[PRIVE] Derrière une épaisse grille

La sorcière sherpa suis l'adolescent tout en passant la lueur du Lumos autour d'elle.

-Comment tu as trouvé cet endroit..

- J’ai cherché un peu.

Sun continuait d’avancer à bonne vitesse.

-Je te croyais plus du genre grands espace, comme l'arbre au bord du lac.

Elle accélère la cadence pour approcher un peu plus son ainé, il faut dire que l'endroit n'as rien de chaleureux et que Sun est le seul à savoir comment en sortir.

-...

Le bras tendu devant elle Nymeria observe la trou ainsi que ce qui s'y trouve sans un mot, son visage affichant une grimace d'incompréhension de plus en plus soulignée alors que son cerveau rationalise ce qui s'offre à sa vue, incapable de traduire ses pensées pour le moment brouillées. La présence de verdure et de structures visiblement manufacturées indique un aménagement volontaire qui ne peut être que l'œuvre du spectre, la vingtaine de rats semblent en vie bien qu'aucune source de nourriture ne soit visible aux yeux noisettes, ces informatons ne permettent cependant pas à la blonde de comprendre l'objectif de ce qui est à l'évidence l'"expérience" de Sun.

Pas phobique des rongeurs pour un sous en bonne fille de la campagne qu'elle est, la présence d'autant de ces bestioles dans un espace si réduit ou plutôt dans un espace fabriqué pour eux la dérange singulièrement, retrouvant l'usage de la parole sans quitter le petit théâtre des yeux.

-Qu'est-ce que tu fabrique..

Les rats ne semblaient pas anorexiques. Certains s’amusaient, d’autres dormaient. Sun intima à Nymeria d’un mouvement de menton d’aller déposer les rats capturés dans leur enclos, avant de souffler.

- Une expérience…

Il vint poser son dos contre un mur, et croiser ses bras sur son torse.

- Il semblerait que vous soyez beaucoup à voir de la beauté dans la paix, à rêver d’un monde sans violence et sans… injustice.

Il marqua un léger temps de pause, et son pied gauche vint se poser également contre le mur.

- Je mets simplement cette idée à l’épreuve, et tu vas m’être utile.

Le contenu du baluchon est "versé" dans l'enclos, les nouveaux venus rejoignant leurs congénères sous l'œil attentif de la fille des paluds qui comprend ce que le jaune souhaite faire mais ne saisi la manière, se demandant pourquoi tant d'effort et surtout en quoi les rats puissent être comparable à l'humain.

-Je ne vois pas en quoi mon aide peut te faire avancer dans ta quête. Je ne vois pas en quoi.. Ceci peut t'aider.

- J’ai déjà tenté l’expérience une fois, ils se sont mis à s’entretuer, nota-t-il. Je vais réessayer en changeant quelques paramètres, avec une population plus grande… Et l’intérêt, c’est de voir une véritable utopie… Les animaux ne sont pas si différents de vous, et nous, à bien des égards…

Alors ce n'est pas la première fois qu'un groupe de rats se vois enfermer pour le bon plaisir du troisième année, cela doit être pour ça que ce dernier envoi d'autre en chasser, les rumeurs d'un ange d'un mètre soixante-dix kidnappeur de rats à du se propager dans la population des rongeurs qui doivent à présent se méfier. Idée à la logique plus que discutable mais que la lionne prend au sérieux, maintenant à croupeton au bord du trou à observer les comportements des uns et des autres, tout en relevant un détails à haute voix.

-Qui ça "nous"?

La cadette s'amuse à reconnaitre des attitudes similaires aux deux espèces avec l'ombre d'un sourire aux lèvres. Deux rongeurs en tete à tete dans un coin avant qu'un autre vienne les rejoindre, sans nul doute le Augustus, là bas un autre qui se balade l'air d'avoir le torse bombé, surement le Carlos et au fond un groupe de plusieurs moches et potentiellement perfide, Anita et ses potes pour sur.

Il souffla, fermant les yeux.

- Les êtres vivants sont tous motivés par une chose ; la survie. La leur, celle de leur espèce… Les comportements ne sont pas si différents, de ce que je vois chez vous, et chez eux. Des groupes se forment, ils se tapent dessus pour d’obscures raisons…

Un de ses bras se dénoua, et il posa une main sur le bas de son visage.

- Un monde parfait… ça ne te semble pas être la chose qui fait le plus de sens? Pour la plupart des gens, apparemment. Moi, je ne sais pas, si ça exactement est la finalité… Mais je cherche à comprendre, à trouver un sens à tout ça…

Des récentes expériences ont montré à la sorcière qu'un monde idéal -en accord avec ses idéaux plutôt- à pour ce faire besoin d'une source intarissable de volonté, assez pour aller à l'encontre d'un système qui ne lui sembla pas naturel. Si cela vaut pour les rats elle n'en sait rien, les règles que suis le monde animal semble être propre à lui-même et c'est ce point spécifique qui fais douter la blonde de l'intérêt de cette expérience, à savoir comment Sun compte s'y prendre pour comprendre ces règles et les appliquer.

-Que devrais-je faire alors, les nourrir, les soigner, punir les brutes et récompenser les bons comportement? C'est ce qui soutient un monde de paix il me semble.

- Si tous leurs besoins sont remplis ; nourriture, eau et reproduction… pourquoi se battraient-ils entre eux?

Il fit non de la tête.

- Et je suis déjà intervenu la première fois, ça n’avait pas donné grand chose… Non, ils n’ont pas besoin de Dieux, ni de tyrans… Il suffit simplement de les nourrir, et d’observer…

Il jeta alors un regard à Nymeria.

- Si toi-même souhaite faire la loi, c’est que tu ne crois pas en la bonté des gens, non? Qu’il faille les terroriser et les frapper pour qu’ils marchent droit… Peut-être… Mais as-tu jamais eu l’occasion de voir une société où les besoins de tous sont remplis, et de voir où les choses vont à partir de là? Et Poudlard n’est pas une réponse, ici, il y a régisseurs et obligations… Alors c’est l’occasion. Une fois les observations faites, on pourra aviser, tirer des conclusions ; sur si un tel monde a plus du rêve que du cauchemar ou l’inverse.

Il souffla, son esprit semblant finalement se perdre ailleurs.

La finalité de ce projet est comprise, pour preuve le hochement de tete affreusement lent effectué par la Gryffondor dont la pensée divague légèrement, se disant que cette position d'observateur qui n'agis pas rime avec la mentalité qu'elle suppose être celle de Sun. Devant elle se tiens donc ce qui pourrait donner au jaune la réponse à se question de toujours, celle du "pourquoi" qu'il pousse à un niveau de philosophie trop avancé pour sa cadette, une réponse qui pourrait enfin lui donner une raison d'être, un sens.

Nymeria se redresse tout en posant le regard sur l'adolescent tandis qu'elle se demande de quel crime a-t-il pu se montrer coupable dans une autre vie pour que les dieux lui offre une apparence si agréable à l'œil mais un esprit aussi brouillé, trop pour accorder de l'importance au monde qui pourrait etre siens si il se contentait de l'accepter sans se questionner.

-Sans toi il me sera difficile de venir agrandir la communauté des moustaches ou de simplement l'observer. Vois-tu le commun des sorciers ne possède pas de doigt-clefs.

Sorti de ses rêveries, il papillonna des yeux et vint reporter son attention à Nymeria.

- Hm? Ah, ça… oui.

Ses paupières finirent de s’agiter, et vinrent retomber pour lui donner cet air fatigué qu’il arborait presque constamment.

- Je viendrais te chercher, ou alors tu n’auras qu’à toi venir me chercher. On s’arrangera.

Il souffla.

- Je compte sur toi pour m’offrir une perspective que je n’ai sûrement pas, et puis car j’ai d’autres choses en parallèle. Comprends-tu?

Une seconde paires d'yeux pour un regards différent, un second cerveau pour traiter les observations, cela parait logique et, si l'ont enlevait le cadre dans lequel se déroule ce projet, ce dernier pourrait être légitime aux yeux des professeurs que cela intéresserait. Pourtant ce ne sont ni des professeurs, ni des camarades de promotion ou de maison que le Poufsouffle à mandaté mais bien la sorcière aux cheveux d'or qui en conçois une forme de responsabilité à prendre au sérieux.

-Je comprend.

Son regard se pose à nouveau sur la fourmillante routine des bestiaux en essayant de trouver à chacun une particularité assez singulière pour justifier un sobriquet, il y as déjà Patapouf le lourdaud et Snowball le gris clair, nul doutes que tous auront bientôt un petit nom à eux.

-Combien il en faudrait pour pouvoir démarrer?

- Hm, en mettant que leur période de gestation est à peu près d’un mois, et que certaines sont déjà porteuses, ça devrait suffire.

Il souffla.

- Le soucis, et c’est ce qui est curieux, c’est que leur population, qui devrait tendre vers l’infini, avait fini par stagner. Les mères se désintéressaient de leurs petits, qui mourraient rapidement, et, je crois qu’en voulant intervenir, j’ai fait empirer les choses et ils se sont entretués.

Lorsqu'il est question d'animaux Nymeria sais mettre ses émotions de coté, la nature à sa propre façon de faire les choses sans qu'aucune cruauté et maux même volontaire soit conscientisé, que des mères laissent leurs progénitures ne la choque pas, c'est assez léger d'ailleurs en comparaison avec d'autre actes dont elles sont capables tel que le cannibalisme. La raison de ces abandons en revanche, dans un milieu où la nourriture et la place ne manquent pas est une énigme pour la rouge qui partage ses hypothèses:

-La peur d'épuiser la nourriture, la maladie possiblement.. Tu as fait quoi exactement lorsque tu es intervenu?

- La peur d’épuiser la nourriture? Peu probable… la maladie… peut-être, mais c’est peu probable aussi…

Il souffla.

- Et quand je suis intervenu, je les ai simplement attrapés pour les forcer à se comporter ”normalement”, si ça veut dire quelque chose… Ce n’est pas la bonne approche, alors pour cette fois-ci je la change. J’ai tout de même quelques théories.

Des théories dont elle est évidement curieuse.

-Quelles ont elles?

- Hmmm… je ne t’en dirai rien. Je ne voudrais pas altérer ta perception… Tu te feras ton propre avis.

La rouge opine du chef, comprenant la démarche de son ainé, puis recule de quelques pas en se disant que la lueur du Lumos brillant au bout de sa baguette pourrait interférer avec le comportement naturel des rongeurs en cas d'exposition prolongée.

-Je prendrais des notes si tu n'y vois aucun inconvénient, en modifiant les sujets si ça peut te rassurer.

- Oui, oui, fais comme bon te semble.

Il décolla son dos du mur, ses bras revenant à ses flancs.