Re: Salle commune des serpentards

Deux aînés serpentards en sortirent, sans un mot, regardant à droite, à gauche, et, n’ayant visiblement pas vu Augustus, ils commencèrent à se diriger vers les toilettes.

Augustus arqua un sourcil, puis dès qu'ils sortirent de la salle commune il les suivit. Ce n'était quand même pas deux... homosexuels ? N'avait-il pas reconnu les visages ?

Au profond de la nuit, de leurs visages le vert n’avait aperçu que la brouille d’un mouvement soudain. Quoiqu’il en fusse, les deux aînés pénétrèrent dans les toilettes, fermant derrière eux. Augustus était libre de s’avancer jusque la porte, mais de derrière celle-ci ne lui parviennent que les sons étouffés d’une conversation. Que fait-il?

il se précipite et colle évidemment son oreille à un orifice de la porte qui laissait l'air être échangée, ou bien si cela n'existait pas il collerait son oreille à la porte.

L’oreille collée à la porte, les sons se firent plus clairs, et deux voix appartenant sans nul doute à deux jeunes hommes lui parvinrent.

- T’es allé chercher ça où?

- J’sais pas, c’est Leo qui m’a refilé ça hier, il m’a dit ”teste tu vas voir”.

- Mais… pourquoi il t’as passé ça? Et il a trouvé ça où?

- A Pré-au-Lard j’crois, on en avait parlé une fois il m’a dit qu’il me ferait essayer…

Il continue donc d'écouter sans perdre une miette de la conversation, il hésitait à présent à faire irruption dans les toilettes comme s'il s'était réveillé et avait choisit de rentrer au même moment, par hasard, mais il devait attendre un autre moment, un meilleur moment, un moment où il pourra les prendre la main dans le sac. Sa curiositée était en effet piquée. Il pensa directement à une drogue, pourquoi employer un tel language sinon ? En plus ils s'étaient cachés au milieu de la nuit dans les toilettes pour ne pas être vu, il y avait certainement quelque chose à investiguer. IL VOULAIT SAVOIR

Augustus entendit un bruit, puis la conversation reprit.

- Oh tu fais quoi?

- Bah on fait comme ça non?

- Baaaaah… j’en sais rien moi, il t’a dit quoi Leo?

- Rien du tout il m’a juste refourgué ça!

- Mais… t’es sûr de vouloir essayer?

- Baaaaah… on perd rien à essayer nan? C’est quoi le pire qui peut arriver?

Un silence.

- Ouais, t’as raison. Ça peut pas être pire que du jus de branchiflore…

Leo ? Augustus voyait vi te qui c'était, il ne pensait pas cela de lui..et tandis que les deux visiblement allaient passer à l'acte, il compta deux secondes puis ouvrit la porte, et rechercha des yeux la fameuse substance.

- Bonsoir

A peine entré que les deux garçons, agités, semblèrent cacher quelque chose à la hâte. Ils se tournèrent alors vers Augustus, renfrognés, mais l’un d’eux suant à grosses gouttes.

- Qui…

- Quoi?

Pas de doute, c’était des septièmes années ; ils ne disaient rien à Augustus, mais les deux étaient plutôt grand, entre le mètre 75 et 80.

De la salle de bain, Augustus et ses compères purent entendre du bruit, des bruits de pas, et de conversations, de quoi sûrement interrompre ce qu’il se tramait entre eux ; les deux garçons auraient filé, profitant de la situation pour laisser Augustus sans réponse.

Connor venait d’entrer dans la salle commune des verts, flanqué par James, et Alija qui venait d’apparaître.

- Je vais pas vous demander vous faisiez quoi dehors, juste… Il reprit son souffle. Les dortoirs des filles, c’est ceux-là ou ceux-là?

Ils pointaient les deux escaliers menant aux dortoirs.

« - Ceux-là, mais on peut savoir ce que tu viens faire dans notre salle commune ? Et à cette heure ? »

Connor n’était clairement pas le bienvenue dans la maison la plus sectaire du château. Préfet ou pas, James attendait des explications qu’il n’aurait peut-être pas de suite.

- Il s’est passé quoi pour que tu viennes chercher Rosier en pleine nuit ?!

La voix du serbe trahissait de l’inquiétude, au fond il s’en doutais…

Connor haussa les sourcils ; Alija était perspicace.

- En effet, on va la réveiller, fit-il, pressant toujours plus le pas. Abigail s’est faite raptée… par Shane Abarame, je ne sais pas si vous voyez qui c’est.

Il ne se perdit pas en détail, et pénétra dans les dortoirs des filles vertes, se dirigeant directement vers ceux des plus vieilles. James et Alija étaient libres de le suivre.

Le visage du serbe se renfrogna comme jamais.

- Si je trouve ce fils de catin, je l’égorge…

Il prit la direction inverse et se dirigea vers la sortie de la salle commune….

Connor n’alla nul part, car les gants de James vinrent choper le col de sa robe pendant que ses yeux s’écarquillaient déjà. Il était extrêmement rare de voir l’écossais perdre son calme depuis quelques années, mais les narines retroussées du jeune homme trahissaient sa nervosité. Ses pupilles de charbon fixaient celles du blond.

« - Qu’est-ce que t’as dit ?! Qu’est-ce que t’as dit ?!?! » répéta-t-il d’une véhémence accentuée.

« - Qu’est-ce qui c’est passé ?! »

Le serpentard ne lâcherait pas Connor si ce dernier ne tentait pas de se défaire de son emprise des plus brusques.

Connor recula soudainement et manqua de tomber, fatigué comme il était. S’il n’était pas encore bien réveillé, se faire secouer venait de chasser les quelques bribes de somnolence lui restant. Déglutissant, il tentera de se défaire de la poigne de son cadet plus grand que lui, avant de réajuster son col.

- Ah… pas besoin de s’énerver… je vais t’expliquer en chemin, suis-moi.

Il enjoindra donc James à le suivre, ce que le vert serait enclin à faire s’il voulait les détails.

Augustus était un peu déboussolé par son entrée ratée,il s'appretait peu à peu à partir mais se figea net en entendant le fracas et essaya d'entendre ce qui se passait, il reconnaissait bien les voix mais essaya tout de même de jeter un coup d'oeil à la salle commune. Au vu de la panique qui émanait de leurs paroles, la nuit risquait d'être courte.

James, s’il avait été plus jeune, aurait sûrement frapper le pleutre qui lui faisait face pour la perte de temps qu’il lui infligeait. Mais il préféra s’en débarrasser en le poussant avant de rejoindre son compagnon Serbe. Ils n’avaient pas de temps à perdre, car une fois Evangeline réveillée, ce n’était pas certain qu’ils puissent partir à la recherche d’Abigail. Et il était hors de question pour le serpentard d’attendre sans rien faire. La fatigue s’était volatilisée, et sa course le menait maintenant droit au Circularum histoire de gagner du temps.

Toussant légèrement après s’être fait secoué, Connor irait réveiller Evangeline et lui aura expliqué la situation, avant de s’en retourner rechercher la disparue.

Augustus voyant james et Alija partir les suivit sans attendre les deux préfets

Il put les suivre.

Posté à l'entrée de la salle commune, James en analysait les personnes présentes dans l'espoir de reconnaître quelqu'un dont il avait besoin.

James avait attendu un certain temps, en profitant sûrement pour réviser, rêvasser… peu importait. Les gens défilaient, les conversations aussi ; James Oakworth parlait avec Scott Travis, se gaussant de leurs derniers méfaits, un groupe de pimbêches parlait dans le dos d’une autre fille, certains élèves conversaient de sujets plus sérieux ; leurs cours, la vie en général… La salle s’était petit à petit vidée, alors qu’un petit groupe de première année était sorti de leurs dortoirs pour aller dehors.

- Ah, James, tu vas voir je vais te battre en duel!

- Dans tes rêves James!

Le troisième de la bande intervint.

- Eh les gars, je vous parie qu’en deux contre un je vous bats!

- Dans tes rêves James, firent les deux autres à l’unisson, amusés.

Les petits sortirent de la salle commune tel un troupeau de petites créatures battant des pieds, manquant de percuter une autre fille qui avait eu le malheur d’entrer dans l’antre des verts à ce moment-ci.

- Excuse-nous!

- Ah désolé!

Firent les gosses en s’en allant, pas le moins du monde dérangés, alors que la jeune fille avait fait tomber ses livres et ses feuilles par terre. James la reconnaissait, c’était Carla Carrow. Dans l’indifférence générale, la verte s’accroupit dans un soupir, et commença à ramasser ses possessions éparpillées.

Peut-être que tous ses cadets se surnommaient ainsi pour lui rendre hommage... Après tout, il avait une certaine réputation de duelliste et les petits serpentards aimaient souvent s'identifier aux meilleurs... Non, James savait surtout qu'il portait l'un des prénoms les plus populaires de son époque, et cette petite scène l'amusa plus qu'autre chose. Mais comme un signe du destin, porter son attention sur la triplette de J le mena à remarquer celle qu'il était venu chercher ici : Carla Carrow. Lentement, l'écossais se soutira à la table qui lui servait jusque-là de support et rejoignit la jeune adolescente bien embarrassée. Son gant se posa sur un parchemin, qu'il retourna pour jeter un œil à son contenu avant de le tendre à sa camarade.

« - On était pareil à leur âge, j'imagine...? Je leur dirai de venir s'excuser plus cordialement. »

Armé d'un fin sourire, l'écossais détaillait le faciès de l'une des plus belles filles de l'école. Était-il... Charmeur ?

Carla n’avait pas remarqué l’approche de James, et elle en fut bien embarrassée. Il se saisissait d’un de ses parchemins, qui était une sorte de traité alchimique bien trop compliqué pour qu’il y comprenne quoique ce soit, surtout en un coup d’œil. Sa camarade leva alors ses yeux opalins vers lui. Elle battit des paupières plusieurs fois, le regard intensément rivé vers James. En à peine quelques secondes, son pâle visage vira cramoisi. Elle commença à vaciller et à tomber sur le côté.