Re: Bibliothèque

Si Eleanor s'en fichait éperdument des critiques sur les moldus, ce n'était en revanche pas la même chose quand on évoquait les enfants qui naissaient de ces couples sorcier/moldu, ce qui la concernait directement. Les propos de James ne lui plurent clairement pas et cette fois se retourna pour faire face à son interlocuteur.

- Donc c'est comme ça que tu me perçois ? Une descendance malade et fragile ?

Elle était la preuve vivante qu'avoir une parenté moldue n'altérait en rien les capacités magiques. La rousse était visiblement blessée et en colère de ce qu'elle venait d'entendre, peut être parce qu'il y a une part de vérité dans le fait d'être rejeté de partout. Elle se rapprocha pour continuer de pester sans faire de bruit.

- Et je te rassure je sais qui je suis. Une sorcière qui s'appelle Eleanor et rejetée à cause de personnes à la mentalité trop étroite.

La Poufsouffle savait James plus souple concernant les sorciers comme elle mais se demandait si c'était toujours le cas au vu de sa nouvelle fréquentation.

- Mais si tu as un livre qui peut me dire quel genre d'atrocité je suis exactement tu me le montreras.

La Folsham avait évidemment détaché le serpent à sa lecture. Le débat était devenu bien plus intéressant qu’un livre qu’il aurait l’occasion de lire plus tard. S’il avait laissé quelques secondes de silence planer, faisant douter la demoiselle sur la suite de la conversation, c’était pour mieux reprendre à l’aide d’un ton sec et sûr.

« - Eleanor. »

L’écossais posa ses mains sur le bureau, recula sa chaise puis se leva, emportant son livre avec lui jusqu’à la Poufsouffle.

« - La seule raison pour laquelle tu t’en sors, c’est parce que tu as eu la chance de tomber du nid assez tôt, et du bon côté. Mais penses-tu que nous pourrions tenir cette discussion, ou même que tu te qualifierais de sorcière, si c’était ta mère qui t’avait laissé ? Hein ? »

La prunelle de l’Ashworth ne quittait plus celle de la rousse.

« - Ton père a sauvé ta vie en étant un monstre, d’autres n’ont pas cette chance. »

Peut-être était-ce mal dit et méchant, mais James était certain d’avoir raison sur ce sujet. Il disait la vérité. Peut-être Eleanor serait déjà réduite en un tas de cendres à cet âge-là, ou peut-être que ces maladies moldues l’auraient atteintes… Son passé dramatique l’avait sauvée des porcs, et jamais elle ne l’avait compris.

Garder son calme devenait difficile pour la sensible sorcière dont les émotions fortes ressortaient assez facilement, d'autant plus que James avait le don pour orienter la discussion sur des sujets délicats pour la jaune. Cette dernière se passa la main sur le visage en lâchant un petit rire nerveux tant ce qui venait de lui être dit était ubuesque à ses oreilles. Quand à ses hypothèses ça ne restait que des suppositions et elle était ce qu'elle était. et préféra ne pas y réagir. Un peu prise de court par la remarque sur son père, son indexe se pointa brièvement en direction du vert avant que sa main ne se referme tout de suite.

- Merci de me rappeler cette chance James.

Ses poings se serrèrent et son regard était noir, ne voulant pas laisser transparaître quoi que ce soit qui puisse montrer à quel point ses mots l'affectaient. Même si sa colère le faisait déjà, elle voulait surtout ne pas se montrer faible une nouvelle fois. Avec difficulté, elle garda les larmes qui ne demandaient qu'à sortir.

- Je m'en sors uniquement grâce à moi tu sais. Et que ça plaise ou non je me tiendrai parmi les sorciers qui compteront à l'avenir.

Une arrogance assumée qui montrait la confiance qu'avait commencé à récupérer Eleanor. Ses yeux ne quittèrent pas ceux de l'écossais, comme si il s'agissait d'un duel à ne pas perdre.

- Et ce n'est pas des sorciers "exemplaires" comme Connor ou ceux de ta maison qui m'en empêcheront. D'ailleurs comment il s'appelle... Gaunt c'est ça ? C'est à lui que je dois ce qui s'est passé ?

Evidemment James comprendrait à quel triste événement elle faisait allusion. Si il voulait parler de sorcier à problème alors il y avait toute une liste à évoquer.

James recula sa tête de quelques centimètres et fronça les sourcils, comme surpris par la tournure que venait de prendre la conversation. Alors voilà la raison qui se cachait derrière toute cette discussion qui n’était peut-être qu’une façade depuis le début. Il fut déçu de sa camarade et ne le cacha pas, laissant apparaître un sourire désabusé.

« - Ne me dis pas que Peter t’envoie me questionner parce que j’ai refusé votre gentille invitation… »

En effet, l’Ashworth n’avait toujours pas digéré le moment plus que gênant qu’il avait vécu dans la secte poufsouffle. C’était aussi un moyen pour lui de s’en sortir facilement.

« - Je ne sais pas ce que vous avez avec lui… Mais je te conseillerais d’éviter de rentrer dans les histoires de nos aînés. Bref… Si c’était pour ça que tu voulais discuter… Je vais te laisser. »

Il se dégagea de la jaune et commença à partir sans attendre une quelconque réponse, avant de marquer un petit temps d’arrêt.

« - Et je ne doute pas du fait que tu feras une bonne sorcière, au fait. »

Si effectivement la rousse avait eu l'envie depuis le début d'en venir à ce sujet, c'était en son propre nom qu'elle le faisait. Le compliment inattendu la fit râler, autant que ça la stoppa dans ses élans d'émotions, alors qu'elle stoppa le départ de duelliste en le retenant par la manche.

- Ne t'en va pas.

Eleanor comptait bien avoir des réponses enfin et ne comptait pas lâcher l'affaire avec James tant qu'elle ne les aurait pas.

- Je parle pour moi, Peter ne m'a rien demandé. Je n'arrive pas à oublier et j'ai besoin de savoir qui sont les personnes qui se cachent derrière ce que j'ai subis. Et vu la réputation de ton aîné... Je ne suis pas complètement naïve.

Comme lors de l'été dernier, rien n'avait changé et elle avait toujours cette soif de connaître l'identité des responsables en attendant de savoir ce qu'elle pourrait faire pour se venger.

- Et à vrai dire... Je m'inquiète aussi un peu pour toi. Tu m'avais déjà laissé entendre qu'ils t'ont fais subir la même chose qu'à moi. Sans parler du reste. Je veux que tout ça s'arrête, d'une façon ou d'une autre.

La Poufsouffle n'osait pas imaginer ce que c'était que de vivre au quotidien avec ce genre de personne et ce qu'ils obligeaient à faire pour avoir l'air d'un bon Serpentard.

- Tu m'as toujours dis qu'il fallait se battre...

Spoiler:

N'ayant jamais réellement considéré la question, il se mit à penser. Savoir que des moldus qui se sont mis en tête l'idée d'éradiquer les sorciers peuvent en avoir parmi eux... Rien que de l'imaginer lui fit froid dans le dos. Pour quelle raison des sorciers rejoindraient le camp de l'oppresseur ? Vengeance ? Conflit de sang ? Les raisons devaient exister, mais elles échappaient encore au Griffon.

- Qu'est-ce qui motiverait des sorciers à les rejoindre, à ton avis ?

La mâchoire de l'adolescent se serra. Il enleva sa manche de la main de sa camarade, ramenant à lui son bras au bout duquel il refixait déjà le gant d'un réflexe dont il n'arrivait pas à se défaire. La Poufsouffle frappait juste, en plein cœur, mais dans la balance, la raison du Serpentard pesait toujours plus lourd que ses sentiments. Il n'était pas de ceux que l'on pouvait aisément convaincre, surtout lorsque l'on ne faisait pas partie de son cercle de confiance. La Folsham, sûrement contre son gré, n'avait jamais pu accéder à ce statut réservé à ses plus fidèles amis.

Alors, James parut irrité, presque en colère, comme à chaque fois qu'Eleanor insistait à ce sujet.

« - Arrête. »

Son regard était revenu à celui de la jaune, pour une ultime réplique.

« - Arrête de te battre pour les autres, arrête de t'imaginer des choses et arrête de me prendre en pitié. Tu cherches des responsables ? Pourquoi ? Tu en as un devant toi et tu n'oses rien faire, voilà la vérité. »

Les pupilles de jais de l'écossais dévalèrent la silhouette du blaireau jusqu'à ses pieds, puis glissèrent sur le sol jusqu'à se fixer sur la porte de la bibliothèque. Cette fois, il s'en allait pour de bon.

Nymeria garde sa posture de conspiratrice, semble réfléchir une seconde puis répond en haussant les épaules:

-L'or, les terres, leurs vies ou celles de leurs proches.. Il existe milles façon de forcer une personne à mal agir, surtout si le prix rend l'acte acceptable aux yeux des bénéficiaires.

Il est simple de se pâmer dans les valeurs et l'éthique lorsque l'on à pas eu à faire à l'ultimatum ou l'offre impossible à refuser. Ce que la jeune fille serait prête à accomplir en échange d'un être perdu, cette dernière l'ignore et ne peux l'imaginer, sur est que les notions de bien et de mal en serait bousculées.

- Quoique en y pensant, un sorcier traitre les auraient menés vers Poudlards. Ou alors.. Ou alors se traitre aurait incité les Lucioles à s'en prendre à l'Inquisition pour qu'elle se débarrasse de cette résistance qui devait tout de même être une belle épine dans les bottes de .. Cromwell.

Rien n'est d'avantage effrayant que l'ignorance et c'est en plein dedans qu'ils baignent tous jusqu'au cou, ne leurs laissant que le choix de chercher des réponses pour ne pas boire la tasse.

Comme souvent les mots de James étaient tranchants mais pas assez pour la convaincre qu'elle était en tord. La peur ? L'intérêt ? La culpabilité ? La protéger ? Elle ne savait pas pourquoi mais il continuait de se placer en tant que coupable, refusant de dénoncer ceux qui leur ont fais du mal. La rousse était déçue de voir celui pour qui les notions de justice et de combat étaient si importantes s'en détourner pour continuer à perpétrer un système qui faisait mal à la cause sorcière. Un mélange de peine et de colère se mélangeaient alors qu'elle suivait le garçon s'en aller sans un mot, rien qui puisse être dit ne pourrait apporter quoi que ce soit. Ou simplement des paroles blessantes qui n'auraient pour mérite que de soulager sa colère un bref instant.

Une partie d'elle se demandait si effectivement il ne faudrait pas suivre le Serpentard pour lui donner ce qu'il semblait tant attendre de sa part : sa vengeance. Et au passage lui arracher des réponses. Malheureusement La Poufsouffle n'était pas comme ça et encore moins avec ce sorcier sur qui elle n'oserait pas lever la baguette.

Pour le moment il valait mieux continuer sa route en oubliant complètement l'écossais, elle n'aurait ni aide ni soutien de sa part. Elle était une victime Poufsouffle et lui un odieux Serpentard et seulement un des deux avait l'air de vouloir changer de rôle. Finalement c'est surtout des sentiments de mélancolie et de déception qui s'installèrent alors qu'elle ne bougea pas d'un cil jusqu'à ce que James ait passé les portes de la bibliothèque. Elle finira par trouver le livre que la jaune était venue chercher avant de s'en aller avec le besoin de prendre un peu l'air.

Retour en zone littéraire pour Eleanor qui avait fait une bien étrange rencontre au Lac Noir. Cette fois nulle question de Veaudelune mais d'une créature, si c'en était une, qui n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait déjà pu voir. La Poufsouffle commença par regarder les ouvrages complets sur les différents type de spectres et autres fantômes, cherchant ce qui correspondrait à ce qu'elle a vu, avant d'élargir son champs de recherche si il fallait.

Eleanor trouva des ouvrages sur les Détraqueurs, les Moremplis et les Epouvantards, mais rien correspondant à l'exacte définition du phénomène si tant est qu'elle l'ait bien vu. A la jaune de tirer ses conclusions.

Ca ressemblait le plus à un Moremplis mais il n'y avait aucune raison qu'un se trouve ici tout comme la ressemblance n'était pas totale. Eleanor alla chercher ensuite des livres sur le Lac Noir qui traitent de créatures étranges non aquatique qui auraient pu s'y trouver ainsi que des mythes qui pouvaient y avoir autour de cet endroit.

Rien là dessus

Dante prit le temps de considérer les propos de Nymeria, un petit moment d'ailleurs, lui laissant la douce compagnie du silence de la bibliothèque avant qu'il n'en vienne à lui répondre. Un murmure à peine audible afin de rester dans la confidence de leurs discussions.

- Je ne savais pas que tout ça te travaillait autant.

Le conflit prenait une tournure particulièrement risquée pour le monde magique, et ils en étaient la cible première. Non pas en raison de leur statut de sorciers, mais plutôt car ils demeuraient les plus proches de l'Inquisition, plus que quiconque.

- Tu penses que c'est une bonne décision que de s'investir là-dedans ?

Depuis le temps que les deux amis se côtoient la jeune fille ne prend pas mal le silence de son camarade, préférant exploiter ces quelques secondes pour se redresser et jeter un œil aux alentours afin de vérifier qu'aucunes oreilles ne traine auprès d'eux, puis reporter son attention sur le griffon lorsqu'il reprend la parole. La gravité du regard posé sur son ami n'est pas volontaire mais est. Nymeria as du mal à croire être la seule à s'interroger, en fait elle est persuadée que derrière chaque visage croisé se cache une caboche pleine de crainte et de frustration.

-C'est la seule décision. L'autre choix serai de faire comme si rien ne couvais, oublier ce que l'on as vu le soir du festival, fermer les yeux et les oreilles en attendant que ça nous tombe dessus.

Une réponse sincère mais que la lionne sait inutile, après tout Dante est le fondateur du club de ceux qui osent creuser là où il ne faudrait pas, les chances que la question précédente soit rhétorique est forte. Puis une gifle de lucidité viens soudainement frapper la gamine des paluds qui se souviens, si sa mémoire est bonne, du métier qu'exerce le paternel de son frère de maison.

- Te mêler à tout ça pourrait causer des problèmes à ton père..?

L'insouciance de leur jeune âge aurait normalement dû les préserver de tels sujets. À l'aube de l'adolescence, période où les garçons et les filles explorent, développent des sentiments, des passions, voire même des vocations, les voilà à aborder des thèmes sombres qui laisseront probablement une empreinte sur leur vie d'adulte. À l'évocation de son père, le regard de Dante devint plus énigmatique, comme s'il cherchait inconsciemment à résoudre les pièces d'un puzzle.

- Si on se mêle à tout cela, Nymeria, ce n'est pas à mon père qu'on risque de poser des problèmes.

Après une brève inspiration, il poursuivit, remplaçant le cryptique dans ses yeux par de l'inquiétude.

- Pour commencer, cela nous poserait déjà problème à nous. Nous ne sommes encore que des pions sur un échiquier que nous ne maîtrisons pas, joué par un Conseil des Sorciers et l'Inquisition. Te vois-tu parcourir le plateau en toute impunité ? Ce sont des risques incommensurables pour des élèves de notre âge, aussi malins et courageux que nous puissions être.

Des pions sur un échiquiers, des souris faces à des troupeaux de taureau, des insignifiants en sommes. Le fait est réel, tranchant net toute idée d'actions quel qu'elle soit, étouffant dans l'œuf la moindre idée de révolte en ne laissant derrière qu'un profond sentiment d'inutilité. Ce sentiment Nymeria l'as connu, le connais et devras le connaitre à l'avenir mais cela lui est insupportable lorsqu'il s'agit des affaires dont discutent les deux camarades. La blonde s'est longtemps questionnée, est-ce que ses récentes envies sont due à une soif de vengeance, une peur de l'extinction de son espèces ou la simple envie de se défouler avant une vie misérable de sorcière domestique? La réponse est floue, assurément un mélange des trois supposition mais rien, rien qui pourrait la convaincre de freiner son entreprise.

Après un moment de silence la rouge se redresse, aère sa nuque en dégageant la masse capillaire de son dos à son épaule puis se retourne enfin vers son ami avec un air faussement résolue:

- Alors attendons. Que dirais tu d'un autre gâteau? Nous serions mieux dans notre salle commune à boire du lait chaud sur un fauteuil au coin du feu tu ne pense pas?

Sans laisser le griffon rebondir elle poursuit:

- Puis lorsque les moldus fous prendrons le chateau nous n'aurons qu'à nous cacher. Et qu'ils nous brulent vifs si ils le souhaitent, au moins nous aurons bien vécu. Courtement certes mais bien.

La sorcière souhaitait ponctuer sa tirade ironique par un sourire afin d'en souligner la nature mais ne parvient qu'à afficher une grimace ridicule avant de tourner le dos pour prendre la direction de la porte de sortie.

- Nym'.

S'exclama le Griffon d'une voix plus soutenue, exprimant ainsi son intention de ne pas laisser la fille des paluds échapper à la conversation de la sorte. Surtout lorsque celle-ci débutait à peine et que les opinions divergeaient en plusieurs sens. Dans sa quête d'insurrection, Nymeria ne semblait guère considérer le danger de la situation, ou du moins, elle semblait s'en ficher éperdument. Refreiner ses pulsions n'allait pas être une tâche aisée.

- Tu sais très bien que ce n'est pas mon genre de fuir le danger, pour autant, je ne peux me résoudre à rentrer dans un conflit qui me dépasse. En l'état, nous ne savons que très peu de choses de ce qui se déroule réellement.

Dante prit une nouvelle inspiration, accompagnée d'un bref balayage de la zone autour de lui, s'assurant ainsi qu'aucune oreille indiscrète ne vienne s'égarer dans leur conversation.

- À moins que tu en saches plus que moi ?

Elle n'avouera pas, pas même elle même, comme entendre son ami la rappeler est un soulagement. L'expliquer serait ardu, le comprendre plus encore mais l'émotion est présent et Nymeria en oubli même d'avoir l'air agacée tandis que se retourne vivement pour écouter le griffon dont les dires sont impossible à remettre en doute, ce qui est précisément la raison du pourquoi la blonde veux agir.

-Je ne sais rien mais je cherche à savoir. Nous cherchons à savoir.

En quelques pas la revoici face à Dante, debout de l'autre coté de la petite table sur laquelle les paumes de ses mains se posent tandis que son regard se pose dans celui de son interlocuteur.

-Je sais qu'il as suffit de l'acte unique d'un homme seul pour provoquer tout cela.

La lionne se penche d'avantage en baissant le ton tout en étant plus bruyante, à la manière de ces professeur qui parviennent à chuchoter à voix haute.

-Nous sommes nombreux à nous questionner mais personne ne cherche réellement à savoir. Tu saisi l'énormité? Une personne agit et nos vies sont bouleversées et parce qu'un groupe qui pourrait faire ne fait rien, rien ne change.

- Dans ce cas, la première des choses à faire serait de chercher à savoir pourquoi le dit groupe n'agit pas. Peut-être qu'au final, ils agissent sans que nous le sachions, dans l'ombre ? Histoire de ne pas ébruiter leurs manigances futures afin de frapper fort. Tout est possible. Ils nous manquent bien trop d'éléments pour nous faire un avis sur la question pour le moment. Le meilleur moyen d'élucider tout cela serait d'avoir un contact, voire de connaître une personne liée au Conseil. De cette manière, on pourrait investiguer sans forcément trop se dévoiler.

On sentait une certaine maîtrise du sujet chez l'adolescent de troisième année, comme si élucider, fouiller voire même investiguer était une vocation née chez lui. Qui serait étonné au final ? Il avait tout de même créé un club à l'effigie des explorateurs dès son arrivée à Poudlard.

- Qu'est-ce que tu en penses ?

De ces suppositions la rouge y as réfléchies encore et encore durant des jours et des nuits sans trouver de réponse convaincantes, que le griffon en vienne aux mêmes conclusions qu'elle la rassure mais ne la surprend pas. Cest plus posément que la blonde informe son ami:

-C'est l'objectif du groupe que nous sommes Jude et moi. Trouver qui sont ces élites dont on ne connait rien, pas même les visages.

Nymeria n'hésite pas à dévoiler le nom du Poufsouffle de la même manière qu'elle n'hésiterai pas à donner celui du rouge au jaune, les deux garçons étant aux yeux noisettes de l'étudiante des personnes de confiance.

-Quand à un plan secret qu'ils mèneraient je veux bien y croire mais quel qu'il soit les nôtres continu à alimenter les buchers ou alourdir les branches au bout d'une corde à travers le pays.

Bien jeune pour saisir la réalité des manigances politiques et comprendre à quel point les col blancs jouent avant tout pour leurs propres pommes, la troisième année ne fait que constater les faits qui ne sont pas moins que morbides et irresponsable. La sorcière se penche encore d'avantage sur la table, au point qu'en cas de perte d'équilibre c'est un coup de tete que Dante devras encaisser plutôt que les tirades de son amie.

-Ce groupe, un groupe qui agit, cela pourrait être nous. Des pions bavards qui parlent à d'autres pions bavard.. Jusqu'à ce que les pions soient assez nombreux pour que les fortes pièces n'aient d'autres choix que s'expliquer. C'est tout ce que l'on demande, des explications.

Sans prêter attention aux discussions qui avaient cours ici, Johannes entra et se dirigea droit vers le guichet.

-Bonjour, escusez moi. Je dois trouver ce livre pour un cours. Est-ce que vous l'avez en réserve ?

Il tendit un papier froissé à l'employée.

Spoiler:

L'employée confia à Johannes le livre qu'il convoitait.

Spoiler:

-Merci.

Il préféra aller s'installer ailleurs pour lire, le sujet avait l'air sensible.

L'évocation du Poufsouffle le fit repenser à sa discussion qu'il avait eue l'autre jour avec à la sortie du Club de duels. Il semblerait que les deux aient déjà eu l'occasion de discuter de tout ça et d'échafauder de leurs côtés leurs plans pour percer à jour le mystère derrière l'attentisme du Conseil des sorciers.

- Je vois.

Une réponse pleine de non-dit alors qu'il reprend une brève inspiration, s'énonçant à la suite de celle-ci.

- Sache qu'une action ne vaut que par son intention. Si la tienne est pure et réfléchie, alors il y'a de grande chance que ton entreprise réussisse. Ne te précipites pas, c'est le seul et unique conseil que je puisse te donner.

Après quoi, il ferma ses bouquins, les glissant d'un coup de baguette dans son sac à dos avant de le refermer. Il s'approcha ensuite d'elle, qui était déjà bien proche, pour lui dire à son oreille.

- Un pion bavard répand autour de lui la nouvelle, mais en contrepartie il s'expose. Si on part de l'hypothèse que des sorciers ont possiblement rejoint les rangs de l'Inquisition, il se pourrait que certains même d'entre eux soient ici, à Poudlard. N'ébruite pas tes projets.