Re: Bureau d’Edward Blackwine - Professeur d’Histoire de la Magie

- Faire appel est lorsqu'on est pas d'accord sur la décision du procès ? Et la peine capitale ?

Ses lacunes concernant la matière semblent plus que réel. Hochant doucement de la tête, il continue.

- Oui, je parle bien de la justice du Conseil des Sorciers. Enfin, hormis s'il y a une autre justice ou un autre organisme ?

Les institutions sorcières n'est pas vraiment son fort, également.

Il lui confirma, tout comme il lui expliqua que la peine capitale était l'exécution et qu'elle pouvait être faite de diverses façon.

- Rien qui ne compte vraiment. Donc, en livre je vous conseille "L'Histoire du Magenmagot et les plus grands procès du millénaire". Vous ne devriez pas avoir du mal à le trouver.

Un déglutition à la pensée morbide qu'Ariel pourrait subir à la peine capitale ainsi que les diverses exécutions.

- Merci, professeur Blackwine.

Deux informations en une. Il pourrait en apprendre plus sur l'histoire du Conseil ET sur les procès, totalement le genre d'information qu'il cherche. N'étant pas dans les petits papiers du directeur Serdaigle, le Poufsouffle ne prononce pas un mot, attendant la permission de partir de la part de son interlocuteur.

Il le regarda un instant, puis arqua un sourcil.

- Est-ce tout monsieur Leigh ?

Plusieurs idées passent dans la tête de Jude. La plupart souhaitant adoucir la peine de Nymeria mais rien ne fonctionera à ce sujet. Embêté, il semble demander.

- Je voulais juste vous dire : Pardon.

Après avoir baissé le regard, couvert de remords, il remonte la tête en direction du professeur d'histoire de la magie. Ce qu'il a fait à madame Moss est impardonnable. Une innocente à payer le prix pour rien du tout.

- Je n'ai rien à vous pardonner monsieur Leigh, tant que vous avez demandé des excuses à madame Moss et que vous payez votre dette.

Il eut un ton plus chaleureux et un sourire amène.

- Dés le premier jour de notre corvée.

Qu'il a fait des excuses à madame Moss. Un petit sourire timide apparait sur le visage du Poufsouffle.

-Ne vous en faites pas. La bibliothèque ne sera jamais aussi propre et bien rangée.

Réponds-t-il cette fois avec une pointe d'enthousiasme bien plus prononcé.

Edward eut un petit rire.

- J'espère bien monsieur Leigh. Bien, si c'est tout, je vous laisse aller lire votre livre.

Il se gratta la tempe, lui avait-il interdit d'aller en bibliothèque hors de sa corvée ? Il ne s'en souvenait plus. Tant pis.

Jude s'inclina légèrement, en signe d'humilité et sortit du bureau du professeur d'histoire de la magie.

Réveillé en vitesse, l’illustre préfet avait pris quelques secondes pour mettre une veste au dessus de son pyjama, tentant de plaquer vers l’arrière ses cheveux en pétard. De grosses cernes sous les yeux, l’air hagard, Connor s’était présenté au bureau de Blackwine, derrière lui un petit troupeau d’élèves - dont ses yesmen - suivait. Trois coups rapides furent toqués.

Il n'y avait pas les "yesmen" de Connor avec lui, toute la maison Serdaigle n'avait pas été réveillée, et ils n'étaient pas de la même chambre que le préfet. Aussi, les trois coups rapides furent accueillis par le silence. Le professeur n'était peut-être pas là ?

Celonia était restée proche de Connor, encore secouée par tous les évènements de la soirée. Elle attendait avec appréhension l'arrivée de son directeur de maison... Malheureusement, celui ne sembla pas répondre, ce qui commençait à sérieusement peser sur la patience de la jeune Harpis. Il n'y avait donc personne pour assurer l'ordre dans ce château ? Elle se tourna vers son préfet, ne sachant pas trop quoi répondre à ce pesant silence.

Malgré l'adrénaline, l'Infante ne savait retenir quelques bâillements, que María tentait de cacher du mieux qu'elle le pouvait, sans réussite, contrastait forcément avec l'ambiance appelant à l'action. Elle espérait simplement que Blackwine ne soit pas le genre de personne à avoir le sommeil profond.

Une fille poussa Connor et frappa très très fort sur la porte, en criant "PROFESSEUR A L'AIDE !!!"

Une bonne quinzaine de secondes après, sinon plus, le professeur Blackwine ouvrit la porte à distance et apparut aux élèves depuis le fond de son bureau. Un teint plus cadavérique que d'habitude...

- Mesdemoiselles, monsieur ?...

Aura-t-il peut-être le temps de placer ?

Connor fronça les sourcils à l’adresse de la fille l’ayant poussé - elle n’avait pas de manières celle la.

- Ahem, professeur, nous avons une urgence, Abigail a disparu, aura-t-il expliqué de façon concise, si tant est qu’il n’était pas coupé.

Celonia prit la suite de Connor aussitôt qu'elle le put, en espérant que sa maison fasse preuve d'un peu de discipline, ce dont elle doutait sincèrement. Son regard écarquillé se posa sur l'homme blafard et sa voix tremblante puisa dans les maigres ressources que Celonia pouvait encore mobiliser.

- Professeur ! J'ai vu Abigail Wright se faire enlever par Shane Abarame il y a quelques minutes à peine ! C'est lui qui est derrière les punaises de lui, il les cache en lui et Abigail voulait lui demander d'arrêter ! J'ai tout vu !

Celonia n'était jamais comme ça d'habitude. La panique dans sa voix comme dans son regard étaient parfaitement inhabituels, mais quoi de plus naturel en de telles circonstances ?

N'étant pas témoin de la scène, elle ne pouvait apporter quelque chose à l'édifice aussi se contenta-t-elle d'hocher la tête très rapidement. Cela devrait convaincre le professeur de l'urgence de la situation, d'autant plus qu'il était question de son élève préférée.

Les sourcils de Blackwine se levèrent, ses yeux grossirent, et ses lèvres se suspendirent dans un "Ha ?" de surprise et de peur étouffé à la gorge même. Des millions de pensées semblèrent défiler dans les yeux du professeur et il dît :

- Où ? Où est-ce qu'il l'a emmenée ?

En attrapant Celonia par les épaules.

Connor papillonna des yeux, surpris par la réaction de son professeur. Son air fatigué se défaisait petit à petit, et il semblait prendre la pleine mesure de la situation, petit à petit… Alors… c’était vrai? Shane Abarame… ce nom ne lui disait rien… ah, si, c’était un serdaigle, non? Le préfet serra le poing, contrarié.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que même la quiétude qui paraissait pourtant totalement inébranlable de Blackwine fut secouée par la nouvelle. La jeune Harpis sursauta légèrement en sentant l'homme saisir ses épaules et son regard hésitant s'ancra dans le sien.

- J...Je ne sais pas ! Ils sont rentrés dans la salle commune et ils ont commencé à parler de ça ! Mais il l'a menée ailleurs, dans la tour d'astronomie, je les ai suivis et là il l'a terrassée en un instant, j'ai pas eu le temps de faire quoique ce soit, il m'a vue et toute seule je...Je pouvais pas ...

Son souffle s'accéléra et la suite de son discours s'échoua en un sifflement sourd. Elle n'en pouvait plus. Cette nuit était aussi interminable que cauchemardesque et quoique le professeur n'y fut pour rien, le simple fait de devoir, une fois encore, faire le récit de cette nuit l'éprouva au delà de toute mesure. Une situation différente mais pourtant similaire l'avait déjà mêlée à de tragiques évènements quelques semaines plus tôt et la jeune Harpis savait qu'elle devait mobiliser ses derniers fragments de courage pour terminer la tâche qui lui incombait : Elle s'y voua.

- Je suis toute de suite descendue donner l'alerte... Je ne sais pas... Désolée...

Elle avait abandonné Abigail en haut de cette tour... Où était elle maintenant ? C'était la deuxième fois qu'un autre élève allait peut être mourir à cause de ses mauvaises décisions, elle s'en voulait terriblement et, fatalement, son visage se braqua vers le sol et des sanglots sourds commencèrent à perler le long de ses joues.

Surprise par la véhémence de leur directeur de maison, l'adolescente fronça les sourcils: ce n'était peut-être pas la meilleure des manières pour réconforter et rassurer ses élèves que de les secouer de la sorte. Mais nullement impertinente elle ne pouvait en faire la remarque, elle tenta simplement de passer un bras autour de sa cadette pour la rassurer et lui intimer que ce n'était pas de sa faute et qu'elle n'aurait rien pu faire de mieux que ce qu'elle n'a actuellement fait: prévenir les autorités compétentes.

Il écouta silencieusement, les yeux clos. Puis lorsqu'elle eut fini de parler, il souffla et se redressa.

- Ce n'est pas de votre faute mademoiselle Harpis.

Il lui mit une main sur le haut du crâne.

- Vous avez fait au mieux, et... Non, on n'a pas le temps.

Il retira sa main et plongea dans son bureau juste après avoir dit :

- Graham, réveillez tous les préfets, et tous les professeurs ensuite, expliquez leur à tous la situation. Que chaque préfet passe le château à la baguette fine accompagné des deux meilleurs sorciers de leurs maisons. MAINTENANT !

Pour réveiller une bonne fois pour toute Connor.

- Jeunes filles, rentrez à votre salle commune et n'engagez le combat avec Shane Abarame en aucun cas si vous le voyez.

Et lui même sortit un instant plus tard, prêt, et partit dans le sens opposé du couloir .

Connor partit, réveiller le préfet Gryffondor en premier, madame Lestrange puis descendrait avec Run et les autres jusqu'aux cachots pour suivre les instructions du professeur. De même pour les filles avec Maria et Celonia, elles partaient pour la salle commune en leur intimant de venir avec elles.

Celonia avait fait ce qu'elle avait pu mais, pour elle, ça n'était pas suffisant, mais elle était sans doute trop dure avec elle même. Le petit geste de Blackwine la rassura quelque peu, mais elle fut plus surprise encore par l'étreinte de Maria. Pourquoi faisait elle ça ? Celonia pensait que l'infante la méprisait, avait elle mal interprété ses propos ? Tant d'eau avait coulé sous les ponts depuis lors... Leur dernière interaction ne remontait que par fragments et elle n'avait plus la force de recentrer ses pensées en un tout cohérent. Elle observa Connor s'éloigner, un pincement au coeur la prit. Elle devrait partir les assister... Mais, cette fois, elle était confrontée à un adversaire trop fort pour elle... S'en était trop pour ses petites mains et une frustration phénoménale la prenait.

- Pardon Abigail...

Dit elle avant de fourrer sa bouille contre son avant bras. Elle suivra péniblement les autres filles en salle commune.