Re: Devant les cuisines

Bien sûr il se met à la recherche d'une pâtisserie pour la plus grande joueuse qu'a connu Poudlard. Mais il ne trouve rien, sûrement la faute des Poufsouffle. mais il n'en dira rien. En effet, Maria a l'air d'être amie avec les Poufsouffle à bord, en plus de partager une chambre avec l'une d'entre elle.

- Je pense que James vient de finir la dernière part.

Puis, en continuant de chercher, au fond d'une armoire trouve un aliment qui semble avoir été laissé pour compte. Une sorte de carotte farci à la viande mais, pas seulement, avec de la crème, des oeufs et des raisins secs. Il le prend à deux mains avant de le présenter à Maria.

- Je ne sais pas si ça compte comme une pâtisserie ?

Dira-t-il d'un air interrogateur, peu sûr de sa découverte.

- On le goûte à deux ?

En réalité, loin d'avoir l'appétit des Poufsouffles, María-Esperanza, qui restait une gringalette, aimait simplement les pâtisseries, petit plaisir coupable que bien des gens possédaient. Aussi en voyant la drôle de ... chose que lui présenta William -et qui n'avait pas du tout l'air appétissant- l'Infante dût se rabattre sur la pomme précédemment envoyée, au risque de s'excuser.

-"Je ne crois pas mon estomac capable de supporter cette ... ce plat."

Sourire contrit.

-"Mais je te laisse expérimenter."

William offrit rapidement une contreproposition.

- Aller Maria ! En tant que future membre du Chapitre des mystères tu dois réussir à résoudre cette énigme : Quel goût ça a et si le sorcier moyen peut manger cette ... Chose ?!

Le danger n'est-il pas l'épice de la vie ? En tout cas, pour la majorité des Gryffondor, c'est le cas.

- Voilà ce que je te propose. On prend chacun un morceau et le premier qui recrache a perdu.

Le capitaine de l'équipe des lions semble enthousiaste a l'idée. Venait-il de trouver un autre moyen de tromper l'ennui ?

Une bouchée qu'elle recracherait aussitôt dans sa bouche.

-"Ta proposition n'est pas équitable puisque tu es certain de l'emporter."

Mais elle eut le mérite de la faire sourire, décidément, William ne doutait de rien.

-"Et secondement, je n'ai pas très envie que tu puisses me voir dans une position guère à mon avantage."

Et par guère avantageuse, María voulait dire : sa tête passée par dessus le bastingage, recrachant ce qu'elle aurait avalé. En plus de constater la richesse des ingrédients le composant, qui définitivement ne la convaincrait pas d'avaler ne serait-ce qu'un seul morceau.

-"Je vais simplement me contenter de manger cette pomme, qui a l'air délicieuse, et t'observer me faire ton rapport à ce sujet. Après tout, c'est toi le Gryffondor."

«Héhé, tu as vu à travers mon piège.» Dis-t-il avant de renifler la pâtisserie, prendre un morceau. Il fit le mariole en regardant Maria en faisant "Mmmhhh" de dégustation, tout en tentant l'assiette dans la direction de la Serdaigle, comme un parent faisant semblant d'apprécier de la nourriture pour que son enfant l'avale également.

Malheureusement la mascarade ne tient pas longtemps tandis qu'il recrache dans un seau non loin le morceau. «Pouah c'est vraiment immonde. On va le donner Alija, je suis sûr que ça guérir son air tout le temps neutre.» Impossible de rester de marbre face à un goût pareil. Tandis qu'il commence à ranger le "carrot cake" il continue la discussion. «D'ailleurs, tu n'avais pas gagné un pari contre moi ? Tu n'as rien à me demander ?»

Nouveau sourire de façade devant les pitreries de ce garnement Gryffondor tandis qu'il se régalait de ce délicieux gâteau aux carottes. Heureusement l'excuse du mal de mer possible était imbattable, car María en voyant son comparse dans cet état n'avait aucune envie maintenant d'u goûter.

-"Dois-je être méchante ou gentille ?" Ton taquin.

Car possiblement une idée lui vint en tête alors qu'elle observait alternativement l'assiette tenue par William et lui-même. D'ailleurs, il n'était pas impossible que celui-ci ne finisse par remonter le cheminement de ses pensées et n'arrive à sa conclusion.

«Méchante, bien sûr ! A quoi servirait un gage sinon ! » Dis-t-il en déposant l'assiette et en le mettant le plus loin possible de lui comme s'il n' avait pas compris où voulait en venir la Serdaigle. «Mais ma vengeance sera terrible lorsque je gagnerai notre prochain entrainement » Parce qu'il en est convaincu. Il a observé ses déplacements et comment elle se positionne pour rattraper la balle. Il sait exactement où lancer la prochaine fois et sa réussite est assurée. En pensant au prochain gage qu'il compte donner à Maria, il affiche un large sourire. Est-ce sa façon à lui de surmonter la crainte du gage du présent ?

-"Bien. Je t'invite donc à reprendre l'assiette que tu viens de déposer loin de toi ..." Petit suspens qui ne valait pas grand chose car William aurait très certainement compris la suite. "Et bon appétit !"

Pour ce qui était de sa vengeance, María n'étant pas trop inquiète elle se débrouillerait pour ne pas perdre.

Et apparemment sa vengeance allait devoir être encore plus terrible.

Jamais il n'aurait pensé que manger un gâteau pourrait être une épreuve de torture, mais là, avec chaque bouchée de ce carrot cake atroce, il en était certain.. La texture spongieuse et dense du gâteau se mêlait à un goût de carotte trop prononcé, mélangé à une amertume étrange, presque chimique, qui semblait persister bien après qu'il eut avalé.

Il prit une seconde bouchée, plus petite cette fois, en espérant qu'il s'y habituerait, mais non, la situation ne fit qu'empirer. Le glaçage, censé être sucré et crémeux, était granuleux et avait une saveur de beurre rance mélangé à du sucre glacé mal dissous. Il pouvait sentir les morceaux de carotte râpée, insuffisamment cuits, qui grinçaient sous ses dents, ajoutant une texture désagréable au mélange déjà peu appétissant.

Mais alors qu'il était bien lancé, tout s'invita à sortir. Il pris un seau non loin de lui pour finir comme Maria lors des premiers jours du bateau.

Elle y était allée trop fort. La seule réaction qui lui vint en tête tandis qu'elle observait, maintenant gênée, le manège du pauvre Gryffondor qu'elle avait poussé à bout. Ne sachant trop comment réagir, l'Infante se recula suffisamment pour lui laisser ce qu'elle appelait un "espace vitale sauvant sa dignité" jusqu'à la porte d'entrée.

-"Je ... je reviens William."

Elle n'avait rien vu. Et préféra occulter de sa mémoire la scène venant de se dérouler. María agit ainsi comme elle espérait être le mieux si elle avait été dans la situation de son ami: en étant seul, l'estime de soi de William serait -à peu près- épargné. Aussi il n'était pas certain qu'elle revienne de suite comme annoncé ...

Ce qui paraît comme des murmures; dû au bruit des régurgitations provoqué par son corps en train d'essayer de survivre; de Maria sont bien entendu par ses oreilles.

Son œsophage le brûle; comme après avoir bu une potion qui a échouée; sa respiration ; bruyante; est aisément entrecoupée par des vomissements de plus en plus intense. Jusqu'a ce qu'il n'y ait plus rien à rejeter. Le seau bien rempli dû au gage de la capitaine Serdaigle; il a un petit peu de mal à reprendre ses esprits mais suffisamment pour se rendre compte que Maria; qui était déjà parti depuis un moment; ne va sûrement pas revenir.

Après avoir reniflé; et ravalé ses larmes. Il ouvrit un hublot pour jeter à la mer le contenu du seau.