit indemne d’une situation qui aurait pu mal finir. Il avait évidemment, depuis, sorti sa baguette et s’apprêtait à se défendre de la potentielle menace qui rôdait dans les parages. Les sens en alerte, ses yeux écarquillés analysaient son champ de vision pendant qu’il reculait doucement pour ne pas trébucher.

Était-ce la Mort elle-même qui venait le cueillir ? L’écossais avait tenté de suivre le mouvement, mais trop lent, c’était dans son dos que trônait maintenant le prédateur. Son gant se cramponna sur sa baguette tandis que son corps se retournait pour faire face à la menace, qu’il pointa naturellement du bout de son catalyseur en la découvrant.