Re: [PRIVE] Derrière une épaisse grille

- On y va, fit-il simplement, se dirigeant vers la sortie.

Elle le suis.

Ils s’en iront donc, Sun refermant derrière eux, et leur chemin se sépareraient quand Sun irait rejoindre sa salle commune.

Les observations qu’avaient pu faire Nymeria avaient été… comment dire… étranges. Du moment où elle avait été introduite dans cette expérience loufoque à aujourd’hui, à l’orée des vacances d’été, la colonie de rat avait été sujette à des changements majeurs soulevant un tas de questions et ne répondant de et à rien.

En trois mois, à peine, elle avait pu observer le déclin comportemental des habitants de ce microcosme.

Au départ, une hiérarchie se mit vite en place, distinguant les mâles dominants des autres. De facto, les femelles se sont réparties dans les compartiments du haut avec les mâles dominants. Cette disposition vint du fait que les rats ”inférieurs” ont pour habitude se réveiller plus tôt pour chercher de la nourriture, et l’architecture de la ville faisait qu’ils finissaient souvent dans les compartiments du bas. Dès lors, il suffisait aux rats dominants de bloquer les entrées (ponts) dans la journée une fois réveillés, forçant le reste de la population masculine à être étriqués dans une partie de l’enclos, protégeant ainsi ce qui deviendrait leur harem.

Seulement une fraction de rats mâles (autre que les dominants) étaient tolérés dans les harem, et ceux-ci adoptaient un comportement étrange. S’ils passaient leur temps avec les femelles, se sachant des mâles dominants, ils n’essayaient jamais de se reproduire avec, et, au contraire, tentaient plutôt de se reproduire avec le mâle dominant. Encore plus étrange, ce dernier ne les repoussait pas.

Au même temps que ce phénomène, se développa chez les rats une sorte de névrose ; du fait de la nourriture donnée, dure à mâcher pour eux, donc chronophage, les rats finirent par s’habituer à manger en groupe, si bien qu’ils devinrent dépendants de la présence d’autres individus pour se nourrir. Eventuellement, les rats refusaient de manger s’ils étaient seuls.

Et comme la plupart des rats avaient été chassés dans les compartiments du bas, de plus en plus de rats s’y dirigèrent par effet de groupe, rendant ces compartiments encore plus surpeuplés qu’ils ne l’étaient.

De cette densité émergea l’apparition de syndromes névrotiques chez les rats. Du côté des femelles, leur capacité à s’occuper de leurs petits et de leur foyer fut grandement réduite. Ainsi, on les retrouvait plus souvent avec les autres rats adultes plutôt qu’avec leur portée. Dès lors, l’espérance de vie des petits était très basse, et la plupart mouraient de faim.

De plus, du fait que les rats femelles soient des espèces entrant en chaleur, cela signifiait qu’elles ne pouvaient pas échapper aux demandes constantes des rats masculins, l’enclos étant un espace clos.

Certains mâles montrèrent des signes de violences extrêmes, parfois même envers des petits. Ce qui nous pousse à nous interroger sur les mâles ; de ceux étant en bas de la hiérarchie sociale, trois groupes se distinguèrent ;

- certains qui ne se battaient plus pour accroître le statut, mais essayaient de se reproduire avec n’importe quel individu sans considérer l’âge ou le sexe. Ces tentatives n’étaient pas repoussées
- d’autres, solitaires, ne se déplaçant que quand les autres individus dormaient. Ils n’interagissaient pas avec les autres rats, et en réponse ceux-ci les ignoraient. Ils étaient gros et avaient l’air en bonne santé
- enfin, des rats avaient développé des signes d’hyperactivité, notamment dans leur comportement reproductif. Malgré des représailles violentes des mâles dominants, ils pourchassaient avec pugnacité les femelles, ne se souciant d’aucun procédé social de séduction, les suivant même jusque dans leurs nids. Nids dans lesquels ils trouvaient souvent les carcasses de petits morts en bas-âge - qu’ils mangeaient

Cela pouvait ressemblait à l’Enfer, et, à ce rythme, il n’était pas incongru d’imaginer que cette colonie courait à sa perte.

La rouge avait pu, à la suite de ses observations, accéder à celles du poufsouffle faites au préalable - qui avaient par moment des airs de journal intime. L’écriture était hachurée, presque hasardeuse, rendant la lecture difficile - mais étonnamment, aucune faute de grammaire ou d’orthographe ;

Spoiler:

Le sérieux d'une entrprise telle qu'est l'observation sans gestion de La Communauté des Moustaches demande un sens aigue de régularité et étonnement pour la rouge, un self-control constant afin de ne pas succomber à la tentation d'intervenir meme sachant que cela serai contre-nature et leurs interets. Semaine après semaine le duo se rendit donc dans la froideur des cachots pour scruter en silence les avancés de la communauté, voir les cerles se former à mesure que les individus prennent place dans la hierarchie tandis que d'autres semblent arracher leurs roles par la force dans l'approbation muettes. La sorcière partage à son tour le contenu de son carnet de note:

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Communauté des Moustaches:

Comme attendu les femelles se regroupe autour des dominants ceppendant ces derniers ne sont pas ceux qui apportent la nourriture, en quoi cela en fait til des dominants si ils ne subviennent pas aux besoin? Ils ne semblent ni plus fort ni plus intelligent, leurs pouvoir vient il de leurs hiérarchie sociale, du fait qu'ils se soient emparé des meilleures place en se montrant plus féroces que les autres avant de prendre le controle des "frontières"? Les rats inférieurs son pourtant plus nombreux et pourraient reprendre le pouvoir mais c'est ç croire que cette idée ne leurs traverse meme pas l'esprit.

D'autre males se sont incruster au sein des ompartiments des dominants et semblent etre tolérer, possiblement parce que leurs comportement se raproche de ceux des femelles auxquelles ils ne tentent pas de toucher. Est-ce que cette soumission, cette séduction auprès des dominants justifie leurs place privilègiées? Cela me rappelle les sattelites orbitant autour de Luçao, ces garçons pret à séduire leurs maitre pour jouir d'avantages quelconques, ou encore à ces citadins proches du pouvoir politique dont parlait Père.
(Snowball est l'un d'entre eux, ça me déçoit beaucoup)

La solitude semble douloureuse pour nos amis moustachus qui ne peuvent plus manger sans etre accompagner de plusieurs semblables malfré qu'ils soient physiquement aptes, comme si l'habitude pratique avait effacé de leurs mémoires cette capacité à pouvoir se nourrir en étant seuls. La nécéssité qui justifiait leurs repas de groupe s'est changer en obligation. On dirait que leurs besoins de sociabilité s'est muer en dépendance, qu'ils doivent tirer un trait sur leurs individualité our survivre bien que ce ne soit pas le cas. C'est étrange.

Les frontières érigées par les dominants font de plus en plus de torts aux autres qui ne peuvent que vivre les uns sur les autres, ont dirait que cela les rends fous. La seule façon qu'elles auraient d'échapper aux demandes des autres males serait d'entrée dans le cercle des dominants, il est difficile de croire que cela est volontaire de la par des chefs mais cela ressemble aux rouages d'un système à leurs seul bénéfices. Suis-je ridicule à preter à des animaux une volonté aussi vil?

(Tout cela prend une tournure malsaine, j'ai l'impression de faire quelque chose de mal mais je ne dois pas agir, c'est primordial.)

Plus rien ne vas. Les seuls individus à maintenir un comportement normal semble etre ceux ayant choisi de vivre en marge de la communauté. Ils ne cherchent à faire partie de la machine mais semblent aussi serein que le petit cercle de dominants. On pourrait croire que de tel marginaux soient pris en grippe par les autres pourtant ils semblent provoquer l'indiférence, peut-etre parce que'ils ne menacent pas l'ordre établi. Comment leurs en vouloir de ne pas avoir envi de participer à tout ce barda..

(J'ai du mal à croire que les choses aient pu si mal tourner. La faute de l'enclos qui serait trop petit, quelque chose dans la nourriture..? Je n'arrive pas à savoir si il faut mettre fin à tout cela.)

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A croupeton au bord de l'enclos, Nymeria observe tristement l'agitation en contrebas éclairée par la lueur d'un Lumos tout en repensant aux notes du spectre dont la moitier raturés reste quand meme visible. Les questionnement habituel du jaune y sont plus clair, question de sens évidement sans conclusion. L'expérience visait à voir si une utopie comme l'entende la majorité des gens est possible et cela sans intervention extérieur, le résultat est probant mais ne contente pas la Gryffondor qui, bien qu'ayant faire des parraleles avec la vie réelle y trouve aussi un manque certain, sans doute le manque faisant également défaut à leurs société.
Pataude la sorcière semble hypnotisée par la Communauté des Moustaches, ayant pour elle un regard empreint de tristesse et de dégout, ceci la poussant à intéroger son camarade:

-Allons nous attendre qu'ils s'entretuent ou tu as un autre plan?

Observations bien souvent solitaires, Sun préférant généralement aller se perdre dans les profondeurs. Quand il daignait rester se poster comme un piquet avec elle, c’est qu’il se reposait pour repartir s’entraîner. Aujourd’hui ne faisait pas défaut, et il était arrivé avec la respiration lourde. Il s’était assis sur un tabouret qu’il avait amené de Merlin-savait-où, et s’était mis à manger. D’une voix rauque, il lança.

- Tu ne seras bientôt plus entre ces murs.

Il renifla, se posant une main sur le nez.

- Pour un temps seulement, fit-il, tenant désormais le creux de sa main devant lui, le fixant. Dans un soupir, cette dernière revint être utile dans la consommation de son repas. Le choix te revient, on peut arrêter là, recommencer à ton retour avec différents paramètres… Mais, nul doute qu’à ce rythme, la Communauté des Moustaches comme tu les appelles… ne va pas faire communauté très longtemps… Ils n’ont d’ailleurs jamais vraiment fait communauté… à moins que le sens de ce mot ne soit de condamner ses acteurs à l’agonie.

Les congés seront éffectivement bientot là mais cela avait complétement déserté la mémoire de la rouge qui avait semble-t-il d'autre chat à fouetter, dont des rats en l'occurence. Loin de Poudlard donc de cette salle ses occupants aux grandes oreilles évoluerons sans qu'il ne soit possible à la blonde de poursuivre ce qui est on ne peut plus frustrant.

-Ils ont fait communauté parce qu'ils y ont été obliger. En tant qu'individu ils ne peuvent survivre bien longtemps et pourtant..

La blonde poursuit un instant de reflexion plus tard:

-Nous n'avons pas assez de données pour tirer des conclusions. L'idée d'intervenir te déplait je sais mais si tu le permet j'aimerais pouvoir le faire avec un autre groupe et ce dès leur arrivée ici.

La sorcière se remet sur ses jambes, un index posé sur le menton l'espace de quelques seconde puis reprend:

-Ils se sont organisés comme le font des animaux, sans les lois nécéssaires pour établir les limites du comportement. Ce peux paraitre contre-nature mais il en vas de meme pour nous, si des lois faisant office de barrières ne le permettais aucune vie en société ne pourrais se faire. Nous devons faire office de loi et les encrées chez eux pour que leurs comportements soit adéquat.

- Ne peuvent-ils vivre qu’en étant esclaves? demanda-t-il simplement, son regard obscurci par la faible luminosité des lieux.

Le terme interpelle la jeune fille qui se tourne en direction du Poufsouffle, semblant vouloir répondre puis se raviser l'espace d'une poignée de battements de coeur pour finalement faire entendre sa voix:

-Ils sont déjà esclave. Regarde les, si les moins hauts sont privés de compagne ils s'en prennent les uns aux autres, ce qui n'arriverait pas dans le cas où ils seraient maitres d'eux-meme. Les humains en sont d'avantage capable, surement parce l'empathie nous caractérises, et parce qu'en cas de faute tout les autres humains se retourne contre le fautif par respect pour les lois qu'eux-memes ont établies en accord avec la logique et la dignité.

Le regard marroné revient sur les dizaines de rongeurs dans leurs enclos.

-L'équilibre n'est pas inné, ni la connaissance de ce qu'il faut faire. Les rats eux n'ont pas la chance de pouvoir consulter les pensées et refléxions de leurs ancetres ayant vécues à travers les générations toutes les possibilités pour n'en selectionner que le meilleur. Comparés à eux nous avons ces savoirs, nous devons essayer de les inculqués.

Il souffla, un bras ballant entre ses cuisses tenant une cuisse de poulet.

- De deux choses l’une…

Il ferma les yeux.

- Pourquoi les blâmer si telle est leur nature? Dans ce cas, la nature fait mal les choses. Autrement… peut-être que la nature ne les a pas faits pour vivre ainsi… mais alors, ils sont condamnés à la misère, à la prédation… dans tous les cas, la nature est cruelle et fait mal les choses…

Si l’on partait du principe que la violence et la misère étaient des choses à abhorrer, bien sûr.

- Est-ce… correct… ça avait été dit avec hésitation, comme s’il ne savait pas quel mot utiliser, de les… contraindre pour leur… bien? Je veux dire, aimerais-tu, toi, qu’on te dise que tu es esclave de ta nature et que pour échapper à cela tu doives te rendre esclave d’un système autre… qu’est-ce-que ça change?

Il se mit alors à marmonner en reportant sa cuisse de poulet à sa bouche.

- Non, ça n’a pas de sens…

Les sourcils se fronces sur le palot visage de la rouge qui semble ne pas comprendre où veut en venir son aîné.

- C'est le cas et je doit m'y soumettre. Si je m'écoutais mon uniforme ne sortirait pas de son coffre, je passerais mes journées en pyjama, les têtes de pioches qui m'agace aurait à subir mes Flipendos dès que je les croise, les professeurs ne me verrais que très rarement..

Un couinement déchirant se fait entendre depuis l'enclos, Nymeria prend deux seconde pour se convaincre de ne pas y mettre son nez.

- Mais m'en prendre à ceux qui ne me plaisent pas leurs donnerais le droit de le faire en retour ou simplement de subir en silence. Me balader en tenue indécente ferais honte à mon nom et ma maison. Ces règles sont autant faites pour me protéger que pour protéger les autres, parce qu'à partir du moment où deux personne coexistes ils forment une communauté.

Un soupir s'échappe de la bouche qui conclu par ce qui semble être une évidence :

- C'est peut-être ça le truc, tu ne comprend pas parce que tes yeux ne sont tournés que vers toi-même.

- Je ne vois pas où est le mal dans le fait d’agir selon sa propre nature mais…

Il souffla.

- Si vous le voyez tous, j’imagine que c’est moi qui suis dans l’erreur…

Il désigna d’un geste du menton les rats.

- N’empêche, ils vous sont drôlement similaires.

Un petit "hmf" pouvant tout et rien dire précède les mots de la lionne.

- Vous? Je suis une fille des paluds, j'en viens et j'y retournerai une fois mon éducation magique faite et ne devrait suivre que les règles ayant fait de mon nom ce qu'il est. C'est un honneur de perpétué un tel héritage.

Obligation serait un terme plus pertinent, Nymeria elle-même se trouve souvent en contradiction avec la tradition mais il y as des chaînes que la solidité des maillons rendent extrêmement difficile à limer.

- Toi qui vie ici tout les jours des ans, tu te soumet aux mêmes règles que tout le monde. Les coins isolés où tu trouve refuge ne le sont que parce que cela t'ai accordé.

Dodelinant légèrement de la tête, il fit un long ”hmmmm” en réponse à ses paroles, terminant de mâcher sa cuisse de poulet. Il reprit enfin.

- Je sais.

Il souffla, reposant le haut de son crâne contre un mur, se balançant donc légèrement en arrière.

- L’existence même à ses règles, alors les hiérarchies, les manufactures… le factice a plus de sens que le naturel, visiblement… c’est… curieux.

La rouge plisse les paupières une fois encore, elle saura à qui se plaindre en cas d'apparition précoce de ride.

-Le factice ?

Il fit un vague geste de la main.

- Tout… ça. Ce n’est pas… naturel.

Il se mit à fixer un point au loin, les paupières à demi closes.

- Mais c’est nécessaire… alors, les choses ne se suffisent pas à elles-mêmes… Les êtres vivants sont, par nature… défectueux.

Il souffla.

- Ahhh… je ne sais même plus où chercher maintenant, ça n’a pas l’air d’avoir de sens… enfin, ton idée tient la route… en tout cas, je n’ai pas mieux.

Il est de ces moments passés en compagnie de Sun où l'impression de faire face à un être de grande sagesse, d'autre où l'adolescent ne semble pas plus dégourdi qu'un enfant, c'est le cas présentement aux yeux de la Gryffondor qui hausse un sourcil.

- Vivre ensemble, c'est tout. Rien ne t'empêche de vivre loin des autres et de leurs règles.

Un sourire taquin glisse sur le visage de la blonde qui ajoute:

- Je connais un château dans les marais où rien ne passe et ne se passe, il paraît que son héritière à besoin d'un époux au sang pur, si ça t'intéresse..

La jeune fille reprend ensuite son sérieux.

- L'an prochain nous essaierons ma méthode, tu pourras en tirer les conclusions que tu veux.

Il fit non de la tête tout en soufflant, et lança une fois qu’elle eut fini.

- Si d’autres que moi existent, il y a une raison à cela… Simplement survivre, c’est à ma portée ; c’est ce que j’ai toujours fait.

Il inspira un moment.

- Mais… ça ne mène à rien, vois-tu? La vie ne se suffit pas à elle-même, la nature non plus - alors quoi?

Il baissa légèrement le menton pour venir fixer sa paume ouverte devant lui.

- Derrière le voile obscurcissant ma vue, il y a quelque chose… je le sens… non, je le sais… Ahmmm… va pour ton idée alors.

Il venait de reporter toute l’attention de ses pupilles à la gryffondore.

Chaque habitants de ce château, de tout âge et toute origine traîne derrière lui un passé plus ou moins compliqué, fuir face au danger des moldus devenus fou, avoir vécu sur un autre continent, c'est pourtant la première fois que le terme "survivre" est prononcé par un élève du moins aux oreilles de la sorcière. En imbriquant les pièces il est probable que cette dernière parvienne à comprendre dans les grandes lignes quel est le mystère Sun Silver mais n'en as pas le temps dans l'instant.

- Prendre soin des autres peut-être. Tu as déjà essayé, juste pour voir ce que ça fais?

Il la fixa un court instant, rien ne pouvant se lire sur son visage, sinon une possible perplexité.

- Dév…

Il s’arrêta soudainement, subitement, l’espace d’une, deux, trois secondes…

- Pas la peine. Je vois.

Plissement de paupières furtif, bataille intérieure contre sa curiosité maladive puis la seconde année se décide à reprendre la parole.

- Et pour la Communauté des Moustaches?

La rouge se tourne en direction de l'enclos à présent plonge dans le noir.

- Leurs rendre la liberté ?

Ses coudes vinrent se poser sur ses cuisses, ses mains se joindre et soutenir son menton.

- Hmmm… vu leur état, ils ne pourront sûrement plus jamais vivre normalement… et ne nous sont plus d’aucune utilité…

Il souffla.

- Si tu ne vois pas mieux, je crois que… le moins cruel serait de les tuer.

La réaction est immédiate mais retenue, Nymeria prend le temps de compter jusqu'à dix avant de répondre d'unevoix aussi calme que possible.

- Nous ne connaissons aucun sortilège pouvant le faire.

Sa remarque fut totalement ignorée ; le garçon s’était mis à parler tout seul et avait baissé son regard.

- Mais… ce serait… mal… non?

Il soupira, ses yeux se portant de nouveau sur Nymeria.

- Penses-tu que ce soit… correct… de ma part… de m’être joué de leurs existences selon mon bon vouloir? J’imagine que non… Mais, de toute façon, je les ai déjà torturés, le mieux que je puisse faire est encore de les achever - si les libérer n’est plus possible…

Un dilemme moral donc, mais, dit avec une telle absence d’émotion dans la voix, sans nulle trace de doute ou de fêlure.

Placide et froid, fidèle à lui-même en deux mots, Sun répond aux questions qu'il se pose ne laissant à sa cadette que le loisir d'écouter. Que le Poufsouffle prenne la responsabilité de tout cela arrange bien la rouge qui pourtant se doit de la partager malgré le frisson d'effroi qui la traverse. La voix plus basse encore:

- Comment s'y prendre?