Re: La Place Principale

- C'est vrai que ça a l'air amusant aussi !

D'autant plus si il y avait son amie qui participe. Peut être se laisserait elle tenter aussi par ce jeu pour tester ses compétences. EN tout cas il ne fallait pas se séparer au risque de possiblement manquer la victoire de Nymeria. Après une rapide réflexion, Eleanor jugea bon de réorganiser rapidement leur planning afin de pallier à tout problème.

- Si tu veux tu m'accompagnes pour la roulette, c'est très rapide ! Et après je te suis pour t'encourager et peut être jouer aussi ! Ca te va ?

[i]Après tout la Gryffondor n'avait peut être pas envie de la suivre ou devait déjà retrouver quelqu'un d'autre. La jaune se dirigea déjà vers le stand qui l'appelait tout en souriant à pleine dents à Nymeria.

- Les effets du talisman durent quelques heures.

La vieille dame accepta volontiers le paiement, puis sera allée trifouiller un certain temps dans un bac avant de sortir un petit talisman qu’elle tendit au serpentard.

- Tenez jeune homme.

Il firent l'échange, Augustus avait un sourire satisfait

- Madame si ça marche on fera de grandes choses ensemble,Il s''apprêta à partir mais demanda Eeet jpeux vous trouver par où si j'ai besoins d'un de vos talismans pour une autre fois ?

- La chance vous guidera jusqu’à moi, eheheheh..!

Il s'en alla vers la roulette et dépassera eleanor et nymeria en les bousculant, il bousculait d'ailleurs un peu tout le monde sur son passage, enfants, femmes, vieillards ou costauds...

Pardooon scuzeeez moooi

La proposition n'as pas as être retourner longtemps dans la petite tête blonde qui s'agite par le hochement qui répond affirmativement alors qu'une main se plonge dans la sacoche pour en sortir un petit objet. Nymeria semble pourtant hésiter un instant, pas certaine de ce qu'elle doit faire. En effet, dès l'instant où le stand de talismans as été aperçu, l'adolescente avait pour intention d'en prendre un à destination de son amie mais à présent que l'idée fait son chemin la voici qui ne sait plus comment agir. Que le "porte-bonheur" maintienne les agresseurs de la londonienne à distance cela serai plaisant, que la Poufsouffle gagne un prix et ce croit ainsi chanceuse le serais beaucoup moins. La spirale du joueur, la rousse finissant par vendre baguette et manuel scolaire afin de pouvoir jouer encore et encore jusqu'à la ruine pure et simple. Et après? Après viendra les choses innommables, le vol et la consommation d'alcool et enfin la mort dans le fond du caniveau.

Sacré histoire que la lionne se raconte à elle-même, à faire froid dans le dos pourtant Nymeria se ressaisie, les idées éclaircies par le sourire de sa camarade à qui elle tend un des "porte-bonheur" suspect acheter quelques minutes plus tôt.

- Il fera lien avec le miens et captera peut-être mes encouragements, dans tout les cas garde le près de toi.

Hors de question de faire savoir à son ainée quel pouvoir est supposer avoir la babiole, la jaune pourrait être allergique à cette forme de superstition.

- Allons y!

Prêtes à partir pour la roulette les voilà toutes deux bousculée par un rustre personnage qui n'est reconnu que lorsqu'il est trop tard pour l'appeler. Heureusement -ou pas- le serpent se dirige dans la même direction que les deux sorcières, Nymeria aura tout loisir de lui faire savoir son mécontentement une fois sur place.

Fort heureusement elle ne pouvait pas entendre tout l'avenir radieux que lui avait créé Nymeria. La surprise s'empara d'elle quand le cadeau lui faut offert. Doucement elle attrapa l'objet avant de sourire tout aussi joyeusement qu'avant. Peu importe que ce soit un porte bonheur qui marche ou non, tout l'intérêt que trouvait Eleanor à ce talisman était que toutes les deux avaient exactement le même et il ne lui en fallait pas plus pour faire sa joie.

- Oh mais c'est génial !

C'était donc censé partager la bonne fortune de l'autre ou ses encouragements. L'idée lui plaisait beaucoup. Elle n'était peut être pas superstitieuse mais la jaune appréciait beaucoup la symbolique derrière. Un talisman qui nous rappelle que l'on est pas seule et qu'une amie se trouve pas loin. C'est en tout cas comme ça qu'Eleanor interpréta ce présent qui était des plus précieux maintenant.

- Allez les 20 gallions !

https://inquisitionem.forumactif.com/t574-la-grande-roulette

Les fêtes de cet acabit et l’agitation qu’elles provoquaient n’étaient pas pour tout le monde, et personne ne serait surpris d’apprendre qu’Arles était de ceux-là. Le serdaigle qui comptait soigneusement éviter Pré au Lard pendant la durée des festivités avait néanmoins négligé la détermination de sa partenaire jaune à s’y rendre, aussi s’y était-il fait trainer comme un malpropre. Néanmoins, saoulé par tout ce monde, il n’avait pas cherché bien loin, et n’avait donc pas eu connaissance du tournoi de duels se déroulant au fin fond du quartier des réfugiés.

En attendant, le duo se baladait sans trop savoir quoi faire ni ou aller, les différents jeux ne leur inspiraient pas vraiment confiance. Ils profitaient des lieux les moins fréquentés pour déambuler et profiter malgré tout de l’atmosphère festive qui atteignait davantage l’un des membres du duo que l’autre…

Un peu déçue d'avoir perdu à 1 petit point prêt à question pour un gallion, la jeune fille était repartie bredouille. Il faut dire qu'elle n'avait pas prévu une bourse suffisante pour un tel évènement ! Préférant ne pas se risquer à la roulette ; Car elle abhorrait les jeux de hasard, elle décida de s'isoler un peu. L'ambiance festive semblait assez peu déteindre sur elle. Sans doute manquait elle de la spontanéité propre aux fêtards les plus invétérés ou alors elle ne se retrouvait simplement pas dans cette ambiance, peut être par "frontière de classe" qu'autre chose. Contrairement à beaucoup de ses camarades, elle n'était pas une réfugiée et n'avait donc pas de proximités, d'adoption ou de souche, avec le village. Sans doute que sa vision des choses changeront avec les années... Ou pas.

En attendant, elle cherchait, un peu désespérément, des visages familiers parmi la multitude de gens présents. Elle n'avait plus vu Jude depuis longtemps, pas plus que Nymeria depuis sa dernière visite. Toutefois, le visage qu'elle rencontra lui était presque tout autant familier et c'est d'un pas hardi qu'elle accosta son ainé, les bribes de leur dernière conversation dans les tours encore fraiches dans son esprit.

- Bonjour Arles, comment ça va ?

Demanda la jeune fille avec cet enthousiasme très "digne" qu'elle semblait toujours porter sur elle.

Celonia avait pu le remarquer de loin, le visage d'Arles était plus déridé que d'ordinaire, moins sérieux, peut être paisible, voire même enjoué. Il regardait à gauche et à droite, suivant plus ou moins les pas de sa partenaire qui marchait à ses côtés sans vraiment faire attention à là où ils allaient. Il s'en fichait en réalité, alors il flânait, aussi Celonia le tira t-elle de sa contemplation en allant l'aborder, et qu'il reprenait un air plus formel.

- Bonsoir. Je vais bruyamment, mais pour le mieux.

A ses côtés, une jeune fille qui devait avoir à peu près l'âge d'Arles. Blonde, aux yeux bleus, et au visage assez harmonieux pour susciter la jalousie. Un air enjoué ne quittait pas son visage. Elle se tourna aussi vers Celonia, et pris la parole après le trait d'esprit d'Arles quant au tumulte auditif du festival.

- Bonjour ! Dit elle, souriante, à Celonia, avant de se tourner vers son ronchon de camarade, un air amusé. Tu adresses la parole à tes cadets toi maintenant ?

L'intéressé plissa les lèvres et haussa un sourcil dans une moue ironique caractéristique de cette expression faciale qui signifiait "c'est très drôle".

La jeune fille adressa un sourire à la camarade d'Arles, une blonde qu'elle avait sans doute déjà croisée dans les couloirs de l'école. Celonia trouva assez "amusant" de voir son taciturne aîné trainailler avec une fille, mais elle décida de ne pas tirer de décisions trop hâtives ; Se souvenant d'à quel point elle était à côté de la plaque en ce qui concernait les relations entre Ana, James et Abigail.

Elle se trouva amusée par le sarcasme d'Arles qu'elle savait grand contributeur de sa personnalité. La jeune femme, elle, tranchait de son partenaire par un enthousiasme que Celonia rendit avec enthousiasme.

- Salut ! Dit elle avant de considérer un instant la moue de son camarade qu'elle trouva exceptionnellement expressif. Manifestement, il semblait plus qu'expressif qu'à l'accoutumé.

- Il m'a donné beaucoup de bons conseils quand je suis arrivée à Poudlard !

Elle s'était trouvée le besoin de "défendre" son camarade de maison, même si une telle action pourrait potentiellement l'inconforter plus qu'autre chose.

Effectivement, s'il était la nuit, elle était le jour, et elle rayonnait tandis qu'il se tapissait dans les ombres. Il fallait cependant avouer que ce clair-obscur semblait moins absurde que l'on ne crut de prime abord, puisque la jeune fille sembla s'amuser de la réponse de Celonia, et se tourna vers Arles. Ce dernier soutint son regard, dubitatif, puis secoua la tête, contrairement à ce que Celonia pensait, il ne semblait pas inconforté, bien au contraire, puisque fait exceptionnel, il sembla retenir une expression amusée.

- Il était de bonne humeur, ou il s'est lissé avec le temps alors ! A une époque il grognait à moitié quand on lui parlait. Elle rigola rapidement. Moi c'est Aurore ! Une amie d'Arlès. Je suis à Poufsouffle, quant à toi, tu dois être à Serdaigle non ?

- On est dans la même classe. Ajouta Arles, qui ne semblait définitivement pas dérangé par les boutades à son sujet qui ne lui avaient que fait lever les yeux au ciel. Quelqu'un sur cette planète pouvait apparemment se décrire comme ami avec Arès, comme quoi ce monde n'avait pas fini de nous surprendre.

Une poufsouffle ? Personne n'était parfait, malheureusement. En dépit de tout, et surtout parce qu'elle vouait trop d'estime à l'égard d'Arles pour agir autrement, elle demeura aussi amène que faire se peut. Ainsi, à la question qui lui fut posée, Celonia hocha vivement la tête, confirmant la déduction d'Aurore qui était, après tout, assez évidente.

- Enchantée Aurore, moi c'est Celonia et, oui, je suis à Serdaigle, bientôt en deuxième année !

Elle hocha de nouveau la tête en écoutant la précision apportée par Arles. Finalement, ça n'était pas pour rien qu'Arles avait royalement ignoré Irène. La théorie de son aînée qui s'était trouvée véritablement aigrie par le refus qui lui était exprimé tombait à l'eau.

- Je viens de sortir du stand de question pour un gallions... Vous êtes allés quelque part, vous ?

Aurore aura répondu qu'elle était pareillement enchantée, avant qu'Arles ne reprenne.

— Non, il y a trop de monde, dit il, on s'est contentés de regarder.

— Je ne suis pas dérangée par l'animation, mais pour cette fois je me range derrière lui. Compléta Aurore. C'est compliqué de circuler, on est allés là ou il y avait le moins de monde, et je pense qu'on a du rater des choses.

L'aigri de service n'avait pas tort, les rues de Pré au Lard étaient véritablement animées, et il fallait parfois de la patience pour circuler dans certains artères habituellement calmes. Pour quelqu'un qui visait l'efficience et n'aimait pas piétiner, l'impatience guettait très vite.

La grande fête s'était adoucie un peu au soir, les stands de jeux commençaient à fermer, et les jeunes et vieux sorciers, les amis et les couples profitaient simplement de la fraîcheur de ce soir de fin d'été. Une gourmandise ou un verre à la main, s'amusant du chartier zigzagant entre la foule en insultant tout le monde, ou en admirant la beauté de la nuit et de ses milles étoiles. Des instruments enchantés flottaient dans les rues, accompagnant parfois quelques bardes improvistes dans des chants folkloriques. On narrait des légendes, les contes de Beedle comme s'ils étaient vrais, on refaisait le monde assit sur des bancs. Tout allait bien jusqu'à ce que l'on entende un début de conflit, mais là aussi, ils se chamaillaient doucement comme si la colère avait cessé d'exister pour un soir. Il faisait si bon, et c'était si beau se disait-on d'être avec les siens, loin des folies du grand monde...

Après sa victoire à jeu de quiz et avoir empoché ses sacro-saints gallions, María-Esperanza avait retrouvé Sophie et discutait tranquillement avec elle tandis qu'elles déambulaient à travers la fête.

Difficile de profiter de cette soirée en sachant qu'au même moment le jeune Jude végète dans la solitude d'une chambre d'hôpital bien qu'à cette heure-ci sa vie ne sois plus en danger, plus encore est de poser le regard sur les visages des sorciers flânant à droite et à gauche sans qu'une remontée acide n'inspire à la rouge l'envie de vomir. Combien d'entre eux comptais parmi les abrutis présent dans les gradins quelques heures auparavant, applaudissant le coup bas du poivrot, huant l'interventions de la lionne et de son amie puis se montrant hostile après que la rousse ai désarmée l'autre..

Nymeria assise en tailleur à l'écart de la foule triture sa baguette, ne parvenant pas à calmer sa rancœur envers des inconnus, regrettant d'avoir à croiser ces gens encore plusieurs semaine.

La journée avait filé à toute allure et l'ambiance atypique de ce genre d'évènements avait fini par séduire la jeune Harpis, pourtant initialement réticente. Assise sur un banc, cela faisait déjà plusieurs heures qu'elle discutait et ricanait avec quelques unes de ses camarades de promotion ; Se prêtant un peu malgré elle à la liesse populaire.

La Fête de Lughnasadh, Abigail ne l'avait vécu qu'à travers les récits de ses parents et comme très souvent, ces derniers étaient fidèles à la réalité. Elle n'avait jamais vu autant de personnes rassemblées dans un même lieu, le bal de Noël ou la dernière étape du tournoi des Quatres Sorciers faisait pâle figure à côté de cet évènement qui mêlait adultes, adolescents et enfants.

La serdaigle avait passé la matinée avec sa mère avant de rejoindre pour l'après midi l'ancien enchanteur Lo'Smith qui pour l'occasion avait déballé certains de ses objets poussièreux de sa cabane servant de boutique afin de les présenter aux passants. Abigail avait réussi à convaincre monsieur Lo'Smith de lui laisser une place sur son étalage afin de vendre quelques créations artisanales qu'elle avait elle même conçu de son temps libre. En échange, elle devait simplement assister l'ancien, ce qui ne lui posa aucun problème.

Trop jeune encore et inexpérimentée, la magie était absente de ses créations mais cela ne constituait pas un critère primordial pour tous les acheteurs qui pouvaient se laisser séduire pour des bricoles plus classiques.

Abigail s'attela ainsi tout l'après midi à vendre ses petites créations aux quelques intéressés... Majoritairement des enfants... Elle proposait des statuettes en bois représentant des créatures magiques, des médaillons toujours en bois représentant les animaux totem des maisons de Poudlard, des couronnes de fleurs, des marque pages avec différents motifs décoratifs, des simples boites en bois également décorées, des bracelets tressés et d'autres petits objets à sa portée. Son succès était mitigé mais cela lui offrit une bonne expérience...

Lorsque les premiers stands cessèrent leurs activités, que le soleil se fit moins intense et les allés et venus devant le stand de monsieur Lo'Smith plus rares, Abigail rangea à son tour ses bricoles dans une corbeille en osier.

Sur le chemin du quartier des réfugiés, elle s'arrêta quelques minutes sur la place princiaple avec sa corbeille remplie de ses objets non vendus, elle se demandait comment dépenser les quelques mornilles qu'elle avait gagné aujourd'hui.

Soudain, le vent siffla au dessus de la foule, les réflexes lents du peuple fatigué réagirent avec latences mais les têtes se tournèrent assez vite pour voir une silhouette ensanglantée raser la foule avant de s'écraser au milieu de la grande place dans un rouler-bouler tonitruant. Plusieurs personnes se précipitèrent vers le malheureux criblé de deux flèches. On tenta de le soigner et de comprendre ce qu'il lui était arrivé. Le jeune homme se redressa doucement et s'affala contre un des stands encore debout.

- C'est le jeune Marlon, c'est Marlon Toner, vite trouvez un soigneur !
- Les... les moldus... Hah... C'est la fin...
- Hein, qu'est-ce que tu racontes gamin ??

Un vent de panique commença à se répandre dans la foule.

- Nous avons échoué... c'est fini pour nous... Écoutez... Il faut que tout le monde voit... regardez...

Il sortit lentement sa baguette et la posa sur sa tempe tout en murmurant des formules. Des filaments blancs se formèrent entre sa tête et l'extrémité de sa baguette avant qu'il ne lance un sortilège sur le sol. Des millions de volutes de lumière apparurent alors, formant petit à petit une série d'images translucides et mouvantes. C'était une illusion vivace, que l'on supposait être un souvenir. On y voyait le bout d'un manche à balai, que l'on devinait être celui de Marlon, haut dans les airs, accompagné d'autres sorciers dont les voix résonnaient dans la grande place de Pré au Lard.

— C'est lui. Là, c'est Oliver Cromwell. Déclara un des échos du passé. Il se déplace vraiment lui même, ce minable moldu arrogant... si loin de Londres...
— Qu'est-ce qu'il y a de si important dans ces ruines pour qu'il se déplace en personne ?
— On s'en moque, on va en finir ici et maintenant. Ce ne sera qu'un jeu d'enfant, ils ne sont même pas cent, et il n'y a pas d'archers embusqués.

En bas, loin des chemins, dans un bois éparse, un convoi armé avançait, certains étaient à pieds, d'autres sur des chevaux. Ils étaient plusieurs dizaines, éclairés par leurs torches et si aisément visible depuis les hauteurs des balais cachés par la nuit. Au centre du Convoi, Oliver Cromwell était aisément reconnaissable perché sur un grand cheval blanc, entouré de ses deux plus proches généraux, un homme et une femme dont les visages et les noms étaient encore inconnus à tous.

La vision conjurée à la foule était erratique, tressautant parfois, perdant de sa consistance et manquant de s'évaporer. Mais elle tint encore alors que Marlon détournait son regard du convoi pour observer ses camarades sorciers qu'il voyait quasi-parfaitement malgré la nuit, sans doute que son regard avait été enchanté par un sort ou une potion.

- J'ai envie de les voir se chier dessus et courir partout avant de les canarder. C'est trop facile si on les explose comme ça, sans qu'ils voient leurs morts venir.
- Gardons Cromwell en vie, et massacrons les autres.

On vit alors, au travers des yeux que l'on devinait être ceux de Marlon Toner, une main se porter à la tempe de l'observateur: le sorcier gémit de douleur.

- Attendez... d'une petite voix... observons d'abord, quelque chose ne tourne pas rond... c'est trop simple...
- Rah, ferme là Marlon, arrête de faire le froussard face à des putains de moldus... "attendons, observons", j'en ai assez de cette rengaine.
- C'est pas pareil là...
- Lucioles... en avant !

Les inquiétudes manifestes de l'apprenti Devin furent négligées, et c'est peu rompus aux déconvenues que les lucioles fusèrent en piqué, droit vers le convoi. Lançant des sortilèges lumineux sans danger comme le perriculum au lieu d'attaquer directement. Criant et riant sardoniques, cruels, terrifiants, les voix amplifiées terriblement. Marlon Toner, resta figé, observant le spectacle le souffle court et les mains tremblantes alors que les lumières crépitaient, rebondissaient de partout. Il n'avait en fait de yeux que pour Oliver Cromwell, qui leva la tête avec indolence alors que la plupart de ses hommes tombaient en panique. Et... il leva un bras, armé d'une sorte de sceptre dont le bout avait en trône une sphère plus noire que la nuit encore. Alors que les Lucioles s'approchaient du convoi, la vision érigée vacilla violemment, comme parasitée et...

- YAHAHAHAHAHAHAHA, PITOY...!

Criait un des sorciers alors qu'une sorte d'onde impalpable se répandit dans la zone, Marlon cligna des yeux et vit avec horreur toute la nuée de diables volants s'écraser violemment. Comme s'ils n'avaient été que sur de simples balais jetés du ciel. Certains s'écrasaient dans les arbres, d'autres par terre, d'autres sur les rochers, propulsant des flaques de sang au sol en geyser dans tous les sens. On voyait des corps horriblement contorsionnés, d'autres aplatis sous la violence du choc. Les sorciers dans leur intégralité tombaient comme des mouches, se brisant au passage un bras, une jambe, ou le cou. Les plus chanceux étaient juste sonnés, dans tous les sens du terme, ne comprenant pas ce qui venait de leur arriver. Quelques uns gémirent, d'autres se tordirent de douleur, d'autres encore ne bougeaient pas et n'émettaient plus aucun son. Certains se relevèrent, et virent se déchainer sur eux un déluge de lames. Certains parvenaient à sortir leurs baguettes et les agiter, mais rien n'en sortait. Certains tentaient des mouvements de la main pour faire bouger des objets, sans succès: ils étaient impuissants. Certains tentèrent de fuir, de ramper, mais cette voie fut arrêtée elle aussi, par un barrage de plombs des cavaliers armés de leurs mousquets.

Dans ce chaos, un sorcier avait chuté pré du centre du convoi et armé d'un couteau se ruait en direction d'Oliver Cromwell, possédé par la force du désespoir sûrement et les yeux de Marlon clignèrent de nouveau alors que son ami se fit décapiter par le Bras Droit du Lord en même temps que deux balles tirées par le Bras Gauche lui explosèrent le crâne. Les derniers sorciers furent bientôt cernés dans une nasse mortelle, et l'on entendait très bien leurs cris de terreur et de souffrance, rien ne fut épargné aux spectateurs. Les dizaines de corps étalés par terre, la véritable mer de sang au sol, les membres dressés en l'air, les râles des suppliciés. C'était une défaite cuisante, une humiliation, un massacre.

Puis, il le vit.

Le regard d'Oliver Cromwell croisa celui de Marlon Toner, l'observateur, et il glaça les spectateurs comme il sembla glacer le sang de la Luciole à la lumière éteinte. L'index du Lord le désigna aux hommes, puis une volée de flèches et des flammes de fusils fusèrent vers lui. Deux projectiles le touchèrent, il hurla de douleur et fut enfin libéré de sa léthargie. Un dernier regard vers le convoi, et il s'envola de toutes ses forces loin de ce cauchemar. C'était la dernière image alors que la vision s'éteignait, les plus observateurs purent voir la subreptice lueur de satisfaction dans l'œil d'Oliver Cromwell alors que Marlon parvint à s'échapper.

Retour à la réalité, Marlon s'effondra et Lughnasadh annonça bel et bien la victoire de l'Ombre sur la Lumière, comme le veut la tradition.

Sa mémoire est un peu floue à propos des événements qui ont suivi son duel. Il se souvient vaguement d'Eleanor et Nymeria qui sont venus à son secours, et leurs voix réconfortantes. Dans son esprit embrumé, il parvient à se rappeler d'Eleanor désarmant son adversaire avec une habilité certaine. Elle avait réussit là où il avait échoué et c'est rageant.

Après avoir reçu des soins attentifs et bénéficié d'un repos bien nécessaire, Jude parvient enfin à rejoindre la soirée de la fête. Il ressent un mélange d'excitation et de gêne en quittant son lit d'hôpital, conscient qu'il ne doit plus monopoliser les soins qui pourraient être utiles à d'autres.

Pourtant, une part de honte persiste en lui. Il avait souhaité se montrer fort et indépendant devant Eleanor et Nymeria, mais une fois de plus, il avait dû compter sur leur aide et leur soutien. La vision de lui-même en tant que petit garçon qui a besoin d'être protégé l'envahit, et il ne peut s'empêcher de ressentir une pointe d'humiliation.

De plus, il n'a pas écouter les conseils d'Ariel : de survivre à n'importe quel prix. Son stupide courage de vouloir montrer le meilleur de lui l'as fais agir comme le plus stupide des Gryffondor. Même lorsque tout était perdu il a foncé tête baissé et serait sûrement mort, ou avec de blessures bien plus graves, sans l'intervention de son ainée.

De toute façon, peu de chance qu'on l'accepte dans l'arène à nouveau sauf si la puberté fait effet et qu'on ne le reconnais plus et, pourtant, son corps ne souhaite pas vouloir de changer. Il n'a pas pris un seul centimètre ni cette année ni pendant les vacances.

Bandagé sur tout le torse, difficile de ne pas se faire remarquer. Un enfant blessé attire facilement l'attention mais, en chemin, il vit Abigail portant une caisse. Ca tombe bien, il ne se sent pas en état d'affronter Eleanor, Nymeria et encore moins de devoir fournir des explications à Celonia.

Mais pourquoi Abigail se trouver avec une caisse pleine.

- Bonsoir Abigail, tout va bien ?

Mais son attention fut centré sur cette vision. Les moldus avaient donc trouver un contre magique bien plus vite qu'il ne l'aurait crû. Les sorciers allaient-ils devoirs s'adapter ? Existent-ils d'autres sceptre de ce genre ? Armé d'une arme moldue, il pourrait vaincre les sorciers en noir et libérer Ariel. Il secoue la tête, comme pour se débarrasser de ces mauvaises pensées.

Au détour des rires et des brimades, puis du brouhaha causé par l'effarement de la scène qui venait de se produire, Dante bouscula les personnes fuyant la venue improbable de Marlon afin de tirer un peu plus au clair ce qui était en train de se dérouler.

Plus de peur que de mal semblerait-il, bien que la situation fût des plus inquiétantes et commençait à doucement créer un mouvement de panique chez les sorciers présents.

Le danger n'était visiblement pas immédiat, mais il avait d'ores et déjà été commis. Ce qu'ils avaient tous sous leurs yeux n'étaient que le fruit d'un échec qui s'était transformé en une hécatombe dont seul un survivant s'en était sortit.

Une armada de sorciers - qui avait su se faire connaître comme un mouvement d'insurrection face à l'Inquisition - avait été décimé en l'espace de quelques instants par des forces moldues insoupçonnées, alors même qu'ils avaient l'avantage de la surprise.

Les cris surgissaient des fenêtres, les espoirs bercés d'une foule en liesse se transformèrent en des visages blafards. La joie qui animait la ville il y a peu s'était effacée pour laisser place à la peur et aux doutes.

Cette funeste vague de terreur, cet augure de mauvais présage avait décidé de frapper au crépuscule d'une journée solaire, comme si finalement le Destin se jouait du monde magique et de leurs précieux vivants. L'accalmie fut de très courte durée pour les pré-au-lardiens, car déjà, les remous d'une tempête pointaient le bout de leurs cumulus.

Prit de la même panique que son entourage, le Griffon se mit dès lors à chercher refuge auprès des siens. Il chercha un visage familier à défaut de pouvoir se téléporter chez lui pour rester auprès de sa mère et de son père.

Tout se bousculait, les souvenirs offerts par le sorcier qui agonisait étaient à la fois préventif, mais aussi annonciateur d'une réalité implacable qui, jour après jour, se faisait de plus en plus concrète.

Les choses se passaient si bien... Les gens étaient heureux, les esclaffements enthousiastes et les mines réjouies. Tous les coeurs s'étaient laissés appaisés. Même Arles avait semblé sur un petit nuage tout à l'heure et maintenant... La scène à laquelle elle avait assisté était singulièrement horrifique. La violence, les effusions de sang, l'angoisse et le désespoir du protagoniste qui se mourrait au sol en ce moment même... Tout cela n'était rien. Rien par rapport à la puissance que ce moldu venait de déchaîner. Il avait trouvé un moyen de "détruire" la magie. Cette même magie dont elle avait tant apprécié l'usage élégant et sophistiqué qu'en faisait son père dans son atelier s'était faite réduire à néant... C'était le plus grand affront à sa vision du monde qu'elle avait eu à essuyer à ce jour.

Elle qui pensait que les moldus ne représentaient un danger que par leur brutalité bestiale leur découvrait désormais un penchant beaucoup plus sadique, mesquin et pervers. Elle s'en voulut infiniment de ne pas avoir été plus clairvoyante plus tôt. En dépit de tout, elle se trouva rassurée d'avoir vu juste depuis le début. Elle se souvenait de sa conversation avec Augustus et de ce qu'ils s'étaient dits concernant ces ruines. Ils avaient malheureusement eu raison.

La jeune Harpis enrageait. Elle n'était pas désespérée, bien au contraire, mais singulièrement enragée par ce qu'elle venait de voir. Elle se surprit à sentir les ongles de ses doigts s'enfouir profondément dans la paume de sa main. Elle n'avait même pas réalisé qu'elle avait adopté une telle position. Pour une personne toujours en contrôle d'elle même, le constat se fit d'autant plus amer. Elle le savait depuis toujours, mais elle était désormais encore plus résolue, les sorciers ne pourront jamais vivre libres tant que les moldus auront une quelconque influence sur ce monde.

Les bonnes odeurs qu'elle avait pu humer tout au long de la journée s'étaient dissipées... Flûte ! Dommage elle ne pourrait faire le chemin retour avec un bon petit pain chaud, la jeune fille regrettait déjà de ne pas avoir assez profité de cette journée. Elle avait apprécié apporter son aide à monsieur Lo'Smith mais Abi avait le sentiment d'être passée à côté de nombreuses activités intéressantes. Dommage, elle espérait désormais que cette fête soit reconduite les prochaines années !

En conclusion de cette journée, elle croisa par hasard un de ses camarades de Poudlard : Jude, qui n'avait pas grandi d'un pouce. Ce qui lui permit de le reconnaître facilement et ce malgré la dégaine du Poufsouffle qui passait semble-t-il des vacances mouvementées ? Ou alors cette journée de fête ne l'avait pas épargné. La représentante serdaigle n'allait pas tarder à le savoir, Jude n'étant pas la seule personne curieuse en ces lieux.

Mais si conversation il devait y avoir, celle ci devait attendre, le silence répondit à Jude, Abigail comme tous les autres spectateurs était absorbée par les souvenirs du malheureux Marlon. Sa raison lui indiquait de quitter la place principale, de se défaire de cette vision mais il lui était impossible de détourner le regard, comme si à son tour elle était victime de cet Olivier Crowmell, contrainte d'assister malgré sa volonté à ce spectacle de trop. Sa corbeille se mit à vibrer puis quitta les mains tremblantes de sa propriétaire en même temps que cette tête abandonna le corps de ce courageux inconnu. Abigail déglutit puis resta figée jusqu'à ce que cet homme fut enfin libéré de cette longue agonie.

La jeune fille était dans l'incapacité de se mouvoir et déjà les cris des sorciers agonisants résonnaient en elle. Puis alors qu'elle essayait de chasser ces images affreuses de son esprit, son regard recroisa l'observateur. Un sorcier était mort sous ses yeux de la main des moldus.

Sous le choc, son regard était encore prisonnier de cette scène avant que la foule ne s'agite et ne lui cache la vue, ce qui la ramena à la réalité.

Un village qui glisse progressivement vers le sommeil, les ilots de fêtards disséminés ça et là comme les derniers souffles avant l'inconscience, bientôt les uns comme les autres ronflerons de concert dans la ville endormie. Soudainement, à la manière de ces sursauts qui vous arraches à la torpeur, l'arrivée tardive d'un invité pour qui ce sera la dernière fête bouscule la quiétude de la place autant qu'un paquet de stand. A l'instar de nombreux autres sorciers, l'adolescente approche avec curiosité le nouveau venu tout en évitant de temps à autre la fuite boiteuse de ses semblables ivres de boissons et de peur, avant de voir de ses yeux les souvenirs de l'acrobate aérien à travers les siens.

Une traque par la voie des airs, un nom connu de tout les sorciers de Grande-Bretagne, un excès de confiance devenant arrogance. Un jeune homme dont le présage est ignoré, une offensive jouée se voulant moqueuse, une vibration imperceptible de l'atmosphère suivi du début de la fin. En les voyant tomber un par et tous à la fois de leurs balai, Nymeria se souviens de cette maxime "l'orgueil précède la chute" et ne peut retenir un ricanement nerveux en voyant l'expression s'appliquer de la plus littérale des manières.

Des cris d'effroi et d'agonie, mises à mort violentes, sang et chair, pleurs et suppliques, la scène qui se déroules sous le regards de tous à travers celui d'un seul est la définition de ce que doit être l'enfer. Ou le contenu quotidien des rêves de l'homme-ruine. Quoiqu'il en sois la petite sorcière en reste coi, gelée sur place comme hypnotisée par la violence de la vision tandis que son cerveau cherche à assimiler les informations à peine ingurgitées, choquée durant un moment.

Lorsqu'elle reprend conscience du monde qui l'entour le Cassandre semble avoir rendu l'âme du moins la Gryffondor l'imagine, ne peut que le deviner et ne pourras s'en faire une certitude, à vrai dire elle s'en fiche complètement. Dans son travail pour traiter les informations et les traduire de façon à ce que son esprit les acceptent, la logique de Nymeria se refait le récit tout en y ajoutant ses propres remarques, réflexions et observations.
Que s'est il exactement passé? Des sorciers hors la loi ont pisté l'ennemi de l'espèce sorcière entière puis, bouffis de vanité et d'orgueil, ont préférés jouer les clowns plutôt qu'en finir une bonne fois pour toute. Une attaque par surprise se ponctuant par la débandade, une milice sans honneur prise au piège par sa propre vanité, un essaim de luciole qui se sont éteint pitoyablement sous le talon de moldus. Certes ce pouvoir étrange aux mains des Autres est une source d'inquiétude intarissable pourtant la lionne ne tiens pas à se ronger les sangs pour le moment, jouissant malgré elle de la panique visible sur les visages des adultes terrifiés qui s'agite tout autour. C'est à l'un d'eux, un pauvre type aux favoris plus dense que la foret interdite, que Nymeria s'adresse sur un ton léger:

-La guerre c'est pas pour les chochottes hein.

Mouvement de foule, pleurs des plus jeunes et certains moins jeunes, une Gryffondor aux cheveux d'or qui progresse difficilement à travers la place sans réellement savoir où se rendre si ce n'est sa chambre à l'auberge. Alors elle s'y rend dans l'espoir de pouvoir se faire offrir une coupe de cidre au miel avant le coucher, de rêver d'une volée d'insecte fauché en vol par un moldu au regard dur et satisfait.