Salle commune des serdaigles

Une fois que Celiona se raprocha, Abi déposa son livre sur la table de leur salon. Discuter avec elle était bien plus intéressant, elle regrettait de ne pas le faire assez. Les jeunes filles bien qu'étant dans la même maison se rataient souvent de peu... Plusieurs fois elle avait souhaité lui donner les somnifères et l'onguent que l'une des infirmières lui avait donné, afin de soulager sa cadette des méfaits des punaises. Hélàs à force de trainer et de repousser cette tâche au lendemain, elle avait fini par égarer ses affaires, ou quelqu'un les lui avait volés...

La protégée de Monsieur Blackwine n'imaginait pas Celiona lui causait des soucis lorsque l'insigne de l'aigle ornera sa robe ( si bien évidemment elle devenait préfète), ce pourquoi elle avait légèrement secoué la tête. Comme elle, Celiona semblait très à cheval sur le règlement, néanmoins il serait naturel pour elle d'être lisse sur les hypothétiques petits débordements de sa cadette, cela servait aussi à les bonnes connaissances.

A la question de la bleue, Abigail s'enfonça sur le dossier de son canapé laissant échapper à son tour un soupire las.

- Je regrette le calme de notre salle commune... Et je ne suis pas la seule... Cela fait plusieurs jours que la Dame Grise ne s'est pas montrée... Le calme ambiant et la sagesse dont faisait preuve normalement de nombreux élèves avaient disparu suite à l'incident de la tour. Tout le monde souhaite savoir ce qui s'est passé dans cette tour mais Aslan se fait discret, tout comme Berthold...

Tout comme Celiona finalement mais Abi s'abstint de le dire.

- Tu connais les Serdaigle et leur curiosité... Elle est à mon sens malvenue en ce moment, il faut leur laisser du temps...

Elle même aimerait avoir davantage de détails sur ce golem de pierres car elle était fascinée par ce genre d'animations magiques, mais elle prenait son mal en patience. Abigail était attentive à la réaction de Celiona, comme certains de ses camarades, Abi avait peut être des doutes sur l'implication de Celiona.

La jeune Harpis aurait sans doute était très heureuse de recevoir un quelconque moyen de soulager les maux causés par les punaises. Elle semblait particulièrement affligée par la maladie mais, plus que les symptômes physiques, c'était surtout l'idée d'avoir de petites bêtes parasitant et "volant" sa magie qui la perturbait au plus haut point et avait miné son moral pendant de longues semaines. Maintenant, elle avait d'autres soucis et y pensait sensiblement moins, même si ses préoccupations reviendront avec le temps si la maladie persiste...

- Alors il s'appelle Aslan... Je ne savais pas.

Commenta-t-elle avec circonspection. Elle venait de réaliser qu'elle n'avait même pas eu l'opportunité d'apprendre le prénom de son malheureux camarade de mésaventure. Curieusement, elle n'évoqua aucunement Berthold. La jeune fille resta encore près du feu, s'extasiant de l'évaporation de l'humidité le long de son corps sous l'effet de cette bienvenue chaleur.

- La curiosité peut être un vilain défaut parfois, oui...

Dit elle en fronçant les sourcils avant de se laisser tomber sur le canapé et de laisser échapper un nouveau soupir. Elle semblait drôlement fatigué. Physiquement comme mentalement. La jeune fille resta silencieuse un instant et se laissa bercer par les crépitements du feu. Certains sons la relaxaient singulièrement et elle avait presque l'impression de sentir son esprit se purger de quelques sombres pensées à leur simple écoute. Elle inspira tranquillement puis un étrange sourire se dessina sur ses lèvres.

- Tu sais... Moi j'étais très triste de n'avoir personne pour le bal, mais finalement, les choses auraient pu être encore pire si j'en avais eu un...

Ses yeux dardèrent les flammes avant de revenir vers Abigail un instant.

Enfonçée dans les coussins du canapé, le regard d'Abi alternait entre Celonia et la cheminée allumée. Même si cela faisait une bonne heure qu'elle se trouvait ici, la chaleur ne la lassait pas, elle était tout à fait capable de s'endormir ici mais rien ne pouvait remplacer le confort de son lit. Attentive aux dires de sa consoeur, Abi resta fixée sur sa cadette pendant quelques secondes, les sourcils arqués. Elle essayait de lui dire quelque chose, ce que comprit très vite Abigail qui recolla instantanément les morceaux.  

- Celonia...

Aslan, Berthold n'étaient pas les deux seuls Serdaigle touchaient par cette affaire. La troisième, celle que certains Serdaigle s'étaient mis en tête de trouver l'identité, n'était autre que l'oisillonne. Que s'était-il passé pour qu'elle se retrouve aussi loin de son nid ?

- Tu... Enfin, ça va ? Tu as du monde avec qui en discuter  ? Ou non pardon. Tu fais bien de t'attarder sur le positif...

Si l'on pouvait louer les capacités de la Serdaigle et la féliciter pour avoir fièrement représentée sa maison, Abi était avant tout préoccupée par l'état mental de sa camarade. Assister à la mort d'un de ses camarades dans une école... La jeune fille frissonna, c'était la première fois qu'un accident était mortel et sa cadette en avait été la malheureuse témoin.

- Je pense que tout Poudlard vous doit des remerciements Celonia, vous avez été héroïque.

Chose qu'elle ne pouvait dire qu'à Celonia, quoi que si cela pouvait forcer Aslan à prendre confiace en lui, elle était capable de lui dire la même chose.

Effectivement, aussitôt que le golem s'était éveillé, Celonia pensait avoir fait tout ce qui était nécessaire. Elle n'avait pas de regrets à ce sujet là puisque, aussitôt qu'elle se trouva en capacité de réagir, plus personne n'avait été tué. Toutefois, cela n'enlevait rien au traumatisme ressenti ce soir-là. La mort, malheureusement, avait rôdé autour de beaucoup d'enfants scolarisés ici. Toutefois, rares étaient ceux à l'avoir vue d'aussi près que Celonia et ce n'était pas sous un voile séduisant qu'elle s'était présentée à elle. Non, elle était apparue dans toute sa brutalité.

- Le professeur Lionheart et les infirmières ont été gentils avec moi... Sa voix était quelque peu tristoune. Elle hocha mollement les épaules, ils avaient tous fait ce qu'ils avaient à faire auprès d'une fillette terrifiée. Mais je n'en ai pas vraiment reparlé. Aslan et moi, on a fait du bon travail... Il y avait aussi cette fille de Serpentard, Annie, qui s'est battue comme une lionne tout du long ! Et Reiner, le grand gaillard de Poufsouffle, il a été frappé directement par le golem et il allait se prendre un second coup quand j'ai réussi à dévier le poing du monstre avec un expulso!

Elle occulta une nouvelle fois le pitoyable rôle qu'avait tenu Berthold lors de cette soirée. Celui-ci devra vivre avec ses regrets et la jeune Harpis n'avait ni la volonté, ni le désir de le faire. De son petit récit des évènements, une pointe de passion sembla animer sa voix, mais elle s'évanouit bien vite.

- Et puis, quand ça s'est terminé, tout le monde s'est mis à pleurer...

Elle soupira une énième fois et accorda un regard pétri d'une curieuse culpabilité à Abigail.

- Je ne sais pas si je dois être vue comme ça... Aslan est arrivé par hasard sur les lieux, mais moi... Son regard tomba contre les dalles de la salle commune, elle eut besoin de quelques secondes pour trouver ses mots. Moi j'étais là depuis le début... J'avais suivi Berthold, j'avais rien à faire pour le bal et comme je savais qu'ils préparaient quelque chose, j'étais curieuse...

Abigail avait maintenant sa réponse quant au pourquoi la jeune Harpis s'était retrouvée là-bas. Il serait difficile d'imputer une quelconque responsabilité à la jeune Harpis, puisque son seul crime était de ne pas avoir dénoncé des camarades qui s'apprêtaient à commettre une bêtise qui semblait on ne peut plus anodine. Toutefois, l'oisillonne savait qu'elle devra porter ce petit regret pour longtemps encore, en dépit de ses bonnes actions ce soir-là.

Par manque de chance ou simplement par le plus pur des hasards , Aslan passe dans la salle commune précisément à ce moment de l'échange entre les deux filles. Généralement durant cette heure tardive la plupart des Serdaigle ayant rejoint les bras de Morphée, c'est le moment idéal pour le pauvre Aslan de s'isoler dans son imaginaire. Rêvant d'une réalité alternative da laquelle il est un héros, avec de l'acier pour les moldus, de l'argent pour les monstres et son Crin de Sombral pour les sorciers. Malheureusement il n'allait pas pouvoir profiter de sa réalité alternative préférée en réalisant les deux filles qui se trouvent près du feu... Comme par hasard celle qu'il voudrait le moins voir.. il essaye de faire demi-tour discrètement, faisant mine d'avoir oublié quelque chose en levant le doigt en l'air avec des yeux d'une façon ridiculement exagérée.

A l'écoute de sa cadette, Abigail se positionna en tailleur, au premier rang pour assister au récit de l'aventure de Celonia et la tour abandonnée. Une histoire d'enfants à destination des adultes puisque l'issue avait été dramatique. Si Abigail voyait d'un mauvais oeil les comportements déplacés de certains de ses camarades dont la curiosité les rendaient impolis, cela ne l'empêchait pas de vouloir découvrir la vérité. Elle restait une Serdaigle, sa curiosité à elle était simplement plus discrète. Ainsi elle accorda une oreille très attentive aux paroles de Celonia, s'imaginant quelques secondes à sa place, face à ce golem de pierre. Elle même avait vécu des expériences similaires, cet accident lui permit de réaliser que le danger était partout et qu'il fallait redoubler de vigilance avant de s'embarquer dans l'inconnu.

Annie, Reiner, la participation d'Aslan, le visage d'Abigaïl se métamorphosait à mesure que l'oisillonne lui contait ses péripéties, passant par des grimaces, des émotions graves, d'autres plus enjouées et soulagées lorsqu'elle lui confia notamment avoir détourné le coup mortel destiné au cuirassé. Les pleurs enfin de liberté et soulagement, de tristesse, les sanglots de remords également. Abigail empathique, comprenait la charge émotionnelle que Celiona et les autres sorciers de la tour avaient traversé. Leur soirée avait été éprouvante et allait être difficile à oublier.

La jeune fille put discerner la pointe de culpabilité avec laquelle, Celiona venait d'achever son histoire... Son attention était focalisée sur Celonia seule et son histoire captivante, ainsi elle n'avait pas fait attention aux quelques bruits de pas proche de leur canapé. Sa main droite se posa brièvement sur l'épaule de sa cadette.

- Tu n'as pas à t'en vouloir Celonia, eux même ne devaient pas être au courant de ce qu'ils allaient rencontrer. Tu as donné ton maximum... Tu ne peux qu'être... Elle eut ensuite la désagréable sensation d'être observée, ce qui la coupa instantanément. Elle tourna le visage vers la droite et tomba vers Aslan, le doigt levé. Depuis combien de temps était-il là ? Il voulait ajouter quelque chose et n'osait pas intervenir ?

- Aslan ? Quand on parle du loup. Tu souhaitais dire quelque chose ?

La jeune fille le dévisagea pour s'assurer qu'il allait bien.

Aslan pâli immédiatement quand il s'aperçoit avec effroi que sa présence fut évidemment remarquée. Cela ne pouvait que peu probablement finir autrement, puis dans tous les cas , il ne pourrait malheureusement pas toujours éviter cette "confrontation".  Depuis l'incident de nombreux Serdaigle, certains plus brusques que d'autres, avaient essayés de lui prendre des informations sur le déroulé de cette étrange histoire. Par chance , Serdaigle n'est pas Serpentard ou Poufsouffle et aucun n'a eu recours à la violence ou aux menaces.  Il n'en reste pas moins que le jeune homme subit une pression constante depuis ces événements.

Toutefois aussi étrange et stéréotypé que cela puisse paraître le fait d'avoir vu un autre adolescent mourir de si près semble avoir définitivement laissé une empreinte en lui. Ce n'était pas sa première aventure aux dangers mortels dans Poudlard, Abigaïl en témoigne.  Mais cette fois quelque chose est clairement différent, faire face à un danger mortel et "subir" la mort ne laissent définitivement pas le même impact.

Bravant son malaise et son corps légèrement tremblant Aslan se focalisera sur Abigail qu'il connaissait, évitant les yeux perçants et curieux de la plus jeune.

-No..n. Je...euh j'allais justement remonter...

Aslan n'avait pas beaucoup changé depuis sa première année, il était toujours aussi craintif et fuyant. Elle espérait que cet évènement le débloque, après tout, beaucoup connaissait désormais le visage du bleu, cela devait lui permettre de passer un cap social.

- Aslan, attends, tu peux venir t'asseoir si tu veux.

Son regard bascula d'Aslan à sa cadette.

- Je te présente Celonia ! Je pense que vous avez des choses à vous dire... Profitez-en pendant que tout le monde dort.

Ils n'allaient pas avoir de nombreuses opportunités de discuter calmement à deux, il fallait en profiter.

Celonia continuait de fixer Aslan, comme si elle cherchait à jauger sa valeur. Elle ne savait pas trop quoi penser de lui. Il avait été compétent, voire héroïque sous certains aspects le soir du bal, mais il n'en demeurait pas moins un inconnu.

- Il est nerveux. Il l'était aussi l'autre soir.

Commenta-t-elle sobrement avant de revenir vers Abigail.

- Mais au moment décisif, il a su trouver son courage et être efficace. Pas comme le troisième représentant de notre maison impliqué dans l'histoire.

Aslan n'était pas proche du groupe attaqué, il aurait pu s'enfuir sans avoir de considérations morales. A l'inverse, Bertholdt avait fui en abandonnant ses amis. Aslan, en dépit de ce qu'il pensait de lui même, était plus courageux qu'il ne semblait le penser, c'est en tout cas ce que pensait Celonia.

Ultimement, l'Harpis revint vers Aslan, jaugeant sa réaction.

Un raclement de gorge. La situation est définitivement empreinte d'une atmosphère lourde, dans un certain sens du moins. Abigail mourrant d'envie sans nul doute de savoir comme tout le monde la version de Aslan dans cette histoire, en admettant que cette jeune fille lui conta la sienne, pendant que la jeune fille en question voulait sans doute savoir à quoi ressemble réellement son ""sauveur "" ou plutôt celui qui à choisi de l'aider dans son sauvetage déjà en cours. Aslan balaye d'une façon à ne pas attirer les soupçons l'ensemble de la pièce, comme s'il vérifiait qu'il n'y avait qu'eux de présents. En réalité c'était un stratagème pour croiser le regard de Celonia confirmer à quoi elle ressemble...elle est jolie, très jolie. Donc comme Abigail et toutes les autres filles étant bénites du don d'apparence elle est sans doute populaire, populaire et méprisante...que ?!

Le visage de Aslan se décompose dans une sorte de sourire surpris et gêné en entendant les propos de la jeune corneille. C'était un compliment sur son courage ?! Ou alors plutôt une fausse louange sous couvert d'ironie ?! Cette fois Aslan plonge pour l'espace d'un instant son regard dans celui de la jeune fille. Voulant déceler la vérité.

Pour l'instant il ne réponds pas au sujet de la proposition de Abi, restant d'ailleurs debout comme un idiot.

La réaction d'Aslan la déçut, son camarade finalement avait changé, avant il parlait, maintenant il restait immobile... Abigail apprécia ces détails supplémentaires et le comportement qu'avait adopté Aslan. Elle avait également pu être témoin de ces qualités, face au danger, le Serdaigle mettait ses doutes de côté et agissait. Regard fixé sur Aslan, un soupire s'échappe de la bleue. Bien qu'elle aurait aimé apprécier aborder le sujet de ce troisième Serdaigle qui avait pris la fuite, Abi ne s'imaginait pas parler naturellement avec Celonia alors que son camarade de classe était planté là sans dire un mot.

- Bon Aslan... Il faut que je te menace d'un sortilège de la mort pour que tu daignes nous rejoindre ? Allez viens t'asseoir près du feu.

Ou bien fallait-elle qu'elle se métamorphose en golem, mais cela aurait été déplacé de lui rappeler des mauvais souvenirs. Son regard retrouva celui de Celonia, elle lui chuchota...

- Je crois que tu l'intimides...

Elle commençait à le connaître et savait qu'Aslan n'était pas à l'aise avec des individus du sexe opposé...

Aslan forcera un sourire malaisé de ses lèvres devant la plaisanterie de Abigail, prenant soin d'éviter le plus possible le regard de la jeune corneille Celonia. Il crois avoir remarqué un murmure entre les deux filles , ce qui ne fit qu'accroître sa paranoïa et sa gêne. Avait t'il imaginé cela ? Peu importe, au final le résultat sera le même. Il ressortira de cette interaction avec une image mauvaises aux yeux des deux filles. Les détails n'importent que peu, s'efforçant de ne pas se ridiculiser plus que nécessaire il viendra s'assoir, blanc comme un fantôme en remarquant le froncement de sourcil que semble lui offrir Celonia. Avait elle remarquée quelque chose qui la dérange ? Peut-être simplement son apparence se dira Aslan tristement alors qu'il prends place regardant ses pieds.

Difficile de dissimuler sa gêne en voyant Aslan s'approcher lentement sans rien dire. Elle était gênée pour lui, il lui était difficile de comprendre sa réaction, Abigail faisait son possible pour qu'Aslan se sente comme un poisson dans l'eau, elle ne savait pas ce qu'elle pouvait faire de plus pour le détendre. Il était désormais installé sur le fauteuil face à elles, silencieux et les yeux baissés vers ses pieds... Il fallait souligner son effort mais ce n'était pas suffisant, son comportement était toujours étrange. Abigail n'avait pas été un exemple de sociabilisation mais elle grandissait et s'affirmait, elle voulait que le Serdaigle suive une trajectoire similaire. Aslan devait participer à leur conversation, il n'allait pas rester ici à rien faire, cela risquait de rendre tout le monde mal à l'aise.

- Tu vois ce n'était pas si difficile...

Dit-elle à l'attention du serbe.

- Qu'est ce que cela fait d'être reconnu par toute l'école ?

Aslan souffla un coup, décontractant ses épaules et enfin se décidant a parler avec Abigail et Celonia. Après tout cela ne pourrait pas être pire que la dernière intéraction  qu'il avait eu avec une jeune fille ici, surtout que contrairement avec cette jeune fille Aslan avait vécu des situations de vie ou de mort aussi bien avec Abigail que avec Celonia.
-Je ne le mérite pas vraiment car c'e...

Il s'interompu automatiquement en voyant Celonia soupirer et partir, coupé dans son élan et sa volonté de raconter sa perspective morte avec . Laissant place à une profonde tristesse, POURQUOI ?! C'était injuste.   Pourquoi il ne pouvait décidément pas être vu d'un bon regard , surtout par les filles , actes courageux ou non.  Aslan se lève également le visage fermé , ne voulant plus détruire l'ambiance de la salle avec sa présence néfaste.

-Je vous laisse, désolé d'avoir détruit l'ambiance.

Dira t'il avec une pointe de colère et d'une façon concise alors qu'il marche vers son dortoir.

Le mal avait semble-t-il était fait, Celonia n'était pas aussi patiente qu'elle et avait décidé de décamper laissant Abi seule avec Aslan. Mais ce dernier rongé par la culpabilité décida à son tour de s'envoler. Elle ne s'attendait pas à ce que chacun quitte les lieux aussi précipitamment... Peut être aurait-elle du prévenir sa cadette qu'Aslan pouvait parfois se montrer étrange, mais elle ne s'attendait pas à ce que le silence de son camarade de classe ne la vexe. Elle apprenait à la connaître, l'oisilonne avait son petit caractère bien trempé et n'avait pas apprécié son comportement. Il faudra qu'elle lui dise de n'y voir rien de personnelle, le serbe se comportait comme ça avec pratiquement tous les élèves.

Il commençait à se faire tard, ainsi Abi ne chercha pas à retenir ni l'une ni l'autre, chacun méritait de se reposer. La fatigue avait certainement influencé les comportements de ses camarades, davantage Celonia, peu encline à faire des efforts à ce moment de la journée. Abi elle même n'avait pas l'énergie nécessaire pour chercher à comprendre, atténuer la colère ou la tristesse du duo de la tour.

- Bon et bien bonne nuit tout le monde...

Après quelques minutes, elle retrouvera également son dortoir.