Re: Salle commune des poufsouffles

Peter semblait gangrené par la jalousie. Il n'y avait pas grand chose d'autre à lui dire, ce serait une perte de temps. À voix haute elle s'exprima pour que tout le monde puisse l'entendre.

- Ceux qui veulent nous suivre sont les bienvenus, On part dans deux minutes.

Pendant ce temps elle irait chercher ses affaires pour ensuite être prête à sortir dans le château.

Plusieurs poufsouffles un peu plus âgés décideront de suivre Eleanor.

A peine revenue de la forêt, Eleanor se sera isolée non loin de la salle commune pour se permettre d'évacuer tout ce qu'elle avait accumulé durant cette nuit particulière. Le stresse, la peur, les émotions, la tension durant les premiers soins... Sans oublier le cadavre, le premier qu'elle voyait, qui restait imprimé dans sa rétine. Tout comme le visage brûlé de William et le corps ensanglanté de James qu'elle avait eu entre ses mains. Même si ça se finissait bien pour ses deux camarades de promotion ainsi que ses deux cadets Jude et Celonia, il lui fallait craquer un bon coup. Pendant plusieurs minutes la rousse pleura autant qu'elle le pu, ce qui lui fit le plus grand bien.

Après cette interlude, la jaune passa les portes de sa salle commune et se laissa choir dans un des fauteuil, épuisée par le manque de sommeil et ces quelques heures stressantes.

Jude avance d'un pas hésitant vers sa salle commune, sachant pertinemment qu'une fois là-bas, il aura affaire à Eleanor. Il ressent déjà l'anticipation de la réprimande imminente. Chaque pas le rapproche un peu plus de ce moment redouté, où il devra affronter les paroles sévères et probablement justifiées de son aînée. Une boule d'appréhension se forme dans son estomac, tandis que ses pensées se mêlent à un mélange de remords et d'anticipation. Pourtant, il sait qu'il doit faire face et assumer les conséquences de ses actes ou, du moins, les expliquer.

Il s'assoit face à Eleanor, sans un mot.

A l'arrivée de Jude elle inspira profondément tout en fermant brièvement les yeux encore rougis de ses pleures quelques minutes plus tôt. Crispée, Eleanor faisait tout son possible pour ne pas exploser instantanément même si la colère se voyait à son regard et ses lèvres serrées qui montraient à quel point elle se maîtrisait.

- Pourquoi tu ne veux jamais m'écouter ?

Avoir besoin de s'émanciper de sa présence était une chose mais de là à se mettre dans des positions suicidaires tout en embarquant Celonia avec lui c'était encore différent.

- Pourquoi t'avais besoin d'entrer dans cette put... dans cette forêt avec Celonia ?

La rousse avait été à deux doigts de lâcher un juron, ce qui était extrêmement rare voir même inédit. Elle se redressa dans la fauteuil et fixa le Poufsouffle sans le lâcher du regard.

Le cadet fera de son mieux pour se défendre.

- On a rattrapé Maria puis on l'a vu partir avec un groupe. Donc, forcément, je l'ai suivi. je ne voulais pas abandonner Maria !

Ca aurait été un crime plus grave que la mort.

- Puis on était avec elle et nous a dit qu'elle était avec William, James, Alija, Augustus Dante et Nymeria et... et.

Son esprit semble se prendre un instant. Eleanor, tout comme Peter, semblait avoir une emprise sur lui. Il se sent toujours en état de devoir s'expliquer, un rapport d'autorité ainé-cadet qu'il aimerait bien, plus que tout, un jour dissiper.

- J'ai convaincu Maria que ce serait plus dangereux de nous séparer donc on est resté tous ensemble.

Mais peut-être existe-t-il d'autres raisons qu'Eleanor peut suspecter depuis le temps.

- Donc ce n'est ni la faute de Maria, ni la faute de Celonia ni de quiconque. Tout est de la mienne, si tu cherches à punir un responsable.

Hors de question que quelqu'un d'autre porte la croix de ses actes.

Eleanor s'en fichait éperdument de ce qu'avait fait les autres, ce qui était important c'est ce que lui avait choisis de faire et les conséquences que ça avait eu et que ça aurait pu avoir. Quand à ses camarades, si ils voulaient sauter à pieds joints dans un lieu mortel c'était leur problème.

- Tu es surtout responsable de mettre ta vie en danger ! Et en plus celle de Celonia qui t'a suivi !

Sa voix se faisait un peu plus forte au fur à mesure, son petit craquage isolé n'avait pas suffit à évacuer le trop plein d'émotions qui l'avaient envahis durant cette courte nuit. Eleanor se leva et s'approcha de chère cadet, son visage presque aussi rouge que sa chevelure.

- Quand je te dis de faire quelque chose tu te contentes de le faire c'est compris ?!

Jusqu'à présent elle s'était montrée bien trop gentille et conciliante avec Jude, même la dernière fois avec la bibliothèque. Elle demeurait son aînée et bientôt sa préfète, il ne pouvait pas continuer comme ça pour son propre bien.

- Tu sais à quel point j'ai eu peur quand je suis revenue et que tu n'étais pas là ?!

Sa colère explosait totalement et ses yeux ne purent contenir des larmes qui coulèrent en même temps.

- Qu'est ce que j'aurais fait si je t'avais trouvé dans le même état que William... ou même Shane ?!! Hein ?!

Ce n'était pas compliqué de deviner que derrière cette colère il y avait eu beaucoup de peur et d'inquiétude pour le Poufsouffle.

La colère déchaînée d'Eleanor, d'ordinaire douce et aimable, déstabilise Jude. Son visage, d'habitude empreint de bienveillance, est maintenant rouge d'une colère incontrôlée. Ce changement radical de comportement le surprend, le désarçonne presque. Il reste là, figé, observant la future préfète se déverser dans une colère qu'il n'aurait jamais imaginée dirigée à son encontre.

Le cadet ne parvient pas à saisir à quel point elle s'était inquiétée pour lui. Le fait que sa sécurité, au détriment des autres, le laisse perplexe. Il peine à comprendre comment elle peut sembler insensible au sort des autres, comme si le bien-être de Maria ne la préoccupait pas le moins du monde. Ou, plutôt, non ce n'est pas ça. peut-être qu'elle est préoccupée par ses actions qui, selon elle, peuvent mettre en danger les autres ? Ou, peut-être, qu'elle tiens juste très fort à elle. Alors qu'il était sur le point de répondre sur la défensive, il fut tout de même toucher par les larmes et les paroles finales de la future préfète. Gêné, il regarda sur le côté, pour dissimuler une petite larme qui commence à couler, avant de répondre.

- Abandonner un ami, ce serait comme me trahir moi-même. Ça me hanterait éternellement si j'avais laissé Maria seule, plongée dans l'obscurité avec des étrangers dont on ne connait pas les motifs. disparaitre dans la forêt interdite.

Mais, de l'autre côté, il comprend les sentiments d'Eleanor, ce sont les mêmes qu'il a l'égard de Maria, ou encore Celonia. Mais comment éviter de se répéter, il ne voudrait pas encore plus énerver Eleanor.

- Dés qu'il y a la sécurité d'un ami en jeu, j'ai l'impression que je ne peux plus réfléchir et que tout ce qui compte est de protéger cette personne, à n'importe quel prix. Par exemple, si ça avait été toi au lieu d'Abigail, j'aurais sûrement pris encore plus de risques.

Pas vraiment Poufsouffle.

- Si ça se trouve, ma maison est celle du lion vu que je suis incapable de faire preuve de prudence.

Probablement pas les réponses qu'Eleanor souhaite entendre, c'est pour cette raison qu'il prendra la baguette qu'elle lui a confié avant de lui tendre.

- Désolé.

Bien évidemment toutes ces choses Eleanor les savait déjà sans que Jude n'ait besoin de le dire, elle savait que tout partait d'un bon fond. Et c'était quelque chose dont elle était très fière chez Jude mais malheureusement il fallait commencer à tempérer ses ardeurs au risque qu'un jour il ne passe pas entre les mailles de la mort, c'était pour elle déjà un petit miracle qu'il ait fini sans aucune blessure. Les mots la concernant la touchèrent aussi tout comme ça l'effrayait car la jaune ne voulait pas que son ami prenne des risques inconsidérés juste pour elle, ce serait encore pire.

Le ton de sa voix se fit plus calme même si son visage affichait toujours une certaine détresse alors que ses yeux continuaient de laisser échapper quelques larmes. Si la colère semblait s'être largement calmée, il y avait tout de même une certaine fermeté lorsqu'elle répondit à Jude après avoir prise sa baguette.

- Jude... Même chez les Gryffondors je connais que très peu de monde qui agissent comme ça.

Et encore moins des deuxièmes années.

- Je sais bien que tu veux aider mais ça ne veut pas dire ne plus penser à ta vie. Bien sûr que tu peux aider les autres mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas réfléchir avant, il y a parfois des solutions moins dangereuses et beaucoup plus efficaces.

Et ce qui s'était passé cette nuit était l'exemple parfait à ses yeux. Eleanor renifla un coup et s'essuya les larmes sur ses joues avec sa manche avant de reprendre rapidement la parole.

- Tu sais si il t'arrive quelque chose de grave tu vas faire beaucoup de mal à ceux que tu veux aider et en plus à tous ceux qui tiennent à toi.

C'était peut être la seule façon pour que son cadet puisse voir les conséquences que ça pouvait avoir. La rousse lui tendit sa baguette à nouveau pour lui rendre.

- Et encore plus à moi Jude, tu comprends ?

- Je comprends, Eleanor. Mais quand un proche est en difficulté, l'inaction m'est insupportable. Je ne supporte pas de penser que je pourrais l'aider et que j'aurais décidé de ne rien faire. Je sais que tu t'inquiètes pour moi, mais je ne peux tout simplement pas rester indifférent face à quelqu'un dans le besoin.

Dans l'obscurité de ses pensées, se confronte à une réalité qu'il préfère généralement ignorer. L'idée de mettre en danger sa vie pour aider les autres n'est pas seulement un acte de bravoure, mais une manifestation de son indifférence envers sa propre sécurité. Une manière de fuir ses propres tourments en se plongeant, directement, dans leurs problèmes.

Au fond, il sait que sa vie a de la valeur, mais elle s'estompe souvent derrière le désir de se sentir utile aux yeux des autres. Mettre sa vie en danger devient un moyen de se punir tout en se positionnant comme le héros qui sacrifie tout pour le bien commun. Ses motivations s'entremêlent avec une estime de soi faible, créant un équilibre fragile entre la volonté d'aider et le désir inconscient de se faire oublier. C'est entre générosité et autodestruction, que se révèlent les nuances tumultueuses de son âme tourmentée.

Cependant, la future préfète lui fit prendre conscience de quelque chose que son esprit, auparavant, avait toujours occulté.
Il se rend compte, avec étonnement, qu'il n'avait jamais réellement pris en considération l'angoisse ou la crainte qu'il pouvait générer chez ceux qui lui sont chers en prenant des risques inconsidérés. Cette prise de conscience est comme une brise glaciale, le confrontant à une facette de ses actions aux conséquences bien plus profondes qu'il ne l'avait imaginé, remuant en lui un sentiment de culpabilité inattendu.

Comment Celonia a pu ressentir la perte des points et les rumeurs à son sujet ? Jude se demande si elle attendait simplement qu'il vienne lui parler de lui-même ou si elle était déjà au courant de tout. Il se questionne également sur Abigail et son inquiétude concernant sa relation avec Celonia. Il se demande si elle avait aussi entendu des rumeurs à propos de lui et de Celonia, mais malgré cela, elle semblait vouloir que Jude soit sincère dans sa relation avec son amie.

En ce qui concerne Dante et Augustus, Jude suppose qu'ils se désintéressent probablement des rumeurs ou des problèmes relationnels, étant moins impliqué dans les préoccupations sociales.

Nymeria semble être la seule personne à qui Jude n'a jamais causé de déception ou de mauvaises émotions. Elle l'a accompagné dans les moments les plus sombres et semble toujours présente, souriante. Jude se demande s'il s'agit de sa relation la plus saine et réelle.

En revanche, avec Eleanor, Jude ressent qu'il l'a souvent stressée et paniquée. Il se questionne sur leur propre amitié, se demandant s'il est un ami indigne pour elle. Il se demande si elle est consciente des sacrifices qu'il est prêt à faire pour protéger les autres, même si cela signifie commettre des actes discutables comme lorsqu'il a agressé John Carter pour restituer l'argent à Andrew.

Il n'existe que deux solutions. Soit changer, pour que ses proches souffrent à cause de lui, soit s'isoler et rompre contact avec eux. Pour l'instant, il allait tenter la première solution et si elle ne fonctionne pas ... Peut-être qu'il possède juste une influence néfaste sur autrui.

- Je ferai de mon mieux pour être plus prudent, je te le promets. Je ne veux pas te causer du chagrin, ni à personne d'autre.

Dis-t-il en reprenant la baguette.

- Je ne sais pas si je vais y arriver tout de suite mais je te promets d'essayer.

On ne change pas du jour au lendemain.

Une fois ses nerfs un peu calmé, c'était particulièrement difficile de se montrer sévère envers Jude. Elle voyait bien qu'il ne pensait qu'à faire de bonnes choses et que toutes ses actions partaient de bonnes intentions. Cependant Eleanor ne voulait pas non plus qu'il puisse penser qu'il n'était pas une bonne personne car ce serait faux, il fallait simplement qu'il devienne moins... autodestructeur pour lui-même.

- Tu sais je ne veux pas te changer ou te dire comment tu dois être. Ton envie d'aider les autres est une qualité géniale parmi les très nombreuses que tu as. Je veux juste que tu apprennes à te mesurer et ne plus agir comme si ta vie ne valait pas autant que celle des autres.

Son instinct lui disait pourtant qu'il y aurait d'autres problèmes à l'avenir et qu'essayer ne serait peut être pas assez. Même si ça ne lui plaisait pas de le faire, la jaune devrait le garder à l’œil pour sa propre sécurité.

- Et surtout je veux que quand je te dise quelque chose tu m'écoutes. Je ne le fais pas pour t'embêter, bien au contraire. La prochaine fois qu'une situation comme ça arrivera tu devras me faire confiance. Tu me le promets ?

Son regard ne quitta pas celui de Jude, c'était important pour elle qu'il lui promette.

Les paroles d'Eleanor plongea dans un long silence le cadet, réfléchissant avant de répondre.

- Je t'ai toujours fais confiance mais si jamais tu me vois agir autrement peut-être que ... Tu peux te dire que je possède une information que tu n'as pas ou quelque chose qui peut changer la donne ... D'accord ?

On est jamais à l'abri a de nouvelles perspectives. Son regard n'avait pas quitté celui de son ainée.

- Merci de m'avoir rappelé que mon bien-être pouvait affecter les autres.

Une évidence pour beaucoup mais pour Jude ? Pas le moins du monde.

Jude pu revoir un sourire radieux qu'affichait habituellement Eleanor en sa présence, ce qui contrastait un peu avec ses yeux rougis. Sa main vint chercher celle de Jude pour la serrer quelques secondes dans la sienne avant de la relâcher..

- Et... désolé d'avoir crié comme ça sur toi. J'ai juste eu très peu et avec James dont j'ai dû m'occuper... Ca m'a mit beaucoup de pression.

Même si finalement ce n'était peut être pas une si mauvaise chose d'avoir pu se montrer un peu plus colérique, ça montrait aussi la sincérité de ses mots, surtout de la part de quelqu'un qui n'était pas habitué à se montrer sous cette facette.

- Bon... Je ne vais pas traîner très longtemps, on est déjà quasiment le matin et je dois aller travailler un peu plus tard encore...

La Poufsouffle aurait volontiers loupé une journée chez l'apothicaire mais elle devait tenir ses engagements.

Le geste inattendu d'Eleanor le prit au dépourvu. Elle fait partie de ces rares personnes avec qui Jude se laisse véritablement toucher, tout comme son préfet ou, encore, une certaine lionne.

- Ne t'excuse pas. Je l'ai mérité pour t'avoir autant inquiété.

Après tout, il n'avait pas compris l'ampleur de l'inquiétude de son ainée à son sujet, avant de cette conversation du moins.

- Ne t'en fais, à bientôt Eleanor !

Puis ira se coucher mais aura du mal à trouver le sommeil après une soirée aussi mouvementée.

- À bientôt Jude.

Eleanor sourit à Jude avant de se passer une main sur le visage et de bailler. Les quelques heures de sommeil allait lui faire le plus grand bien. Elle partit donc rejoindre son lit.

Les mois se sont écoulés et avec eux la rancœur de Jude envers le monde semble s'être adoucit. Cependant, les braises peuvent être rallumées à tout moment. Il cherche du regard Andrew, souhaitant écouter se explications, ou du moins, arranger les choses.Qq

Andrew était en salle commune, seul, assis… ou plutôt tordu entre un sofa, un canapé et une table basse. Il dormait comme un goujat et ronflait comme un pachyderme, si bien qu’une bulle lui sortait de sa bouche grande ouverte.

Enfin seul sans l'autre blaireau qui lui retourne le cerveau. Jude créa une petite mise en scène, il s'assoit puis fais semblant de lire un livre sur la défense contre les forces du mal. Une fois bien installé, il éclata, à l'aide de son pied, la bulle sortant de bouche d'Andrew avant de retourner à sa lecture.

~~En voyant le jeune garçon posé là, endormi et sans défense, Jude sentit une étrange sensation lui parcourir l’échine, et un sourire lui déformer le visage ; il avait envie de sang.~~

Jude passa donc son pied au nez et à la barbe de son camarade, éclatant la bulle lui sortant de la bouche. Le nez d’Andrew se renfrogna soudain, et d’une voix assoupie, une plainte.

- Aaah… ça pue…

Il était encore endormi, et commença à remuer pour changer de position.

Apparemment éclater la bulle n'a pas été suffisant. Jude se mit donc à choisir l'approche la plus douce et attend qu'Andrew se réveille en lisant son livre. Heureusement que les cours de DCFM sont ses cours favoris et que lire des livres à ce sujet n'est pas lassant, même s'il faut avouer, qu'apprendre avec quelqu'un ou par tradition orale est un médium bien supérieur à de vieux livres décrépis.

Andrew, qui changeait de position pour fuir la pestilence des chaussettes putrides de Jude, se viande et tombe à raplapla de façon assez comique.

- Ouch! Aaarf…

Face contre terre, il se massait l’arrière du crâne ; il allait avoir une belle bosse.

- Ca va ? Rien de cassé ?

Dis Jude après avoir délicatement posé son livre sur le rebord du fauteuil, s'être levé, et tendu la main à son ancien ami avec qui ils ont fait les quatre cents coups mais leur plan le plus drôle reste le racket de John Carter, il ne l'a pas volé celle-là.

Andrew, encore un peu chokbar, regarda par dessus son épaule pour voir qui venait à son secours… Jude. Avec tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps, de l’eau avait coulé sous les ponts, et, si Jude n’avait pas retrouvé l’ancienne position sociale dont il jouissait auparavant, la plupart des gens avaient oublié son existence, bien plus préoccupés par d’autres histoires beaucoup plus importantes.

- Aïe…

Andrew se retourna, se mettant sur le dos, et accepta la main tendue sans trop réfléchir.

- Nan tranq… ah, Jude.

Il s’était finalement relevé, et avait lâché la main de son camarade.

- Ehm… ça va?

En effet, les chuchotements à son arrivée se sont rapidement transformés en un silence. Une bien meilleure position, et bien plus agréable, le Poufsouffle ne peut s'empêcher de demander si Eleanor et Lewis ont œuvre dans son dos pour améliorer sa position parce qu'à peine quelques mois a suffit à se faire oublier.

- Pardon de t'avoir mal parlé le soir où la fille de Serdaigle a disparu.

Initie-t-il et comme seul réponse à son "ça va". Est-ce que Jude s'excuse en espérant avoir des excuses en retour de son camarade ? Très probablement.

Andrew continuait de se masser le début de bosse qui se formait sur le dessus de son crâne.

- Gné?

Dans la confusion de cette soirée fort tumultueuse, certains détails s’étaient égarés dans l’esprit déjà prompt aux errements du jeune Andrew.

- Hum… d’aaaccord?